Toujours amusant lorsqu’il s’attaque à des corporations qui vous sont étrangères, le Psikopat vous semble soudan très hargneux lorsque la file d’attente vers le pilori s’est amoindrie et que vous en gravissez les premières marches… On l’aura compris, le dossier thématique de ce numéro 138 s’attaque aux « critiques BD, Ciné, Littéraires », ces « marionnettes qui commentent la diarrhée culturelle comme un match de football », ces « terroristes de la pensée » etc etc, à travers quelques textes et une mosaïque de petits dessins trèèèèès méchants, manichéens pour la plupart, et qui vous encombreront l’œil d’une larme de compassion, non pas à l’adresse des critiques, mais à celle de l’équipe du Psikopat, fin équipe d’artistes incompris, à qui certains critiques semblent faire beaucoup de mal.

S’attaquer aux critiques est une chose. Pratiquer la chute libre en sciant la branche sur laquelle on repose en partie est même courageux. Mais camper TOUS les critiques comme une bande d’artistes refoulés, de pique-assiettes mondains et de plagiaires de communiqués de presse relève à mon sens de l’amalgame imbécile et de la provocation creuse.

A tomber dans les excès de subjectivité de cette frange de pisse-copies qu’il souhaitait, pourquoi pas, critiquer, le Psikopat semble se tromper de cible, et les critiques qui un jour ont pu dire du bien de ce journal le refermeront avec quelque chose vacillant entre l’agacement et l’amertume.

Bien sûr l’ensemble fera rire tous les non-critiques, comme les critiques ont pu rire du dossier « Flic », dossier qui n’avait pas fait rire la police, au contraire du dossier « Sectes ». Et puis le contenu habituel du journal achèvera de dérider le plus énervé des lecteurs… jusqu’à ce que l’on tombe sur « Le panier de la ménagère « , tribune réservée mensuellement aux critiques BD, ciné, littéraire et musique de Mélanie et Olivier Ka. Quoooooooi ? Des critiques dans le Psikopat ? Z’avez donc rien d’autre à faire que commenter « la diarrhée culturelle comme un match de football « ? « Terroristes de la pensée » va !