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          |  | A l'Est du nouveau 
            ! |  Surprise, dans La Machination Voronov on découvre 
        une femme, deux femmes, trois femmes, quatre femmes…   Yves 
        Sente :" J’ai toujours pensé que si les femmes étaient quasi absentes 
        de l’œuvre de Jacobs – à part Agnès, la fille de messire Gui de la Roche 
        dans Le Piège Diabolique -, c’était à cause d’une censure omniprésente 
        à l’époque. Il ne devait pas être plus bégueule qu’un autre. Regardez 
        ses nus ! S’il écrivait aujourd’hui, je suis persuadé que Jacobs mettrait 
        tout naturellement des héroïnes dans ses histoires. Van Hamme l’a fait 
        avant moi ! Juillard a dessiné ces personnages féminins comme il les sentait. 
        Je lui ai donné une indication uniquement pour le personnage de Nastasia. 
        Je la voyais mi-Grace Kelly, mi-Ingrid Bergman. Deux femmes qui sont, 
        pour moi, le symbole de la beauté féminine sobre et “classieuse” qu’il 
        fallait donner à notre jeune Russe de 1957 perdue dans une base aéronautique 
        du désert du Kazakhstan. Les pots de maquillage devaient y être plutôt 
        rares !"
  Nastasia Wardynska, qui semble intéresser au 
        plus haut point Francis Blake…  Y.S. "Je vous raconterais la vérité sur ce couple un autre jour…" 
       Colonel Blake, trois pas en avant !   Y.S. 
        "Sans nous être consultés sur ce sujet, Van Hamme, dans L’Affaire 
        Francis Blake et moi dans La Machination Voronov, avons ramené le chef 
        du MI5 (contre-espionnage britannique) en première ligne. Je trouve ça 
        évident. Il suffit de regarder les morphologies et les métiers de Blake 
        et de Mortimer pour voir lequel est, à priori, un homme d’action. D’ailleurs, 
        au début, j’envoyais Blake seul à Moscou. Mon script doctor m’en a heureusement 
        dissuadé."
  Les traîtres nouveaux sont arrivés.  Y.S. "Dans les histoires des années cinquante, on trahissait le 
        plus souvent par conviction idéologique. Ici, l’une trahit par vengeance, 
        l’autre est victime d’un chantage. Même Olrik, le mercenaire magnifique 
        est tenu par Voronov qui menace de lui retirer sa protection. Ce réalisme 
        vient sans doute de mes lectures. Je lis Le Carré, Tom Clancy, Frederix 
        Forsythe avec bonheur. J’y ai appris à n’écrire que des choses auxquelles 
        je pouvais croire. Il me fallait donc trouver des raisons simplement humaines 
        qui peuvent pousser presque n’importe qui à trahir." 
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        - Juillard  |