Que venez-vous de lire en qu'en avez-vous pensé ? (19)

Les 227 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



127. marcel - 05/09/16 16:13
J'ai lu 7 cannibales, de Tirso et Runberg.
Je ne suis pas cette collection, mais j'en ai lu quelques uns, au gre des prépublications, comme celui-ci dans Lanfeust Mag.
Le moins que l'on puisse dire est que cet opus est tres violent, voire malsain (c'est pas un reproche).
On y suit 7 happy few qui, tous les ans, organisent une orgie avec plein de monde trie sur le volet, dont une victime feminine qui finit frappee, violee, tuee et mangee. Glups. Le sens de la fete, quoi.
Une histoire a la Funny game qui finit en serie B plus classique. Le bon point, outre le dessin classique mais agreable, est le jeu des flashbacks qui font petit a petit la lumiere sur les tenants et les aboutissants de l'intrigue.
Clairement pas l'album de l'annee, mais plutôt un bon cru dans cette serie-concept.

126. marcel - 05/09/16 16:04
froggy : Content que le Corentin t'ait plu.
Je te trouve un peu dur avec le dessin de Simon, parce que je trouve que c'etait une veritable gageure de produire un dessin ou l'on retrouve la sensualite de Cuvelier, et donc qu'il va un peu au-dela du simple "faiseur" ou "copiste". Il y a des visages que j'ai trouve vraiment beaux, tres loin de l'ecole froide de Martin.
Pour le cote verbeux, c'a l'est quand meme beaucoup moins que les originaux, non ?...

125. Mr Degryse - 05/09/16 14:06
Les trois Fantômes de Tesla :


J'ai trouvé cette bd très très moyenne et sans le dessin maitrisé ( à défaut d' être extraordinaire)et le travail d'édition réussi ( le livre est beau) mon envie serait encore plus sévère.

C'est d'un point de vue scénario que cela pêche. C'est vraiment trop léger. Encore une fois le traditionnel format 48 pages est grandement responsable de cette sensation. On sait que la lecture d'un tome 1 donne souvent l'impression de ne découvrir qu'on tome de mise en place. C'est définitivement la cas ici et pire j'ai l'impression de lire l'introduction d'un prologue à une histoire qui un jour sera peut être ambitieuse. Alors dans 4 tomes, j'aurais peut être l'impression de lire un univers riche et novateur mais en l'état je ne juge que ce tome 1 et là il y a très peu à se mettre sous la dent.

Pire alors qu'il ne se passe déjà pas grand chose dans ce volume, ce pas grand chose m'a souvent semblé longuet avec des scènes répétitives et appuyées. Les personnages sont aussi archi caricaturaux ( le gamin super intelligent qui fait des équations complexes, la maman ouvrière ultra bonasse à gros nichons, le vieux savant taciturne, le flic beau gosse courageux mais pas très intelligent, etc.

L'univers steampunk uchronique pourrait être intéressant mais le peu entraperçu jusqu'ici est soit obscur soit laissant une grande impression de déjà vu.

Je passe sur un côté ultra prévisible qui fait qu'on devine tout à l'avance et qu'on a toujours quarante pages d'avances sur les personnages principaux. (
[Cacher] Spoiler:
quelle surprise le voisin taciturne est Tesla ! Quelle surprise le méchant est Edison
). Cela passerait encore si la mise en scène ou plutôt en page n'utilisait pas des formules ultra éculées. ( le méchant toujours hors plan ou dans l'ombre et dont on découvre pas
[Cacher] Spoiler:
un gros plan son identité qu'à la dernière planche alors qu'on l'a devinée depuis 3 plombes.


Je lis des bons avis un peu partout sur cette bd et j'en viens à me demander si j'ai lu la même bd que les autres. Parce qu' il est de bon ton de souvent critiquer les bds soleil mais là j'ai vraiment eu l'impression de lire une bd issue de leur catalogue. Et pas la meilleure.

