Cap sur la french SF ! Dans son nouveau numéro, Sapristi jette son dévolu, c’est le moins que l’on puisse dire, sur le studio français baptisé «510 TTC» où travaillent notamment Philippe Buchet , Jean-David Morvan et Sylvain Savoia. Les trois compères passent tous les trois par l’exercice ô combien privilégié de Sapristi : l’interview.

Mais je ne peux m’empêcher de mettre en évidence l’étrange démarche adoptée cette fois par Sapristi. Alors qu’habituellement, le périodique propose de longs entretiens riches et variés avec des auteurs de tous horizons et de toutes inspirations, il se cantonne cette fois à publier une édition à thème quasi unique : science-fiction, science-fiction, héroïc fantasy et encore un peu de science-fiction. Les amateurs s’en réjouiront, certes, mais cela me semble un peu court voire un tantinet nombriliste. D’autant que l’on n'y parle pas de la SF au sens large. Sapristi consacre avant tout ses pages aux créations de ce studio « 510 TTC» et aux personnes qui le compose. En avant donc, pour l’historique de la rencontre entre le dessinateur Philippe Buchet et Jean-David Morvan, scénariste et véritable clé de voûte du studio. Grand satisfecit également devant la réussite de la série Sillage. Sans oublier la belle fierté de voir Nävis, personnage principal de ladite série, occuper la couverture du premier numéro de «Pavillon rouge», le nouveau magazine BD publié par les éditions Delcourt.

L’on pourra malgré tout s’intéresser de plus près au parcours atypique de Jean-David Morvan qui a toujours eu, comme beaucoup de scénaristes, plusieurs fers au feu. Il faut toutefois reconnaître que Morvan est en passe de battre des records en la matière ! Nomad, Sillage, 7 secondes, Sir Pyle, HK, Continuum, Reality Show et bien d’autres sont autant de séries en cours ou conclues par ce boulimique de travail. Comment fait-il pour ne pas se perdre dans tout ce micmac ? Quelles sont ses inspirations ? Réponses multiples fournies dans Sapristi !

Vous ajoutez à cela un carnet de croquis très fourni et une histoire inédite signée Buchet-Morvan : on ne pourrait en avoir davantage. Tant mieux pour les fans et tant pis pour l’éclectisme…