Que venez-vous de lire et qu'en avez-vous pensé ? (13)

Les 1501 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



901. Mr Degryse - 19/07/12 09:53
Après la relecture de classique Delcourt comme Aquablue et Travis dernièrement, j'ai craqué pour l'intégrale du cycle 1 de Carmen Mc Callum.

Et bien après la lecture de Travis qui m'a plutôt enchanté comme un bon gros blockbuster, j'ai trouvé très médiocre ce Carmen. Personnages insipides, scénario inconsistant et pire que tout au vu de sa simplicité : non limpide. Les scènes d'action sont confuses et mal découpées. Le dessin a des erreurs flagrantes de proportions. Je peine à finir le troisième tome de cette intégrale. 1.5/5

900. Stefan - 18/07/12 20:57

899. suzix@bdp - 18/07/12 16:42 - (en réponse à : Tom)
... des vieilleries dis-tu? ... hum pas faux. Il y a en plusieurs qui datent des années 80. Dès 1987 ... soit 25 ans!
Ouaip! En fait, j'ai un trésor à la maison et je ne m'en rends même pas compte! Parce que des trucs de très bonne qualité que je n'ai pas relus depuis 15 ans, j'en ai un tas en fait! ... pourquoi est-ce que je continue à acheter des nouveautés moi d'ailleurs? (;o)

898. suzix@bdp - 18/07/12 15:53
Ouaip, les premiers Hombre ont été réédités et en couleur je ne ne m'abuse.
Le N&B est plus difficile d'accès. Mais plus puissant.

897. suzix@bdp - 18/07/12 15:52
Pour Hombre, je peux te dire tout de suite, que c'est assez puissant comme BD. Cela n'a voir avec Anita Bomba. C'est du post-apocalyptique. Une sorte de Jeremiah mais en moins civilisé et en plus violent. Du genre de "La Zone" mais en moins nauséabond.

896. marcel - 18/07/12 15:24
Les Kesselring et Magic Strip ont ete (au moins partiellement) reedites chez Soleil sous le titre "La genese".

895. totom - 18/07/12 14:55
Dans tes relectures de "viellieries", un avis sur Hombre avec un regard actuel m'intéresse bien. Est-ce du niveau d'un Anita Bomba ? Les premiers albums hors Soleil sont-ils intéressants ?

894. suzix@bdp - 18/07/12 02:01
Histoire de remettre (presque) l'église au centre du village ...

je suis très loin d'avoir fait les valises et encore plus loin d'avoir tout bien organisé pour les Wwacances au Zzoleil!

Par contre, j'ai déjà fait un choix capital! Mes deux petites valisette de plage sont déjà prêtes avec à l'intérieur 15 BD:

- L'assassin qu'elle mérite #1 & #2 de Corboz/Lupano Vents d'Ouest sept-10 & mai-12
- Le Recul du Fusil #1 & #2 de Bordas chez Quadrants août-10 & mars-12
- Elixirs #1 & #2 de Varanda/Arleston chez Soleil mars-05 & oct-08
- L'enfant maudit #1 & #2 de Monin/Galandon chez Bamboo - Grand Angle mai-09 & juin-12
- Colt Walker #1 & #2 de Lamy/Yann chez Soleil mars-01
- Chimère (s) 1887 #1 & #2 de Vincent/Pelinq/Melanÿn chez Glénat sept-11 & mai-12
- Alan Moore Les Archives - Skizz Int. de Jim Baikie/Alan Moore chez Soleil févr-12
- La débauche de Tardi/Pennac chez Gallimard janv-00
- Un homme est mort de Davodeau/Kris chez Futuropolis sept-06

ouaip, j'ai fait dans les trucs sur deux tomes ... une envie comme ça! (;o)

Et puis ma "bi g box" pour la cambrousse est aussi remplie de 29 BD. Ce sera:

Zoo #1 à #3 de Frank/Bonifay chez Dupuis - Aire Libre oct-94 janv-99 & nov-07
Lupus INT de Peeters chez Atrabile sept-11
Changeling #1 à #5 de Fourquemin/Dubois chez Le Lombard juin-08 avr-09 mars-10 mars-11 mars-12
Blast #1 & #2 de Larcenet chez Dargaud nov-09 & avr-11
Hombre #1 à 6 de Segura/Ortiz chez Kesselring 1987 & 88 Magic Strip 1989 Soleil févr-91 & août-92
Théodore Poussin #1 à #8 de Le Gall chez Dupuis mai-87 à janv-94
Nouveau Monde #1 à #3 de Mezzomo/Filippi chez Glénat nov-10 avr-11 & mai-12

... donc même pas une dizaines de nouveautés. Je ne vous gaverai donc pas trop à mon retour sur mes lectures inédites. Ouaip, j'ai eu envie de relire certains trucs oublié de longue date ou partiellement parcourus par le passé.


