cosey

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56. spip - 06/06/05 11:43
En fait Cosey est un auteur qui pourrait avoir sa place dans toutes les collections!...c'est d'ailleurs bien là la limite de ces collections.Ainsi les Aire Libre de Blain ou de de Crecy feraient maintenant très bonne figure en "double-expresso"...

55. marcel - 06/06/05 11:41 - (en réponse à : crakoucass)
Je n'ai meme pas evoque Expresso parce qu'il me semblait evident que Cosey n'est pas franchement dans la ligne editoriale (ni graphiquement, ni dans le scenar).

54. crakoucass - 06/06/05 11:41
aria l'an dernier ils ont décidé de s'en passer...

53. marcel - 06/06/05 11:39
A quand Jessica Blandy dans Spirou ?... Nan, je deconne.

Mouais, en meme temps, ils ont trouve le moyen de prepublier un Theodore Poussin et un Chinaman dans Spirou et dans BoDoi en meme temps. Grrrr !

Moi, j'aimerais bien Servais dans Spirou... C'est pas violent, Servais... Bon, OK, y a parfois un peu de cul.

Aria, par exemple, ils auraient pu s'en passer.

52. crakoucass - 06/06/05 11:38 - (en réponse à : spip et marcel)
oubliez pas expresso! je verrais bien cosey en expresso moi!

en fait rien n'es dogmatique, mais on peut quand même considérer que la règle n'a pas été trasgressée durant toute les années Pinchart (87/93).
En même temps, à cette période, Spirou était censé publier tout le catalogue Tout Public mais des séries devenues "ringardes" comme La patrouille des castors en 89 n'avaient pas été prépubliées (devant les réactions affolés des Cahiers de la BD entre autre, Mitaq est revenu dès 90, heum).

Par la suite Tinlot a réintégré des séries comme Théodore Poussin ou Kogaratsu; en a publié en cours de route comme Aria ou L'Epervier et en a parfois supprimé d'autres pour un temps comme Charly. Pour le choix des séries Repérages c'est en fait donc assez mouvant, sous la rédaction en chef de Thierry Tinlot, beaucoup moins chez Patrick Pinchart...

51. spip - 06/06/05 11:33

Eh oui Charly non prépublié quand l'histoire semble trop traumatisante ou violente pour ces chères petites têtes blondes!Soda a failli aussi connaître le même sort...

50. marcel - 06/06/05 11:26
L'epervier n'a ete prepublie qu'a partir du 2.
Charly a ete "censure" pendant 2 ou 3 tomes.
Kogaratsu a parfois ete "oublie".

49. spip - 06/06/05 11:21 - (en réponse à : marcel)
Oui,une "mini-série" pour Empreintes(ça éleverait le niveau de cette collection!)ou pour Repérages?...pourquoi pas...

48. spip - 06/06/05 11:19 - (en réponse à : cracoukass)
...c'est encore plus complexe que ça!...Ainsi l'exemple Théodore Poussin:plus publié dans Spirou après 88...et de retour dans le journal depuis 2(ou 3?)albums!L'Epervier ,dès le départ prévu pour Repérages et pourtant prépublié dans Spirou...

47. marcel - 06/06/05 11:17
Ben justement... On est sur que c'est pas une serie ?...
Je ne crois pas a une nouvelle collection.

Possibilite 1 : c'est bien chez Aire Libre.

Possibilite 2 : Chez Empreintes. Ca serait tout aussi nouveau que du Aire Libre et pas tres credible d'un point de vue editorial.

Possibilite 3 : Cosey entame une serie a la maniere de La memoire des arbres de Servais, composee de recits independants.

46. spip - 06/06/05 11:13
Merci pour toutes ces précisions!
Je ne suis pas sûr,en effet, que ce récit de Cosey paraîtra dans Aire Libre...mais dans ce cas-là dans quelle autre collection aurait-il sa place?...

45. crakoucass - 06/06/05 10:42 - (en réponse à : marcel)
Laiyna a été publiée dans la même "non-collection" que Monde Cruel de Geerts (depuis réedités en Humour Libre en deux volumes), publiée dans Spirou en 83...

en fait il faut surtout voir que Spirou prépubliait l'ensemble des productions Dupuis jusqu'en 87. Le recentrage d'une part de l'hebdo vers un format plus jeunesse, et d'autre part, la création des collections Repérages et Aire Libre ont amené les projets qui ont précédé la création de ces collections à trouver leur place dans le mag, les suivants non.

44. marcel - 06/06/05 09:35 - (en réponse à : spip)
SOS Bonheur a ete prepublie des 1984 ou 85 dans Spirou (pas le 3) et publie des la creation d'Aire Libre. Par contre, un album comme le premier Laiyna a d'abord ete publie hors collection (c'est le seul exemple, je crois) mais les 2 tomes ont ete publies dans Spirou.

Question bete : vous etes surs que ce nouvel album est destine a la collection Aire Libre ?...

43. Djedj - 04/06/05 10:40 - (en réponse à : Le Bouddha d'Azur ?)
En attendant de découvrir ce qui se cache dans cette mystérieuse grotte, voilà celui de la Gompa d'Alchi !

Au passage, je trouve de plus en plus de similitudes entre les dessins de Cosey et de... Mignola (Hellboy) ; un certain sens de l'essentiel, un art de la pause...
Mignola étant mon auteur favori, c'est entendu comme un compliment ;-)



42. Odrade - 03/06/05 22:22
Merci djedj vais essayer. Mais pas avant lundi !

biz


O.

