Pavillon rouge, le magazine officiel de Golden city, avec un couverture très accrocheuse et figée dans l’action coutumière à cette série remuante d’aventures, complétée comme il se doit d’un sketch book et d’une interview des auteurs, Pecqueur et Malfin, réalisée par l’excellent Frédéric Grolleau. Intéressante interview, car plutôt que de jouer à cache-cache avec les derniers développements de l’intrigue de cette série futuriste - dont PR prépublie le quatrième épisode - l’entretien revient sur les origines de Golden City, sur la rencontre par éditeur interposé entre les auteurs et sur le message d’une bande dessinée qui, malgré son recours à l’action tous azimuts, véhicule un message traitant à la fois de la fracture sociale, de l’injustice ou de la construction de l’Homme. Ben oui. Sans oublier quelques questions techniques ancrant l’exercice dans la veine pédagogique coutumière aux dossiers du magazine Delcourt.

Avec coté inédits, quelques planches distrayantes, réalisés par des artistes qui manifestement y prennent beaucoup de plaisir, comme Turf pour une historiette animalière « Celui qui voulait voir la mer… », affrontement entre un chat et un poisson rouge qualifié de « sans queue ni tête » par l’auteur lui-même, ou « Mister O », le nouveau Trondheim, succession cataclysmique et muette de cases dépeignant les tribulations de personnages autour d’un précipice. Au rayon prépublication, on est pas en reste, avec outre, la fin du quatrième Golden City, la suite du Serment de l’ambre, et le début de Chewing Gun (Ozanam, Lannoy, Ruby), série policière très seventies où le héros principal, l’inspecteur Isaac – frisé comme Starsky et blond comme Hutch – enchaîne course poursuite dans sa caisse kitée et mimiques désabusées dans un bastringue obscur. Un nouveau bolide dans l’écurie Delcourt quoi.