Que venez-vous de lire et qu'en avez-vous pensé? (19)

Les 1501 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



801. nem° - 01/12/18 17:14 - (en réponse à : oula)
*revanche

800. nem° - 01/12/18 17:13
Ca m'arrive. Bon, je viens de le finir. C'est très beau, il y a des double-pages ultra-picturesques, je sais pas si ça se dit, mais je m'en fous. En revnahce, je m'attendais, je sais pas... à quelquechose de plus surréaliste, plus mystique. Mais ça dit à suivre, en bas de la 220e page, donc qui vivra verra, et tutti quantique.

799. froggy - 01/12/18 16:23 - (en réponse à : Nem°)
Tu achetes donc des BD? Je le savais! :))

798. nem° - 01/12/18 12:30
Comme la politique c'est nase, j'ai acheté une BD. J'ai décidé de craquer pour L'age d'or. Je vous dis plus tard ce que j'en pense, mais à priori c'est super beau. D'ailleurs le bouquin est magnifique.

797. froggy - 30/11/18 16:19
De mon cote, voila ce que j'en avais ecrit:

Clerisse & Smolderen, Souvenirs de l'empire de l'atome

J'ai decouvert ce duo d'auteurs tres talentueux l'annee derniere avec L'ete Diabolik qui m'avait beaucoup plu, suffisamment pour que j'acquiers leur opus precedent, celui-la en l'occurrence. Une des raisons supplementaires a cet achat est que j'avais lu des commentaires tres elogieux sur ces Souvenirs a l'epoque de sa sortie (2013) et que j'avais garde cela en tete. J'ai profite de l'offre de vente de Suzix a un prix tres raisonnable et connaissant sa maniaquerie sur l'etat de ses albums, je savais a l'avance que j'en aurais un impeccable.

La difference entre ces deux albums est comme celle entre le jour et la nuit, l'un se lit sans problemes du fait de la linearite de son scenario, L'ete, l'autre nettement moins et c'est de celui-ci qu'il s'agit. J'avoue sans honte que la construction du scenario m'a laisse plus que perplexe car je n'en vois absolument pas l'utilite. Le point du depart se situe au Mexique puis l'histoire nous emmene aux USA, Washington et New York entre autres et en Belgique avec des retours en arriere sur l'enfance du heros dans le Shanghai des annees 20 et quelques intermedes a Zakopane en Pologne ou le temps se gate. On pourrait se croire dans un film de James Bond si ce n'est que le scenario nous entraine sur une autre planete dans un futur tres lointain car notre heros y est en contact telepathique avec un seigneur, veritable heros sur cette planete pour les exploits qu'il a realises. Tout cela serait tres bien si ce n'est que Thierry Smolderen, a decide de situer les differentes scenes de son recit a differentes epoques situees dans les annees 50 et 60 mais dans un ordre non chronologique, on commence donc au Mexique en 1964, puis on est en Chine en 1926, la troisieme sequence nous emmene a Bruxelles en 1958, la quatrieme a Zakopane en 1950, la suivante a Rhode Saint Genese en 1956, puis nous sommes a Washington en 1953, etc. Comme chaque scene ne fait que quelques pages seulement et que les informations sont distillees au compte-goutte, on a l'impression d'assister a une suite de sketch sans lien apparent qui les relieraient, ce que je trouve fort desagreable. En effet, l'humble lecteur que je suis avec un QI normal a envie de se detendre en lisant une bonne BD, je veux bien des faire des efforts mais il ne faut pas trop m'en demander non plus. Tous ceux qui ont lu les premieres histoires ecrites par Yves H., le fils d'Hermann, savent de quoi je parle. Il faut etre tres fort ou avoir beaucoup d'experience pour ecrire un tel scenario afin que le lecteur ne soit pas largue dans le premier virage, ce qui fut mon cas durant ma lecture. Je pensais au tres beau film d'Alain Resnais, Je t'aime, je t'aime au fur et a mesure de ma lecture. Ce film de science-fiction a un montage completement eclate avec des scenes parfois tres courtes jusqu'a atteindre un seul plan dans certains cas car c'est l'histoire d'un homme joue par Claude Rich qui se souvient de son passe, ce qui fait que sa memoire va et et vient sans logique apparente mais tout reste parfaitement clair pour le spectateur quand on voit le film. J'ai la tres nette sensation que Smolderen avait beaucoup d'ambition quand il a ecrit son histoire mais il aurait du travailler dessus beaucoup plus afin de rendre la chose beaucoup plus comprehensible. Il a ouvert beaucoup de portes, en a referme certaines mais pas toutes. J'admets les fins ouvertes qui laissent au lecteur la possibilite de terminer ou de donner la conclusion qu'il desire a l'ouvrage mais pas au point ou on l'impression que le scenariste s'est laisse deborde par son oeuvre et ne sait pas ou plus comment le finir intelligemment effare par son trop plein. Cela fait qu'on ne sait pas tres bien l'interpretation qu'il faut donner a cette histoire. Mais peut-etre etait-ce le but de Smolderen? Pour conclure sur le scenario, je pense qu'il a ete tres pretentieux ou trop confiant dans sa capacite a raconter cette histoire a la structure completement casse, je devrais ecrire plutot avec une structure hors du commun. Tels les Shadoks, il a voulu faire complique quand il pouvait faire simple. Ou alors, plus prosaiquement, il souffrait de troubles de deficits de l'attention.

A la difference du scenario, j'ai adore le dessin d'Alexandre Clerisse que j'avais deja fort apprecie avec L'ete Diabolik. J'aime beaucoup ce style qui me rappelle celui pratique dans les dessins animes des annees 50 de la UPA, le studio de dessins animes qui revolutionna le genre dans les annees 50 avec des cartoons tels que Gerald Mc Boing-Boing (si vous ne connaissez pas ca, courez vite en voir car c'esty sublime). Ils influencerent grandement l'industrie du dessin anime, meme les animateurs de chez Disney y succomberent avec Les 101 dalmatiens par exemple. Avant eux, Tex Avery avait adopte cette nouvelle charte graphique pour les derniers cartoons qu'il realisa a la MGM abandonnant le style classique qui faisait sa marque. C'est un style graphique tres particulier qui va a l'essentiel ou les decors sont reduits a leur plus simple expression, parfois vaguement esquisses, les personnages et animaux etant egalement dessines dans la meme veine. A ma connaissance, il n'y pas de dessinateurs de la BD FB qui aient choisi un tel graphisme a part peut-etre les decors realises par Will pour Tif et Tondu, Spirou et Fantasio et Benoit Brisefer, toutes BD realisees dans les annees 50 comme ceux de l'age d'or de la UPA. L'avantage de ce scenario qui se deroule principalement dans les annees 50 est qu'il est en parfaite osmose avec ce type de dessin.

J'ai note quelques references ici et la cependant, Franquin et Zorglub, bien sur mais aussi Greg et les hommes-grenouilles volant vus dans une de ses series parues dans le journal Tintin, Christine Hendricks de la serie tele Mad men. Il doit m'en manquer mais j'etais trop accapare a essayer de reconstituer les fils de cette histoire.

