Que venez-vous de lire et qu'en avez-vous pensé? (19)

Les 1501 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



601. suzix@bdp - 31/08/18 17:17
pour Mastadar, j'aurais bien vu justement deux histoires vraiment plus imbriquées comme "Mémoires de nos pères" et "Les lettres d'Iwo Jima" de Eastwood ou le double roman "La rivière à l'envers" avec la vision de Tomek et celle d'Hannah.

600. suzix@bdp - 31/08/18 17:08
J'ai bien aimé ta conclusion très scientifique sur la valeur de la croix qui est donc trop récente pour que des spécialistes la prenne pour l'originale ... alors qu'elle l'est! Carbone 14 tout ça. Et Elefantomas de répondre, "je m'en fous c'était pour faire chier l'autre con!" ... avec mes mots! MouaaaAAAHHH!!! Excellent.

599. Stefan - 31/08/18 16:56 - (en réponse à : Suzy)
Hé hé, merci.

Pour Mastadar, l'idée de la collection c'est de faire des histoires qui peuvent se lire indépendamment mais qui sont liées par une entité maléfique commune : Le Mastadar (commun à tous les livres de la collection) et par un thème commun, dans le cas de celui-ci la forteresse assiégée. En fonction des numéros, les auteurs décident de plus ou moins lier leurs histoires. Ici on a une forteresse assiégée du point de vue des assiégeurs dans une histoire et une forteresse assiégée du point de vue des assiégés dans l'autre. Ils ont délibérément choisi de lier le moins possible leurs histoires pour être libre de leurs intrigues mais que l'on puisse quand même lire ce livre comme s'il s'agissait de la même forteresse dans les deux histoire même si ce n'est pas vraiment précisé ni vraiment important en fait. (je ne sais pas si je suis clair)

Pour mon histoire, j'avais déjà fait beaucoup d'histoires courtes pour des fanzines mais jamais plus d'une dizaine de pages et souvent plus court. Donc là, c'est vrai que c'était la première fois que je m'attaquais à quelque chose d'aussi long (je ne sais plus, il y a une trentaine de pages non?). J'ai essayé d'être carré, de bien travailler ma mise en scène et mes dialogues, et effectivement, de ne pas trop me prendre au sérieux.
Bien vu.

598. suzix@bdp - 31/08/18 16:53 - (en réponse à : helmut)
qu'aimerais-tu dire sur Alt-Life?
AS-tu lu ma contribution plus bas? Est-ce que toi aussi tu as vu plusieurs niveaux de lectures?

597. helmut perchu - 31/08/18 16:44 - (en réponse à : pm)
Je plussoie les aminches et te conseille également vivement Alt Life malgré les dessins qui moi aussi m'ont pas franchement donné envie mais au final colle bien au récit (permettant notamment de "dépornographier" le sexe qui est très présent). C'est une BD vraiment bien faite, et surtout qui donne envie de discuter du sujet traité avec les autres personnes l'ayant lu. Alors essaie d'oublier que j'ai pu te conseiller de lire Nana par le passé et fonce.

596. suzix@bdp - 31/08/18 16:28
Lu également Mastadar "Forteresse" chez Vide Cocagne (septembre 2010) de Fabien Grolleau (pour la face 1) et Thierry Bedouet (pour la face 2).

Etonnant album deux faces en bichromie. Graphiquement c'est vraiment pas mal, surtout pour l'histoire de Grolleau. Par contre j'ai pas tout compris du concept!? (;o) Dis Stefan, y'a un lien direct entre les deux histoires? Je suppose mais c'est pas évident si les deux albums n'avaient pas une sorte de fin commune je ne l'aurais pas deviné!? Alors j'ai juste! (;o)


Lu aussi Eléfantomas chez Vide Cocagne (mars 2013) de S. Radulovic & D. Lanasoa. Super rare! 150 exemplaires SVP! (;o)

Scénario travaillé mais joyeux et sans prétention. Juste pour se faire plaisir n'est-ce pas Stefan!? Ma foi pour un premier essai (enfin je dis ça c'est peut-être pas le cas), c'est plutôt réussi pour la gestion du scénar qui n'est pas linéaire (c'est couillu non!?). Une lecture fort sympathique qui demanderait des petits frères.

595. suzix@bdp - 31/08/18 16:09 - (en réponse à : pm)
... moi aussi à la base ce n'est pas le genre qui me fait choisir une BD plutôt qu'une autre. Cela n'est pas réfléchit. C'est juste que certains thèmes m'attirent bcp et d'autres pas du tout. Je ne choisis pas le genre qui me plait mais je m'emmerde souvent en lisant des polars ou des enquêtes ou du super héros et maintenant de la HF. Le thème fait que j'adhère ou pas à l'histoire, sans doute avec les codes qui vont avec.

