Il
y a longtemps que nous y pensions. Pierre Paquet
et José Roosevelt ont rendu
cette expérience possible. BD Paradisio a le plaisir de vous présenter
le premier tome d'une oeuvre superbe, qui en comptera trois au total, éditée
aux Editions Paquet. Chaque semaine, vous avez eu la possibilité
de découvrir 10 nouvelles planches de l'album.
La totalité des planches sont actuellement visibles sur le site.
D'ici quelques jours, un concours vous permettra de gagner l'album dédicacé
par l'auteur (10 albums seront mis en jeu).
José Roosevelt
La trame du récit
Interview de José Roosevelt BDP : Pourriez-vous en quelques mots décrire votre travail et le concept global de l'Horloge ? BDP : D'où vous est venue l'idée du scénario ? Quelles sont vos grandes sources d'inspiration ? Roosevelt : Nous vivons dans un monde immensément riche et complexe. Les sources d'inspiration sont partout. D'une façon plus précise, l'idée du scénario sort des romans d'aventure, avec leurs rebondissements spectaculaires, des histoires de détectives, des récits de quête spirituelle, des livres de science-fiction, enfin, que sais-je ? Je pense que la littérature y est pour beaucoup, et je rends hommage à cette activité humaine, surtout dans les tomes 2 et 3 de « L'Horloge ». BDP : Religion, mythologie, astrologie, philosophie... D'où provient votre documentation et vos connaissances « encyclopédiques »? Cela a dû vous prendre un temps fou pour préparer cet ouvrage ? BDP : N'a-t-on pas la crainte, justement, lorsque l'on réalise un ouvrage tellement construit et documenté, de freiner certains lecteurs, ou certains types de lectorat ? Etes-vous conscient que c'est un ouvrage extra-ordinaire (cela n'engage que moi) mais pas réellement facile d'accès ? Roosevelt : Je crois que le lecteur de bandes-dessinées subit encore aujourd'hui le préjugé qui le classe comme un être intellectuellement faible, sans disposition pour la « bonne » lecture, qui évite ce qui demande de la réflexion. Il n'y a rien de plus faux. Je suis toujours étonné de la richesse des références culturelles qu'on trouve dans les récits de Corto Maltese ou dans les histoires de Bourgeon. Leur succès est là pour prouver que le lecteur a bon goût et ne craint pas l'intelligence ou la complexité d'un scénario. BDP : On remarque que L'Horloge est construite selon un rythme bien précis, autour de 12 « tableaux ». Ces toiles sont également votre travail. Ces tableaux ont-ils été réalisés avant ou pendant le récit de l'Horloge ? Posée différemment : ces tableaux ont-ils été réalisés pour illustrer l'Horloge ou ont-ils été réalisés avant et ont été le prétexte de l'Horloge, cette dernière ayant été écrite autour des tableaux ? BDP (qui a eu la chance de lire l'ouvrage en entier) : La quête d'Ian nous fait penser à des récits du genre de la Quête du Graal ou la recherche de l'origine, de la connaissance... Qu'en est-il finalement ? Peut-on dire qu'il a finalement trouvé ce qu'il cherchait ? Ne reste-t-on pas avec beaucoup de points d'interrogation à la fin du récit ? Roosevelt : Malheureux celui qui croit avoir trouvé toutes les réponses. C'est une erreur de croire qu'on n'a plus rien à apprendre. A chacun des lecteurs d'interpréter la fin de l'histoire, de répondre si oui ou non Ian a trouvé ce qu'il cherchait. A mon avis, une des principales qualités d'une oeuvre littéraire (y compris de la bande-dessinée, c'est clair) est celle de provoquer les questions, la réflexion, l'interprétation. Roosevelt : C'est l'éditeur qui a proposé le découpage, c'est vrai, pour des raisons commerciales. L'idée ne m'a jamais dérangé, par le simple fait qu'on pourra toujours lire les 3 volumes de suite, une fois qu'il seront disponibles. J'ai même fini par me rendre compte que le découpage facilitera un peu l'accès à l'Horloge: étant donné que le lecteur devra attendre quelques mois entre un tome et l'autre, le récit trouvera certains chemins et ouvrira certaines portes, dans la tête du lecteur, pendant ces pauses. BDP : Pourquoi avoir choisi de parer les personnages d'attributs animaliers ? Ces attributs ont-ils des significations particulières? On peut remarquer que certains en ont davantage que d'autres, et certains n'en ont presque pas...?
BDP : D'une manière plus générale, quelles sont vos influences en matière de bande dessinée ? Roosevelt : Tout le monde m'a influencé, d'Hergé à Trondheim, en passant par Barks, Jack Kirby, Mort Drucker, Moebius (incontournable), Manara, Hugo Pratt, Jeffrey Jones, et même si ça se voit moins, Druillet et Lauzier. BDP : Cet ouvrage a été réalisé en solo ? Est-ce un choix éthique, définitif ou seriez-vous ouvert à une collaboration ? Avec qui par exemple ? BDP : Pourriez-vous nous parler brièvement de vos projets ? Roosevelt : J'ai écrit cet hiver un scénario pour une autre bande-dessinée, comptant aussi 144 pages (réparties en trois volumes également) et j'en suis aux toutes premières planches. Cet ouvrage s'appelle « La table de Vénus » et est, malgré le nombre de pages et de volumes, structuré à partir du nombre 7 (comme l'Horloge est strucuturée à partir du 12). La Table de Vénus est moins complexe que l'Horloge, le récit plus linéaire... mais exigera peut-être du lecteur une participation plus prononcée. Sur certains aspects, je pense que j'ai fait des progrès dans ce deuxième ouvrage.
BDP : Un tout grand merci pour cette interview. Découvrez les 48 planches de la BD : 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8 - 9 - 10 - 11 - 12 - 13 - 14 - 15 - 16 - 17 - 18 - 19 - 20 - 21 - 22 - 23 - 24 - 25 - 26 - 27 - 28 - 29 - 30 - 31 - 32 - 33 - 34 - 35 - 36 - 37 - 38 - 39 - 40 - 41 - 42 - 43 - 44 - 45 - 46 - 47 - 48 Copyrights © Editions Paquet 2000 - José Roosevelt - http://www.editions-paquet.com |
(http://www.BDParadisio.com) - © 2000, B. On The Net