Note finale, 2.5/5. Seulement pour le dessin car ce n'est pas que ce soit mauvais, loin de la, je ne suis pas du tout rentre dedans a cause du scenario

796. herve - 29/11/18 16:46 - (en réponse à : oups)
je l'ai lu deux fois

795. herve - 29/11/18 16:45
de mémoire, je l'ai eux fois (rien que pour repérer les clins d’œil)

794. helmut perchu - 29/11/18 16:41 - (en réponse à : hervé)
Tout était clair pour toi dès la première lecture ou tu as du la relire au moins une 2e fois pour bien appréhender l'histoire ?

793. helmut perchu - 29/11/18 16:38 - (en réponse à : froggy)
Comme toi j'avais beaucoup aimé L'été Diabolik et c'est pour ça que je me suis laissé tenter par L'Empire...

792. herve - 29/11/18 16:34
moi, j'avais adoré cet album

j'avais écrit ceci :
Un véritable Ovni que cette bd intitulée sobrement Souvenirs de l'Empire de l'Atome , de Thierry Smolden (à qui l'on doit déjà cette superbe série Ghost Money et A. Clerisse, dont je découvre le dessin)
Tout d'abord, un Objet éditorial de grande qualité édité étrangement par Dupuis alors que le format le rapprochait plus des albums en provenance de "Futuropolis".
Découpée en plusieurs chapitres, qui vont dans le désordre de 1926 à l'an 110 000 dans le futur, en passant par l'année charnière 1958, cette histoire peut paraître confuse, voire compliquée mais elle bénéficie d'un scénario en béton qui en fait une lecture très fluide et très agréable.
Bref, cette bande dessinée est un véritable régal, voire la révélation de l'année 2013.
Véritable hommage aux thèmes de science fiction developpés dans les années 50 (et inspirée apparemment d'un fait divers réel), cet album réconcilie à la fois le franco-belge (avec l'exposition universelles de Bruxelles de 1958 ) et l'inspiration des bd américaines de science-fiction.
On y croise d'ailleurs un André Franquin et une rousse plantureuse et incendiaire issue de Mad Men)un clone de Zorglub, et certainement d'autres références (une ford T, un Georges Bush Sr) qui mériterait une seconde lecture.
Ouvrage fort riche et à plus d'un titre intéressant, qui , s'il le fallait, est encore réhaussé par le magnifique dessin décalé d'Alexandre Clarisse qui donne à cet album à la fois cet aspect désuet des années 50 et toute sa modernité.
Un comble, non?
Bref, s'il ne fallait conseiller qu'un seul livre à lire depuis ce débur 2013, ce serait sans nul doute celui-là.

791. froggy - 29/11/18 16:29 - (en réponse à : Helmut)
Je l'ai chronique ici quand je l'ai lu apres que Suzix m'ait vendu son exemplaire. Tu peux aller lire cela si l'envie t'en prend. Mais je suis comme toi, le scenario est incomprehensible. Je l'avais acquis parce que j'avais lu des memes auteurs L'ete Diabolik, leur opus suivant. Celui-la, je te le recommande chaudement, c'est aussi clair que lineaire et en plus, c'est tres bien. C'est pour cela j'avais ete surpris et decu de ce Souvenirs de l'empire de l'atome.

790. helmut perchu - 29/11/18 15:06
Souvenirs de l'Empire de l'Atome de Clérisse et Smolderen. Je vous fais pas le pitch j'ai rien compris.

789. Quentin - 28/11/18 14:46 - (en réponse à : helmut)
Entièrement d'accord sur 23 prostituées. L'auteur marchait sur des oeufs, mais il s'en sort très bien et pose de bonnes questions.

788. helmut perchu - 28/11/18 14:38
23 prostituées de Chester Brown. Un livre ou l'auteur livre son histoire et son point de vue concernant l'amour tarifé. Même si je suis loin d'être d'accord avec la vision de Chester Brown, c'est plutôt intéressant.

787. suzix@bdp - 28/11/18 10:39
785. herve - 28/11/18 10:23 - (en réponse à : suzix)
Et tu continues à les acheter !!!!


... ben pour tout te dire, là ça touche le fond. Il se pourrait que je fasse comme certaines séries et que je revende les 5, 10 ou 15 derniers tomes histoire de solder l(affaire.

786. Mr Degryse - 28/11/18 10:23
Zombillenium tome 4 après avoir relu les précédents à la suite :


C'est vraiment une déception pour moi. L'album fait petit par rapport aux autres. petit en pagination , me semble t'il mais petit aussi dans ce qu'il raconte.
Déjà il y a trop de non dits par rapport au tome précédent. Et puis l'album fait clairement introduction d'un nouveau cycle. C'est clairement à suivre ( la suite la plus franche des 4) alors que c'était vraiment une série qui fonctionnait bien sur l'aspect one shot avec une grande trame globale. Là, on va encore devoir attendre combien d'année pour avoir le développement de cette courte introduction.

Le fort de cette série a toujours été ces personnages. Là, si la nouvelle sorcière est très bien réussie graphiquement, elle n'a aucun développement, aucun accroche sur le personnage. Et je ne parle même pas de l’intérêt du nouveau personnage humain et de sa caractérisation.
Les persos qu'on aimait bien auparavant apparaissent à peine ou si peu et ne sont que l'ombre d'eux même. Un personnage de méchant si réussi comme Bohémond ( dans le 3 ) n' a plus aucun intérêt.

Pire je ne suis même pas sûr que l'auteur savait réellement ou il voulait nous mener depuis le départ ou si il improvise. Pas sûr qu'il n'y ait pas d'incohérences entre les volumes.

Bref une grosse grosse déception ( c'était une grosse attente pour mois depuis longtemps) qui sera peut être comblée avec un tome suivant qui formera un tout homogène mais en l'état

7à 8/ 10 pour le dessin ( superbe couv)
3à 4/10 pour le scénar

785. herve - 28/11/18 10:23 - (en réponse à : suzix)
Et tu continues à les acheter !!!!

784. suzix@bdp - 28/11/18 09:58
Lu Les Tuniques Bleues #62 de Lambil & Cauvin chez Dupuis (novembre 2018).

Nul. Moche. Même pas de connivence avec Chesterfield et Blutch. Mal dessiné. Scénario aussi mince et prévisible qu'un copie de CP.
Note 0/5.

783. longshot - 28/11/18 09:43 - (en réponse à : je viens de lire ça fait bien deux mois mais je n'ai pas eu le temps de le raconter avant)
Appelez-moi Nathan (Catherine Castro et Quentin Zuttion, chez Payot) : une BD inspirée de l'histoire vraie d'un jeune garçon trans. Témoignage touchant et qui sonne plutôt juste, mais peut-être un peu léger ?