893. longshot - 17/07/12 15:53
@ Degryse : Ecoutes c'est pas avec mes 600 dvs et mes nombreuses bds ( ai perdu le nombre)que je peux être catalogué comme reliquat d'anti-cinema ou bds.

Longshot te traite pas de relicat de sbnob anti cinéma, il dit que tu as peut être été contaminé, à ton insu, par une idée de snob anti-cinéma vicieuse. (suzix)

C'est 'xactement ça.

J'adore les 2 genres mais ne m'empêche pas de trouver les bons romans meilleurs que les bonnes bds ou films. Par contre, les bds dépassent souvent les mauvais romans ou films et inversement.

C'est le format qui est responsable.


Donc pas l'imagination ;c)

Ceci dit, je comprends qu'on puisse prendre plaisir à imaginer (moi c'est les voix, comme je le disais), et qu'à ce titre on puisse préférer l'effort de la lecture au film qui autorise une certaine passivité et ne nécessite pas le même effort d'imagination. Mais d'autres personnes pour des raisons opposées pourront trouver un bon film meilleur que le meilleur roman.

@ suzix : Lire une BD est aisé.
Euh, non. Il y a beaucoup de BD qu'il est aisé de lire, et encore, quand on sait lire les BD. (Une amie que je tentais d'initier à la BD m'avouait sa perplexité face à une planche : fallait-il commencer par lire les textes ou regarder les dessins ?)

Mais il y a des BD qui demandent un véritable effort, même pour un lecteur aguerri. Je pense notamment au premier volume de Fleur, de Park Kun-Woong, qui est dessiné dans un style graphique inhabituel, se passe dans un pays et à une époque dont on n'a pas les codes, et est entièrement muet... faut s'accrocher.

Par contre, c'est sans doute plus facile d'apprendre à lire une BD, du moins quand on est enfant, parce qu'une partie du langage BD repose sur des éléments purement visuels sur lesquels ont peut s'appuyer, ce qui n'est pas le cas avec la représentation totalement abstraite d'une langue qu'est le langage écrit. Du coup on remarque moins l'effort, mais au niveau de l'implication intellectuelle je suis convaincu que c'est tout à fait comparable et largement équivalent.

892. Mr Degryse - 17/07/12 15:00
un bon film a un fort pouvoir : il est le seul support à utliser l'image , le son et le cerveau ( pour le scénar quand il existe). Quand les 3 sont réussis, c'est effectivement jubilatoire.


Cela me fait penser : le film Ghost in the shell est un million de fois supérieur à la bd éponyme.

891. stefan - 17/07/12 14:59
Obvious.

890. Mr Degryse - 17/07/12 14:57
ou le élémentaire docteur Watson! absent des romans aussi

Non mais les films et les bds ont aussi ( et même de plus en plus face à l’amoindrissement du lectorat romanesque)un fort pouvoir sur l'imaginaire collectif.

889. suzix@bdp - 17/07/12 14:55
Ce n'est pas moi que l'on peut traiter de suppôt de la littérature ou du cinéma. Cependant, je dois avouer que les bons films me font plus kiffer que les bonnes BDs. Certes ce n'est pas le même loisir mais des BDs qui m'ont fait penser en les refermant ... "Wouahww, ça c'était de la balle les filles" sont moins nombreuses que les films.
A contrario, pour mon usage, les DVD (films et films d'animation) sont un divertissement. Les BDs aussi mais je leur colle un peu plus l'aspect "culturel". Sans doute parce que j'ai plus de "contenu" pour étayer des comparaisons et des avis.

888. Mr Degryse - 17/07/12 14:51
superbe adaptation effectivement le sherlock moderne

887. stefan - 17/07/12 14:47 - (en réponse à : Mr Degryse)
Ce que tu dis sur le format est assez vrai (mais c'est pas que la taille qui compte (smiley clin d'oeil)). C'est pour ça que j'ai tendance à appréhender l'ensemble des Corto Maltese comme une seul oeuvre comparable à un roman.

J'attends que l'ensemble des 100 bullets soient sorti en français pour tout lire d'un coup.

Longshot te traite pas de relicat de sbnob anti cinéma, il dit que tu as peut être été contaminé, à ton insu, par une idée de snob anti-cinéma vicieuse.


886. suzix@bdp - 17/07/12 14:43
Amha, une des raisons qui fait "préféré" le roman au cinéma ou à la BD est sans doute l'implication nécessaire. Lire une BD est aisé. Même les enfants ne sachant pas lire peuvent les parcourir. C'est pire pour le cinéma. Une plante peut suivreun film. Mais lui, plus ancien, a gagné ses lettres de noblesse.