41. spip - 03/06/05 13:53
désolé pour les 2 "amusant".
Mais c'est vrai,c'est amusant.
Ha,zut,crotte,je l'ai encore dit...

40. spip - 03/06/05 13:51
Oui,c'est vrai une des histoires courtes du precedent album avait été prépubliée,je n'ai jamais dit le contraire!Là c'est une histoire longue sur 9 semaines...
SOS Bonheur...là,je ne m'en rappelai plus!C'était il y a 20 ans,non?Avant même la création d'Aire Libre?...d'ailleurs avait-on attendu la création d'Aire Libre pour voir "SOS" paraitre en album ou bien cette série était-elle parue en album "classique"avant d'être integrée dans Aire Libre?
Ce qui est amusant c'est que la création d'Aire libre(1988,si je ne m'abuse...)coincide exactement au moment où Spirou s'est recentré sur un public plus jeune avec l'arrivée de P.Pinchart comme redac'chef.Et maintenant que celui-ci revient le journal semble de nouveau s'ouvrir à des BD plus diverses!... amusant...

39. crakoucass - 03/06/05 13:37 - (en réponse à : erreur!)
une partie du précédent cosey avait été publiée l'an dernier, et puis il y a bien longtemps quand spirou s'adressait aux ados et publiaient van hamme on a pu y lire sos bonheur...

38. spip - 03/06/05 13:33
Je viens de recevoir le prochain Spirou...c'est un spécial Tibet avec le début de la prépublication du nouveau Cosey qui s'intitule:"Le bouddha d'Azur".6 pages,trop peu pour en parler...mais c'est chouette de voir du Cosey dans Spirou!D'ailleurs,sauf erreur,ne serait-ce pas le premier Aire Libre prépublié dans Spirou?...

37. herve - 03/06/05 13:21
Avec " la recherche de peter Pan" , j'ai dans mon top ten des incontournables , "voyage en Italie" , merveilleuse bd et surtout une bd émouvante.

36. Raymond - 03/06/05 13:14
Merci à tous pour ce très beau sujet. Il me semble que l'ambiance des récits et la personnalité de Cosey inonde ce forum. On retrouve son univers pur et simple.

Moi aussi, je suis un grand fan de Cosey. A mon avis, "La Recherche de Peter Pan" mérite de fugurer dans le "top ten" des albums BD

35. Djedj - 03/06/05 12:56 - (en réponse à : Odrade)
Oui c'est les dessins de mes carnets de voyage.

Si tu veux en poster, moi je passe par ce site :
http://www.photobucket.com/

Ils hébergent tes images, et c'est facile et gratos.

Ne reste ensuite qu'à mettre le tag comme indiqué dans la touche help du forum sous "affiche une image dans le forum" ; En remplaçant bien sûr l'adresse indiquée par celle de ton image.

Si t'y arrives pas, je devrais pouvoir en héberger qqunes pour toi.

34. Odrade - 03/06/05 11:50
C'est toi ka fait les dessins ????
Ouaah faut que je mette les miens !!!
Je t'en envoie pour que tu les mettes pour moi pliiiz ?


O.

33. Djedj - 02/06/05 21:10 - (en réponse à : Ladakh toujours)
un Yak - au Zanskar :


32. Djedj - 02/06/05 21:07 - (en réponse à : Ladakh encore)
La Gompa de Skyu - dans la vallée de la Markha :


31. Djedj - 02/06/05 21:02 - (en réponse à : Quelques dessins)
Voilà des Ladakhis en train de savourer le tournoi de Polo :



30. Djedj - 02/06/05 20:51
Et bien malheureusement non !
Ils avaient parlé de le montrer à Cannes (!) aussi :
http://movies.indiatimes.com/articleshow/960463.cms

Mais il a pas du être fini à temps ?

29. Odrade - 02/06/05 13:34
Trop cool Merci !
Et alors, tu l'as vu, ce film ?

Rhaah ca me donne envie d'y retourner ! Même si comme tu dis, c'est la bagarre incessante pour éviter de se faire arnaquer. Suis revenue le coeur durci.

Mais les couleurs... les odeurs... la vie, quoi, sont tellement plus intenses !


O.

28. Djedj - 01/06/05 13:58 - (en réponse à : Odrade)
Ok voila la suite - de mon periple indien, apres le Ladakh

Avant de prendre l'avion pour Delhi, je recois un mail d'Antoine - mais si souvenez vous le cycliste rencontre en Ouzbekistan. Depuis l'Iran il ne s'est pas senti pret a rentrer, a fait demi-tour avant la frontiere Turque et a pris un avion pour Bombay (pas de visa pour le Pakistan pour les etrangers en ce moment). Il arrivera a Delhi le meme jour que moi, et nous prenons date.

Apres le calme et la serenite du Ladakh et de ses habitants, Delhi vous met une grosse claque, comme ca sans crier gare. ca comence par la temperature qui annonce "mot compte double" avec 31 degres, ca continue avec le taxi qui essaye toutes les ruses repertoriees - me laisser tout a fait ailleurs, me transferer a un collegue, me deposer a un autre hotel ou il touchera une commission.
Les rues sont grouillantes d'activite, on manque se faire ecraser toutes les deux minutes, on est sollicite par les marchands, mendiants, dealers et autres diseurs de bonne aventure.
Des apparitions hallucinantes, sadhus (ceux qui cherchent l'illumination ; enfin pour moi il y an a pas mal qui l'ont trouvee !) en robe safran, alchimiste et son hibou, montreur de singe, tiens des elephants...Ca grouille, ca vit...j'adore !