Corps et âme (Matz et Jef, d'après un scénario de Hill pour le film « Tomboy »; chez rue de Sèvres) : Que c'est mauvais. J'avais vu par hasard la bande-annonce du film, et ça avait l'air d'un sacré nanard. La BD confirme. Des fois on lit des trucs, et jusqu'au bout, juste pour le plaisir de constater à quel point c'est navrant. On croirait lire l'« origine story » d'une anti-héroïne qui s'appellerait Punishette : Frank Cas... Kitchen, Frank Kitchen, tueur à gage se réveille un matin transformé en une créature sculpturale par une mad doctoresse qui s'adonne à la chirurgie sur les sans-abris et les prostituées, et qui lui en veut à mort pour une raison que le lecteur attentif, ou même pas attentif d'ailleurs, n'aura aucun mal à deviner tellement le scénar est nul. Bref, ayant compris qu'il ne récupèrerait jamais sa bite, Franck décide de combattre le crime et le patriarcat en tabassant les clients violents de ses nouvelles amies prostituées. Fin.

Sinon j'ai lu également l'Âge d'Or de Pedrosa, que comme tout le monde j'ai beaucoup aimé. Sans être complètement-complètement emballé : si les pages sont très belles, je les ai trouvées parfois un peu confuses, et certaines révélations sont un peu trop attendues... Vivement la suite, quand même.

782. dalexandre - 27/11/18 11:20
J'ai lu hier Thorgal: Aniel

Pour faire court, en tant que purge, c'est efficace.

Le dessin de Rosinsky est au mieux brouillon et la couleur directe ajoute à la confusion. Ce n'est clairement pas son meilleur travail. Il est bien dommage de finir sur cette triste note.

Le scénario donne sérieusement l'impression que Yann ne savait pas comment rendre épique le retour à la maison et la gestion du cas d'Aniel. Résultat: il préfère partir faire un tour dans "Le Mal Bleu" histoire de meubler. Bonne idée? Bof.

Et la cerise sur le gâteau, il n'a pas pu s'empêcher de placer sa Yann's touch. Vous savez, ce petit quelque chose qui rend ses scénarios irritants depuis quelques années...

Je parle de ses clins d'oeils aussi délicats qu'une main au cul dans le métro. On a donc droit à un personnage nommé "Servään" (comme dans Odilon Verjus) et un autre "Frippyah" (comme dans un paquet d'albums récents ayant au générique un "Fripiatov" ou autre). Mention positive, il a pas placé de Schlirf ou Eigrutel mais ce sera pour le prochain tome, assurément.

Ce genre de petite touche, dans une série qui se veut heroic-fantasy au premier degré sans trace d'humour représente une faute de goût.

Malheureusement, ce travers s'ajoute au fait que l'intrigue est plus que moyenne, me confortant dans ma bonne décision d'avoir arrêté Thorgal avec Van Hamme.

Note: 1/5, un point juste pour avoir bouclé une période bien fadasse du viking.

781. marcel - 27/11/18 01:27
J'aimais beaucoup Lamquet, jusqu'à ce qu'il se mette a l'ordi avec sa serie precedente (dont le titre m'echappe). Il etait dans les premiers a se servir de cet outil, malheureusement, il s'en sert mal et cela nuit a ses planches. Si tu as l'occasion de lire un de ces jours une de ses œuvres précédentes (il a fait de tres bons recits de SF comme Quasar ou Tropique des etoiles), ca vaut beaucoup plus le detour graphiquement.

780. froggy - 27/11/18 00:38
Alpha 13, Le syndrome de Maracamba

Ou dur, dur de passer juste apres Moebius.

Tel soeur Anne du haut de sa tour, j'attendais de voir venir cet album qui est la fin d'un tryptique au suspense infernal. Cet album est le 13e de cette serie et on peut dire qu'il porte bien son numero, il aura fallu attendre 5 ans pour le decouvrir, ce qui me semble un peu long pour lire la conclusion d'une histoire d'espionnage au suspense infernal. En face, on y ecrit qu'il a ete enfante dans la douleur. Manifestement, les auteurs ont decide de ne pas etre egoiste et de faire partager leur douleur avec leurs lecteurs, ou plutot ce qu'il en reste, je presume qu'apres 5 ans il y en a moins. Pour tout vous dire et ainsi que je l'avais fait pour les derniers inenarrables Mondes d'Aldebaran que j'ai achetes je voulais seulement savoir comment cela se finissait.

Donc l'agent secret Alpha a disparu dans le soi disant accident de son helicoptere a la fin de l'episode precedent. Mais en fait, il n'est pas mort. Si, si, je vous assure. Il s'est fait passer comme tel. C'etait une ruse. Il a ete recueilli avec l'espionne qui l'accompagnait. Et tous les deux de se retrouver dans une ile paradisiaque des Caraibes ou ils vont couler quelques jours heureux dans une luxueuse maison. Mais cela ne durera pas car des gens aussi mal intentionnes qu'aux mines patibulaires le recherchent toujours pour le tuer. Manifestement, sa ruse n'a pas eu le resultat escompte.

C'est l'ancien dessinateur de la serie, Jigounov, qui les ecrit maintenant puisqu'il a passe la main a Lamquet lorsqu'il a repris XIII des mains devenues malheureusement et fort tristement parkinsoniennes de Vance. Pour resumer, il a mis en scene des gens qui font des choses, parlent, mangent, complotent. On lit cela sans deplaisir certes, mais sans plaisir non plus a cause d'un tel manque d'entrain de la part aussi bien du scenariste que du dessinateur. Le scenario avance mais il est construit maladroitement, gauchement. Il faut lire ce qu'il advient du personnage qui commence l'album. Autant l'ecrire franchement, on se fiche eperdument de ce qui peut arriver aux heros. Durant ma lecture, je me suis totalement desinteresse de leur sort, ils n'ont aucun charisme, aucune personnalite. Ce n'est pourtant pas complique d'interesser les lecteurs surtout dans un thriller, genre mecanique si il en faut, il faut un minimum de description des personnages afin de les situer. C'est le b-a-ba du metier de scenariste.

De Lamquet, je n'ai que ses Alpha. cela devrait etre la seule chose que j'aurais de lui car lorsque j'ai ecrit plus haut qu'il est difficile de passer apres Moebius, c'etait plus qu'un euphemisme en ce qui concerne cet album, c'est une triste realite. Il faudrait que vous voyiez les dessins des 3 premieres planches pour vous en rendre compte vous-memes, elles piquent tellement les yeux qu'elles ont les memes effets sur eux que des gaz lacrymogenes en auraient. C'est dessine bien sur mais l'utilisation de l'ordinateur et des logiciels est tellement laide que j'ai failli en tomber raide de saisissement. Le dessinateur a melange differentes sources photographiques pour les assembler, il y a donc une route dans une foret enneigee, une voiture qui manifestement a ete ajoutee dans ce decor puis c'est le tour d'un personnage et enfin celui des accessoires. Le probleme est qu'il n'a pas respecte les echelles ou les proportions, certains elements du decor sont manifestement sous ou surdimensionnes selon le point de vue que l'on prend. Tout cela constitue fait un bric-a-brac graphique qui laisse dubitatif et songeur. De ma vie, je n'ai jamais vu un telephone portable aussi gros. Vous rajoutez a cela des couleurs realisees bien entendu a l'ordinateur et vous avez un cocktail que vous jetterez aux orties des la premiere gorgee. Pauvres orties! Elles auront autant de chances de survie apres cela que la pauvre plante verte arrosee au Sani-Cola au debut de Vol 714 pour Sydney.

