On ne le dira jamais assez : le Calva de BD est une petite entreprise diablement passionnée, une échoppe où l’on s’arrête prendre un pot, tranquillement, pour causer neuvième art. Bien sûr tout cela est vite lu, vite oublié parfois, mais le Calva est à prendre comme une carte postale, celle qu’un mordu vous adresse quatre fois par an pour vous livrer le fruit de ses rencontres avec les auteurs – pour cette fois André Taymans - ses coups de cœurs, ses coups de gueule et quelques conseils avisés à l’adresse des collectionneurs de modèles réduits BD.

Le Calva de BD, c’est une bulle de plaisir pour tous : pour le lecteur, évidemment, mais aussi pour l’unique rédacteur aux commandes de la barque, Yves Meyer, qui prend un soin manifeste à peaufiner chaque numéro de sa publication… et à soigner ses abonnés.

Démonstration ? Pour ceux qui l’ignoreraient le Calva s’accompagne habituellement de son ex-libris exclusif, réalisé par l’auteur invité du numéro et personnalisé par Yves Meyer, ce qui constitue déjà un véritable plus, et sans doute un gros travail, même pour un passionné. Surprise supplémentaire à l’occasion de cette dernière mouture : une très belle sérigraphie – tirée à 300 exemplaires s’il vous plait – offerte par les éditions Petit à Petit et représentant un Gainsbourg signé Jusseaume, tiré du collectif « Chansons de Gainsbourg en Bandes Dessinées ». Une jolie attention à peine commentée finalement, à mille lieux de toute autosatisfaction. C’est dire l’esprit qui règne sur le Calva.