Je visiterai le Fort Rouge et la Grande Mosquee Jama Masjid - d'ou la vue pourrait etre fantastique si l'air etait un poil moins pollue.
J'ai retrouve Antoine, nous decidons ensemble de partir vers la fraicheur des "collines" et la ville de Dharamsala.
Train couchette jusqu'a Pathankot, puis bus jusqu'a Dharamsala ou plutot McLeod Ganj, juste au dessus.
La route nous laisse voir de nombreux autels dedie a Hanuman, le Dieu Singe ; des singes, on en verra tout du long de la route.
Cette ancienne "station" britannique, outre etre un lieu de villegiature fort agreable, accueille le Gouvernement Tibetain en Exil et la demeure du Dalai-Lama.

Nous apprenons a notre arrivee qu'il serait possible de le voir, a priori le 23 octobre.
Cette perspective nous interesse ; ne reste plus qu'a trouver a s'occuper d'ici la !
Ce n'est pas une mince affaire car McLeod est un de ces endroits ou il fait si bon vivre qu'on peut tres vite sombrer dans l'inactivite la plus totale, du petit dejeuner sur la terrasse - les vues sont somptueuses- au diner en passant par oui je reprendrai du gateau s'il vous plait.

Mais notre oeil acere repere une affiche, non pas pour -comme les autres- proposer yoga, relaxation, massage ou cristallotherapie, mais a la recherche d'Occidentaux desireux de participer a un film - tous frais payes.
Ni une ni deux, nous prenons acte et rendez-vous ; avec l'equipe, et qui sait avec une brillante carriere "Bollywoodienne" ?.
Le samedi a 15h, un bus -de luxe- recupere quelques 25 touristes, un sympathique melange d'Anglo-saxons, Israeliens, Breziliens et Francais.
Le voyage nous amenera a Dalhousie, autre petite station de villegiature ; pas tres loin sur la carte, on n'arrivera quand meme qu'a pres de minuit.
Le logement est tout confort, l' "Hotel Mini Swiss" offre le luxe incroyable de salles de bains privees avec douche chaude, toilette a l'Europeenne et television cable. Ouaaaaahhhh....

Le lendemain on nous amene dans un decor surrealiste ; au milieu d'une cuvette cernee de sapins, une pelouse digne d'un chateau anglais enserre un petit etang ; pas pour rien que la region est appelee la "Petite Suisse"

Mais quid du film ? je vous sens impatients...voila :

THE BLUE UMBRELLA (l'ombrelle -non ce n'est pas un parapluie- bleue)
Il s'agit d'un film pour enfants.
C'est l'histoire d'une jeune fille qui se voit offrir par des touristes nippons egares une magnifique Ombrelle Japonaise. Oui bleue, c'est bien vous suivez.
De cet instant elle devient la personne la plus populaire de son petit village.
Voila qui n'est pas sans susciter de jalousie, notamment celle d'un fourbe commercant.
Et puis un jour l'Ombrelle disparait.
Plus tard le commercant recoit un paquet...une superbe Ombrelle Rouge !
Vous aurez compris qu'il aura vole et fait teindre celle de notre pauvre heroine.
rassurez-vous, il sera puni et tout rentrera dans l'ordre.

Bon et nous dans tout ca ?
Et bien pour montrer la duplicite et la rouerie du marchand, nous voila !
Tous les mois un bus de touristes s'arrete dans ce petit village ; a cette occasion le madre organise un genre de petite foire...et retourne sa "carte", tout ce qui etait a une roupie en coutant subitement dix.
Les benets touristes ne se rendent compte de rien, et paye en rigolant ces prix exorbitants.
Antoine et moi devont avoir l'air naifs, puisque la scene commence par un gros plan de nous deux, serrant la main a un acrobate sur ses echasses, et payant au prix forts des samosas ; a moins que ce ne soit notre technique "Actor's Studio" - ou encore mon seyant ensemble sac a dos - tente qui effectivement est le costume de l'emploi...
Nous serons convaicants, ne tournant la prise que 3 fois - on mangera donc 3 samosas froids - bof.
Mais je suis severe, nous sommes tres bien traites et nourris.
Deux autres plans, et nous repartirons ravis, la tete pleine de reves de cin...enfin pas trop quand meme non plus ; d'autant que notre salaire - 250 roupies (soit moins de 5 euros) chacun- ne nous autorise pas la grande vie.
Mais c'etait quand meme fort sympathique ; et le film devrait etre projette en fevrier 2005 au Festival de Berlin !

Retour dans la nuit a McLeod Ganj.
Nous decidons de developper notre Karma, en assistant a des cours de philosophie boudhiste.
Ca se passe tous les matins au Centre Culturel Tibetain ; ils sont donnes par un lama, le Geshe (ca c'est pour 18 ans d'etudes boudhistes) Sonam Ribchen et traduits en Anglais.
Le lama est un delicieux vieil homme qui fait bien la distinction entre le philosophique et le religieux.
Ses cours sont tres interessants - meme si chaque fois je reste surpris de l'attitude de certains Occidentaux qui "surjouent" la partie religieuse (chaque session commence et finit par une priere - pour les boudhistes).