Le Lombard dans un elan d'optimisme insoupconne annonce un 14e album, il devait s'intituler Dominos. Je pressens deja que cela aura un rapport avec une certaine theorie. Vous savez bien, le premier qui tombe entraine les autres. Cet Alpha etant mon omega de la serie, je ne tomberai pas si jamais il parait un jour considerant le temps qu'il a fallu pour realiser ce cycle, 9 ans en tout entre le premier episode et celui-la. Dur, dur pour une histoire a suspense (infernal).

Note finale, 1/5. Aucun interet. Cet Alpha est beta..

779. froggy - 26/11/18 00:26
Moebius, Arzach/Le garage hermetique

Ou je ne sais pas par ou commencer pour ecrire que c'est purement et simplement genial.

Je ne me souviens plus du tout quand j'ai lu cela pour la derniere fois. Et je me demande si cela n'a pas ete une bonne chose en defintive car me plonger a mon age dans ce recueil a ete comme un bain de jouvence. Je me rappelais bien d'Arzach mais absolument pas du Garage.

Il est quasiment impossible de resumer les intrigues de ces deux histoires. Arzach est une suite de petites saynetes sans paroles. Il y a un scenario pour chacune d'entre elles, ce sont des recits courts, de 8 planches. Il s'y passe des choses mais quoi? Malgre ce que j'en ecris, c'est parfaitement comprehensible. Il faut se laisser emporter par la magie du dessin. En effet, Moebius a realise lui meme les couleurs de ces histoires. Ainsi que l'explique fort bien Daniel Pizzoli dans la postface qui accompagne l'album, Moebius les a harmonieusement combinees avec le noir et blanc des ses hachures et pointilles. Le resultat laisse pantois, c'est d'une sublime beaute.

Exactement le contraire d'Arzach, Le garage hermetique est un long recit de 98 planches en noir et blanc. Ce n'est pas moi qui vais vous dire de quoi ca parle parce que je n'en sais strictement rien, il n'est meme pas dit que l'auteur lui-meme aurait pu resumer son histoire. Cette bande est parue dans le mensuel Metal Hurlant au rythme de 2 a 3 planches a chaque fournee, plutot deux que trois d'ailleurs. A mon avis, Moebius l'a manifestement concue pour se reposer entre 2 Blueberry et des scenarios a tiroirs de Charlier, son principal gagne-pain. J'imagine le dessinateur partir sur une idee, dessiner son truc, deposer ses planches a Metal. Et un mois plus tard d'y revenir et de continuer en se rappelant vaguement de qu'il avait dessine un mois avant. Je ne sais pas, j'imagine seulement. Le Garage est un recit construit selon le principe du jeu du cadavres exquis cher aux Surrealistes mais dont seul Moebius aurait ete l'auteur. Il fait 98 planches, sa parution s'est donc etalee sur plusieurs annnes et cela s'est arrete parce qu'il avait probablement envie de passer a autres choses. Je presume que c'est au moment ou il s'est attaque a John Difool, la serie de SF definitivement plus mainstream que les deux recits de cet ouvrage. En effet, tel que c'etait parti, cela aurait pu durer encore plus longtemps. Il faudra faire remarquer que de nombreux elements graphiques que l'on verra ulterieurement dans les John Difool furent crees ici. De toutes facons, l'histoire n'a strictement aucune importance, l'interet est ailleurs puisqu'on pourrait reprendre le nom du poeme de Baudelaire, Invitation au voyage comme sous titre au Garage. Et c'est exactement cela, une invitation a un voyage qui va vous emmener vers un univers, bizarre, etrange, effrayant, deroutant. Moebius va offrir a sa bande tout son talent de dessinateur, le resultat etant une veritable fete pour les yeux. Il est evident que sa realisation l'a encore fait progresser dans son art. Je vais me refugier derriere le talent de Marcel Proust qui, dans La Recherche, faisait dire a Mme Verdurin qu'elle manquait de mots pour juger d'un opera de Wagner qu'elle avait adore. C'est exactement cela que j'ai ressenti durant ma lecture et pendant que je preparais mentalement cette chronique. On est plus en presence de sensations qu'autres choses. Et malheureusement, je n'arrive pas a retranscrire par ecrit tout ce que j'ai ressenti durant ma lecture. C'est genial mais je n'arrive pas toujours a savoir pourquoi.

Il y a une chose que j'ai enormement aime dans Le Garage, c'est l'humour, chose a laquelle je suis tres sensible comme vous le savez tous. Cette bande en a beaucoup. On le constate principalement avec les titres que Moebius a compose pour chaque episode et dans les resumes des episodes precedents. On ne rit pas aux eclats mais on sourit souvent parce que c'est gentiment malicieux et pas du tout mechant, cela detend considerablement l'humeur du lecteur. A cela, il faut ajouter certains details dans le dessin, le decoupage. Je ne vais pas en faire une liste exhaustive, vous verrez tout cela de par vous meme. manifestement Moebius ne se prend pas du tout au serieux et ne veux surtout pas avoir la grosse tete, il realise la bande pour se reposer, se detendre mais aussi explorer des possibilites graphiques, c'est a dire creer en toute liberte avec le minimum de contraintes. Son decoupage est excellent et cela m'a permis de me rendre compte que ce qui sauvait les Mister Blueberry (a part le dessin bien entendu) qu'il a concus seul, en etait justement le decoupage, je ne suis pas sur que Giraud etait interesse pour faire un scenario a la Charlier. Ou comment les progres acquis durant la realisation du Garage ont permis la realisation de bons episodes de Blueberry post-Charlier. Et ce sont deux series aux antipodes l'une de l'autre.

Et le dessin? me demanderont ceux qui ne l'ont jamais lu. Comment est-il? En un mot, somptueux. C'est inimaginable d'avoir autant de talent. Et ce qui est formidable, c'est que Moebius n'en fut pas avare, il est evident qu'il aimait dessiner ces bandes de SF qui j'en suis quasiment certain l'attiraient plus que de faire du Blueberry. Il y est inspire de bout en bout. dans ceraines cases, il a pris son temps pour multiplier les details, details que le le lecteur presse survelora mais que d'autres remarquerons, je ne suis pas sur de tous les avoir vus bien que j'ai pris beaucoup de temps (plus que je n'en ai fait d'habitude) pour lire l'album afin de mieux le savourer. C'est si beau qu'on pourrait succomber au Syndrome de Stendhal. C'est bien simple, c'est l'equivalent en BD de ce que Mozart fut pour la musique. Genial, osons le mot.

