Que venez-vous de lire en qu'en avez-vous pensé ? (19)

Les 227 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



177. froggy - 01/10/16 17:37
Je ne savais pas qu'Herge avait une correspondance digne de la Marquise de Sevigne et de Proust, c'est a dire digne d'etre publiee.

176. pm - 30/09/16 13:43
Ces magazines hors-série ne servent qu'à faire un peu de promotion mais vraiment à rien du tout quand on est bédéphile.
Sur Hergé par exemple je crois qu'on a tout dit et à part des visuels inédits d'originaux on ne peut plus rien apprendre, sauf si un jour la correspondance est publiée.

175. TILLIERTON - 30/09/16 08:23
J'avais pas lu les posts de Quentin sur Astérix. Lui et son copain Ramadan auraient lancé une fatwa sur le personnage ?

174. froggy - 30/09/16 07:31 - (en réponse à : Herve)
Je suis desole mais tu devras attendre longtemps de lire mon avis sur cet hors-serie de Lire car je n'ai pas l'intention de l'acheter, j'aime bien les Lucky Luke de Goscinny mais pas a ce point.

173. herve - 29/09/16 21:33 - (en réponse à : froggy)
J'attends avec impatience ton avis sur le prochain HS du magazine "lire" consacré à "l'histoire secrète de Lucky Luke", prévue dans quelques jours.

172. froggy - 29/09/16 19:07
Le Monde hors-serie, Asterix l'irreductible; L'Express hors-serie, XIII; Paris-Match hors-serie, la saga du journal Tintin

Ce sont 3 revues qui etaient sous ma pile de nouveautes et comme je n'en ai plus, j'ai profite de ce hiatus pour les lire enfin.

La premiere moitie du Monde consacre a Asterix, consiste en morceaux choisis qui etudie au moyen de planches, certaines cases et documents plus ou moins inedits, ce qui fait Asterix. La deuxieme partie reprend des articles deja parus dans le quotidien dont certains sont tres anciens puisque l'un remonte a 1971 et tance Goscinny, alors directeur de Pilote, qui se retrouve accuse de recuperation politique et commerciale. On trouve egalement des extraits d'ouvrages consacres a la serie ou a l'un des auteurs, principalement Goscinny bien sur. L'ensemble est bien fait, je n'ai pas appris grand-chose mais j'ai souvent pense a Quentin qui accuse Asterix de racisme et de xenophobie lors des articles consacres aux sources de la serie et aux references qu'utilisaient Uderzo et Goscinny lorsqu'ils realisaient un album. En fait, Asterix se moque principalement de nous, les francais, et de rien d'autres. Quentin, si tu as l'occasion, tu devrais lire cet hors-serie, cela devait nuancer ton jugement sur la serie. De mon cote, cela m'a donne furieusmeent envie de les relire une fois de plus et pourtant, je les connais bien.

Je n'ai pas appris non plus grand-chose dans L'Express, beaucoup a ete ecrit sur XIII, souvent par les auteurs eux-memes d'ailleurs. Cependant, j'ai aime la page ou on nous montre les inspirations de Vance pour la creation de certains des personnages cles de la serie; Lee Marvin/Carrington, David Niven/de Preseau, Jones/Whitney Houston, Henry Kissinger/Heidegger bien sur. Mais je n'avais pas percute sur le fait que Vance avait pris le visage de son scenariste pour le PDG de la Minerco dans Pour Maria et El Cascador, cela explique pourquoi JVH le fit mourir a la fin du diptyque. ainsi, l'editeur de la serie, Yves Schlirf, se retrouve un des trois irlandais de 3 montres d'argent, Jack Callahan. Marrant! On y apprend aussi que JVH n' pas ete tres enthousiaste par les adaptations a l'ecran de sa serie. Mais le plus interessant est la publication de la nouvelle, Traquenards et sentiments ecrite par JVH lui-meme pour la publication d'un hors-serie du Centre Belge de la Bande Dessinee et que donc peu d'amateurs de la serie ont eu l'occasion de lire. Cette nouvelle apporte un jour nouveau sur la veritable nature des relations unissant XIII et Jones, ils sont definitivement ensemble. Par contre, JVH s'avere un pietre ecrivain au style improbable. J'ai eu l'impression de lire un SAS de Gerard de Villiers, le sexe en moins. Il est definitivement un meilleur scenariste qu'ecrivain pur.

J'ai egalement bien aime le Paris-Match sur le fait qu'il egratigne souvent Herge qui ne me semble pas etre aussi sympathique que sa creation de papier. On apprend ainsi qu'il etait furieux de la Collection du Lombard que Raymond Leblanc avait lancee, il l'accusait de concurrence deloyale lors de la publication en album des Blake et Mortimer. Ce qui explique que les relations entre lui et Jacobs se tendirent de plus en plus. On se rappelle qu'Herge censura la couverture du Tintin que Jacobs avait dessinee et qui annoncait la publication de La Marque Jaune. Cet hors-serie passe en revue les heros les plus marquants du journal, et j'ai ete sensible au fait que l'editeur n'a pas oublie Chlorophylle de Macherot a qui sont consacres 6 pages. Un seul defaut, ils auraient pu s'etendre un peu plus longuement sur la periode ou Greg etait le redacteur en chef du journal. C'est quand meme la periode ou le journal a eu le plus de succes en terme de ventes. De mon cote, c'est celle que je trouve la plus interessante. On apprend ainsi que Raymond Leblanbc considerait que Greg avait ete le meilleur redacteur en chef de l'hebdomadaire. Il est certain qu'il fut a Tintin ce qu'Yvan Delporte fut a Spirou.

