Actu oblige, le Psikopat renonce à son numéro spécial « Petits boulots de l’été » annoncé le mois dernier pour consacrer sa une au phénomène… Loft Story. Bon. Vous l’aurez deviné, ça dégomme à tous les coins de page. Le consumérisme aveugle, la téléphagie voyeuse, la querelle TF1-M6 – « la benne à ordures qui se fout de la poubelle » dixit Lasserpe - tout ça ne pouvait pas décemment plaire à l’équipe des énervés du Psikopat dont le réflexe premier reste de dénoncer la bêtise ambiante qui caractérise parfois notre quotidien. Oui mais. Certains dessins, certaines astuces, relèvent à ce point du private joke, voire de la prise de position envers ou contre l’un ou l’autre des candidats – exactement ce que recherchent les producteurs finalement – qu’une conclusion s’impose à la lecture de ce dossier : l’équipe du Psyko, eh ben elle a fait comme des millions de téléspectateurs, elle regarde Loft Story et elle s’emballe. Ce qui ne l’empêche pas de rester lapidaire. L’explication de Carali face à ce succès ? « On y retrouve tous les paramètres qui régissent la vie de 80% des gens : l’ennui, la bêtise, la méchanceté, l’hypocrisie, la manipulation, l’exploitation des connards par les ordures. ». On pourrait croire que tout est dit. Certainement pas. La volée de dessins concoctée pour illustrer ce grand dossier en rajoute une couche. Et pas avec le dos de la cuiller.

Avec toujours – en attendant pour juillet un numéro spécial été 100 pages – Hiroshiman (Rifo), suivi d’une relecture sous la plume de Jésus du mythe de Thésée, « Ca ne tenait qu’à un fil », puristes s’abstenir, la suite des aventures de Dingo Jack (par Pixel Vengeur), une réflexion par l’absurde sur l’élevage en batterie de stars en herbe (par Caritte), Firkin le chat sexologue (Manley et Emerson), Supermurgeman (MathieuSap’), l’actualité taillée à la hache par les dessinateurs maison, le Carali du mois et le panier de la ménagère, sélection habituelle de tout ce qu’il faut lire, voir ou écouter. Tiens. On y parle pas de Loft Story. Non ? Ah ben si.