1.5/5 pour le scénario
3/ 5 pour le dessin

124. froggy - 04/09/16 18:23
Corentin, Les 3 perles de Sa-Skya

Je me suis offert une petite bouffee de nostalgie avec la lecture de cet album auquel je ne m'attendais pas du tout avant que je n'apprenne sa publication. Il faut dire que Corentin n'est pas et n'a jamais ete un des heros les plus populaires de la BD FB considerant le petit nombre d'histoires que Paul Cuvelier a dessinees, 6 seulement entre 1946 et 1973. Cependant, la qualite du dessin de Cuvelier a fait entrer la serie parmi les plus legendaires des classiques de la BD. Toutes fois, il faut relativiser, on en parle plus qu'on ne la lit.

Le dessinateur Christophe Simon fait partie de l'equipe des differents dessinateurs des series de Jacques Martin, Alix, Lefranc et tutti quanti. Inutile de dire qu'il rentre parfaitement dans les canons en vigueur pour reprendre un tel personnage. Son dessin est extremement classique et tel son ancien maitre, Jacques Martin, il s'est serieusmeent documente au point qu'il est alle faire des reperages en Inde comme nous le montrent les documents inclus a la fin de l'ouvrage. Si vous connaissez bien Cuvelier et que vous soyez interesse par cet album, vous ne serez pas surpris. Il est a Cuvelier ce qu'Antoine Aubin est a Jacobs pour ses Blake et Mortimer.

Christophe Simon s'est servi d'une nouvelle ecrite par Jean Van Hamme publiee dans un Tintin Selection dans les annees 70, nouvelle que je n'ai pas lue. Vous savez que JVH avait ecrit pour Cuvelier puisque son premier scenario de BD fut dessine par lui, c'etait Epoxy, il avait aussi ecrit les 2 dernieres episodes de Corentin dessines par lui, Le prince des sables et Le royaume des eaux noires. Comme c'est tire d'une nouvelle, l'album est assez verbeux. Il y a de nombreux recitatifs ou Simon ne fait qu'illustrer le texte, mais c'est de la belle illustration. L'histoire est assez typiquement vanhammienne puisqu'il faut trouver la cachette des perles qui est evidemment une astuce de l'ecrivain sans compter l'identite du traitre. Je ne peux en ecrire plus evidemment. Affirmons que c'est de facture tres classique et que l'auteur a simplement voulu divertir le mieux possible ses lecteurs de l'epoque sans savoir que son recit ferait l'objet d'un album de 44 planches 40 ans plus tard. Il est manifeste qu'il aurait agence son recit differemment et qu'il aurait ajoute une ou deux scenes d'action auxqueles il nous a habitue pour ses autres series a succes.

En conclusion, c'est du tres bon travail, il n'y a pas de quoi sauter au plafond. La seule question que je me pose maintenant est de savoir si cet album aura des petits, cela depend evidemment de son succes en librairie. Si c'est d'aussi bonne facture, je serais prenant bien sur mais il faudra un bon ecrivain aux cotes du dessinateur.

Note finale, 3/5. Un bon album qui vous fera passer un bon moment

123. Achab - 01/09/16 15:10 - (en réponse à : Degryse)
Cela n'est peut-être pas évident à la lecture de mon post, mais j'ai aprécié aussi en fait.
Je n'ai juste pas été convaincu par l'apport de la poésie anglaise au récit. Il m'a semblé qu'elle était sur-ajoutée de manière assez artificielle.

122. Mr Degryse - 01/09/16 11:03 - (en réponse à : achab)
Pour un adepte des romans d'aventure, j'ai beaucoup aimé cette bd. Un petit coup de coeur de cette année. Surtout que je ne l'avais pas vu venir n'étantpas la cible des oeuvres précédemment publiées des auteurs.

121. Achab - 31/08/16 17:11
Le port des marins perdus : Graphiquement très beau, au crayon, lisible et expessif. L'histoire est sympa, bien qu'un peu cousue de fil blanc. Par ailleurs, le récit s'embourbe un peu dans l'évocation de la poésie romantique anglaise du XIXème, dont la pertinence, dans le contexte, ne m'a pas parue très évidente.