885. stefan - 17/07/12 14:43
à propos de voix:



Sinon pour revenir à l'exemple de V pour Vendetta, Mr Degryse, que tu compares au Meilleurs des mondes et à 1984, c'est assez intéressant de noter que dans ces deux romans, quand on les a lu il y a longtemps, on se souvient d'avoir été passionné par un flot d'idées mais assez peu finalement des personnages ni de ce qui leur arrive (moi en tout cas). Alors que de V, outre les idées et l'intrigue complexe, on se souvient du charisme de V, de sa force, et de la fragilité de Evey, de son côté touchant et de leur complémentarité, d'une certaine ambi guïté de leur relation père fille qu'on ne retrouve d'ailleurs pas dans le film. Ce sont quelque chose qui passe, à mon avis beaucoup par le dessin, dans ce cas précis et dans une combinaison de ce que Longshot appelle fort justement imagination emphatique, allier à la force d'images marquantes.

Encore une fois il ne s'agit pas là de dire qu'il y a une supériorité d'un côté ou de l'autre, mais de montrer que ça fonctionne à des niveaux différents. Il est bien entendu possible de créer des personnages forts et marquant dans des romans heureusement, mais dans l'exemple présent, ça fonctionne autrement.

Autre exemple intéressant sur l'imagination des personnages dont parle Longshot, il y a la casquette de Sherlock Holmes, qui n'est pas dans les romans qui a fait hurler les puristes en son temps, qui s'est imposée par le cinéma à l'imaginaire collectif... et qui va peut être disparaitre vu qu'elle n'est plus dans les derniers films et qu'elle est moquée dans l'excellente série Sherlock. (ça c'est de l'adaptation intelligente et réussie)

884. Mr Degryse - 17/07/12 14:40
Ecoutes c'est pas avec mes 600 dvs et mes nombreuses bds ( ai perdu le nombre)que je peux être catalogué comme reliquat d'anti-cinema ou bds.

J'adore les 2 genres mais ne m'empêche pas de trouver les bons romans meilleurs que les bonnes bds ou films. Par contre, les bds dépassent souvent les mauvais romans ou films et inversement.

C'est le format qui est responsable. 48 pages de bds ( ou 300 pages) ne permetrront jamais le même développement qu'un roman. De même pour un film de 2heures.

Cependant, on est d'accord tout est dans la tête et des images qu'on sait créer soit mêmes

883. longshot - 17/07/12 14:04
Tout à fait d'accord avec Stefan.

Je n'ai jamais compris cet histoire d'imagination qui ferait que les romans seraient forcément mieux que les films ou les BD. C'est un argument qui revient tellement souvent, je le soupçonne d'être un reliquat de snobisme anti-cinéma qui se serait répandu au point d'en devenir un cliché. Je sais pas, je n'imagine pas la réalité (a priori, hein), pourtant elle m'émeut, me touche, me remue, m'intéresse, me captive (me fait chier aussi) souvent beaucoup plus que n'importe que n'importe quel roman. Comprends pas pourquoi la représentation visuelle serait inférieure à la représentation littéraire.

Bon, c'est peut-être parce que je n'ai pas assez d'imagination... Mais l'imagination, elle a besoin de support, et il y a des tas de cas où ça ne peut pas marcher. Dans les romans historiques, par exemple, mais c'est pareil dans la science fiction, je préfère largement ne pas avoir besoin de me demander à quoi peut ressembler telle pièce de costume dont je connais à peine le nom. Quand le contexte culturel change (bon sang, j'ai lu un truc là dessus, c'était où... Ah, oui : ), ou quand on en invente un nouveau, on perd un certain nombre de références, et l'imagination est en échec. Si ces références avaient de l'importance dans le récit, on ne peut plus la saisir. Le problème se pose beaucoup moins (mais peut se poser quand même, hein) avec une représentation graphique.

Du coup, dans ces conditions, l'adaptation d'un roman dans un média visuel comme la BD ou le cinéma peut avoir de l'intérêt, dans la mesure où elle évite au lecteur tout le travail documentaire ou de création qui peut être important.

C'est sans doute aussi pour ça qu'au cinéma ma préférence va aux films en costumes — ou dans une certaine mesure également aux comédies musicales, la musique étant par nature un élément qui passe mal en littérature ou en BD. (Si vous me dites que la description d'un concert(o) et l'idée que vous vous en faites en imagination vous émeuvent plus que son écoute, à moins que vous ne soyez vous-même musicien voir chef d'orchestre, va falloir que vous trouviez un exemple vachement pertinent pour me convaincre.)

Un coucher de soleil, dans la réalité, c'est souvent sublime. En BD, j'imagine volontiers que ça puisse être très beau. Au ciné, surement un peu long. Dans un roman ? Chais pas, mais je ne vois pas pourquoi ça serait mieux, surtout si c'est vraiment décrit et qu'il faut l'imaginer : « le soleil se couche sur l'océan, près de la petite île la silhouette d'un voilier se découpe contre l'horizon, il y a quelques nuages qui prennent une teinte rouge-orangée, une mouette passe en criant, c'est très très beau. » Bon, si ce genre de truc peut avoir de l'intérêt, c'est par le style de l'auteur, pas par l'imagination. Enfin, sauf quand il faut faire preuve d'imagination pour trouver que c'est bien écrit, évidemment.