Nous couperons encore notre sejour McLeodGanjien par une escapade jusqu'a Amritsar, au Punjab.
Amritsar est la plus sainte des villes pour les Sikhs - ces Indiens qu'on voit barbus et enturbannes.
Ils ont egalement au cours de leur histoire tourmentee developpe une grande tradition martiale, et il n'est pas rare d'en croiser armes de lance, de poignard ou d'epee...assez inquietant !

Mais la viste d'Amritsar, qui permet de voir le celebre "Golden Temple", est fascinante.
On rentre dans le complexe du temple d'Or dechausse, apres s'etre lave mains et pieds et couvert la tete.
La on accede a un parterre de marbre qui enserre un bassin.
Au milieu du bassin, une passerelle ouvragee mene a l'etincelant Temple d'Or.
Les lieux sont pleins de pelerins qui font leurs ablutions ou ecoutent la lecture du Guru Grant Sahib, le livre sacre des Sikhs dont la lecture est faite en continu et diffusee par haut-parleurs.
Nous arriverons a la porte du Temple alors qu'une ceremonie religieuse commence ; on s'agenouillera pour ecouter chants et musiques.
Il est dans la tradition Sikh d'offrir l'hospitalite aux pelerins ; nous dinerons donc avec la foule - le repas est simple, dal de lentilles et chapatis, mais bon ; ce sont 35000 repas qui seraient servis la par jour !
Nous dormirons dans une aile du temple reservee aux etrangers (c'est plus un reduit qu'une aile).
Puis c'est le retour a McLeod Ganj - le bus passe par la ville de Gurdaspur (ville sainte pour les Gourdassiens !)

Nous apprenons que le Dalai Lama dirigera la Puja, la priere matinale dans le temple de Tsuglugkhang. C'est public, mais c'est aussi a 6h du matin.
Nous reussirons miraculeusement a nous lever tot, et c'est vers 5h40 que nous atteignons le temple. Detecteur de Metaux et fouille de rigueur, le service de securite ne plaisante pas.
Nous arrivons juste a temps, il reste quelques centimetres carres de sol libre juste a l'exterieur du Temple, devant une fenetre et au milieu de nonnes boudhistes qui nous accueillent en souriant.

Un peu avant 6 heures, un mouvement general de tete me fait comprendre qu'il se passe quelque chose a ma gauche ; effectivement une sentinelle presente les armes - voila un petit groupe de pretres et gardes qui entourent une petite silhouette recourbee ; voila le Dalai-lama !
Alors il se dit que sa Presence Charismatique emeut le visiteur, en l'etat ma premiere reaction -d'une banalite affligeante- a ete de me dire "tiens je le croyais plus grand".

Il s'installera ensuite sur son dais pour diriger la priere ; etonnante priere Tibetaine, qui semble decoller pour atteindre l'hypnotique equilibre d'une melopee lancinnante - jusqu'a etre interrompue d'un fracas de cymbales vite etouffe ; suivent les barrissements des trompes, comme les cris des creatures fantastiques qui ornent les murs, et pietineraient au pas du tambour.
Le tout dans les premieres lueurs de l'aube a une qualite irreelle.
Ca durera plus de 2h30, apres quoi le Dalai Lama se retirera en nous gratifiant au passage de son celebre sourire - particulierement rayonnant il est vrai.

Nous le reverrons le lendemain ; c'est l'anniversaire d'une association qui s'occupe des orphelins Tibetains, "The Children's Village", des defiles, danses et autres sont organises sous sa presidence.
Le spectacle est tres reussi ; il est quand meme temps de partir vers de nouveaux horizons - pas de conversion boudhiste en vue pour moi - meme si un apercu de cette culture a ete tres interessant.
Temps aussi de saluer Antoine, dont la route va maintenant suivre a velo le Gange, de sa source a Calcutta. Salut Cycliste !

Me voila donc revenu a Delhi - cet apres-midi un train m'emmene a Varanasi (aka Benares), encore une ville sainte, mais Hindouiste cette fois - pas de jaloux.
Vous en saurez plus a la prochaine etape !

27. Odrade - 01/06/05 12:41
Djedj, encore une tite histoire pliz ?

O.


PS pour mes histoires, dommage que je ne puisse pas mettre quelques dessins... ;o)

26. Odrade - 31/05/05 23:18
Yep !
J'ai entendu après des histoires terrifiantes de nanas droppées n'importe où à Delhi... voir pire.

Mais oui, on apprend à dire "non" en Inde. Et pas "non, merci".


O.

25. Djedj - 31/05/05 16:56
a ça l'arrivée en taxi sur Delhi de l'aéroport, ça reste un grand moment de poésie urbaine...
- Moi il a d'abord prétendu ne pas savoir où c'était pour me refiler à un autorickshaw (alors que la course était déjà "prepaid")
- Ensuite il a essaye de me larguer à un autre hôtel que celui que je lui avais indiqué (et où il n'aurait pas eu de commission)
- Ensuite il a exigé un pourboire exhorbitant prétextant qu'il avait perdu trop de temps.
- Enfin j'ai fini les 100 derniers mètres à pied parceque -soit disant- la rue était trop encombrée ; bon Ok c'était Pahar Ganj..

Bien réfléchir avant de répondre "Oui" à la question "First time in India ?"
A la fois on apprend à dire non assez rapidement !

24. Odrade - 26/05/05 14:17
Comme promis. Tit extrait de mon journal de bord Indien.
Je rappelle que c'était la première fois que je voyageais en Asie.

O.

"24.10
8 heures et demie d'avion, 5 heures et demie de décalage. 10 millions d'habitants.
Arrivée à Delhi.