594. pm - 31/08/18 15:57
Si, si, le thème d’Alt life me plait bien, c’est le dessin qui risque de bloquer , comme pour les vieux fourneaux, dans un genre très différent.
Ah, encore une chose, je ne considère pas le dessin comme une « apparence » en bandes dessinées.

593. pm - 31/08/18 15:54 - (en réponse à : Suzix)
Bien que pro je ne suis pas vraiment dans le petit monde de la BD, qui m’emmerde bien souvent.
Quznd je dis que je n’ai pas du toit les mêmes goûts ce n’est pas vraiment une critique ( enfin si, tout le mondd sait que tu as des goûts de chiotes (;0)), juste un constat assez étonnant car vraiment quasi systématique.
Je ne fonctionne pas non plus par genre, ou peu, car quand c’est bien c’est bien. Par exemple je ne suis pas très porté sur la SF mais Valerian est une de mes séries préférées et j’adore Moebius. L’heroïc fantasy est a priori à mille lieues de mes centres f’intérêt, ne serait ce que parce qu’elle cache bien souvent le manque total de culture de base de son auteur mais je vais avoir aussi des gros contre exemples ( la quête 1 ère période, certains Thorgal, Bone ...) , donc le genre je m’en tape.

592. suzix@bdp - 31/08/18 15:45 - (en réponse à : pm)
difficile d'apprécier Alt-Life en le parcourant qq pages, surtout si ni le thème ni le dessin ne te plaisent. Je suis convaincu qu'in fine il plaira bcp à 95% des lecteurs ... qui se seront donné la peine d'aller au delà des apparences ou des premières pages.

591. suzix@bdp - 31/08/18 15:34 - (en réponse à : pm)
heureusement que nous avons chacun nos préférences. je ne fréquente pas bcp les bdphiles, à part ici et qq amis mais il est peu fréquent que nous ayons ne serait-ce qu'un quart de nos "best-of" en commun. On le voit aussi ici lorsqu'on fait des bilans de fin d'années ou lorsqu'on liste nos BD préférés.
Depuis qq années, je suis à fond post-apo et zombies. J'ai été bcp Heroic Fantasy dans les années 95-2005 mais plus du tout. Le western reste. Les classiques n'ont jamais été ma kiff (Tintin notamment) ni les policiers, ni les super-héros.

590. pierrecédric - 31/08/18 14:43
*soupir
Héros toujours avec un "s".

589. pierrecédric - 31/08/18 14:42
Je viens de voir le dernier chapitre de One punch man, bon on est encore et toujours dans du combat sans humour élargie, évidemment le héro principal n'est pas de la partie, attendons la suite donc.

588. pm - 31/08/18 14:24 - (en réponse à : Bert plus convaincant)
J'ai juste regardé sur internet, je regarderai ça de plus près en librairie.

587. Bert74 - 31/08/18 14:19 - (en réponse à : pm)
Je comprends ton point de vue sur le dessin de Alt-Life, mais c'est une BD qui gagne vraiment à être découverte. La lecture en est étonnement fluide et sympathique, sans prétention intellectuelle outre-mesure et qui pousse pourtant à la réflexion.

Et la BD est à mon sens le meilleur médimum pour traiter de ce genre de sujet : qu'est-ce que ça fait de vivre dans ses fantasmes ?

586. pm - 31/08/18 14:15 - (en réponse à : froggy lapinot)
Je n'ai pas slalom version asso en vente actuellement, je ne peux donc pas te faire un prix et je ne vends pas mon propre exemplaire.

585. pm - 31/08/18 14:09
C'est pareil avec certaines lectures de Quentin genre le journal d'Anne Franck en BD.
Sinon, bien que n'ayant absolument pas les mêmes goûts que suzix, je pense même que j'ai des goûts assez radicalement opposés, j'ai été voir Alt-Life mais je pense que ça ne va pas être possible, le dessin je ne peux pas.

584. pm - 31/08/18 14:02 - (en réponse à : suzix Mandela)
En passant je m'aperçois que les BD qui traitent de sujet de société, d'histoire, d'actualités etc. ne m'intéressent généralement vraiment pas car, si le sujet m'intéresse, je préfère toujours lire un essai sur le sujet. Ou alors il faut vraiment que l'auteur y mette du sien, s'implique vraiment tout en ayant quelque chose à dire, que l'approche en bandes dessinées ait un vrai sens autre que le medium usuel de l'auteur et soit très loin de toute vulgarisation.

