C'est bien simple, on ne peut déjà plus s'en passer. Maintenant qu'est retombé l'orage des débuts (clone ou pas de feu " Ekklipse " ?) on ne pourra que noter les qualités très évidentes d'un futur titre incontournable. Moins populaire que Bo Doï, mais sans tomber dans l'élitisme pur jus, Calliope dose assez son propos pour toujours intéresser tout en offrant des éclairages plutôt particuliers, qu'il s'agisse des articles de fond ou même des interviews. Les critiques d'album, quant à elles, sont nombreuses et souvent développées - au contraire de celles de Bo Doï, ce qui leur est parfois reproché dans le courrier des lecteurs - quant à la maquette, elle est d'une belle lisibilité. Et sait tirer le meilleur parti des illustrations qu'elle utilise. Bref, un nouveau titre à découvrir, qui sait ouvrir les horizons, à en juger les tribunes conséquentes ouvertes au Comics et au Manga, là encore sans que l'on ait l'impression de rentrer dans un club fermé. La vulgarisation érudite semble vouloir devenir la marque de Calliope, et c'est peut-être justement ce qui manquait à la presse BD. Voilà en tous les cas un titre qui ne marche sur les plates-bandes de personne, et qui ne devrait guère tarder à ratisser large, très large, puisqu'il n'oublie décidément aucune famille du neuvième art. C'est là tout le mal qu'on lui souhaite.

Avec pour ce numéro deux un dossier consacré à Mike Mignola (Hellboy), un entretien savoureux avec François Boucq (et ce malgré deux grosses interviews que l'auteur de " Bouncer " a accordées à La Lettre et à Bo Doï) un dossier consacré à Yoshitoshi Abe, un autre consacré à la bd jeunesse, conséquent et documenté, et puis foultitude de petites rubriques consommables. Bref, on est content