120. Victor Hugo - 31/08/16 13:47 - (en réponse à : Froggy)
75. froggy - 24/08/16 22:01 - (en réponse à : Victor)
Une fois de plus, je remercie d'avoir complete ce que j'ai ecrit sur Alexis. Je n'ai pas ce Cahier de la Bande Dessinee consacre a Alexis. Comme il est paru apres son deces, peux-tu me dire, s'il te plait, comment ils ont fait pour l'entretien?


J'ai retrouvé l'objet. Alors comme souvent, ils ont repris une interview d'un fanzine. Je te retranscris:
"Cette interview est extraite d'un numéro de SHROEDER, Fanzine sympathique des années 70/73 qui a aujourd'hui disparu.
N'ayant pu joindre son équipe, nous pensons qu'ils ne nous en voudront pas d'avoir repris ce document."

Propos recueillis à Guérard par Charlie Combarieu, Didier et Jean-Michel Sotto, et rédigés par Jean-Michel Sotto.
Août 1973


Ils sont gonflés les mecs, reprendre comme ça un truc paru juste 5 ans avant, surtout qu'ils stipulent au début des Cahiers de la BD: tous les articles sont copyright 1978 par les Cahiers de la bande dessinée, éditions Jacques G. Reproduction, même partielle interdite sans autorisation de l'éditeur.

Ahahah! Faites ce que je dis, pas ce que je fais!

119. suzix@bdp - 31/08/16 13:12
... ouaip!
Oui j'ai vu que Peeters a été épaulé par une scénariste ... mais vu qu'il est qd même devenu "bankable dans le petit monde de la BD", qu'il change régulièrement ses collaborations et qu'il est capable de faire des albums seul ... et qu'il s'était engueulé avec le flic sur "RG", je ne serais pas surpris qu'il influe bcp sur le scénar!

Je confirme que cette impression de vide en fin d'un album de Peeters m'est arrivé à plusieurs reprises, qu'il ait bossé ou pas avec un scénariste ... ce qui, je te l'accorde, est donc étrange.
Cependant, on pourrait faire le parallèle avec les Bd de Hermann qui se ressemblent toutes qu'il travaille seul, avec son fils ou avec Van Hamme!

118. marcel - 31/08/16 13:05
Euh... J'ai verifie pour etre sur mais Chateau de sable n'a pas ete ecrit par Peeters non plus...

117. froggy - 31/08/16 00:16 - (en réponse à : suzix)
Je ne sais pas si tu as remarque sur la couverture mais L'odeur des garcons affames a ete ecrit par une femme, Loo Hui Phang, qui est d'origine laotienne comme tout le monde le sait. Ce qui fait que je ne sais pas ou tu es alle cherche que Peeters ne savait pas finir ses histoires, il n'a pas ecrit celle-ci.

Le seul album que j'ai de lui qu'il a ecrit est Chateau de sable que je n'ai pas relu depuis sa sortie mais qui a une fin, ce qui me semble evident considerant l'histoire. Comme je n'avais pas beaucoup aime cet album, je ne me suis pas interesse outre mesure aux autres. Je crois que je fais bien car les avis sont tres divergents sur tous ceux que vous citez.

116. suzix@bdp - 30/08/16 23:52
pour "De la courbe des sentiments" c'est un excellent album de Peyraud. C'est bien amené par différents chemins. Mais à la fin il nous fait un "Peeters", chose à laquelle il ne nous a jamais habitué. Tu me diras ce que tu en a pensé.

115. suzix@bdp - 30/08/16 23:50 - (en réponse à : marcel)
ahlalala! Tu viens de me rappeler la déception à la lecture de la fin de la QOT!!! ... c'est peut-être aussi ce qui a fait rentrer cette série dans les coeurs! ... mais que ce fut dur!

114. suzix@bdp - 30/08/16 23:48 - (en réponse à : quentin)
Ben non on n'est pas d'accord! Je trouve juste qu'il n sait pas terminer ses albums, pas qu'ils sont mauvais!