Ah, les seuls exemples de couchers de soleils en roman qui me viennent en tête, c'est ceux du « Petit Prince ». On ne les voit pas, ils ne sont pas décrits, on a juste droit a une petite explication technique sur la rotation de la terre et le fait que quand le soleil se couche en France il est midi aux États-Unis. On a même pas besoin de les imaginer. Ils sont pourtant très marquants, très beaux, mais c'est parce qu'ils sont importants pour le personnage. On peut très bien transposer ça en BD (*). Ça n'a rien à voir avec l'imagination.

...

En fait, il faudrait peut-être distinguer plusieurs formes d'imagination. L'imagination visuelle ou auditive, elle n'apporte à mon avis rien, ou pas grand chose. Le coupe de « c'est mieux parce que c'est moi qui décide de l'apparence du héros », je ne suis pas convaincu. Évidemment, quand vous aviez imaginé un truc, et que l'auteur d'une adaptation le représente différemment, vous êtes déçu, mais ça tient plus au changement de représentation et à la perte d'une familiarité que vous appréciez qu'à l'imagination. C'est la même chose quand un personnage de BD change de dessinateur, ou que le dessinateur change de style (je pense à « Machine qui rêve »), c'est la perte des repères qui déconcerte, pas une question d'imagination. Dans la plupart des cas, ce n'est pas parce que vous l'aviez imaginé que c'était mieux, c'est parce que c'était là avant. (**)

Et il y a l'imagination empathique, c'est celle-là qui est vraiment importante, et elle n'a rien à voir avec le mode de représentation. On peut aussi bien susciter l'empathie en BD qu'en littérature ou au cinéma. Il y a des mécanismes qui marchent très bien pour ça, comme l'exemple de la suggestion du monstre de film d'horreur dont parlait Stefan. Mais c'est une forme d'imagination qui ne fonctionne pas du tout sur le même mode que l'autre, et à mon avis c'est une erreur de les mettre sur le même plan.

(*) Me souviens plus ce que donne l'adaptation de Sfar, en général je suis pas fan des adaptations... L'exercice est souvent très casse-gueule, parce qu'on écrit en fonction du format, du support — enfin, c'est l'impression que j'ai, mais ça me paraît logique. Pour revenir au sujet, d'ailleurs, pour moi les adaptations n'ont guère d'intérêt a priori que si les œuvres qui les inspirent est peu connue. Parce qu'adapter un roman super-connu, je ne vois pas l'intérêt : s'il est bon, ce sera difficile de faire mieux ; et qui voudrait adapter un mauvais roman à succès ?

Je fais quelques exceptions pour adaptations personnelles, les relectures, les transpositions, parce qu'elles portent un méta-discours sur l'œuvre elle-même qui peut apporter quelque chose d'intéressant. Mais pour le reste, à part le côté recherche documentaire...

Et pour revenir vraiment au sujet, je viens de lire « Alger la Noire » de Ferrandez, d'après un roman de Maurice Attia. Pas franchement accroché, mais je ne suis pas très fan de polar, et ça m'a fait râler quand j'ai vu que c'était adapté d'un roman : je ne l'aurais sans doute pas pris si je l'avais su.

Par contre, j'avais bien aimé « Ibicus » de Rabaté, d'après un roman d'un Tolstoï vachement moins connu que l'autre. Ça rentre dans la case « adaptation d'une œuvre que t'en aurais jamais entendu causer si elle avait pas été adaptée ». Évidemment, dans cette catégorie, c'est rare de pouvoir.

(**) Ceci dit... Quand on parle d'adaptation, on fait souvent remarquer que tel personnage « n'a pas la même voix que dans la BD ». Moi en BD j'ai l'habitude d'imaginer les voix, l'habitude de la lecture pour autrui, en famille notamment ; je crois que je le fais pratiquement tout le temps, mais j'ai l'impression que ce n'est pas si courant que ça. Me demande quelle proportion de gens le font vraiment ?

Par contre ça ne me gène pas du tout de ne pas avoir à imaginer les voix des acteurs au cinéma. Au contraire, la voix que je donne aux personnages de BD ou de roman est souvent inspirée du cinéma ou du dessin animé, ou d'une personne réelle. L'imagination représentative a besoin de références.