Le postfacier explique (mieux que moi cela va sans dire mais cela ira mieux en le disant) en quoi cette oeuvre fut veritablement revolutionnaire dans la BD et fut un veritable choc pour tout le monde a l'epoque. Il y a vraiment de quoi. Il explique egalement certains parti-pris de mise en scene. C'est passionnant a lire et il permet de decoder tout cela un peu mais pas trop, juste ce qu'il faut afin que cette BD conserve son mystere.

Je ne regrette absolument pas mon achat.

Note finale: 5/5. Il est difficile de contenir son entrain quand on lit une BD aussi enthousiasmante. Pour la troisieme et derniere fois, c'est genial.

778. froggy - 25/11/18 17:20
Lobabu:

Jonathan Fly est effectivement tres mauvais en autre pour les raisons que tu as mentionnees et pour d'autres qui avaient fait l'objet de ma chronique de lecture. Par contre, j'ai bien aime Alan Smith si on accepte le parti pris que ce type est l'homme le plus malchanceux du FB.

Herve:

Je suis comme toi, je pense sincerment que ce Thorgal sera mon dernier. Ou alors, il faudrait que Yann se revele un prodigieux scenariste a la hauteur de meilleurs de la serie, ce dont je doute considerant le bonhomme.

Pour le Rene Sterne, je pensais bien que qu'il ne plairait pas a tous, mais il semble que je sois le seul a etre unanime pour l'apprecier.

777. herve - 24/11/18 18:24
lu le premier volume d'"une aventure de Renée Sterne".

Cette aventure dans l'Ethiopie des années 30 est assez bien amenée.
Le scénario est riche, voire dense. Pas mal de clins d’œil sont glissés dans cette aventure comme les références à Agatha Christie, à Henry de Monfreid,ou encore à Peter Ustinov mais je n'ai pas adhéré au dessin de Clément Oubrerie, qui sur "Pablo" ou "Voltaire amoureux" m'avait habitué à mieux.
Dommage car cette enquête policière, doublée d'une aventure à la Indiana Jones , est agréable à suivre.

note:2,5/5

776. herve - 24/11/18 18:15
Thorgal #36: Aniel

Après deux albums décevants, enfin un "Thorgal" lisible et qui revient aux origines de la série. Yann reprend le flambeau avec intelligence,en succédant à Dorison et à Yves Sente. En reprenant des personnages du "mal bleu" -qui au demeurant n'est pas le meilleur de la période Van Hamme- le scénariste fait revenir Thorgal en pays de connaissance.
Certes le scénario est parfois rapide, avec quelques ellipses, mais je crois qu'il fallait cela pour achever une histoire qui s'enlisait depuis "la bateau sabre".
En faisant rentrer Thorgal au pays (comme indiqué sur le sticker de promo), Yann va sans doute réconcilier pas mal de lecteur avec cette série.
Mais, je pense qu'il faut savoir arrêter une série, et cet album sera sans nul doute pour moi, le dernier que j'achète...sauf heureuse surprise, par la suite.

note:3/5

775. Lobabu - 23/11/18 18:36 - (en réponse à : Lobabu)
XIII mystery:Jonathan Fly #11 et Alan Smith #12
J'ai toujours été dubitatif sur cette série annexe, mais là, plus du tout. Dans le 11, on en sait plus sur le passé du père de XIII et c'est un petit peu problématique car la série ayant débuté en 1984, il était clair que Jonathan avait été une victime du maccarthysme dans les années 50. Mais le temps passant, il faut bien réactualiser l'histoire, et voici le gars Jonathan fringant reporter à cheveux longs (rien que cela je pouffe) dans les années 60-70 cherchant à piéger le directeur du FBI dans un intrigue qui n'a un poil de vraisemblance. Bref c'est nul. Mais alors, que dire du 12? Déjà, Alan Smith, je me suis dit:"Mais qui est-ce donc ?" Et je me suis posé la question tout du long de la lecture (rapide, faut dire) de cette histoire sans aucun intérêt et mal dessinée (je recommande la planche 41 où le Alan en question arrive à faire un demi-tour avec sa voiture sur un quai large comme une cabine téléphonique). Et le suspens insoutenable dure jusqu'à la dernière planche où l'on apprend que Alan Smith est le fils mort du couple qui a recueilli XIII au début de son aventure (oui je spoile,mais vous ne perdez rien) donc quelqu'un n'ayant strictement aucun intérêt, on racle vraiment les fonds de tiroir ! Je prends les paris sur les trois prochains: la fille qui drague XIII dans "La où va l'indien", le couple de vieux qui prend l'ascenseur avec Jones en déshabillé dans "Le dossier Jason Fly" (je crois) et le cocker du couple qui sauve XIII dans "Le jour du soleil noir"... Bref, comme dirait quelqu'un, c'est de la merde.

774. herve - 20/11/18 21:40 - (en réponse à : Piet Lastar )
Je viens d'emprunter "Meurtre en Abyssine", je posterai mon avis plus tard.
En tout état de cause, je ne l'aurai pas acheté (le dessin ne m'attire pas trop)

773. Mr Degryse - 20/11/18 20:25
Oui j'aime bien Oubrerie mais il produit trop. J'avais beaucoup aimé son voltaire amoureux à la fois graphiquement et niveau histoire.
La pour Renée Stone, le dessin n'est pas au niveau.

J'espère qu'il ne baclera pas son voltaire 2

772. Bert74 - 20/11/18 20:00
Bon je suis allé voir sur internet et j’a découverts qu’il y avait donc un nom officiel pour ce genre de pratique... On en apprend tous les jours...

771. bert74 - 20/11/18 19:44
quel intérêt de nous avoir montré cette scène de dogging qui semble surréaliste en l’espèce)

Putain je dois vraiment être à la ramasse quant à ce qui semble s'apparenter à une pratique sexuelle, mais c'est quoi le "dogging" ?

770. casa - 20/11/18 09:26
Pareil pour Renée Storme, j'ai commencé à le lire 2 ou 3 fois et je ne suis pas arrivé au bout. Soit il y a un problème de narration, soit j'étais vraiment chaque fois trop fatigué.

769. froggy - 20/11/18 00:42 - (en réponse à : Piet et Laurent)
C'est sur la question du decoupage que je ne suis pas d'accord avec vous. Au contraire, je le trouve excellent car si le debut de cet album n'avait pas ete suffisamment bien ecrit et decoupe, je me serais immediatement heurte au dessin d'Oubrerie. La scenariste a fait au contraire un excellent travail dans cet aspect la de son histoire et m'a permis d'apprecier le dessin petit a petit au fur et a mesure que je tournais les pages.

Cependant, je comprends tout a fit votre point de vue. Le dessin d'Oubrerie ne plait pas immediatement et deplait meme instantanement. J'attends la suite de cet album pour confirmer ou infirmer mon appreciation, un seul album est trop peu pour ecrire un jugement definitif. Ce soir, j'ecrirai que c'est un dessin tres interessant.

768. Piet Lastar - 19/11/18 19:51
Renee Stone 1, Meurtre en Abyssinie

Je n'ai pas aimé du tout, une catastrophe. Pourtant, le thème avait tout pour me plaire. Le découpage et la narration sont dégueulasses. Comme ni le scénario ni le dessin ne sauvent l'affaire. Berk !