113. marcel - 30/08/16 23:48
Oui, j'ai lu les Lupus a parution.
Comme d'habitude, je ne me souviens pas de l'histoire, et donc pas de la fin (mais je sais que j'avais aime). Ce que j'ai aime, c'est que c'est de la SF, mais ca pourrait ne pas en etre. Et sur la totalite, j'ai quand meme prefere ca a Aama, dont je me souviens avoir trouve la fin trop "space". Mais sur des series aussi longues, une fin ratee ne me derange pas si le parcours pour y arriver m'a fascine. Par exemple, a contrario, j'ai adore la fin de La quete de l'oiseau du temps... Mais je me suis fait chier sur 4 albums avant. Je te laisse deviner ce que je prefere...

Pour Pilules blues, c'est une autobiographie tres touchante. On se fout de la fin.
Le dernier Peyraud, je ne l'ai pas encore attaque, mais c'est pas un tome 1, et rien dans les interviews ne le laissait penser.

112. Quentin - 30/08/16 23:24 - (en réponse à : Suzix)
D'accord avec toi sur Lupus. Pour moi, Peeters n'a rien fait de génial depuis Pillules Bleues. Le reste balance entre agréable et décevant, voir carrément foutage de gueule.

Peeters semble souffrir de la malédiction qui touche les auteurs qui trouvent le succès dans une autobiographie (pareil pour Spiegelman, Neaud, et bien d'autres). Ceux qui arrivent à réchapper à cette malédiction sont véritablement de tout grands auteurs (David B. par exemple). Les autres ne doivent leur succès qu'à leur nombril.

111. TILLIERTON - 30/08/16 22:18
Je persiste à dire que la BD peine souvent à exprimer par le texte, à transformer celui-ci et soufre de la comparaison avec la littérature et ce malgré le fait que c'est un art essentiellement visuel desservi souvent par d'excellents dessinateurs qui auraient pu côtoyer le monde de la peinture.

110. suzix@bdp - 30/08/16 21:25 - (en réponse à : marcel)
j'ai 150 albums à vendre ... cela devrait suffire pour "Pilules Bleues" ? (;o)

Bon sinon concernant Lupus, est-ce que tu les avais lu à parution ou bien tous en même temps? Déjà cela peut faire une différence.
Ce que j'apprécie chez Peeters c'est cette atmosphère spéciale qu'il parvient systématiquement à poser du début à la fin. Ensuite, c'est assez souvent inventif. J'aime aussi ses "parties de fumettes" mais le gros point noir ce sont ses fins d'histoire! Je ne sais pas si c'est volontaire mais c'est nul à chier. C'est bâclé voir même on a l'impression que l'album est pas terminé! ... tu en sais plus sur ces fins d'albums?

Tiens à ce propos, puisque je te tiens, le dernier Peyraud chez Futuro, c'est un one-shot ou bien? ... parce que je suis resté sur ma fin. Y'a une suite hein, ça finit par ainsi en suspens?

109. marcel - 30/08/16 21:07
Pilules bleues n'a rien a voir avec Lupus. Et c'est un must. Mais j'avais adore Lupus, moi, alors...
Mais laisse tomber l'idee de le trouver en EO, ca risque de couter une grosse blinde.

108. suzix@bdp - 30/08/16 20:40
bon ... j'aimerais le trouver en EO mais c'est pas donné.

107. Piet Lastar - 30/08/16 20:23
Pilules Bleues est l'album qui m'a fait découvrir F. Peters, je n'ai rien lu de meilleur de sa part depuis : RG (agréable), Pachyderme (nébuleux), Château de sable (intéressant) et l'odeur des garçons affamés (étonnant)