(Tiens ça me rappelle une anecdote... OK, j'arrête, après ça... Je lisais une fois un article signé Bernard Guetta, journaliste qui tient notamment une chronique a France Inter qu'à une époque j'écoutais beaucoup, et qui a un phrasé, des intonations, très particuliers. Sans en connaître l'auteur, je lisais dans ma tête l'article, qui traitait de géopolitique, avec la voix de Bernard Guetta. Pensez si j'ai été surpris en découvrant la signature ! Le style.)

882. Mr Degryse - 17/07/12 13:52 - (en réponse à : Stefan)
Pour Larcenet, je suis surpris car normalement je n'apprécie pas les livres tranche de vie, quotidien de tous les jours, aspect semi biographique de la vie ordinaire. Ici je suis venu à cette bd par Larcenet ( j'aime son graphisme) et je pense que j'ai accroché aussi beaucoup grâce à l'humour. J'ai été surpris d'être ému. C'est un genre ou normalement je me fais chier.

J'admets que je lis essentiellement pour rêver, m'évader ou apprendre.

881. stefan - 17/07/12 12:31
- Pour Gaston, je me marre aussi toujours autant. Mais je crois que si tu avais dit à Franquin que ses bds étaient dignes de romans, il se serait étouffé par modestie ( ou réalisme).

Si tu avais dit à Petrarque qu'il resterait dans la postérité pour ses poésie d'amour "mineures" écrites en Italien, langue vulgaire, et que personne ne lirait ses oeuvres majeurs en latin, il se serait probablement suicidé après avoir tout brûlé.

880. stefan - 17/07/12 12:24
- J'ai été très sensible au combat ordinaire de Larcenet mais il faut dire que j'ai été surpris car c'est le genre d'histoire que je fuis en roman. Donc je peux pas citer de meilleurs.

ça aussi c'est un aspect très intéressant de la BD d'ailleurs. ça serait intéressant de te demander pourquoi tu as réussi à lire et apprécier cette histoire que tu n'aurais pas appréciée en roman. (je ne suis pas sûr de ta réponse, est-ce que le dessin t'a permis de prendre de la distance avec le côté dramatique qui, sans ça, t'aurait écrasé? est-ce qu'il t'a rassuré? est-ce que le côté familier du quotidien dessiné t'a permis de mieux t'identifier à ce qui était décrit?...)

879. stefan - 17/07/12 12:18
Dernier point que j'ai oublié, la BD et le cinéma peuvent s'appuyer sur la puissance et la beauté des images, ce que ne peut pas faire la littérature. (ou alors la littérature illustré mais qui à d'autre limites.)

Le cinéma à un autre allier extrêmement puissant () et qui rend jaloux pas mal d'auteur de BD et de romanciers, c'est de pouvoir utiliser la musique et les sons.

Mais pour résumer tout ça, tu peux pas faire des comparaison sur un même niveau. Je n'ai pas lu Monfreid, je vaux bien croire qu'il va plus loin dans le romanesque, mais il n'aura jamais la poésie des dessins de Pratt.

V ne développe pas autant les idées que 1984 ou le meilleurs des monde, mais par sa puissance graphique il fait toucher concrètement à une certaine noirceur que je n'ai pas retrouvé dans ces romans que j'ai adoré.

Après c'est aussi une question de sensibilité, d'être plus ou moins réceptif à ces aspects et de leur donner plus ou moins d'importance.

878. stefan - 17/07/12 12:06
On est tenté de comparer la littérature, la BD et le cinéma parce que ce sont trois formes d'art qui nous racontent des histoires.

Le truc c'est qu'il ne faut pas oublier que ce sont trois forme d'art différentes et qu'il y a des trucs qui fonctionnent mieux au cinéma qu'en littérature, des trucs qui fonctionne mieux au cinéma et des trucs qui fonctionnent mieux en BD.

En Littérature et en BD, le lecteur suit l'histoire à son rythme. Au cinéma, comme en musique, c'est l’œuvre qui impose son rythme au lecteur. Grâce à ça, le cinéma peut être très fort, très palpitant, parce que le spectateur peut se retrouver happé par l'action sans aucun moyen de freiner. Au contraire, la littérature et la BD permette des introspections, des parenthèse, des réflexion approfondies, des développement intermédiaire, qui, souvent, passent mal au cinéma, que les réalisateurs sont obligé de zapper pour des questions de rythme. Là on a plus un problème de format. Sur ce point la série télé, qui est une version allongée du cinéma permet de compenser ce défaut, comme on le voit, par exemple sur Game of Thrones, où ils se permettent de prendre le temps de bien creuser l'univers des romans. Mais même comme ça, ils se retrouvent obliger de zapper des trucs.