Des chiffres, à défaut de parler de mes impressions. Delhi est gigantesque, je ne peux la comparer avec rien de ce que j'ai déjà vu…
Même Abidjan était plus… concevable.
Beaucoup de pollution, à cause des véhicules et ça klaxonne perpétuellement. Un chaos. Comme transports, on utilise les taxis ou les rickshaws (à 3 roues, moins cher).

Arrivée à l'aéroport vers 1h du matin (heure locale), un indien m'attend avec mon nom. Je l'aperçois tout juste au milieu de la foule de conducteurs de taxi qui hurlent pour que je prenne le leur. Liesbeth (ma sœur, qui est déjà là depuis 10 jours avec son copain) me l'a envoyé, pensant que je serais un peu désorientée. Un peu oui.

L'aéroport de Delhi est assez éloigné de l'hôtel. A la lueur des lampes, je vois mes premières images de l'Inde. Des gens partout. Endormis au bord de la route ou discutant. On traverse des quartiers de baraquements en bois (bidonvilles ?) et je commence à m'inquiéter un peu, connaissant notre goût familial pour le rustique, ma sœur n'a quand même pas pris une chambre ici ? [je m'apercevrai plus tard qu'ici, elle ne prend nettement pas autant de risques qu'en Europe, et je l'imite]. Mais tout va bien et j'arrive sans encombre à la pension. Enfin plus ou moins.
Arrivés devant la pension, le chauffeur va frapper à la porte. Comme personne ne répond, il essaie de me persuader d'aller à un autre hôtel. Je ne sais pas très bien quoi faire. Je suis crevée, paumée dans un drôle de pays… Mais on finit par descendre l'escalier et par ouvrir. Quand je me retourne, rassurée, pour dire à mon chauffeur que tout s'arrange, il a disparu.

On se trouve en fait dans un quartier fermé par des barrières la nuit, avec un surveillant qui fait la garde. Ce sont des maisons fonctionnelles en béton, avec des terrasses sur le toit. Liesbeth et son copain sont logés dans une des cabines du toit. Il fait moins lourd. Ils sont à moitié endormis et moi je déborde soudain d'énergie. Ils me rappellent le décalage horaire et me disent d'aller dormir.

Je suis arrivée.

23. Étienne Davodeau - 20/05/05 18:23
"Saïgon-Hanoï" est très révélatueur de deux grandes qualités de Cosey:
La subtilité avec laquelle il met en place ses personnages.
Son art de l'ellipse.



22. Odrade - 20/05/05 12:05
Hm vais essayer la semaine prochaine. J'avais fait un carnet de voyage illustré, dommage que je ne puisse pas mettre les dessins... :o)
Mais vais essayer de vous raconter un extrait, OK.


O.

21. rp - 20/05/05 12:00
je crois que ca va etre a tour de odrade de raconter un voyage.. je crois qu'il ne peut y avoir de facon plus belle de mener une discussion sur cosey qu'en l'entrecoupant de recits de voyages ;)
petite note: j'ai beaucdoup aimé l'essai qu'a fait cosey sur la derniere histoire de son dernier album. Le style graphique est inhabituel et ca fonctionne tres bien.

20. spip - 19/05/05 22:41
Ah,"Saigon-Hanoi",quelle merveille cette BD!...je crois que c'est la BD de Cosey qui m'a le plus marqué,peut-être même celle de toute la collection Aire Libre...

19. Manu Temj - 19/05/05 21:11
Juste pour le plaisir de dire que je suis grand fan de Cosey.

Saigon-Hanoï, Le Voyage en Italie, Zeke raconte des histoires, les 6 ou 7 derniers Jonathan sont de pure merveilles de douceur, de sensibilité et de justesse de sentiments et d'impressions.

La preuve qu'il est possible de publier en mainstream et de faire de la très grande bande dessinée intimiste ! Pour ceux qui en doutent encore... ;o)

Si vous n'avez pas encore lu Cosey, précipitez-vous !

18. djedj - 19/05/05 15:37 - (en réponse à : rp)
C'est assez curieux, mais oui.

J'ai fait des illustrations pour des livres scolaires, avec une ONG qui fait des manuels adaptés aux enfants du Ladakh (pour apprendre à lire, les bouquins sur la mousson, la mer ou les éléphants...ça leur parle pas trop dans les montagnes !) ; donc j'ai laissé une partie de moi là-bas.

Quand j'ai quitté la famille chez qui je logeais, il m'ont offert un kathak (c'est une écharpe cérémonielle en soie blanche - orthographe sans garantie), puis m'ont annoncé : "tu reviendras".

Et il semblerait qu'effectivement -si tout se passe bien- j'y retourne bientôt. Notre projet est là (avec des photos que j'ai prises là-bas):
www.camelodyssey.com


17. Odrade - 19/05/05 14:13
Trop cool djedj.
Merci
Je rêve d'y retourner une fois... J'ai fait un tour de 6 semaines en Inde il y a... rholalalala comme le temps passe ! 6 ans...

O.

16. rp - 19/05/05 14:00
je voulais dire "innovations narratives"
desolé

15. rp - 19/05/05 13:58
peut-etre que si ses innnovatoions graphiques n'ont pas fait d'adeptes, c'est parce qu'il se les ai approprié en les utilisant de facon tres personnelle. On sent tellement que ca vient de lui qu'on du mal a reutiliser les principes.

djedj, je me demandais juste si a part tes souvenirs, tu garde un lien avec ce coin du monde.