106. suzix@bdp - 30/08/16 19:51 - (en réponse à : FREDERIK PEETERS)
Puisque Tillieron parle de scénars "indigents" par ailleurs, cela me fait penser que j'ai (enfin) lu l'intégrale de "Lupus" de Peeters chez Atrabile. Il me semblait que les premiers Peeters que j'avais lus étaient excellents et très originaux. J'ai comme souvenir que j'avais été ravi de ces albums. Il devait s'agir de "RG" puis de "Koma" (lu après bien que paru avant) avant le décevant "Pachyderme" qui précédait le très intéressant "Château de sable" puis "Aama" qui m'a fait saliver pendant 3 ans ... pour s'achever dans du gloubiboulga. Même chose pour le très récent "L'odeur des garçons affamés" qui commence superbement pour se terminer en r^ves de junky cotonneux. Je me suis donc dit que Peeters était devenu fainéant avec le temps, ayant des idées sublimes pour débuter ses albums et se lassant assez vite pour conclure sur une fin bâclée ... et bien à la lecture de "Lupus" de 4 tomes parus entre 2003 et 2006, il y a donc 10 ans déjà pour la fin eh ben c'est tout cacaboudin pareil sa fin! Dites c'est la même avec "Pilules bleues" paru en 2001?

105. Quentin - 28/08/16 20:22
Je viens de finir "Forget Sorrow", de Belle Yang, chez Pika. Une américaine d'ascendance chinoise raconte la vie de son père et de son clan au 19e et au 20e siècle. Une truculente saga, qui va de l'ancien régime à l'occupation japonaise et à Mao Tse Toung, racontée avec poésie, malice et émotion par le père de l'auteure.

Ca fait effectivement un peu penser à Persépolis (comme écrit sur le 4e de couverture), sauf que c'est le père qui parle et que c'est résolument chinois, à la fois dans le contexte et dans la forme narrative.

J'étais un peu dubitatif au regard de la couverture et du titre peu engageants, mais j'ai été emballé par la lecture. Il y a quelques longueurs, mais on fait un beau voyage dans l'espace et dans le temps, et on passe un très bon moment de lecture en compagnie du père, qui était un conteur dans l'âme. Le titre, finalement, se révèle plutôt bien choisi, fidèle à la veine Taoiste/Bouddhiste qui caractérise les protagonistes.

Une très belle surprise, de celles dont j'ai besoin de temps en temps pour continuer à me convaincre qu'il vaut toujours la peine de lire de nouvelles BD.


104. Léon le Wacky - 27/08/16 13:45
Arrête de piquer les jeux de mots de Greg.

103. TILLIERTON - 27/08/16 09:07
Faut dire que Spirou,( quel est l'imbécile qui rajoute "ami, partout, toujours"?) dans ma jeunesse, ça ne me parle pas beaucoup, et c'est raté pour l'effet Madeleine de Proust. Je n'ai découvert que plus tard la belle brochette de talents qui y exerçait son talent (Tillieux, Will, Roba, etc..) Non , j'étais plutôt abonné à un journal de vieux de plus de 77 ans, Spitin et à une autre revue française, Polite ou Tilope, je ne me souviens plus.....

102. TILLIERTON - 26/08/16 22:24
Peut-être , paraît-il, une bonne description du Bruxelles des Années 50 avec l'excellent polar de Rodolphe et Alloing : "Robert Sax , tome 2, Paradis perdus" paru chez Delcourt

101. froggy - 26/08/16 22:04
Larcenet, Le rapport de Brodeck T2

C'est un des albums que j'attendais le plus de ce premier semestre tellement j'avais adore le premier.

Je ne sais pas dans quelle direction va Larcenet mais le moins que l'on puisse dire est que l'auteur que j'avais decouvert avec Le combat ordinaire est bien loin au point que l'on pourrait se demander si c'est bien le meme. Il nous avait deja surpris et en ce qui me concerne, plus qu'agreablement, avec Blast. Mais avec ce Rapport, il va au-dela de ce que je pouvais attendre de lui. Je n'ai pas tout de lui mais une telle evolution dans le dessin est proprement fascinante. Il nous offre des planches toutes plus belles les unes que les autres d'un noir et blanc somptueux a couper le souffle. Je n'ai pas pu lire cet album d'une traite car je m'arretais souvent lors de ma lecture afin de mieux contempler le superbe travail graphique de Larcenet et de mieux l'apprecier car c'est un veritable regal pour l'oeil. Je ne sais pas ce qu'il nous reserve pour la suite de sa carriere, je ne souhaite qu'une chose pour lui (et pour nous, humbles lecteurs), c'est qu'il se maintienne a ce niveau d'excellence le plus longtemps possible. C'est tout le mal que je lui souhaite.

