La force du FLBLB (prononcez flebeleb) réside comme toujours en sa capacité à mélanger en un habile salmigondis des morceaux du chef hétérogènes autant que savoureux. Même si ce numéro 13 est à mon sens moins équilibré que les précédents, le collectif poitevin aux commandes délaissant pour une fois le fond au profit d’une forme certes bien troussée mais confinant parfois à l’exercice de style non pas stérile mais parfois vain. Il serait toutefois injuste de généraliser. Tout cela est très souvent drôle et réussi, retors à toute classification. Mais heureusement que des pointures comme Otto T, pour une formidable aventure du « Bonhomme au chapeau » ou Rémis Lucas et Narcisse Delcopette pour un très réussi « Vieux Shériff » nous font oublier la faiblesse scénaristique de quelques planches constituant le ventre mou de cette « fricassée de bandes dessinées » toujours aussi riche mais pour cette fois un peu plus chiche en saveurs nouvelles.