767. heijingling - 19/11/18 03:11 - (en réponse à : toujours se relire, et pas trop vite si on n'a pas de potion magique )
Tout casser, pas tous casser, c'est assez violent ainsi :)

766. heijingling - 19/11/18 03:09 - (en réponse à : herve762)
Je ne trouve pas du tout que cela soit trop rapide, parce qu'une fable, c'est toujours court, et Vivès decrit tres bien en quelques pages au debut, par des gestes, des regards, des attitudes, la personnalité effacée de la jeune fille. Pareil pour la suite, bien entendu que c'est irréaliste, il ne va pas prendre des pages pour donner l'explication scientifique de la transformation, parce qu'il n'y en a pas, et qu'elle est instantanée, c'est comme la potion magique dans Astérix, la plupart de ceux qui la prennent la premiere fois ne peuvent s'empecher de tous casser pour tester et jouir de leur nouveau pouvoir.

765. Victor Hugo - 19/11/18 00:33
Renee Stone 1, Meurtre en Abyssinie. J'ai pas réussi à aller plus loin que 7 pages. Insupportable, chiant, texte lourd omniprésent sans une respiration et le dessin est vraiment moche.
Il en fait trop Oubrerie, il n'a pas le niveau pour se permettre de bâcler, j'ai réussi à finir Isadora, mais on est bien loin de Pablo, c'était plus intéressant et mieux foutu niveau dessin.

764. froggy - 19/11/18 00:11
Renee Stone 1, Meurtre en Abyssinie

Renee Stone, un ecrivain anglais, arrive a Addis-Abeba, capitale de l'Ethiopie, en octobre 1930 pour assister au couronnement de l'empereur Haile-Selassie. En chemin, elle a rencontre un archeologue, John Mallowan. Celui-ci est tombe immediatement amoureux de sa consoeur britannique. Mais la belle n'a d'yeux que pour Alfred Theziger, un explorateur que John lui a presente, qui la fait rever. Le plus grand des hasards va conduire ces 3 personnes sur la piste d'un tresor assyriens, serait-ce celui fabuleux d'Assurbanipal qui regna sur la Mesopotamie en des temps bien lointains? Cet album raconte la premiere etape de cette chasse au tresor. A n'en pas douter, elle sera longue et parsemee d'embuches.

D'une maniere generale, j'aime bien les histoires de chasse aux tresors a part celui de Rackham le Rouge, qui est a mon un des albums les plus faibles de la serie, n'en deplaisent a certains. Le plus important dans une telle histoire est la quete et non l'objet de cette quete. C'est le fameux McGuffin cher a Hitchcock dont une des caracteristiques est qu'il doit etre tres important pour les heros de l'histoire mais pas du tout pour le spectateur, un principe pas si evident que cela a mettre en application quand on y reflechit bien. Qui dit archeologue et McGuffin vous fait immediatement penser a Indiana Jones et bien sur le premier film de la serie, le si merveilleux Aventuriers de l'arche perdue. En sera-t-il de meme ici? Je l'espere bien car cette premiere partie debute le recit sur des bons rails.

C'est une femme, Julie Birmant, qui a ecrit le scenario et cela se ressent dans certaines scenes et certaines situations nonobstant bien entendu le fait que le heros est une heroine. Ce n'est pas du tout un reproche, bien au contraire. J'aime ainsi beaucoup le fait qu'il y ait un triangle amoureux qui sert de base de depart et offrira ainsi de nombreux ressorts dramatiques par la suite (enfin, je l'espere). Ce meme triangle qui permet de creer des moments de diversion dont celui ou la romanciere fantasme sexuellement sur l'explorateur. Mais egalement, ce triangle est generateur de tension entre les 3 sommets qui le constituent, et ce ne sont pas des tensions erotiques. Loin s'en faut. La scenariste fait avancer son recit plutot rapidement a un rythme soutenu tel un coureur sur un 1000m, on n'est pas dans le sprint du 100m mais on n'est pas non plus dans celui des petites foulees du marathonien. Ce rythme convient tres bien a cette BD puisqu'il ne permet pas au lecteur de s'ennuyer, il ne faut pas surtout pas s'arreter et en changer de vitesse.

J'ai achete cet album plus par le synopsis que Dargaud, l'editeur, a mis sur leur site web que sur le dessin. En effet, celui-ci peut en rebuter plus d'un si ce n'est deja fait bien entendu. Clement Oubrerie est le dessinateur. Je le decouvre avec cet album, je ne sais pas ce qu'il a fait avant. On peut rapprocher son style de celui de Christophe Blain dans une certaine mesure bien qu'il en soit tres differents mais a mon avis, l'esprit qui l'insuffle est le meme. On aime ou n'aime pas mais il ne laisse pas indifferent. A priori, il y a beaucoup d'erreurs graphiques, anatomies, perspectives entre autres et j'ignore si elles sont voulues ou intentionnelles. Il n'empeche que passee la surprise des toutes premieres pages, je me suis laisse prendre par le charme que degage le dessin. Je me souviens qu'il en fut de meme pour moi avec celui de Blain et de quelques autres dessinateurs. Le dessin d'Oubrerie ne seduit pas immediatement comme ceux d'Herge ou de Berthet par exemple dont on tombe immediatement amoureux grace a leur elegance et leur clarte. Au contraire, telle une personne aux traits moins elegants, on se prend a etre conquis grace a la vivacite et l'energie que cette personne aurait. Il en est de meme ici, le dessin d'Oubrerie ne plaira pas certainement pas a tout le monde, mais il aura definitivement ses amateurs. Il faut se laisser aller et laisser ses aprehensions et certitudes au vestiaire. C'est un dessin qui a de la personnalite et forcement, il aura ses detracteurs. J'espere pour lui qu'ils seront moindres que celui de ses amateurs. Le seul defaut que je trouve a cet album reside dans le lettrage, je ne l'aime pas du tout mais j'ai rapidement fait l'impasse sur cet ecueil qui s'avere en defintive bien minime.

Note finale, 4/5. Laissez-vous tenter. A mon avis, vous ne le regretterez pas. De mon cote, je n'ai pas ete decu du tout.

763. suzix@bdp - 18/11/18 23:45
Dommage. J'y ai vu plus de profondeur (et pas que de bonnet) que ça.

762. herve - 18/11/18 23:30 - (en réponse à : suzix)
je reconnais le côté un peu fable de cette histoire.
Mais cela va un peu trop vite non?
Du prof de fac qui tombe subitement amoureux, au flic rencontré par hasard qui finit par se la faire, en passant par les mateurs façon dogging, cela fait beaucoup, en quelques heures, pour une jeune fille assez prude au début de l'histoire (et encore je passe sous silence la conclusion de ce livre) . Bref c'est assez irréaliste.Pourtant, je suis assez friand de bd dites "pour adultes", on le sait ici.Bref, je n'ai pas été choqué par les scènes de sexe présentes dans cet ouvrage.