Si j'ai beaucoup aime la splendeur du dessin, il n'en est malheureusement pas de meme de l'histoire en tant que telle. Je l'ai souvent ecrit ici et vous devez penser que je radote tel un vieillard maniaque mais je le fais malgre tout a chaque fois que l'occasion s'en presente, j'ai souvent un probleme de rentrer dans le deuxieme tome d'une histoire scindee en 2 parties quand j'ai ete captive par le premier, je ne compte plus les exemples passes. Une fois de plus, c'est ce qui s'est passe ici. C'est a se demander si je ne prefere pas plus le roman du mystere que celui-ci de sa resolution. Afin de mieux me faire comprendre, je vais utiliser une analogie avec 2 romans au genre completement different que ce Rapport. Ainsi, dans le diptyque de Marcel Pagnol, L'eau des collines, je prefere de tres loin le premier tome, Jean de Florette au deuxieme Manon des Sources car le premier est le roman du crime et le deuxieme est le roman de la vengeance meme si il sont tous les deux merveilleusement bien ecrits. Je trouve que d'un point de vue de construction dramatique, le crime est plus interessant que la vengeance car le crime est l'action alors que la vengeance est une reaction. J'ai ressenti la meme chose avec ces deux albums dans la mesure ou le premier a un arc narratif ascentionnel alors que le deuxieme en a un autre en sens oppose. Comme en outre, le recit est raconte sous la forme d'un retour en arriere, on sait des le debut comment cela finit, le suspense est de savoir comment on en est arrive la et cela provient probablement du roman de Claudel (que je n'ai pas lu), le recit se termine sans une scene culminante, un climax comme on appelle cela en langage cinematographique.

Une autre chose a laquelle j'ai souvent pense durant ma lecture est l'unique et merveilleux film de Charles Laughton, La nuit du chasseur avec les planches ou Larcenet a insere des cases avec des animaux tels le sanglier, le porc, la chouette, la grenouille. Il m'a ete impossible de ne pas penser a ce film avec la scene ou les enfants fuient Robert Mitchum et se refugient dans une barque en pleine nuit, ce qui donne lieu a une des plus belles scenes et memorables de l'histoire du cinema. Cependant, je veux bien avouer que je suis peut etre le seul qui ait pense a cela et que Larcenet n'a jamais pense une seconde au film lorsqu'il a adapte le roman.

La seule chose que je n'ai vraiment pas aime est le fait que l'auteur n'as pas voulu dessiner les visages des soldats de l'armee qui vient occuper le village. Je me demande sincerement pourquoi et je n'en vois pas l'utilite. Il leur a donne une espece de face uniforme monstrueuse car inhumaine qui est la meme pour tous. L'inspiration des soldats nazis est evidente et je ne comprends pas pourquoi Larcenet n'a pas voulu les humaniser et les differencier des habitants du village qui sont tout aussi monstrueux qu'eux, a part Brodeck bien sur et l'Autre.

Note finale, 3.5/5. La note est haute grace au dessin qui fait la force de l'ouvrage, j'aurais aime mettre plus si le scenario avait eu le meme niveau

100. froggy - 26/08/16 21:08 - (en réponse à : Achab)
Je comprends ton opinion. Je suis en partie d'accord avec toi sur le fait que le principe d'une telle serie permet aux auteurs de nous livrer leur propre vision d'un personnage le temps d'un album. A chaque fois que j'en commence un, j'essaye de faire abstraction de la serie officielle et ce quelqu'en soit le ou les auteurs. Ce qui n'empeche que je pense qu'il faut une certaine coherence ou alors, autant ecrire une histoire avec un heros different que Spirou.