Au final, ce sont 3 bonnes lectures qui m'ont bien plu.

171. TILLIERTON - 26/09/16 09:05
Shangri-la de Bablet chez Ankama
Je ne sais pas ce qui m'a poussé à acheter cet album, peut-être des commentaires glanés ici ou là, peut-être la présentation avec cette maquette de toute beauté, mais toujours est-il que j'ai en horreur la SF qui ne me parle pas du tout: un monde imaginaire fantasmé . Après ouverture, on se rend compte de la densité du dessin très fouillé et des textes abondants. Longuet, rébarbatif à priori, on le range dans un coin, se proposant de l'aborder à tête reposée quand on aura le temps nécessaire, car ça demande de s'investir personnellement.
Je le reprend après une quinzaine me promettant de faire un effort, mais me disant que ça va être difficile
Et là, c'est une surprise, mais la lecture, un peu difficile au début , nous fait plonger dans un univers fascinant, une foultitude de détails . Bablet s'est investi dans une œuvre complexe et n'a pas ménagé ses efforts et consacré certainement un temps infini à remplir ses cases. C'est superbement travaillé et finalement une lecture passionnante, substantielle et riche avec beaucoup de thèmes abordés . Ça part dans tous les sens, interroge et interpelle le lecteur . À recommander .

170. maxproducts - 25/09/16 14:51
Je viens de lire "IRON MAN 1" de Bendis chez Panini. Format comics. Très belle bandes dessinées, Bendis nous accroche comme d'hab' dans ces bds longues et intéressante. A croire qu'il ne fréquente que les lieux mondains remplit de jolies filles et de bonne boissons. Par contre, les énièmes version des armures Mark 1 ne sont plus au goût du jour, mais seulement pour les nvx lecteurs. Le reboot en boucle chez Marvel?

169. Quentin - 25/09/16 13:49
Ma vie est un best seller, d'Aurelia Aurita. Raconte le buzz autour d'une employée d'EDF qui écrit (pendant les heures de bureau) un livre sur la vie dans une grande boîte. Le genre de scénario qui devrait amener de l'eau au moulin de Suzix, sauf que malheureusement, la BD est plus une critique du buzz médiatique autour du livre qu'une critique du monde du travail. Un livre bien gentil, qui fait sourire, mais qui est néanmoins décevant (tout comme son autre bouquin sur le LAP, d'ailleurs). Aurita a du mal à rebondir après ses histoires avec Boilet.


168. Quentin - 25/09/16 11:14
Paul dans le Nord, de Rabagliati. Ce n'est pas le meilleur album de la série, mais le charme opère toujours (l'accent, le Québec, la nostalgie des années 1970, le retour sur les petits et les grands moments qui comptent dans la vie, les dialogues finement ciselés, les personnages truculents avec en filigrane une vision douce-amère, drôle mais jamais méchante). Cette fois, l'album tourne autour de la crise de l'adolescence, la révolte contre les parents, la glande, l'écoute de disques en boucle, l'envie de s'acheter une mobylette, les premiers baisers et les premiers chagrins amoureux. C'est très bien tapé et le tout se lit de manière fluide.


167. TILLIERTON - 24/09/16 09:55
Qui a lu "le chercheur fantôme" de Robin Cousin ? C'est une des lectures les plus exigeantes qu'il m'ait été donnée de faire en BD. Sous son apparence "simpliste", on devine des strates de complexité. A relire bien évidemment. Pour public averti?
J'ai trouvé les couleurs très sombres, masquant quelquefois le graphisme, avec par-ci par là des éclairages comme avec une torche électrique ou un projecteur. Est ce volontaire ?

166. Quentin - 20/09/16 22:24 - (en réponse à : Suzix)
J'ai zapé quand c'est sorti, puis j'ai fait un échange de BD avec un lecteur de ce forum. L'album était dans sa liste et m'a fait de l'oeil, mais maintenant que je l'ai lu, ca part direct dans la pile de trucs à revendre ou à ré-échanger :o)

165. suzix@bdp - 20/09/16 14:51
"Le diable amoureux et autres films jamais tournés par Méliés" est paru début 2010, il y a donc plus de 6 ans. Qu'est-ce qui t'a poussé à le lire?
Perso, acheté et lu à sa sortie ... je me demande souvent si je devrais pas le vendre! (;o) C'est pas mauvais pour autant.

164. Quentin - 20/09/16 13:16
Le diable amoureux et autres films jamais tournés par Méliès, de Vehlmann et Duchazeau. Soi-disant un hommage à Méliès, le cinéaste est peu visible et est plus pris comme prétexte pour dessiner des petites historiettes dans le Paris du 19e siècle, et pour introduire du fantastique de roman de gare à peu de frais. Un album tout à fait quelconque, malgré qu'il soit fait par deux auteurs "valeurs sûres" encensés par la critique (ca me servira de leçon).


163. Lien Rag - 18/09/16 23:30
Rouge Karma, chez Sarbacane - c'est franchement sympa. Je ne connais pas l'Inde et je suppose qu'il y a quelques clichés mais globalement le choc culturel est relativement bien décrit, et l'enquête menée avec un rythme plutôt réussi.

