Salmigondis : nm (1627) Ragoût fait de restes de viandes. Ah bon. Mais mon dictionnaire de me préciser immédiatement qu’il existe une seconde utilisation du terme – Assemblage disparate et incohérent - qui correspond tout de même mieux à cette curieuse publication dont tout l’art est de naviguer gaiement entre bande dessinée et littérature, sans privilégier aucune autre thématique que celle du bon goût.

Evidemment, quelques illustrations, quelques textes aussi, volent parfois un peu trop haut dans l’esthétisme et le suggéré, avec une nette propension parfois au style ampoulé voire satisfait. Mais mis à part quelques maigres écueils, Salmigondis renferme son lot de talents, avec quelques belles plumes dont Régine Detambel, Pierre Autin-Grenier ou Daniel Walther. A noter coté BD une production retorse signée Thomas Boury, nerveuse et rapide, un petit bijou d’ironie scénaristique desservi par le noir et blanc de la revue. En résumé un Salmigondis savoureux, très soigné, qui ravira les amateurs de bonne chère littéraire comme les amoureux de macrobiotique culturelle.