En tout cas, au fil du temps, j'ai fini par me dire qu'un livre que j'aime est un livre que j'ai envie d'acheter pour une raison simple: c'est de le relire!
Là, je me contente de l'emprunter à la médiathèque et cela me suffit amplement.

761. suzix@bdp - 18/11/18 23:05 - (en réponse à : hervé)
Je remonte les échanges que j'avais eu avec Danyel il y a un mois.
Il me semble qu'il y a plus que du nichon et un clin d'oeil à Manara. C'est plus profond que cela amha.

706. suzix@bdp - 16/10/18 14:23
oui il a plusieurs niveaux de lectures. On peut s'arrêter à la fille qui met un chemisier qui plait aux hommes ou philosopher sur les aspirations humaines les plus intimes. Est-ce que se libérer totalement est moral ? Ce doit être un thème abordé en philo ça non? ... j'ai pas fait philo. Moi j'ai fait physique! (;o)

Vivès est un très bon raconteur d'histoires en BD. J'avais bcp aimé "Une soeur" aussi.

705. Danyel - 16/10/18 13:24
Je suis d'accord avec ton spoiler.
En fait, le côté léger de cet album n'est qu'apparent. Je m'en rends compte avec le recul et en en discutant avec toi.
Vives est décidément très fort.

704. suzix@bdp - 16/10/18 09:48
... ne serait-ce pas finalement du bovarysme que nous a écrit là Bastien Vivès?

703. suzix@bdp - 16/10/18 09:41
Une "fable", c'est le mot qu'il me manquait. Merci Daniel. On voit qui a fait des études littéraires! (;o)

SPOILER Je n'ai pas mis cette révélation de soi uniquement sur l'attirance qu'ont les hommes envers l'héroïne lorsqu'elle porte le chemisier. Elle le ressent et cela lui plait mais c'est la face sombre de sa personnalité que cela révèle. Ce mauvais djinn qu'est le chemisier va la pousser à expérimenter sa nouvelle "condition" de femme à l'excès. C'est le combat entre la liberté d'être à tout prix contre trouver sa place dans la société. Elle avait bcp plus besoin d'attention que de sexe. Chamboulée par son nouveau pouvoir de séduction, elle en abuse et c'est finalement le seul qui lui prêtait (un peu) d'attention (son petit ami lui demande si ça va dans une des premières scènes lorsque tous les autres ne la voient pas) qui va être la victime principale de cette nouvelle femme fatale qui bout du désir de vivre et va tout sacrifier pour sa satisfaction personnelle. Etait-elle déjà ainsi intérieurement avant ou bien est-ce sa nouvelle condition qui l'a changé? Sans doute un peu des deux ... c'est donc à mon sens, aussi une histoire sur l'égoïsme en même temps que sur la difficulté à vivre avec du pouvoir nouvellement acquis ... n'est-ce pas M. Bennalla!? (;o) Fin SPOILER

702. Danyel - 16/10/18 05:58
Dans l'histoire, l'estime de soi de l'héroïne naît du désir brut qu'elle génère chez les hommes quand elle porte le chemisier. C'est donc grâce à un simple accessoire qu'elle prend confiance en elle et s'impose. C'est aussi par ce même accessoire que les hommes, ces gros bourrins, la remarquent.
Le constat est désabusé et est à prendre comme une fable sur notre époque et l'obligation du paraître. Le diktat des temps modernes : vivre par le regard des autres et la marchandise. Autrement dit, une version contemporaine de la société du spectacle.

701. suzix@bdp - 15/10/18 10:27
Lu Le chemisier de Vivès chez Casterman (octobre 2018)

Une jeune femme se tâche en faisant du baby-sitting. Le père de l'enfant lui donne un des chemisiers de sa femme pour se changer ... "Vous êtes certain!?" dit-elle lorsqu'il lui tend le chemisier en soie. Cette jeune femme quelconque et tristement transparente arrive à une soirée entre amis avec le chemisier qu'elle vient de mettre ... et ça change tout. Et elle le ressent. Ce chemisier va la révéler aux autres et à elle-même. Cet album est l'histoire de l'estime de ... soi! (jdm!) (;o). Ou comment l'on se sent influence les autres et crée un cercle vertueux. J'ai adoré cet album. Vivès a de très grandes qualités narratives. A lire.
Note 5/5.


760. suzix@bdp - 18/11/18 23:00 - (en réponse à : hervé)
Je ne suis pas d'accord avec ton post. Il y a plus que du sexe dans cet album. Il y a bcp de psychologie, de découverte de soi pour les bons côtés (pris de confiance) et les mauvais.

759. herve - 18/11/18 21:55
Le chemiser Vivès

Bastien Vivès a fini par se forger une solide réputation dans le monde de la bande dessinée. Il publie beaucoup en ce moment, de "last Man" au très controversé et jubilatoire " Petit Paul", en passant par "Le chemisier", il n’arrête pas.
J’avais beaucoup apprécié son précédent album "Une sœur" qui combinait tendresse et premiers émois sexuels.
Ici, c’est tout à fait le contraire. Vivès n’y va pas par quatre chemins en nous racontant un épisode de la vie Séverine Armand. J’avoue que cet album est assez déroutant voire parfois irréaliste tant l’appétit sexuel de Séverine, à travers ce chemisier qui lui est prêté, se développe. Ce livre est un prétexte pour Vivès, à dessiner de voluptueuses poitrines (il ne s’en cache pas, et c’est assez réussi) et des scènes explicites (quel intérêt de nous avoir montré cette scène de dogging qui semble surréaliste en l’espèce), mais je préfère quand il le fait de manière plus franche et affirmée comme dans "La décharge mentale" ou "Les melons de la colère" ou le plus récent "Petit Paul".
Cet album se lit assez vite (raison pour laquelle, je n’ai fait que l’emprunter à la médiathèque), mais le dessin de Vivès est toujours aussi bon.
Vivès a voulu faire de ce chemisier, ce que Manara avait fait du boitier, bien que la comparaison soit assez lointaine, dans "Le déclic" , mais on a du mal à y croire ici.
Bref on est assez loin de son chef d’œuvre"Polina".
Graphiquement réussi, le scénario demeure assez mince au final

note:2/5

758. herve - 18/11/18 15:00
Double 7 Yann et Juillard

Avant de me lancer dans la lecture de "Double 7" , je me suis replongé dans l’œuvre de Juillard avec notamment " le long voyage de Léna " et "Léna et les trois femmes", que j’avais beaucoup apprécie mais aussi « Mezek », véritable petit chef d’œuvre , scénarisé par Yann.
Si " Double 7" débute comme "Mezek", par le bombardement d’une ville (Tel-Aviv pour le second, et Madrid, pour le premier), la comparaison s’arrête là. Dans le dernier album de Juillard et Yann, le scénario est poussif, et fini d’ailleurs par décoller à partir du moment où la police politique des miliciens communistes commence à liquider les sympathisants du POUM (cet acronyme m’ a toujours fait sourire) .
J’ai trouvé sans intérêt ce qui tournait autour des parties de cartes truquées et inutile et lourde l’intervention d’Hemingway dès le début de l’album. Par contre, la fuite de Roman et celle de Lulia, vers la fin de l’album sont très bien traitées et le final de l’histoire est assez surprenante, dans le bon sens.
J’ai lu cette aventure dans l’édition"format à l’italienne"-édition limitée à 3500 exemplaires- , car je possède déjà les albums de Juillard consacrés à "Blake et Mortimer", dans ce format. Et j’avoue que son dessin n’en est plus que réussi , à mes yeux, dans cette édition. Mais l’inconvénient, en l’espèce, c’est qu’avec un scénario assez pauvre, la lecture est plus longue (près de 200 pages). Il faut tout de même souligner la qualité des couleurs employées, qui tranche avec le travail de Juillard sur" Blake et Mortimer "
Avis mitigé donc.

