Lorsque l’on a pris plaisir au long des dernières années à lire Khimaira, on ne peut que logiquement se réjouir du bel envol de la publication spécialiste des contrées de « l’imaginaire fantastique et féerique ». Maquette toujours plus avenante, distribution en librairies spécialisées BD, contribution graphique d’auteurs confirmés (ici Guérineau et Moreno), rien ne semble résister à la boulimie perfectionniste de l’équipe. Alors inutile d’attendre que cette très belle publication continue à s’améliorer pour franchir le pas de l’achat : Khimaira est déjà très bien comme ça et a sans doute besoin de lecteurs MAINTENANT. Avec au sommaire de ce numéro un copieux dossier Stryges ( qui ternit quelque peu la présentation faiblarde de l’éditeur via Pavillon Rouge n°11) et puis bien évidemment un tour d’horizon ludique, littéraire et soigneux de tous ces paysages intangibles, qui par le roman, le cinéma, la bande dessinée ou la musique, font oublier les tristes tableaux qu’il nous est parfois donné de regarder dans la vie, la vraie, ou à travers notre poste de télévision. Khimaira : une bulle d’oxygène format magazine. Comme d’habitude : bravo.