162. TILLIERTON - 18/09/16 08:42
C'est pas "le coffre à BD "qui a réédité les Tif et Tondu de Dîneur ? A fuir ! Pour les spéléologues de la BD seulement !

161. TILLIERTON - 18/09/16 08:39
À croire que Hergé devait bien rigoler en voyant les gribouillis infâmes de certains dessinateurs dont Paape débutant avec Valhardi. L'évolution de celui-ci par la suite est absolument surprenante .
Tillieux disait que tous essayaient de copier Hergé, avec ses dessins sur les genoux tout en travaillant . Même lui a copié son style avant de s'en affranchir. Hergé était la norme. Manifestement Paape dans Valhardi en était assez loin.

160. froggy - 17/09/16 21:10 - (en réponse à : pm)
Non, je n'ai pas les recueils Spirou de cette epoque, lorsque j'en faisais la collection, je me suis arrete au recueil numero 60 quand je les achetais retrochronologiquement. Cela correspond aux premiers numeros de l'annee 1957. Je les achetais parce que cela me revenait moins cher d'acheter les recueils pour decouvrir des tas de series qui avaient ete publiees en album mais qui n'etait pas reeditees a l'epoque (je parle des annees 70), elles le furent dans les annees 80. Je pense a des series comme Marc Dacier, Jean Valhardi, Timour, Jerry Spring qui firent les grandes heures du journal dans les annees 60. Ces albums coutaient deja tres cher chez les bouquinistes et je n'avais pas les moyens de pouvoir me les offrir.

Cependant, ce que tu ecris est interessant notamment sur les Tif et Tondu de Fernand Dineur que j'aimerais bien lire car j'ai toujours aime la serie quand c'etait Will qui la dessinait bien que les 3 premiers, periode pre-Rosy ne sont pas extraordianires loin s'en faut. Il parait que Dupuis avait l'intention de les reediter dans le cadre de l'integrale de la serie avec les deux dessines par Marcel Denis au debut des annees 60 quand Will avait quitte Dupuis pour Le Lombard. Je ne sais pas si ils en ont toujours l'intention avec la refonte annoncee de l'integrale parue au debut de ce siecle. De toutes facons, si c'est de la meme eau que les premiers Valhardi de Paape, je crois que je m'en passerai. Je suis curieux en matiere de BD mais la, cela ressemble plus a de l'archeologie qu'a autres choses.

159. pm - 17/09/16 18:31
Je pense que Tibet parlait du Valhardi de Jijé, période post Paape.
Concernant ton questionnement initial à savoir si cette bande était dans la norme de l'époque, je ne sais pas si tu asles recueils Spirou d'époque , moi si. C'est lépoque où le journal s'autonomise vraiment en utilisant ses dessinateurs maison. C'est encore assez balbutiant mais les bandes américaines disparaissent peu à peu et les jeunes dessinateurs belges font leur percée. C'est encore l'époque des Tif et Tondu de Fernand Dineur qui sont une vraie purge, les tout débuts de Morris avec Arizona dans un style très Disney, Jijé et Sirius sont plus avancés et Franquin va reprendre Spirou que Jijé abandonne.
Mais je te "rassure" le Spirou de guerre et d'avant guerre est pire encore avec des bandes hallucinantes de médiocrité comme celles d'un certain F. Van Hamme, dont je n'ai jamais su s'il était apparenté à Jean.
Lorsque la même année le journal Tintin parait en Belgique ( il ne paraîtra en France qu'à partir de 1948), outre Hergé avec les fameuses doubles pages centrales du Temple du Soleil, on trouve Jacobs et Cuvelier ( mais aussi Laudy dont le dessin est beaucoup plus naïf). Cette concurrence va se transformer en émulation entre les deux journaux ( très diffusés à l'époque) pour aboutir à l'âge d'or de la BD Belge des années 50.

158. froggy - 17/09/16 18:05
Cela m'a pris une semaine pour le lire tellement cela est ardu. A priori, je ne vois plus que Marcel parmi nous que cela pourrait interesser, mais je ne sais pas si nous lui en avons fait passer l'envie, si jamais il l'a eue.

J'ai oublie de preciser 2 choses dans cette chronique, tout d'abord, il faut noter le physique que Paape a donne a Valhardi, un geant au torse taille en V, blond bien entendu. Juste apres la guerre, Valhardi etait un bon aryen! Jije ne l'avait pas dessine comme cela, pas fluet bien sur mais un peu plus realiste. Dans Le chateau maudit, Paape le croquera a une taille normale et non plus avec ce physique de surhomme. Curieusement, 20 ans apres, il reprendra cette meme apparence avec Luc Orient qui est aussi une montagne de muscles.

La deuxieme chose que j'aimerai mieux comprendre est l'engouement que provoquait la serie parmi les lecteurs de Spirou (ami, partout , toujours!). J'ai enormement de mal a y croire tant ce Valhardi est aux antipodes de ce que peut etre une bonne BD. Est-ce que le reste de ce qui se faisait etait d'une telle mediocrite que cela paraissait genial? Est-ce que Tintin etait la seule serie de qualite a cette epoque? En 1946, Herge en est deja au Temple du soleil, ce qui demontre que celui-ci en etait deja arrive a un niveau d'excellence. Cela m'interesse beaucoup de le savoir, le dossier d'introduction ne s'attarde pas sur cette question. C'est d'autant plus etonnant que Tibet disait que l'inspiration de Ric Hochet etait Valhardi. Mais lequel, celui de Jije ou celui de Paape? Le premier etant nettement meilleur que le second a ce moment la de la carriere de Paape.

