Un Lanfeust Mag qui se porte bien, merci, pour un numéro 43 d’où débordent bonne humeur, aventure, fantasy et Science Fiction. On ne trouve donc rien de très étonnant au menu de ce dernier numéro, ce qu ravira les inconditionnels et consternera les autres… si ce n’est que l’édito précise que les « projets bouillonnent autour du plouc rouquin le plus niais ayant jamais vu le jour à Glinin » - un jeu vidéo en particulier – et que « Le mag lui même ne reste pas insensible à cette déferlante de nouveautés ». Pour preuve l’annonce d’une nouvelle formule pour la rentrée, dotée d’un nouvel habillage « plus pêchu » mais toujours constitué de « méga BD à donf ! », ce qu ravira les inconditionnels et consternera etc etc. Rendez-vous donc en Automne pour juger sur pièces.

Coté méga BD à donf justement, outre Marlysa (Gaudin, Danard et Nolwenn) toujours masquée et en couverture, on note la présence féminine de la belle Moréa (Arleston et Labrosse), immortelle comme jamais, et de Luuna, la petite dernière, jeune indienne de la tribu des Paumanoks partie à la rencontre de ses totems : deux loups personnifiant les deux facettes de son âme. Autant de jolies donzelles d’ailleurs, qui avec d’autres habillent de leur nudité… plus ou moins déshabillée, le désormais classique « Filles de Soleil » offert actuellement en librairie aux fidèles de l’éditeur le plus bruyant du festival d’Angoulême.

Un qu’on aurait du mal à dénuder par contre – il est parier que l’épilation ne lui siérait guère – c’est Tetram, tout aussi poilant que poilu et très en forme, sur cinq planches inédites de « Trolls dans la brume » qui feront patienter les inconditionnels en attendant le tome deux de Lanfeust des étoiles. Surtout que Tarquin a l’air très occupé. Pour preuve ce récit en cinq planches de « Krashmonsters » (par Tarquin, Floch, Dutto, Bianco et Lyse) qui offre à l’amateur de comics un récit clignant de l’œil et contant les aventures d’un « BlatMan » mi Batman-mi Daredevil aux prises avec un méchant mi Manhunter-mi Colossus. Ce qui n’annonce guère, vous l’aurez compris, de récit en demi teinte dans l’art de la dérision assumée.

Complètent ce tour en univers imaginaires quelques autres productions dessinées : « Galfalek » (Gaudin, Biancarelli et Lencot), « Les arcanes du Midi-Minuit » (Gaudin - décidément pris d’une Arlestonite aigüe – Trichet et Césano), « Le collège invisible » (Ange, Donsimoni et Besson) et « La cicatrice du souvenir » (Ange, Patty, Besson). De quoi facilement tenir jusqu’au numéro 44.