Lanfeust Mag, il fallait bien l’avouer un jour, est un mensuel épuisant, qui devient aussi difficile à lire que le bottin. Non qu’il soit aussi indigeste, mais le bougre a très nettement tendance à l’embonpoint ces derniers temps, avec pour cette livraison de février 112 pages de BD sans que le prix habituel ne prenne lui plusieurs tours de taille. Car il convient de le souligner, même si l’édito de ce numéro 51 ne manque pas de le faire, le Mag est de plus en plus copieux, sans pour autant céder à la facilité de gonfler le prix de vente. Et puis rappelons-le, la tendance amorcée dans les derniers numéros a vraiment tendance à se confirmer : plus de (bonnes) séries Soleil, des gags en une planche excellents pour la plupart (ce qui était loin d’être le cas auparavant) tout en conservant cette esprit potache propre au Gottferdom studio. Lanfeust Mag a grandi sans perdre de ses qualités d’adolescence. Un sorte de cinquantenaire un peu gras avec un esprit de gamin et beaucoup d’imagination. Et ça fonctionne très bien comme ça !