Alpha a été une série que j'ai suivie dès le début car j'ai directement été séduit par la ligne claire de Jigounov et surtout par les scénarios de Pascal Renard, des scénarios simples et pleins d'actions. La reprise du scenario par Mythic après le décès de Renard m'a fait grand plaisir car ce dernier a empêché la série de finir dans l'oubli et lui a redonné un solide coup de fouet, notamment grâce à la promotion faite par le Lombard, la réédition des 3 premiers albums avec une nouvelle couverture etc. J'ai apprécié "La liste", "Sanction" était correct mais par contre, j'ai du m'y reprendre à trois fois pour saisir toutes les subtilités des deux derniers albums. Ces deux derniers tomes d'Alpha sont un imbroglio de personnages, de lieux, de décors, d'actions, tant et si bien que le fait de lire les dix premières pages du tome 6 et les dix dernières du tome 7 nous apprennent autant que les deux albums dans leur totalité. Le contexte de l'actualité est intéressant, le conflit entre les deux Irlandes a déjà fait couler beaucoup d'encre et de sang (Eileen Collins y fait allusion en choisisssant d'écouter Sunday Blooody Sunday du groupe mythi(c)que U2 dans son nouveau discman offert par son père) mais que de blablas encombrants qui nous font perdre le fil de l'histoire. Pour tous les sujets de l'actualité, nous avons les journaux qui paraissent tous les jours et expliquent en milliers de pages les différents éléments les multiples et complexes phases des conflits internationaux qui nourrissent chaque jour un peu plus notre quotidien. Je n'achète pas une Bd pour avoir une leçon d'histoire mais bien pour avoir une petite part de rêve, un bout d'irréel, de fantasme et de fantaisie. Je ne retrouve plus ce côté-là dans Alpha. Alpha se voulait dans les trois premiers tomes une bande dessinée d'action, d'aventure prenante et palpitante, ce n'est maintenant plus qu'un récit historique. Alpha était grand, Alpha était beau, Alpha était fort. Il n'est maintenant plus que l'ombre de lui-même, un fonctionnaire un peu con, ultra dépendant de ses supérieurs qui n'hésitent pas à le traiter d'incapable, sans parler des rapports un peu naïfs qu'il a avec Sheena. Mythic n'est pas Renard, c'est juste et Renard ne sera jamais Mythic mais n'hésitez pas à nous faciliter parfois un peu la tâche monsieur Mythic, la vôtre n'en sera que plus aisée. Dans l'attente du tome 8... Frédéric alias Founzy