note: un généreux 3/5 pour le dessin et les couleurs

757. froggy - 18/11/18 00:58
J'ai arrete de lire les nouveaux Lucky Luke, il y a quelques annees deja et je ne regrette pas ma decision. Je n'ai meme pas envie de les lire comme pour Les Tuniques Bleues, cela ne me dit plus rien.

756. Victor Hugo - 17/11/18 18:34
Oui, un peu chiant Charlotte impératrice, on peut espérer que la suite au Mexique soit plus intéressante, c'est d'ailleurs pour cette suite qu'ils s'y sont attaqués j'imagine. Le dessin est très bof, on a connu Bonhomme plus impliqué, on voit bien qu'il ne s'en sort pas avec son archiduc Maximilien et sa barbe à la con. Le scénario n'est pas mal torché parce que Nury sait y faire, mais ce n'est guère passionnant.

755. Victor Hugo - 17/11/18 18:29
J'ai lu le dernier LUCKY LUKE à Paris, c'est pas bon du tout. Bon le dessin c'est de la merde, mais venant de l'autre débile c'est normal, le scénario est naze, ce n'est jamais drôle, c'est poussif,bourré de références jamais exploitées, ni pour faire sens ni pour être drôle. Affligeant.

754. Mr Degryse - 17/11/18 12:20 - (en réponse à : froggy)
Bah moi, j'ai trouvé plutôt cela très moyen la Charlotte surtout pour du Nury et du bonhomme. même aps sûr d'acheter la suite

753. herve - 17/11/18 12:17 - (en réponse à : bert74)
Hervé, ce serait bien que tu arrêtes de parler de clins d’œil quand c'est du pompage éhonté et non assumé, ou du référencement à la truelle prenant les lecteurs pour des imbéciles...

il y a même le capitaine HADDOCK qui est présent dans l'album !

752. froggy - 16/11/18 23:49
Charlotte imperatrice 1, La princesse et l'archiduc

Ou la BD Nury bien son Bonhomme.

Cet album ne fait que nous rendre compte,(mais ne le savions deja nous pas?) que les tetes couronnees ont des soucis comme tout le monde. Cel album raconte une version tres romancee selon un avertissement au lecteur de la vie de Charlotte de Belgique. Il raconte la premiere partie de sa vie, son enfance marquee par la mort de sa mere puis son mariage d'amour avec l'archiduc d'Autriche, Maximilien de Habsbourg dont le frere est l'emperereur d'Autriche-Hongrie. En cadeau de mariage, l'empereur offre a son frere le titre de Vice-Roi de Lombardie-Venetie. Le jeune couple s'installe donc en Italie et font construire un chateau, celui de Miramare. Mais les choses se gatent et le conte de fee tourne a l'aigre, le couple va mal et politiquement cela ne va pas mieux, Maximilien se voit retirer le titre de vice-roi. Le salut viendra du Mexique ou par un jeu d'alliance avec Napoleon III, il deviendra empereur du Mexique et corollairement, son epouse sera imperatrice. Cette premiere partie se conclut avec leur arrivee sur le continent nord-americain.

Le scenario de Nury est effectivement une version tres romancee de ce qu'a du etre la realite. Je presume que des scenes comme celle de la visite du frere de Charlotte venu a Miramare voir sa soeur et se rendre ainsi compte de ce qui s'y passait ne s'est certainement pas passee comme celle qu'ont lit dans l'album, si jamais cette visite eut lieu. J'ai ete surpris par celle de la nuit de noces, je ne sais rien des moeurs et coutumes des cours royales europennes de l'Antiquite a nos jours et encore moins de celles en vigueur au 19e siecle, je ne lis pas Point de Vue-Images du Monde mais le fait que la chef-gouvernante verifie le drap apres que le mariage ait ete consomme tel ce qui se pratique chez les musulmans m'a laisse dubitatif. Est-ce que cela pourrait etre vrai? J'ai beaucoup aime par contre la scene de la nuit de noces qui s'avere un desastre annonciateur des troubles a venir. Et il y a plein de scenes du meme acabit. Le recit est tres bien ecrit, les personnages bien caracterises, avec une mention speciale pour celui d'Elizabeth d'Autriche, l'epouse de l'empereur, et donc devenue belle-soeur de Charlotte. Si, si, c'est Sissi immortalisee a l'ecran par Romy Schneider. Nury tord le cou a la soi-disant gentillesse et mievrerie de la femme vue au cinema et en fait une femme particulierement mechante et cruelle comme en temoigne la scene de la visite du couple imperial a Miramare. Nury alterne les moments de vie publique et de vie privee avec beaucoup d'aisance. Cela en devient en meme passionnant et on regrette que le livre s'arrete aussi abruptement, car j'ai vraiment envie de connaitre la suite. Il y a cependant une bevue malencontreuse, en effet, nulle part au debut, Nury nous explique que le recit commence a Bruxelles, cela n'aurait pas ete plus mal pour tous ceux qui comme moi ne savions rien de la vie de la princesse. Si on veut ecrire un recit historique, il est important de situer ou l'action se situe et de savoir qui est qui. C'est d'autant plus surprenant que la suite contredit puisque les explications sur les raisons qui ameneront Charlotte et son mari au Mexique sont claires et limpides. Ce qui n'est pas une evidence a faire.

Depuis que vous m'avez fait connaitre le dessinateur avec Texas Cowboys et Le marquis d'Anaon, moi aussi, j'aime ce qu'il fait et je suis avec attention sa production. Il a encore evolue et dans le bon sens. Le dessinateur avec le dessin tres gentil de ses debuts a muri et ses personnages ont gagne en substance, sa Charlotte est ainsi depeinte aux traits empreints de douceur puis au fur et a mesure que les infortunes se succedent dans sa vie et qu'elle prend de l'assurance afin de pallier aux insuffisances de son mari, sa figure se durcit et Bonhomme restitue tres bien graphiquement cette evolution psychologique. Les autres personnages sont egalement tres bien campes. Les decors sont aussi du meme niveau. Le reste, couleurs, cadrages, decoupage, contribue a faire de cette BD une excellente lecture.

Note finale, 4,5/5. C'est un brillant debut de saga qui devrait satisfaire tout le monde meme les plus exigeants



 


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