Si le fait de mettre Bruxelles au rang des capitales mondiales de la mode n'est qu'anecdotique et n'est la que pour servir le scenario, l'irruption de la mere de Spirou est en soit une bonne idee et ne m'aurait pas derange si Feroumont n'en avait pas fait cette fille d'un collaborateur belge aupres des nazis. En fait, en y reflechissant un peu, c'est une bonne idee qui aurait du etre le sujet d'un album entier avec plein de rebondissements psychologiques qui nous auraient offert le parcours de Spirou dans de telles circonstances. Je reconnais qu'une telle histoire n'est pas evidente a ecrire car ecrire un bon scenario n'est pas une chose aisee. Il est evident egalement que le dessin d'une telle histoire devrait etre tres different du style habituel, un dessin au ton plus realiste comme ce que Tome & Janry avaient fait avec Machine qui reve. Il est certain qu'un tel album detonnerait beaucoup dans l'ensemble des aventures de Spirou et Fantasio.

Le probleme ici est que Feroumont apporte une note tres grave et tres sombre le temps d'une unique scene dans un recit qui est marque par la legerete. Il ouvre une porte mais la referme aussitot. Et cette porte n'est pas la bonne.

99. froggy - 26/08/16 20:50 - (en réponse à : Tillierton)
J'abandonne. Tu es bon pour que j'aille prier Ste Rita.

98. pierrecédric - 26/08/16 20:49
Wow, ça te fait flipper on dirait cette tenue...^^

97. TILLIERTON - 26/08/16 20:23
Je ne sais même pas si cette coiffe ridicule à encore cours . Essaie de te balader dans la rue avec ce bidule sur la tête et cette tenue rouge vif

96. TILLIERTON - 26/08/16 19:47
Mais pourquoi garde-t-il son costume ?

95. froggy - 26/08/16 19:29
Avec cela, tu sauras tout:
Image result for images de la veritable histoire de spirou

94. TILLIERTON - 26/08/16 19:16
Non, je pars de Rob Vel puisque c'est lui qui a créé le personnage. Mais il serait intéressant de savoir si le cahier des charges imposait un maintien de l'idée de départ pour les repreneurs successifs.
Parce que pour moi, Spirou se serait facilement débarrassé de son costume (encombrant quand même) puisqu'on ne le voyait pas souvent dans cette activité de groom, à supposer qu'il l'exerçait réellement.
Et puis ensuite, il y avait l'image de marque du magazine Spirou qu'il aurait fallu modifier

93. pierrecédric - 26/08/16 18:46 - (en réponse à : tatitotuton)
T'as encore pas compris pour quel raison Rob Vel avait fait de lui un Groom ou tu pleur juste parce que Franquin lui a laisser assez longtemps son costume de groom ?
Je suis un peu perdu là...

92. froggy - 26/08/16 18:35 - (en réponse à : A la cantonade au sujet de Tillierton post #91)
On lui dit ou on le laisse mourir idiot?

91. TILLIERTON - 26/08/16 18:30
N'empêche qu'on n'a toujours pas l'explication. Et c'est une idée plutôt saugrenue. Qui penserait à faire de son héros un groom ?

90. pierrecédric - 26/08/16 17:33
C'est pas parce que Rob Vel était groom à une certaine période de sa vie ?

89. froggy - 26/08/16 17:26 - (en réponse à : Tillierton)
Avec cela, tu comprendras pourquoi Spirou est groom:

Image result for images de spirou par rob-vel

88. marcel - 26/08/16 16:43
J'ai lu ca :



Le cherchez pas en francais, ca a pas ete traduit. Ca a ete publie par Wilstorm il y a 10 ans pile-poil, une mini-serie en 5 parties, mettant en scene un vieux personnage anglais oublie depuis longtemps.
Un Garth Ennis que je ne connais pas, c'est toujours bien a decouvrir, d'autant qu'il est ici associe a Colin Wilson (qui comme lui a travaille en son temps pour 2000 AD).
Bon, c'est clairement pas la meilleure histoire de guerre d'Ennis, genre qu'il affectionne beaucoup.
On est ici en Afrique du nord en 1942, ou les americains viennent d'arriver pour aider les forces alliees, et doivent travailler avec les britanniques deja en place, ce qui cause des frictions, et qui fait en realite tout le sel de cette histoire. Au-dela de ca, c'est assez classique, mais les dialogues et le sens de l'humour d'Ennis font le reste.
Colin Wilson fait du joli travail, comme a son habitude.

