Allez, puisqu’il s’agit d’un spécial Tour de France, jouons à l’allégorie cycliste ! Soit un peloton d’auteurs sur les routes du rire et un rédac chef – Carali, dit « Le blaireau » - en très nette échappée grâce à la consommation d’E.P.I. ( Extériorisation Par l’Image) qui nous offre chaque mois une savoureuse étape d’autobiographie tendre et décalée. Mais attention ! Car la relève qui patientait en embuscade tente à son tour la performance. Il faut dire que Sourdrille (lorsqu’on scande « vas-y Sousou ! » dans le public c’est de lui qu’on cause) est un champion, un indécollable de la selle ; il faut dire qu’avec le micropénis et parties en rapport dont il fait étal dans sa propre autobiographie, l’homme est un coureur de fond qui n’a que peu besoin de se mettre en danseuse.

Enfin bref. Tout ça pour dire que sa « Fondue Galloise », d’après Windsor Mc Cay, est un petit régal Trash, un récit cruel où Sourdrille, piégé dans ses propres rêves, ne s’épargne rien, ni moqueries ni coups ni humiliations. On se trouve à mi-chemin entre Moerel et Jean-Claude Tergal, avec un parfum d’ambiance aux déjections de fin de beuverie et de déodorant bon marché. Et le pire c’est qu’on adore !