Cette rentrée sera toujours aussi (si non plus) prolifique que les années précédentes dans le monde de la BD, et La Lettre tente d'en faire le tour, tout en s'attardant, ligne éditoriale oblige, sur les grosses sorties Dargaud de ces mois de septembre et octobre.
Au menu, le retour de Blueberry et une interview pas comme les autres de Giraud, se cachant derrière son ombre, Moebius, la nouveauté de Benacquista (dont l'Outremangeur vient de connaître une adaptation au cinéma) sous le trait et les couleurs splendides de Berlion dans "Coeur Tam-Tam", album très attendu de cette rentrée et la sortie non moins attendue du troisième tome de la série "Djinn" pour lequel Ana Mirallès, dont le trait souligne toute la sensualité du monde et du scénario imaginés par Jean Dufaux, répond aux questions d'une autre femme, auteur de BD, Corinne Jamar [suite de l'article]

Une Lettre qui respecte sa formule… à la lettre. Avec comme toujours énormément d'interviews doublées d'informations fourmillantes et indispensables. Thématique principale de ce numéro, à en juger la couverture, les publications en magazine de séries-phare du neuvième art, phénomène tendant à se généraliser depuis quelques années. Cet été c'est au tour d'Isaac le Pirate (Blain) et de Larry B Max (IRS par Desberg et Vrancken) de s'embarquer, respectivement sur Télérama et Les échos. Si la seconde initiative apparaît comme plutôt amusante et vraiment ciblée - un inspecteur de la brigade financière américaine dans un journal économique pur jus reste un clin d'œil adapté et savoureux - on s'interroge un brin sur la prise de risque mesurée de Télérama qui croit sans doute jouer la carte du défrichage en accueillant le troisième tome d'une série multirécompensée [suite de l'article]

Par delà les nombreux entretiens qui tendent à devenir la vitrine de la Lettre - pas moins de 14 pages consacrées à Derib, Christian Durieux, Tabary ou Widenlocher - la publication de référence du neuvième art se penche à son tour sur certains problèmes inhérents au statut d'auteur, régulièrement abordés d'ailleurs par Bo Doï et Pavillon Rouge, qui n'hésitent plus à vulgariser les aspects purement fiscaux ou sociaux des métiers de scénariste et dessinateur.

L'article dont il est question, signé Patrick Gaumer (à qui l'on doit pas mal d'ouvrages de référence sur la BD dont le plus récent " la fureur de rire " était consacré à Tibet) découragera pas mal de vocations, c'est le cas de le dire [suite de l'article]

En ces périodes électorales la « Une » présidentielle de la Lettre – une habitude après chaque festival d’Angoulême – résonne d’une manière un rien particulière, et souligne comme il se doit l’attribution du Grand prix du Festival international de la Bande dessinée à François Schuiten. Malgré cette illustration conséquente et son accroche explicative, on imagine toutefois que la couverture de l’événement reste à faire, puisque outre une biographie, on n’apprend rien de neuf sur le troisième auteur belge – après Franquin et Jijé – récompensé par cet insigne honneur [suite de l'article]

Prophétique la Lettre ? On pourrait le penser au lu de la rubrique "Invités" , avec des articles consacrés à deux « Alph’arisés », Christophe Blain (meilleur album pour « Isaac le pirate ») et Marjane Satrapi (meilleur scénario pour « Persepolis ») sans doute beaucoup moins disponibles après leur récente consécration. N’oublions pas ceux, qui pour n’avoir pas été récompensés à Angoulême, n’en sont pas moins auteurs de talent : Vink, Tome et Meyer, Maëster et bien d’autres encore sont à l’honneur dans la Lettre [suite de l'article]

La Lettre rend fort justement dans son numéro 62 un hommage appuyé à Morris sous la plume de… Zep (Titeuf), que l'on n'attendait certes pas dans ce genre d'exercice mais dont le propos offre un éclairage tout à fait intéressant sur un auteur majeur peut-être trop souvent victime du rayonnement de son scénariste principal, René Goscinny. " Les albums [que Morris] a réalisés seul sont de bons albums. En fait, il allait toujours vers l'efficacité […] au niveau des couleurs, il a choisi des partis pris complètement fous et réalisé des choses impressionnantes, parfois presque incompréhensibles[…] Par ses choix étranges de couleurs, il essayait d'y introduire de la musique […] car il avait envie qu'on entende de la country ou de la slide guitar…[…] il connaissait énormément de choses graphiquement et narrativement, et la synthèse de tout cela, c'est Lucky Luke" [suite de l'article]

