Passée l’irrésistible couverture signée Edika (qui se fait toujours trop rare dans les planches du Psikopat) Carali et son équipe passent un savon au monde des sectes, avec humour bien sûr, mais aussi pas mal de violence, ce qui reste la recette habituelle autant qu’efficace de l’exercice. Au programme : de la bande dessinée, celle qui ose, qui s’affranchit du bon goût et même parfois de toute grâce graphique, avec à l’arrivée, pour le lecteur, le sentiment vivifiant d’avoir passé ses nerfs via ce concentré de dérision destroy. Malgré ses évidentes limites – ses partis pris, sa mauvaise foi ou ses engagements politiques parfois très monolithiques – le Psikopat reste plus que jamais une entreprise salutaire, indispensable au paysage du magazine BD, l’un des derniers gros mags BD à avoir conservé une véritable indépendance.