14. RamoNash - 18/05/05 23:46
C'est amusant, j'ai lu Saigon-Hanoi il y a seulement quelques jours et cela tombait pile avec les trente ans de la chute de Saigon. L'art de Cosey que je ne connaissais que par A la recherche de Peter Pan et Orchidea est vraiment unique. Il est curieux que ses innovations narratives n'aient pas fait d'adeptes ...

13. Djedj - 18/05/05 19:49 - (en réponse à : rp)
"Contact avec quelqu'un croisé là-bas" - tu veux dire qui habite là-bas, ou qui y est allé ?
Quel type de contact - guide, guest house, office du tourisme, ONG ???

12. rp - 18/05/05 15:47
oui djdj, j'aurai bien une question: as-tu gardé contact d'une facon ou d'une autr avec quelqu'un croisé la-bas?

11. marcel - 18/05/05 09:37
D'un point de vue purement technique, Cosey a aussi "invente" (en meme temps que son compatriote Derib) une maniere nouvelle de decouper les pages, notamment en introduisant des vignettes a l'interieur d'autres plus grandes.

Cosey, c'est pour moi des souvenirs de lecture d'adolescences avec Jonathan ou Peter Pan et je continue a lui etre fidele depuis, jamais decu.
Je l'ai vu une fois dans un festival et, comme un c..., j'avais oublie de prendre un album. J'espere le revoir un jour.
En tout cas, c'est une bonne idee de le publier dans Spirou.

10. Djedj - 17/05/05 17:26 - (en réponse à : rp)
Avec plaisir - si tu as des questions n'hésite pas.

Quant à Jonhatan - je trouve que Cosey a parfaitement réussi à retranscrire l'esprit de la région.
Ses paysages, ses silences, ses sourires, sa lumière...

Pourtant je dois avouer que je n'étais pas particulièrement "fan" avant de partir - je lisai les albums...un peu indifférement (trop contemplatif à mon goût ?).

Mais la relecture m'a par moments retransporté au Ladakh et replongé dans ces sensations et atmosphères. Voilà une impression rare, et précieuse.

9. rp - 17/05/05 14:11
thank you djedj.. je vais lire ca..
a etienne davodeau.. cosey le sait-il?

8. Djedj - 17/05/05 14:09
Et voilà la suite - et fin pour le Ladakh :

Bonjour de Dheli !
Tout d'abord un petit truc qui vous est gracieusement offert par le petit Nicolas A. :
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C'est un challenge renouvele a chaque fois que d'entamer sa journee au bureau en commencant par te lire ...
D'autant plus que j'utilise un moyen tout simple (que tu pourras recommander a ton lectorat) pour vraiment visualiser ce que tu peux visiter. Il s'agit de se connecter sur Google Pictures et de saisir les noms de bleds improbables que tu traverses. Ainsi, j'ai une idee assez precise du Lenine de Osh en ayant tape "Osh Lenin" sur Google, de meme pour Panamik on meme du fameux Kymyz-qui-pique ...
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Il va sans dire que je ne cautionne absolument pas l'attitude qui consiste a user du temps richement remunere par votre employeur (enfin pour ceusses qui en ont un) pour lire mes messages !

Mais reprenons ! Je vous avais quitte a Leh au Ladakh, et sur le point de partir en trek.
Autant pour le voyage en general j'aime bien improviser, autant pour le trek j'avais preferre preparer ca au cours des mois precedents.
Outre les guides, j'avais prospecte les sites internet (je conseille le forum du Lonely Planet) pour reperer les itineraires interessants ; j'ai tres vite decide que j'irais au Zanskar - un ancien royaume Himalayen plus isole encore que le Ladakh.

Il y a pour ca deux itineraires depuis le Ladakh ; le classique, via le monastere de Lamayuru, et le moins classique, repute difficile voire dangereux, via une region deserte appellee le Jumlan.
Forcement j'ai tout de suite ete interesse par la deuxieme option.
Sur un forum de bourse d'equipier, je suis rentre en contact (en mars) avec un Belge interesse par la meme route au meme moment, Pierre ; j'ai aussi recupere des adresses de guides / horsemen, essentiellement des refugies Tibetains habitant le camp Agling, proche de Leh.

En attendant l'arrivee de Pierre, j'ai donc rendu visite a quelques uns d'entre eux, pour discuter de l'itineraire, de leur experience de la route. Il en est vite ressorti que la route prendrait autour de 12 jours, ce qui implique de partir avec 4 poneys, pour porter bagages et nourriture.
Sur la route, trois cols difficiles, avec un risque de neige qui nous obligerait a rebrousser chemin - et donc a prevoir de la nourriture en consequence.

On finalisera les negociations a l'arrivee de Pierre.
Apres d'apres negociations, on se mettra d'accord avec le sympathique Sinon Chostor pour la prestation suivante ; comme Pierre et moi avons tentes, duvets, matelas et rechaud, nous nous occuperons nous meme de notre "hebergement" ; Sinon servira de guide, il aura 4 poneys et un aide.
Le tout pour 660 roupies par jour et par personne - soit 12 euros, plutot une bonne affaire au vu du marche.

C'est donc parti en drection du Zanskar !