157. Piet Lastar - 17/09/16 16:59
Je partage vos analyses. Cette intégrale m'est tombée des mains...

156. TILLIERTON - 17/09/16 15:18
M'oui , Paape c'est Marc Dacier avant tout avec quelques bons titres principalement dus à Charlier.

155. pm - 17/09/16 13:05 - (en réponse à : froggy)
Il me parait évident que ce genre de livres s'adresse à peu près uniquement à ceux qui s'intéressent à l'histoire de la bande dessinée franco-belge. Son intérêt est vraiment historique, la génèse d'un journal mythique qui n'en était d'une certaine manière encore qu'à ses débuts et d'un personnage qui le deviendra plus ou moins. Ce n'est évidemment pas possible de lire ce livre comme si on lisait une bande dessinée qui vient de sortir et il devrait presque y avoir un avertissement.
Là où tu as grandement raison c'est que la comparaison avec les Soviets d'Hergé, qui contient quand même bon nombre de trouvailles, n'est vraiment pas à l'avantage de ce pauvre Eddy Paape que je n'ai jamais considéré pour ma part comme un grand auteur mais plutôt, même dans ses meilleurs séries, comme un second couteau très classique et souvent laborieux. J'adore Marc Dacier ( nettement moins Luc Orient et j'avoue ne pas être tombé à la renverse avec le château maudit, que je trouve bon mais sans plus) mais c'est vraiment dû à 90% à Charlier.

154. TILLIERTON - 16/09/16 22:35
Excellente analyse. Mais dès le prochain titre, Paape et sur un scenario de Delporte s'est nettement amélioré ( mais ceci explique peut être celà )dans "Valhardi et les êtres de la forêt". Il ne faudra pas manquer la parution de l'intégrale car Dupuis a amputé de 16 planches son album de la collection" pêchers de Jeunesse " relatif à cette aventure ce qui la rendait nulle, sans saveur et sans intérêt

153. froggy - 16/09/16 20:11
Valhardi, L'integrale T 2

J'ai quelques trucs bizarres dans ma collection, Le secret des hommes-chiens d'Hermann et Yves H. par exemple, j'ai de tres mauvais albums qui valent 0, Cairo! (Michel Vaillant), Les passe-montagnes (Tif et Tondu), Antares, L'onde Septimus (Blake et Mortimner), Le ciel lui tombe sur la tete (Asterix) entre autres. J'ai aussi des trucs qui datent de la prehistoire de la BD FB, Tintin au pays des Soviets, Zig et Puce, le Spirou de Rob-Vel. Mais jusqu'a present, je n'ai rien eu d'equivalent a cet album. C'en est tellement incroyable que cela merite d'etre lu mais il faudra vous accrocher car je n'ai pas trouve la lecture de ce recueil aise.

La question que je me pose est de savoir comment qualifier cet album. En effet, il est evidemment impensable qu'une telle BD serait publiee de nos jours en cet etat. Pour bien comprendre l'existence de ces aventures de BD, il est necessaire de se resituer dans le contexte de l'epoque comme le dossier introductif des Pissavy-Yvernault nous le narre. Le redacteur en chef de Spirou (ami, partout, toujours!), Jean Doisy, avait cree le personnage de Jean Valhardi et il en avait confie le dessin a Jije, les BD qui en resulterent firent l'objet du tome 1 de cette integrale. Quand Jije partit aux USA avec Morris et Franquin, il confia la serie a Eddy Paape qui signa ici ses premieres BDs. Et cela se voit des la premiere case de la premiere histoire, il savait dessiner, c'est sur mais composer une BD, certainement pas! Le dessin de Jije aussi etait maladroit et loin de la maitrise qu'il demontrera plus tard avec Jerry Spring. Cependant, il etait plus vivant que celui de Paape. Quand on lit cet album, on est loin d'imaginer la carriere qu'il aura plus tard dans Spirou et Tintin (le journal des jeunes de 7 a 77 ans). En plus, il sera egalement professeur de BD a l'Ecole St Luc a Bruxelles. En attendant ces jours meilleurs qui ne tarderont pas, Paape commettra ces planches et j'emploie le verbe "commettre" a dessein pour ce dessin car ce n'est pas tres sain pour le lecteur biberonne au sein d'Herge, qui etait alors deja presqu'un dieu alors que Paape n'etait encore qu'un saint, son pantalon bien ceint en serait tombe en cinq sec apres que Jije lui ait donne un blanc-seing pour la serie.

