Le Flblb (prononcez flebeleb) est une appétissante « fricassée de bandes dessinées » humoristiques mitonnée aux petits oignons par un collectif d’artistes du rire diablement habiles. Car là où l’on pouvait légitimement craindre un humour élitiste ou migraineux – le Flblb revendique sa confidentialité et la défense d’une bande dessinée d’auteurs exigeante – la sauce de prend de belle manière.

Le Flblb est un vaste fourre tout. Je n’y ai rien retrouvé – ou presque - de ce que j’avais apprécié dans le précédent numéro. Et c’est tant mieux. L’inventivité de l’équipe est telle qu’à chaque nouvelle livraison (tous les 4 mois) on assiste à une refonte complète de la ligne éditoriale. Et qu’on ne s’y trompe pas. L’inconstance n’a rien voir là-dedans. Simplement le Flblb est un bouillonnement d’ambiances et de délires soignés. Où l’on visite des scientifiques navrants (« le cerveau » par Paulette P et Rémis Lucas, par ailleurs « biographe » de Tintin («On a marché sur l’allume-cigare »)), des flics sudistes moins abrutis qu’il n’y paraît (« Shérif, fais moi l’amour » par Lou Fife et Narcisse Delcopette), des pirates travestis (« Capitaine Nina la terrible » par Jonathan Larabie), un « homme invisible » bien malchanceux (par Rémi Lucas), un western en épisodes (« Le vieux shérif » par Rémi Lucas et Narcisse Delcopette) magnifiquement réalisé et bien d’autres choses encore.

A noter qu’outre cette excellente publication, les éditions Flblb proposent albums et flip books au sein de collections aux noms aussi évocateurs que «Bœuf Mironton », « Oignon Cornichon » ou « Filet Mignon ». De quoi vous rendre tout mlblblblb