Voici la sequence introductive ou les deux equipes se rencontrent, pour les anglophones :



La page d'apres, il lui colle son point dans la gueule. Histoire de bien commencer l'entraide.

Et pis une petite scene de combat aerien :


87. pierrecédric - 26/08/16 15:23

86. TILLIERTON - 26/08/16 15:12
Bah. Groom, c'est ce que je disais. Soit le fantasme du voyeurisme sur les sauteries dans les chambres d'hôtel, soit la main aux fesses des clientes dans les ascenseurs et plus si connivence ( encore un fantasme)

85. Achab - 26/08/16 15:06 - (en réponse à : Tillierton)
Je te renvoie à la genèse de ce personnage qui me semble assez facile d'accès sur la toile quand on veut bien se donner la peine.
Dans la mesure où Spirou est à l'origine une mascotte, devenue ensuite protagoniste de gags courts (genre pour lequel un garçon de bureau fait aussi bien l'affaire qu'un fossoyeur), avant de vivre enfin de vraies aventures structurées, son apparence de groom paraît parfaitement explicable.
Evidemment, il faut être capable de distinguer un univers éditorial d'un univers de fiction...

Bref, on s'en cogne complètement du fait que Spirou soit un groom.
D'ailleurs, ça fait un paquet d'années qu'il n'est plus groom, et même s'il a conservé longtemps l'uniforme, ce n'est même plus le cas depuis Fournier, à part pour quelques clins d'oeil ou running gags récents.

84. pierrecédric - 26/08/16 15:04
Ah:
Hotel, fonction dont il conservera le costume de nombreuses années. Rob-Vel s'inspire dans la fonction et la couleur du costume de ses jeunes années passées sur des paquebots transatlantiques
Bon bah non, pas si flou que ça il a choisi groom parce qu'il l'était à un moment donné.

83. pierrecédric - 26/08/16 15:03
Sinon tu as peut-être un début de réponse ici mais ça reste un peu flou.

82. TILLIERTON - 26/08/16 14:54
Sente, je pense, pour bâtir son scénario, a dû pas mal se documenter sur le sujet et le mérite est que le lecteur sera amené à se pencher sur la véritable énigme. Pour ma part, j'en ignorais tout sinon que les historiens se sont demandés si William S. Était une seule personne. Sinon le thriller est bien mené, avec l'idée de la cachette et de son hôte impressionnant.

81. pierrecédric - 26/08/16 14:33 - (en réponse à : tititututototoutou)
Baaaaah, apparemment groom c'est pour faire parler...

80. herve - 26/08/16 14:30 - (en réponse à : TILLIERTON)
Je trouve que finalement Blake et Mortimer sont assez absents de cet album où les références historiques sont trop nombreuses.(trop de flash back, je n'ai pas compté les vignettes , mais les scènes de la vie de William S semblent plus nombreuses que celles relatives à l'enquête menée par B&M)

79. TILLIERTON - 26/08/16 13:22 - (en réponse à : achab)
Mais quelqu'un sait pourquoi un groom, à l'origine ? C'est vraiment un anti-héros et pas sexy du tout. C'est bien un des métiers que je n'aurais pas aimé faire.

78. TILLIERTON - 26/08/16 13:18
Suite et fin du "testament de William Saurin" où on apprend que Mortimer a fait sauter la capsule. On se doutait bien qu'il n'était plus puceau. Scénario osé quand même. Allez je dirais que Sente a réussi son coup. Mention bien!



 


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