Tout ca pour dire que Paape a appris la BD en dessinant ces planches comme Herge le fit avant lui pour les Soviets mais la difference est que Paape n'avait pas le genie du pere de Tintin. Ce dernier a maitrise l'art de faire une BD en 132 planches et tout seul alors qu'il en fallu plus de 200 a Paape et toujours avec l'aide d'un scenariste. Apres tout, ses meilleures series, celles qui firent sa gloire a defaut de sa fortune, furent ecrites par Charlier et Greg. Je ne veux surtout pas ecrire du mal de Paape dont j'ai toujours aime le dessin quand je lisais Luc Orient et Marc Dacier et dont la patte est reconnaissable entre toutes, il est facile de voir qu'il a souvent aide Victor Hubinon sur Buck Danny et Barbe-Rouge. Mais la, ce n'est pas possible, son style oscille d'un genre a un autre, mansifestement, il se cherchait et il y a tellement d'erreurs dans le dessin que les recenser prendrait un temps fou surtout que cela serait completement inutile. De plus, les planches sont mal composees et le decoupage inexistant. sur ce point, l'introduction nous apprend que Doisy n'eatit pas un scenariste de BD, c'etait un romancier qui ecrivait une courte histoire, a charge pour le dessinateur de faire le decoupage tout seul. Si Jije est arrive a s'en sortir avec plus ou moins de bonheur, le debutant qu'etait Paape manquant totalement d'experience ne pouvait que se planter. C'est tellement mauvais que c'est a se demander comment Valhardi a pu rester aussi populaire sous le pinceau de Paape durant ses annees d'apprentissage et continuer tant que Jije travailla pour Spirou apres qu'il reprit son personnage quand il revint en Belgique. Il est evident que les gamins de cette epoque n'etaient pas tres exigeants et que la serie les distrayait enormement. Mais apres tout, n'en est-il pas de meme aujourd'hui avec les films Marvel qui lavent le cerveau de la jeunesse mondiale?

Doisy arrete rapidement d'ecrire Jean Valhardi, Paape ecrira une tres longue histoire seul et il fut probablement aide pour le scenario quelques fois. Cette histoire, intitulee Valhardi detective est interminable (86 planches!) et on peut deviner que Paape la dessinait au jour le jour sans veritable fil conducteur. La serie s'ameliorera quand Yvan Delporte, le futur redacteur en chef de Spirou, lui ecrira les 2 histoires qui concluent le recueil. Mais on est encore tres, tres loin de ce que la serie deviendra quand c'est Charlier qui l'ecrira, leur premier bebe sera le chef d'oeuvre qu'est Le chateau maudit.

Il m'est impossible de noter cet album car il est innotable. Il faut remercier les epoux Pissavy-Yvernault et Dupuis d'avoir eu la volonte d'editer un album qui n'est absolument pas indispensable sauf pour les fans de Jean Valhardi qui voulaient enfin connaitre ces aventures et qui n'ont acces ni aux recueils du journal quand elles y furent publiees, ni aux 2 albums edites Michel Deligne dans les annees 70. J'en suis. En effet, c'est tellement l'oeuvre d'un debutant que cela ne peut qu'interesser les amateurs de la serie et ceux qui s'interessent aux premices de la BD FB de l'immediate apres-guerre avant qu'elle ne prenne son envol. Un autre equivalent est le premier Buck Danny dont le dessin des premieres planches peut rebuter un nouveau lecteur. Je ne pense pas que cet album sera un foudroyant succes de librairie et au risque de passer pour une Cassandre, je ne lui predit qu'une seule edition.


152. marcel - 16/09/16 13:29
D'ailleurs, j'attends toujours l'annonce d'une date de sortie. Rien avant fin novembre, a priori.
Pis je me suis rendu compte que j'avais achete le Bonhomme pour rien : il a ete prepublie dans Spirou. Faut que je pense a me mefier pour le Bouzard, du coup.

151. suzix@bdp - 16/09/16 13:22
147. longshot - 15/09/16 13:49
L'Homme qui tua Lucky Luke, Bonhomme, Dargaud. Je l'ai trouvé très bien, ce Lucky Luke. [...] En tout cas on voit qu'il est possible d'écrire une histoire de Lucky Luke avec des persos dotés d'un peu de profondeur, c'est assez agréable au fond.


Je plussoie.

150. helmut perchu - 16/09/16 10:56 - (en réponse à : longshot)
Il devrait y avoir une version de Lucky Luke signée... Bouzard !
Si l'ensemble de l'album est aussi couillon que les quelques images vues sur le net, on devrait se régaler !

149. TILLIERTON - 15/09/16 15:09
C'est beaucoup plus pernicieux que celà

148. longshot - 15/09/16 13:53
Figurec c'était le truc où les amis du héros étaient payés par une sorte de prestataire spécialisé ? J'avais trouvé ça sympa, mais c'est un peu l'album d'une seule idée, le genre qui peut faire une nouvelle sympa mais qui s'essouffle vite dès qu'on essaie de l'étirer. Ça aurait pu tenir en quelques pages...

147. longshot - 15/09/16 13:49
L'Homme qui tua Lucky Luke, Bonhomme, Dargaud. Je l'ai trouvé très bien, ce Lucky Luke. Mais il m'a fallu longtemps avant de retrouver à quoi il me faisait penser : c'est à Blacktown, la première des formidables aventures de Lapinot. Sans doute le simple jeu de références communes, je ne suis pas franchement un amateur de westerns... Et j'ai lu Blacktown il y a trop longtemps pour vérifier si ça va plus loin. En tout cas on voit qu'il est possible d'écrire une histoire de Lucky Luke avec des persos dotés d'un peu de profondeur, c'est assez agréable au fond.

Quelqu'un sait-il s'il y aura d'autres auteurs pour donner leur version du cow-boy solitaire, et si oui, qui et quand ?

146. herve - 14/09/16 21:23
142. pm - 14/09/16 11:55
J'aimerai bien savoir ce qu'Hervé n'aime pas ?