JOUR 1 :
Nous avons rendez-vous a 9h au pont de Spituk, qui permet de traverser l'Indus.
Nous y retrouvons Sinon, qui est accompagne de son jeune neveu, Tsedup (19 ans). Ils ont 3 poneys (en fait de petits chevaux) et une mule.
Nous traversons le pont et nous acquittons du droit d'entree au Parc Naturel de la vallee de Markha ; nous ne sommes pas tout seul, puisque jusqu'au village de Markha notre route suit celle d'un des treks les plus populaires du Ladakh.
Nous longerons l'Indus sur quelques kilometres au travers d'un paysage lunaire. Puis notre route s'engage dans une vallee ; premiere journee tranquille que nous avalons assez rapidement - ce qui permet aux horsemen de voir comment on marche.
Le camp est plante a Zhingchan , qui n'est qu'a l'altitude de Leh, les choses serieuses n'ont pas encore commence.

JOUR 2 :
Lever a 6h, nous leverons le camp un peu avant 7h30.
Ca monte gentiment pour commencer ; la vallee est habitee et l'epoque de la moisson approche.
Passe une magnifique batisse a Yurutse, la pente se raidit ; en se retournant on peut admirer la magnifique cime enneigee du Stok Kangri, qui a plus de 6000m domine les vallees.
Nous arriverons peu avant midi au camp de base du Kanda La, le premier des cols. Nous camperons a 4400m d'altitude - l'oxygene se fait rare, et la nuit sera fraiche.

JOUR 3 :
J'entame a 7h15 l'ascension du Kanda La. Les 500 metres de denivele sont assez raide, c'est assez intimidant avec un objectif a 4900m. Mais je trouve des le depart un fer a cheval ; la chance est avec moi, je m'elance allegrement a l'assaut du col que j'atteindrai en moins d'une heure. J'y retrouve Pierre qui est parti plus tot, nous attendons les poneys - je suis assez fier qu'ils ne m'aient pas rattrappe.
Je suis quand meme bien heureux, de ne pas avoir de sac a porter (enfin j'ai quand meme un petit sac avec casse-croute et eau), et d'etre equipe d'un baton, aimablement transmis a Leh par un sympathique trekker suisse.
Le reste de la journee se fera en descente ; nous croisons quelques grasses marmottes qui se rechauffent aux premiers rayons du soleil, ainsi que quelques Blue Sheeps (ou "bharal"), qui s'elancent a l'assaut de la montagne a notre approche.
Le chemin suit une magnifique vallee dont les parois multicolores prennent des formes fantastiques .
Nous camperons a Skyu, au pied d'un joli petit monastere.

JOUR 4
La route aujourd'hui remonte la vallee de la Markha jusqu'au village du meme nom ; si le chemin est long (plus de 20 km), il est facile et plaisant. Tout le village est occupe a la moisson, activite sereine et millenaire que je vais admirer avant de visiter la gompa du village.
C'etait notre dernoer jour sur les sentiers battus.

JOUR 5
Nous en sortons donc aujourd'hui, bifurquant au sud a travers une aride vallee. On a prevu une marche assez courte, aux alentours de 3h30.
Seulement comme on a pris un bon rythme, Sinon decide de poursuivre jusqu'au camp de base du Rabrang La ; ca nous amene a marcher jusqu'a des 6 heures, je n'ai pas pris de dejeuner et je suis assailli par un coup de fringale ; je ferai des petites etapes dans les 100 derniers metres de denivele - mais ce sera la le seul coup dur du trajet.
Le camp de base serait a 4500m ; je dis "serait", car nos 3 cartes nous donne pour ce col ...3 altitudes differentes, etagees entre 4750m, 5000m et 5200m !
Poesie Indienne...
D'apres Sinon il serait a 5150. Va savoir...

JOUR 6
Au matin alors que je plie ma tente je suis surpris par quelques flocons de neige ; aussitot je leve les yeux...pour ne voir au-dessus de nous qu'un tout petit nuage dans un immense ciel bleu !
Il suffit presque de lui souffler dessus pour qu'il s'ecarte.
Je pars tot -fer a cheval a la main- et j'arrive au col avant 8h.
La descente se fait a travers la gorge assechee d'un torrent, sur un sol instable.
De l'autre cote nous rejoignons une vallee inhabitee.
Un mauvais chemin en longe les flancs ; l'equilibre est mis a rude epreuve.
Vers midi nous rejoignons la vallee du Kharnak Sumdo, il faut traverser la riviere.
J'ai laisse mes sandales amphibies dans mon sac a dos harnache au poney, j'entreprend donc d'enlever mes chaussures. C'est un rituel que je reproduirai...16 fois jusqu'a l'arrivee au camp de Tilad Sumdo. On a pousse un peu pour arriver peu avant 15 heures.
La vallee etant deserte, il y est possible de ramasser du bois mort ; c'est ce que j'entreprends de faire, j'adore me rechauffer au coin du feu.
Nous passerons une partie de la soiree a discuter et a chanter - enfin "nous", c'est a dire Sinon, Tsedup et moi, Pierre est alle se coucher.

JOUR 7
Aujoud'hui c'est la grande journee "riviere" ; plutot que mes chaussures de marche, je pars donc equipe de mes sandales -achetees a Vancouver et etrennees sur la West Coast Trail.
Choix judicieux je pense puisque je traverserai la riviere...90 fois !
Tilad Sumdo etait au confluent de deux vallees, nous en remontons aujourd'hui une pour arriver a Chubchak a 14h35.
Ce campement est etabli au milieu d'un cirque - nous sommes cerne par de sculpturales montagnes, et plantons les tentes a flanc de colline.
J'ai apercu quelques Blue Sheeps sur les hauteurs, je profite de la lumiere pour aller les voir de plus pres ; je monte bien quelques 500 metres de deniveles, m'amuse avec le troupeau que je decouvre - en me mettant sous le vent je les approcherai a quelques 25 metres.
De la haut notre campement a quelque chose de derispoire, on dirait le frel esquif de naufrages.