En littérature, on a tous connu ce moment où on ne peut pas quitter un livre, où on n'en peut plus de savoir ce qui va se passer et où on est tenter de tourner les pages avant d'avoir fini de lire celle qu'on est en train de lire. ça existe aussi en BD, mais c'est plus rare. Sans doute pour une question de format, on en a souvent moins d'un coup en BD. Ce qu'il y a dans une page de roman, si ce n'est pas de la description, mais de l'action/dialogue, il faut parfois deux trois pages de BD pour le dessiner et ça prend aux auteurs une semaine, là où le romancier y a passer 1 heure. Du coup, c'est plus délicat sur un album de BD d'une cinquantaine de page, une séquence d'action/suspense qui s'étire suffisamment longtemps pour créer cet effet. On le retrouve cependant plus facilement sur de longues série d'action (voir du coté des mangas et des comics par exemple) où sur des BDs avec pas mal de cases par planches (spirou, tintin, franco belge d'aventure de notre enfance...)

La littérature à une puissance inouï parce qu'elle fait appelle à l'imagination du lecteur en permanence, comme dit plus bas. Et le monstre que tu as dans ta tête, par exemple, sera toujours plus terrifiant que celui dessiné par le dessinateur de BD ou par le graphiste des effets spéciaux du film. Mais justement, il ne faut pas oublier que le cinéma et la BD peuvent aussi faire appel à l'imagination. On note que les vieux films d'horreur, quand on ne savait pas faire des monstres en image de synthèse et qu'on était obligé de ne pas les montrer, mais qu'on devait les suggérer étaient souvent beaucoup plus effrayant que pas mal de films d'horreurs récent, où, à force de tout montrer, on ne laisse plus assez de place à l'imagination. Je crois que beaucoup de réalisateurs et d'auteurs de BD ont un peu peur de faire appel à l'imagination de leur lecteur parce qu'ils ont l'impression de moins bien maitriser ce qu'il va ressentir. A partir du moment où tu t'appuie sur l'imagination de ton lecteur, tu vas avoir un ressenti très différent d'un lecteur à l'autre.

Donc, l'appel à l'imagination est possible en BD et au cinéma, mais, les écrivains qui sont obligés de l'utiliser, l'utilisent souvent mieux.

En BD, il y a un mécanisme assez particulier qui est qu'on est obligé, pendant la lecture de reconstituer systématiquement ce qui s'est passé entre deux cases. Ce petit appel à l'imagination du lecteur, quand il est bien exploité peut créer des effets très intéressants.

Je crois que beaucoup d'auteur de BD cherchent à faire des romans ou des films et tombent à plat parce qu'ils se loupent sur certaines particularité de la BD. Et que beaucoup de lecteurs en essayant de retrouver ce qu'ils ont l'habitude de trouver dans des films ou des romans passent à côté de certains aspects. C'est souvent le gros piège des adaptations, quand l'adaptation, ne tient pas assez compte du changement de support et de ce qui ne fonctionne pas d'un support à l'autre.

Bon, tout ça, c'est pour résumer un peu, j'ai fait quelques raccourci un peu facile, en plus j'écris vite sans me relire trop, mais justement, s'il y a des gens en vacance à Biarritz en aout, je donne deux conférences sur la bd, dont une, justement, sur les liens et différences entre BD et cinéma où j'approffondi pas mal de ces points plus posément avec des exemples et des contre exemples.




(et oui, tout ça, c'était juste pour me faire de la pub)

877. Mr Degryse - 17/07/12 11:53
J'adore presque toutes les bds que tu cites.

Cependant: -Corto Maltese atteint parfois la puissance de certains romans d'aventure mais jamais ne les dépasse narrativement parlant ( Monfleet, biographie de Sir Richard Burton ou les saga de la mer rouge ou saga africaine de Monfreid qui ont beaucoup inspiré Pratt). Reste le trait somptueux.

- J'aime beaucoup Alan Moore mais quand même V vendetta malgré son brio n'égale pas 1984 d'Orwell ou le meilleur des mondes d'Huxley. Pour watchmen, je pense qu'il s'agit effectivement d'une rare œuvre bd égalant un roman mais cela vient aussi du fait que le genre superhéros est quasi inexistant en roman.

- Pour Davodeau : je peux pas être objectif. Je déteste. L'impression de lire un documentaire pas approfondi.

- J'ai été très sensible au combat ordinaire de Larcenet mais il faut dire que j'ai été surpris car c'est le genre d'histoire que je fuis en roman. Donc je peux pas citer de meilleurs.

- Pour Gaston, je me marre aussi toujours autant. Mais je crois que si tu avais dit à Franquin que ses bds étaient dignes de romans, il se serait étouffé par modestie ( ou réalisme).

- En musique des gens que j'adore Brassens ou un peu moins Gainsbourg n'avait de cesse de dire que leurs textes n'étaient rien face aux grands poètes. Je ne lis pas de poésie donc je trouve brillant leur texte. En serait il de même si j'étais un lecteur boulimique de Baudelaire, Ronsard, Eluard, Rimbaud etc?

