
« La lagune », tome 8 de la série Caroline Baldwin. Par André Taymans. Chez Casterman.
Baldwin serait-elle en train de devenir un Blueberry au féminin ? L'enquêtrice de choc créée par André Taymans ne cesse de descendre les marches de l'enfer depuis quelques albums. D'abord, il y a eu la révélation de sa séropositivité. Puis elle s'est retrouvée accusée de meurtre. Et la voilà qui s'enfonce dans les emmerdes tout en tentant de trouver les preuves de son innocence. Face aux rebelles birmans -et à des ennemis aux bien plus sordides motivations- la belle Caroline se trouve très démunie et semble subir les événements plus que les contrôler. On se demande au terme de ce huitième album quel sort tragique a bien pu lui imaginer André Taymans pour la suite de cette aventure. Espérons tout de même qu'un rayon de soleil vienne la caresser de temps en temps. C'est vrai, Caroline n'a jamais eu un profil de super-héroïne, mais on l'aime bien. Et on ne voudrait pas qu'elle continue à être la seule à en prendre plein la tronche ! A part ça, ce huitième album est mené sur un rythme soutenu, dans des décors bien exploités qui rapprochent encore Taymans de son maître à dessiner, Cosey. « La lagune » apparaît comme une transition délassante entre « Raison d'Etat » et le neuvième album à paraître.
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