Les comics et les mangas
Sinon, je suis très bon public :-)

145. TILLIERTON - 14/09/16 15:59
Figurec, ça reste un grand moment de lecture. L'idée de base est délirante et sublime :Une organisation tentaculaire et manipulatrice, un dessous des cartes complètement glauque sur ce que je me rappelle. Flippant !

144. pm - 14/09/16 14:25 - (en réponse à : De Metter)
Shuter Island j'avais trouvé ça très bien mais je n'avais pas lu le roman ni encore vu le film. Ca reste un très bon souvenir.
J'ai bien aimé l'avant dernier, Rouge comme la neige, ainsi que les deux Swinging London plus anciens.

143. Quentin - 14/09/16 13:13 - (en réponse à : pm)
La seule adaptation de De Metter qui m'ait jamais plu, et qui m'a presque donné envie de lire le roman, c'est Figurec. Peut-etre que ca marchait mieux en BD car le roman était écrit par Fabcaro, lui aussi auteur de BD? Tout le reste, c'est bof bof, y compris Shutter Island qui a pourtant reçu plein de prix. Parmi les BD qu'il a scénarisées lui-même, la seule qui trouve grâce à mes yeux est le sang des valentines. J'ai revendu tout le reste.

142. pm - 14/09/16 11:55
J'aimerai bien savoir ce qu'Hervé n'aime pas ?

141. Mr Degryse - 14/09/16 11:23
Content que cela t'ait plu Hervé

140. herve - 13/09/16 22:02
Shangri-la - Mathieu Bablet - Ankama

J'ai mis pas mal de temps à lire ce pavé.
C'est vrai que les visages se ressemblent un peu, mais je me suis attardé sur la beauté des planches surtout celles qui se déroulent dans l'espace (les couleurs sont superbes !). Le chapitre introductif est remarquable et nous offre une seconde lecture une fois l'ouvrage lue.
Le scénario offre de multiples rebondissements, certes avec parfois certaines redondances, notamment sur le lancement à peine voilé d'un I-phone qui ressemble étrangement au battage médiatique que l'on connait actuellement.
Il faut souligner la qualité de l'édition qui, à presque 20 € malgré plus de 200 pages, est tout à fait remarquable. Un rapport qualité prix qui devrait faire réfléchir d'autres éditeurs.
Merci à mon libraire et à Mr Degryse de m'avoir fait découvrir cette œuvre de SF, qui n'est pas trop habituellement, mon domaine de prédilection.

En tout cas , une très belle lecture pour cette rentrée.
Et je n'hésiterai pas à me replonger dans la lecture de cet ouvrage.
Bref, à lire et à relire

note: 4,5/5

139. pm - 13/09/16 12:01
Je viens de lire Au revoir là-haut de Pierre lemaître.
Notant que l'adaptation BD était sortie je me suis précipité sur le roman que je n'avais pas encore lu et que j'ai trouvé vraiment formidable, riche, poignant, super bien construit, bref le genre de bouquin complètement prenant et qu'on ne lache avec regret qu'une fois terminé.
J'ai ensuite lu l'adaptation de De Metter. Si le dessin est sympathique, l'appauvrissement narratif est quand même ultra gênant et il ne reste du roman que la trame. J'ai eu l'impression de lire un résumé du roman plus qu'une adaptation en bande dessinée, du coup plus grand chose ne passe malgré certaines petites trouvailles ( le personnage de la mère ). On n'éprouve plus guère de sentiments envers les divers personnages du roman ce qui est un comble. cette adaptation aurait mérité d'être beaucoup plus ample et n'aurait qu'un objectif, donner envie de lire le roman. Une espèce de 4ème de couverture de luxe en quelque sorte.

138. longshot - 13/09/16 10:29
Orbital, tomes 5 et 6, Pellé et Runberg, Dupuis. Même sans avoir relu les précédents j'ai pu raccrocher les wagons. Au fond, si la narration est complexe, et l'univers riche, l'histoire reste sans doute assez classique et use de ficelles éprouvées. Ça reste de la très bonne SF.

137. froggy - 10/09/16 18:09
Les fils d'El Topo 1, Cain

Je n'ai jamais vu le film que Jodorowsky avait realise en 1970, ce qui fait que je ne peux evidemment pas en parler, ce qui n'empeche que la BD peut se lire tres bien sans le connaitre.

On peut ecrire que c'est du Jodo pur jus, c'est un melange de christianisme version Ancien Testament, de western du fait du cadre de l'action, mais c'est surtout un melodrame comme ce qu'il a souvent ecrit. Il y a donc le pere, El Topo, qui est mort en laissant 2 fils, Cain et Abel, nes de 2 meres differentes. Cain a ete maudit par son geniteur en le rendant invisible pour tout le monde afin qu'il ne puisse tuer son demi-frere. La suite est a l'avenant, on y croise une jeunes fille vierge, une petite troupe de musiciens aveugles, des marionettistes, il est difficile de resumer l'intrigue pour ce premier album qui devrait en compter trois. Ecrivons simplement que si vous aimez Jodo, comme c'est mon cas, vous ne serz pas decu car c'est exactement ce a quoi on peut s'attendre de lui. Un univers plutot dejante, violent bien sur, avec des populations credules, des sentiments exacerbes (amour, haine), des gens qui vont au bout de leurs passions et de leur destin, choix qu'ils assument jusqu'au bout. Je comprends que cela deplaise a beaucoup mais cela n'est pas mon cas. C'est parfois hautement comique, et il arrive que je ris un bon coup en lisant les delires jodorowskyens car c'est assez delirant, admettons-le.