876. suzix@bdp - 17/07/12 11:10
Le couple film/roman que j'ai vu/lu récemment c'est "La gloire de mon père" que j'ai acheté en DVD après avoir lu à mes filles les 2 premiers romans de cette série de 3. Le film est bon mais pas aussi croustillant que le livre qui est une mine de petites pépites. Surtout le film oublie plein de scènes. C'est une sorte d'extrait en somme. Un peu comme ce que lisaient les cancres au collège ou au lycée ... cancres dont je faisais partie!

875. stefan - 17/07/12 10:40 - (en réponse à : Mr Degryse)
Quand je lis des Corto Maltese, ou des BD de Baudoin, j'y trouve, une beauté et une poésie que je ne retrouve pas dans la littérature. Peut être parce que ces deux auteurs, en particulier, ont un dessin qui laisse pas mal de place à l'imagination.

Je trouve que la série de Gaston Lagaffe a une richesse, une force et une profondeur qui rivalise avec n'importe quel roman, avec une dimension satyrique et un regard sur la société étonnant quand on prend le temps d'y réfléchir. A 34 balais je ris encore tout seul très fort quand je les relis pour la xième fois, ce qui m'arrive peu avec des bouquins.

From Hell, V pour Vendetta, ou les Watchmen, m'ont happé et plongé dans leurs univers aussi irrémédiablement que n'importe quel bon roman.

Le Journal de Neaud, Les Mauvaise gens de Davodeau, Alec d'Eddie Campbell, ou le combat ordinaire de Larcenet ont été des expériences de lectures fortes que je mets au niveau de ce que j'ai pu ressentir avec la littérature.

Et j'oublie certainement un énorme paquet de bons trucs.

874. Lien Rag - 16/07/12 20:03 - (en réponse à : Film meilleur que le roman)
Starship Troopers bien évidemment...
Le roman est illisible, le film génial.

873. froggy - 16/07/12 18:10 - (en réponse à : Mr Degryse post 863)
Vertigo n'est pas seulement meilleur que le film, c'est accessoirement le meilleur film d'Hitchcock et aussi le meilleur film de l'histoire du cinema avec le plus beau plan jamais filme.

Je vais toujours a San Francisco avec la pensee que c'est la ville de Vertigo et les fantomes de James Stewart, Kim Novak et Alfred Hitchcock se promenent avec moi lorsque j'y suis. J'ai vu ce film plus de 20 fois, je ne m'en lasse jamais et j'y decouvre toujours quelque chose de nouveau tellement ce film est riche.

872. suzix@bdp - 16/07/12 17:45
Un roman dans les mains, le lecteur recrée le monde. Avec une BD, il est plongé dedans en permanence. Le romancier décrit une fois le paysage ou l'ambiance, le dessinateur les rappelle à chaque case.

871. Mr Degryse - 16/07/12 17:04
Bah non. Dans une bd, il y a forcement un partie pris visuel que tu n'as pas dans un roman. Le roman suggère un visuel que le lecteur se crée dans sa tête. Il y a une participation plus importante du lecteur. Dans une bd, tu peux partager l'univers visuel de l'auteur mais tu ne l'imagines pas. C'est donc pour moi moins fort.

On a tous une vision d'un roman. Regardes les illustrateurs de Tolkien. On a tous lu la même chose et pourtant leur façon de dessiner un même évenement n'est pas pareil. Alan Lee, Ted Namisth, John Howe. Dans leur dessin , il y a l'essence de l'oeuvre de Tolkien mais aussi leur vision personnel. Par exemple, je suis beaucoup plus sensible à Ted Namish car les visuels que je me faisais dans ma tête ressemblent plus à ceux de ce dessinateur.

870. Kikôm - 16/07/12 16:32
Les grandes bds arrivent souvent qu'à la cheville des grands romans.

Pour le coup, et bien que je n'estime pas être un puriste, je trouve que ce genre de point de vue est du même acabit que celui qui considère que le cinéma n'arrivera jamais à la cheville de la peinture, ou la littérature à la cheville de la musique: complètement abstrait.
Sans parler du fait que tu compares un ado à un octogénaire.

869. Mr Degryse - 16/07/12 16:24
Blade Runner. J'ai tellement trouvé fade la nouvelle que j'oublie que le film en est une adaptation. Superbe exemple.

Pour Batman, Burton a vraiment marqué l'esthétique influençant même le comics. Par contre, je ne trouve pas ses films meilleurs que certaines histoires écrites. Par contre meilleur que beaucoup cela est certain.

Par contre, je vais choquer les puristes mais une bd n'est pas un roman. Je trouve une bd plus facilement adaptable qu'un roman. De même aucune bd n'a jamais provoqué le même émoi qu'un roman. Les grandes bds arrivent souvent qu'à la cheville des grands romans.