Une Lettre toujours plus étoffée mais s’ouvrant sur une bien triste note, en l’occurrence un hommage rendu à Morris dont les personnages habillent d'ailleurs chacune des pages de ce numéro 61 daté septembre-octobre. Curieuse sensation à la lecture de cette biographie – plutôt succincte - rédigée en l'honneur du père de Lucky Luke, puisque la disparition de cet auteur majeur intervient alors que le " poor lonesome cowboy " n'en finit plus d'être actuel grâce à la diffusion sur France 3 d'une nouvelle série animée résolument moderne et colorée [suite de l'article]

La Lettre n° 60
Juillet – Août 2001

Ce numéro des vacances, solidement bien fourni, fait le plein d’infos en tout genre, d’interviews et d’évocations. Commençons d’ailleurs par le rayon souvenir avec un article consacré à la réédition de la série «La Jungle en folie». Cette BD animalière créée par Mic Delinx et Christian Godart revient donc aujourd’hui en librairie après avoir complètement disparu des rayons. Lancée en 1969, «La Jungle en folie» est publiée pour la première fois dans le magazine Pif Gadget alors en pleine période de gloire [suite de l'article]

Les Editions Dargaud signalent à grand fracas le retour d’Ariane de Troïl, personnage central de «Plume aux vents» qui constitue la suite des «7 vies de l’Epervier». On ne s’étonnera donc pas de voir la belle aventurière en couverture de ce numéro de «La Lettre».

Un curieux article, illustré par des croquis signés André Juillard, vient appuyer la sortie de cet album-événement. Sous le couvert d’un pseudonyme, Patrick Cothias, scénariste de la série, y lance tout d’abord des critiques sur sa propre frénésie créatrice [suite de l'article]

A l’instar de ce qu’ils font déjà chaque mois dans le magazine Fluide Glacial, les dessinateurs Gaudelette et Larcenet ont été invités à «saloper» les marges de cette édition de La lettre. Par-ci par-là apparaissent donc des petits gags absurdes et/ou féroces qui bousculent le ton très clean et «politiquement correct» du magazine des éditions Dargaud. A lire immédiatement : les crobards de la page 19, particulièrement réussis !

Sur cette même page figure un article plus terre à terre : le bilan du marché de la BD pour l’année 2000 [suite de l'article]

Une fois n’est pas coutume, parlons d’abord «biziness». Les récentes mésaventures de Casterman ont en effet intéressé la rédaction de «La Lettre ». La maison d’édition tournaisienne, rachetée par Flammarion qui elle-même vient d’être absorbée par le groupe de presse italien Rizzoli/Corriere della sera, devient sans coup férir le maillon d’une grande chaîne internationale. Pour le meilleur ou pour le pire ? A suivre, aurait-on dit chez Casterman il y a quelques années...

Alors que l’on parle tant et plus d’Angoulême en ces jours de janvier, «La Lettre » a eu la bonne idée de prendre le contre-pied et de jeter un oeil sur un festival naissant et fatalement beaucoup moins connu [suite de l'article]

Patrick Gaumer, auteur comblé d'une volumineuse biographie de Tibet, "La fureur de rire" (aux éditions du Lombard) lève le voile, au fil d'un article amplement illustré, sur les coulisses d'une machination festive dont Tibet fut l'heureuse victime à l'occasion d'un anniversaire mérité, celui de 50 années de collaboration sans taches entre le père de Ric Hochet et son éditeur fétiche. De son enlèvement en Rolls Royce à la haie d'honneur des masques blancs, en passant par de dangereuses joutes où quelques auteurs réputés (Dany, Van Hamme, Roba) s'affrontèrent sans merci à la pétanque, au billard, voire au jeu de la cuiller, vous saurez tout de cette grande fête organisée dans un palace en l'honneur du dessinateur qui restait le seul à n'en pas être averti [suite de l'article]

La Lettre profite de la rentrée pour recevoir les confessions existentielles des auteurs phares du moment. Entre Morvan qui confie ses envies de péplum, Margerin toujours à l'heure de l'éternelle question de la ringardise de Lucien, Godard qui s’interroge sur sa propre dualité de scénariste raffiné ou grossièrement commercial, Pesch qui revit non sans émotion la disparition de son ami Tillieux, sans oublier la paire Hermann qui nous la joue thérapie familiale, la Lettre est devenue le plus grand canapé du monde [suite de l'article]