Je ne connaissais Ladronn que pour les 4 Apres L'Incal, qu'il a dessines. Il s'etait moule avec aisance dans l'univers cree graphiquement par Moebius dans la serie mere et j'avais trouve qu'il y avait fait un excellent travail meme sans avoir la virtuosite du maitre. J'ai l'impression qu'ici, il a repris un style plus personnel qui ne m'a pas enthousiasme enormement. Encore que personnel, je ne sais pas car j'ai souvent pense a Paul Gillon en lisant l'album. Cela aurait pu bien tombe car j'adore Gillon mais en fait cela m'a plutot gene ayant la sensation de lire une BD qui aurait ete crayonne par Gillon et encre par un autre, un hybride en fait. C'est a se demander si Ladronn a un style qui lui est propre. C'est cependant tres plaisant a lire, il sait dessiner et l'histoire est malgre tout interessante meme si je n'y a pas retrouve les fulgurances du premier Incal.

Note finale, 3/5. J'ai bien aime et je suis curieux de savoir ce que la suite nous reserve

136. pierrecédric - 08/09/16 18:18
Raymond Calbuth, serie que je n'aime pas a cause du dessin
Oui, ça arrive à tout le monde de ne pas aimer les traits que font certains auteurs.
Mais franchement Tronchet, ça me rebute même pas.

135. froggy - 08/09/16 18:12
Balez et Tronchet,L'homme qui ne disait jamais non

Je ne me souviens plus qui avait ecrit ici du bien de cet album dont les chaudes recommandations m'avaient inciter a en faire l'acquisition et j'ai bien fait de le faire car je l'ai beaucoup aime.

Le point de depart de cette histoire est un cliche de la BD magnifie par la serie XIII puisqu'il consiste en un homme amnesique qui cherche a retrouver la memoire ou a tout le moins a savoir ce qui s'est passe avant qu'il ne la perde. Ce cliche a la vie dure dans le genre car j'ai vu plus d'amnesiques dans la BD que dans la vie reelle. quel heros ne l'a pas ete au moins une fois? Spirou, Ric Hochet, Blutch des Tuniques Bleues, qui d'autre encore? Toujours est-il que cet homme se fait aider par l'hotesse de l'air de l'avion qui le ramene a Lyon puisque c'est la que commence et se deroule une partie de l'histoire qui emmenera nos heros jusqu'en Equateur en Amerique du Sud. J'ai bien aime le fait que cette histoire est traite sur un mode leger grace aux dialogues que Tronchet, le scenariste, a mis dans la bouche de l'hotesse qui considere tout cela comme une aventure tres amusante qui la change de son boulot. L'homme est egalement tres sympathique et on suit les peregrinations de nos heros avec plaisir car malgre tout, on a envie de savoir ce qui s'est passe et de decouvrir le mystere de cet homme. Le recit prend des chemins de traverse pour arriver au final car Tronchet distille ses inforamtions de telle maniere qu'on ne sait pas tres bien ou il veut nous emmener. Je ne veux evidemment pas trop en ecrire car je ne veux pas gacher le plaisir de votre premiere lecture.

A la difference de Tronchet que je ne connaissais que comme l'auteur complet de sa serie Raymond Calbuth, serie que je n'aime pas a cause du dessin, j'ai decouvert Balez avec cet opus et j'ai beaucoup apprecie son style. Il est tres tendance, il travaille manifestement sur ordinateur considerant le rendu de certains decors. J'ai bien aime le fait qu'il n'a pas cherche a creer des sex-symbols, a la limite le personnage de l'hotesse est quelconque avec ses trop grandes lunettes carrees qui lui couvrent la moitie du visage. Ce sont des gens comme vous et moi, ce qui apporte un peu de credibilite dans une histoire qui en a legerement besoin car elle est quant meme extraordinaire, les amnesiques ne courent pas les rues il me semble? Le seul reproche que je peux faire a cet album et c'est du pinaillage, c'est le fait qu'il ait dessine un Boeing 747 d'Air France qui ferait la liaison Madrid-Lyon. Erreur de doucmentation, pour des vols moyens courriers, la compagnie n'utilise que des avions beaucoup plus petits. Air France n'utilisait ses 747 que sur les (tres) longs courriers.

Note finale, 3.5/5. Un tres agreable divertissement


134. suzix@bdp - 07/09/16 15:53
"sur ma faim à la fin"! (;o)

133. suzix@bdp - 07/09/16 14:04 - (en réponse à : quentin)
J'étais aussi resté sur ma fin avec de Rabaté/Prudhomme. J'en ai globalement un moins mauvais souvenir que mon commentaire à sa sortie.

485. Suzix@bdp - 18/10/15 23:25
Lu Vive la marée! de Rabaté & Prudhomme chez Futuropolis (septembre 2015)

Tranches de vies des français à la plage. Bien vu mais déjà vu aussi. J'avais espéré plus que qq méchancetés et sourires en coin ... Une histoire peut-être? Seules qq scènes me faisant penser à ma propre enfance (les soldats verts ...sauf que les miens étaient made in Taïwan) et à mes gosses plus qq clins d'œil bien pensés viennent donner un peu de poids. Ça reste qd même très léger. Décidément mes dernières lectures ne sont pas impérissables!
Note 2,5/5

132. froggy - 07/09/16 00:15 - (en réponse à : marcel)
Je n'ai pas trouve que j'avais ete dur sur le dessin de Christophe Simon, je l'ai meme compare a Antoine Aubin, le meilleur dessinateur des Blake et Mortimer post-Jacobs a mon avis.