868. torpedo31200 - 16/07/12 16:21 - (en réponse à : Kikôm - post # 866)
+1.
Et les puristes aiment bien crier, c' est un peu à ça qu' on les reconnait.

867. Mr Degryse - 16/07/12 16:20
On est d'accord sur la notion d'adaptation. Il faut effectivement que cela soit digéré et réinterprété par le réalisateur. C'est malheureusement rarement la cas. On a souvent un calque du roman sans saveur. L'écrit est plus puissant que le visuel car chacun se fait ses persos, ses couleurs,etc en lisant.

866. Kikôm - 16/07/12 16:18
Après, il va y avoir des hurlements aigus de puristes, mais je trouve que Blade Runner sublime la nouvelle de Dick, et que Batman le Défi de Burton sublime tout ce qu'à jamais pu être Batman en comics (cchhhhtttt.. pas taper!...)

865. torpedo31200 - 16/07/12 16:12 - (en réponse à : post # 858)
Yep.
Sans réfléchir Where the Wild Things Are de Spike Jonze, et Fantastic Mr Fox de Wes Anderson.

864. Kikôm - 16/07/12 16:12 - (en réponse à : Mr Degryse)
"La sentinelle" dont s'inspire 2001 était une nouvelle écrite avant la réalisation du film. Même si Clarke l'a effectivement réecrite après. Mais justement..

Quand à Apocalypse now et Conrad... Les goûts et les couleurs..
Mais que ce soit différent me parait comprit dans la notion même d'adaptation.

863. Mr Degryse - 16/07/12 16:11
Effectivement Vertigo d'Alfred est peut être meilleur que le roman Sueurs froides de Boileau et Narcejac.

Il y a souvent des films qui sont de bonnes adaptations de romans mais qui dépassent le roman c'est très rare.

Dracula de Coppola est un bon film et une bonne adaptation mais le roman est quand même meilleur. Il est d'ailleurs très difficile de rendre l'aspect épistolaire de ce roman. Je cherche mais c'est pas facile...........

862. Mr Degryse - 16/07/12 16:07
Euh non le roman de Conrad est vraiment meilleur mais aussi très différent.

861. Kikôm - 16/07/12 16:07
Et les télétubbies.
Clairement inspirés de Jerôme Bosh.

860. Mr Degryse - 16/07/12 16:06
Sauf que 2001 est un scénar d'Arthur c Clark ilme semble pour le film et une novelisation après le film.

859. suzix@bdp - 16/07/12 16:03
Lucky Luke avec Jean Dujardin?

858. Kikôm - 16/07/12 15:55
Kubrick avec 2001.
Coppola avec Apocalypse now, d'après Conrad.
etc etc...
La liste est innombrable, car on ne se souvient pas que la plupart des grands films sont adaptés de mauvais romans (un phrase d'Hitchcock non?).

857. suzix@bdp - 16/07/12 15:48
Tiens d'ailleurs bonne question à vous poser à vous messieurs (et dame) qui êtes si cultivés. Avez-vous en tête des adaptations avec changement de support ayant sublimé l'oeuvre originale?

856. Mr Degryse - 16/07/12 15:30
Aimant beaucoup Vance comme Romancier ( même si selon moi le cycle de Tchai ne fait pas partie de ses meilleurs livres), je ne lirai pas ces bds car jusqu'ici je n'ai jamais vu ou lu une bd ou un film que j'ai trouvé mieux que le livre.

855. suzix@bdp - 16/07/12 15:01
mais malgré cela Tschaï m'éclate justement par son côté sans complexe de série B. On fait le truc sans se prendre la tête et c'est trop bon. Des fois faut relâcher la pression. D'ailleurs je conseillerais cette lecture comme thérapie à tous les amateurs de Polina!



yek yek yek!!!!

854. suzix@bdp - 16/07/12 14:57
Oui, Vance c'est fin 60's si je ne m'abuse. Bourgeon s'en est sans doute inspiré. Il n'en reste pas moins que Le Cycle de Cyann est une meilleure BD que Le Cycle de Tschaï. Quant aux bouquins de Vance ne les ayant pas lus et Bourgeon n'ayant fait que la BD sur ce thème, difficile de comparer.

853. Mr Degryse - 16/07/12 14:38
Je peux pas juger de la bd mais je pense effectivement que Vance est une énorme source d'inspiration pour Bourgeon pour son cycle de Cyann. Vance est antérieure d'au moins 25 ans à Bourgeon. Rendons à César, etc...........

852. suzix@bdp - 16/07/12 14:13
J'ai un peu freiné mes lectures en fin de semaine. J'ai tout de même presque terminé le Cycle de Tschai. J'en resterai sans doute à ma premier impression : pour le dessin comme le traitement global, il s'agit d'un sous-Cycle de Cyann ...


Je sais pas pourquoi mais j'ai l'impression que cette remarque va me valoir qq tirs rasants!



 


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