JOUR 8
Pas tres bien dormi - la nuit a ete froide et la rosee a gele sous mon double toit.
Je mne felicite comme chaque matin d'avoir achete un matelas gonflable qui offre une isolation thermique appreciable (Thermarest pour ceux que ca interesse).
On part a l'assaut du dernier col, Char Char La (oui vous avez compris que "La" voulait dire col)

Le chemin se faufile a travers d'etroites gorges - quand je dis etroites, ca veut dire que parfois il faut que je me baisse - qui font par ailleurs lit a un ruisseau ; pas mal de glace qui rend le sol glissant...un poney mort (il a glisse, et s'est casse une patte ; 3 semaines plus tot) me rappelle de faire attention - d'autant que la carcasse a fait le regal des loups qui abondent dans la region.
Stalactites de glace et congeres sur la route.
La montee finale vers le col est longue mais pas si difficile. Nous voila a nouveau a 5000m, vue splendide sur les Monts Zanskar et au loin la grande chaine de l'Himalaya.

La descente est vertigineuse : plus de 1000m quasi a pic a flanc de falaise !
Nous poursuivrons jusqu'a la vallee de Zangla Sumdo, ou je suis surpris de rencontrer yaks, vaches, dzos (leur croisement) et anes ; les habitants du Zanskar viennent ici apres les recoltes jusqu'a l'arrivee de l'hiver.
Au campement je prepare un feu - pas trop de bois ici, mais des bouses de yaks et vaches sechees fournissent un excellent combustible.
Cette fois-ci Pierre reste avec nous au coin du feu ; nous avons a la nuit tombee la visite de quelques dames Zanskaries, revies de pouvoir causer un peu, masi qui ne resteront pas longtemps - elles doivent recupere un veau egare dans la nuit, et ce avant que les loups ne sortent.

Il est desormais certain que nous mettrons moins de 12 jours pour rejoindre Padum - capitale du Zanskar et notre destination.

JOUR 9
De Zangla Sumdo il paraitrait logique de suivre la vallee qui rejoint Zangla et la riviere Zanskar ; et bien non on prend un "raccourci" a flanc de falaise qui nous fait remonter sur un eperon rocheux ; la (douloureuse) surprise passee, je suis ravi de cet itineraire, qui nous offre de magnifiques vues sur la vallee du Zanskar, et l'opportunite de croiser des Zanskaris qui, accompagnes de leurs Yaks harnaches, vont prendre quartier dans la vallee que nous venons de quitter.
Moins drole, on retrouve deux anes qui n'ont pas ete rentres a temps, et ont fait le festin des loups.
La descente nous amenera au village de Tsazar, dont la population termine de preparer l'hiver, rentrant la paille ; une atmosphere intemporelle regne ici, on dirait que le temps s'est suspendu pour que les villageois puissent profiter des derniers rayons de soleil en savourant la satisfaction du travail accompli. On est maintenant assez proches de Padum, 23km a travers la plaine - nous pourrons y arriver en une derniere journee de marche.

JOUR 10
La marche a travers la plaine pourrait etre monotone si nous ne profitions des magnifiques vues, sur la grande chaine de l'Himalaya en fond, et quelques monasteres accroches a flanc de falaise de part et d'autres de la vallee.
Je ferai un petit arret a Stongde, pas tellement pour le the que j'y prend que pour admirer l'hypnotique spectacle des yaks tournant autour d'un axe, foulant aux sabots la moisson pour separer les cereales de la paille.
L'arrivee a Padum n'est pas un temps fort du voyage - la satisfaction d'arriver, certes, mais apres tous ces charmants village, revenir a la "civilisation" n'est pas facile -et notamment le tryptique voitures / klaxons / gaz d'echappement.

Je resterai une journee encore au Zanskar, pour visiter la Gompa de Karsha - la plus "peuplee" de la region, elle fourmille de moinillons pleins de vie.
Puis c'est le depart en bus - a 3h du matin ; direction Kargil, puis Leh, le tout pour presque deux jours de voyage - y compris les arrets controle de papiers et autres pannes diverses.
Je resterai au Ladakh quelques jours pour me reposer de ces peregrinations, et visiter encore quelques gompas, Hemis et Matho.

Un tres important non-evenement a l'Indienne, la visite de Sonia Gandhi, venue a Leh inaugurer une fabrique de pashminas. Me Gandhi n'a pas de position gouvernementale, mais en tant que chef du parti au pouvoir (le "Congres"), elle aurait du etre premier Ministre si elle n'avait decline, sa naissance et son education en Italie pouvant constituer pour l'opposition un trop bon angle d'attaque. Vous n'avez pas compris ? C'est normal, ne vous en faites pas.
Bref les rues de la ville sont bordees sur des centaines de metres d'ecoliers, drapeau Indien en main ; rien ne se passe jusqu'a ce qu'un cortege passe a toute allure. Sonia G. leve a peine les yeux de son dossier pour saluer d'une main distraite. Voila c'est tout.
(...)

7. Étienne DAVODEAU - 17/05/05 14:03
Cosey fait partie des 5 ou 6 auteurs gràce à qui (à cause de qui) je fais de la bande dessinée.



 


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