Cependant, je te remercie d'avoir utilise le mot "sensualite" en ce qui concerne le dessin de Cuvelier. J'avais completement oublie de l'inclure dans ma chronique alors que c'en etait une des caracteristiques principales. Pour en revenir au dessin de Simon, j'ai trouve que des fois, c'etait sensuel, et des fois pas. Mais c'est le probleme des reprises, le dessin de Cuvelier etait naturellement sensuel alors que celui de Simon ne l'est pas comme j'avais pu le constater dans les Alix et Lefranc qu'il a dessines. Mais je reconnais volontiers que le dessin de Jacques Martin est tout sauf sensuel et que Simon devait se conformer aux cahiers des charges graphiques de ces series.

131. Quentin - 06/09/16 21:30
Vive la marée, de Prudhomme et Rabaté. De Prudhomme, je n'ai lu que la tour des miracles (que j'ai détesté), et La traversée du Louvre (que j'ai beaucoup aimé). Avec Vive la marée, j'espérais donc retrouver quelque chose dans la veine de "La traversée du Louvre". Et ca y fait effectivement un peu penser. Comme au Louvre, on déambule dans un lieu assez bien délimité, la plage, et on saute d'un protagoniste à l'autre, ce qui donne une belle brochette de personnages à la fois insignifiants et frappants.

Mais à comparer, je préférais quand même la traversée du Louvre: la mise en miroir des oeuvres du musée donnait à l'album une dimension plus universelle et permettait d'éviter une critique facile et gratuite du public beauf (on n'y échappe malheureusement pas dans vive la marée, qui souffre en sus de couleurs assez criardes). Vive la marée réserve néanmoins quelques belles trouvailles graphiques et scénaristiques, qui font que j'ai quand même passé un moment de lecture distrayant.

130. feldoë - 05/09/16 18:15
Au sujet du Corentin paru récemment, j'ai aussi trouvé que c'était une belle réussite.
Le dessin est superbe, et c'est un bel hommage à Paul Cuvelier. Le scénario est un peu faible mais, comme dit ci-dessous, c'est une reprise d'une histoire courte parue dans Tintin. Il faut donc surtout le lire pour le dessin, et la narration très classique, un petit voyage dans le passé...
On sent que C.Simon s'est immergé dans l'univers de Cuvelier, et les poses très académiques des personnages nous le rappellent au fil des pages. Les décors sont très soignés, détaillés, et les couleurs très réussies. J'ai seulement un peu regretté que le beau lettrage des derniers Corentin n'ait pas été repris ici, ... mais c'est un détail.
Cette reprise m'étonne un peu, sur le plan commercial ; est-ce que Corentin a encore un public suffisant pour qu'un bel album comme celui-ci soit "rentable" ?

129. Mr Degryse - 05/09/16 16:38
Shangri La de Mathieu Bablet

Cela faisait un moment que je n'avais pas lu un bouquin ( surtout une bd) de Sf aussi maitrisé. J'ai souvent pensé à Asimov ou Van Voght.

Je suis allé à reculons vers cette bd. Je savais Mathieu Bablet doué graphiquement mais mon unique expérience de lecture d'une de ses bds ( la belle mort) m'avait tellement déplu ( imbitable) que je m'étais promis de ne plus jamais rien lire de lui. Comme quoi seuls les cons ne changent pas d'avis et qu'un auteur peut sacrément progresser en quelques années.

Parce que si La belle mort contenait déjà un très bon boulot graphique, d'un point de vue scénario et maitrise narrative, fluidité des planches et capacité à rendre compréhensible son récit, tout était à faire et à apprendre.

Et là, Bablet m' a scotché dés le prologue de son récit à la fois magnifique graphiquement, limpide, fort et même émouvant.

Il en sera ainsi sur plus de 180 pages ou sera évoqué catastrophe écologique, religion, dictature des loisirs et de la consommation, esclavage des masses,scientifiques qui veulent être des Dieux, condition des animaux, racisme. Alors certes parfois le message est un peu trop appuyé et on sent que l'auteur veut trop faire le parallèle avec la société actuelle.

Le scénario est maitrisé du début à la fin, clôturant tous les sujets abordés et avec un final renvoyant à une phrase du récit que je trouve pour ma part très réussi même si cela semblera obscur pour certains.

Vraiment un superbe objet éditorial ( belle couverture, beau papier, beau format) à un prix finalement pas si cher ( 19 euros 90) quand on compare au tarif habituel d'un 48 pages.

Je n'avais pas lu mieux en SF depuis le manga 2001 night stories.

Mon petit coup de coeur de la rentrée 4 /5 à chaud

128. marcel - 05/09/16 16:21
Parce qu' il est de bon ton de souvent critiquer les bds soleil mais là j'ai vraiment eu l'impression de lire une bd issue de leur catalogue. Et pas la meilleure.

J'avais fait remarquer ici que Le Lombard publiait de plus en plus de series réalistes qui ressemblent a du Soleil, allant meme jusqu'à recuperer ses auteurs.
Cet album est prepublie dans L'immanquable mais j'ai trois mois de retard, alors je ne l'ai pas encore lu...



 


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