583. suzix@bdp - 31/08/18 12:28
de retour à la civilisation après 1 mois de vacances! J'y serais bien resté mes amis! Surf, vtt, rando à la montagne, et j'ai un peu jouer au cow-boy (enfin plutôt au horse-boy) également. Bref, bien relaxant. Et j'ai pas mal lu de BD. En gros, une par jour.

Celle qui m'a le plus marqué c'est Alt-Lift que j'ai chroniqué plus bas et qui est ma meilleure lecture de l'année avec plusieurs niveaux de lectures. A lire absolument !!

Allez, qq lectures sympa dans le désordre:

Contes ordinaires d'une société résignée de Karabulut Karabulut chez Fluide Glacial (févr-2018).
Bd constituée d'une dizaine de petites histoires bien noire sur la nature humaine ... il y a parfois des allusions et critiques sur la société actuelles (ce sont les parties que j'ai préféré) et on sent bien dans plusieurs autres les obsessions morbide voire cannibales de l'auteur ... glup!
Note: 3,5/5.

La guerre des Lulus - La perspective de Luigi 1/2 de Cuvillier & Hautière chez Casterman (juin-2018)
Album complémentaire de la série. PAs de nécessité de relire les tomes précédents. Je conseille à ceux qui ont aimé la série. L'histoire retrouve un second souffle sur cet album alors que la série s'épuisait un peu.
Note: 4/5.

Mandela et le général de Malet & Carlin chez Delcourt-Seuil (mai-2018)
Raconte l'arrivée au pouvoir très tendue de Mandela et comment L'Afrique du Sud a échappé de très très peu à une guerre civile sanglante. Intéressant. Dessin sympa.
Note: 4/5.

L'or de Morrison Tome 2/2 de Brecht & Seiter par Editions du Long Bec (mai-2018).
Relu le tome 1 évidemment. Bon western classique. On passe un bon moment. Apparemment terminé mais les auteurs n'ont pas clos complètement l'histoire ...
Note: 3,5/5.

Les oubliés de Prémontré de Pendanx & Piatzszek chez Futuropolis (mai-2018).
La vie pour la vie dans un asile en zone occupée par l'armée allemande lors de la 1er guerre mondiale. ... dit ainsi c'est pas très motivnt !? (;o) ... mais c'est plutôt bien fait et on s'attache aux qq personnages très humains.
Note: 3/5.

Parallèle #3 de Laval NG & Pelaez chez Sandawe (avr-2018).
C'est LA série post-apo à ne pas manquer. J'ai relu les 2 premiers tomes et j'ai adoré à nouveau. C'est un mixte entre SF/post-apo/zombies !! Et ça le fait super bien. A LIRE ABSOLUMENT.
Note: 5/5

Résilience #2 de Lebon chez Casterman (mars-2018).
Relu le tome 1. A nouveau un post-apo de bonne facture. Là pas de zombies (;o) mais des activistes contre des multinationales qui ont détruit la terre à coup de pesticides et d'insecticides. Les humains sont quais réduits en esclavage et des opposants essaient de résister avec leurs petits moyens. En fait Lebon nous rejoue "Notre Dame des Landes" dans ce tome 2 mâtiné de critiques de l'Europe chères à Mélenchon. Je suis certain que certains zadistes voient la planète et la société actuelle comme elle est décrite dans ces deux albums. Si on fait ce parallèle, certaines scènes sont très politiques du coup. Et je suis certain que cela n'est pas un hasard.
Note : 4/5.

Le sentier de la guerre #1 de Pagot & Bourgne chez Glénat (avr-2018).
Très bon western. Une jeune peintre bourgeoise préfère quitter son confort de la côte Est où elle peint le portrait des riches propriétaires contre bonne rémunération pour aller "en reportage" à la frontière chez les indiens Sioux. Une sorte de "reporter de guerre humaniste" avant l'heure. Vraiment bien fait.
Note: 4/5.

Simon Veil L'immortelle de Duphot & Bresson chez Marabulles (juil-2018).
La vie de Simone Veil, de son adolescence en guerre en passant par sa lutte pour sa survie et celle de sa mère et de sa soeur à son poste de ministre sous Gicard (premier président "moderne") lors de la loi qui porte son nom et qui va changer la vie des femmes françaises à jamais. Les plus belles cases sont celles où l'on voit Simone Veil songeuse à son ministère. Ces cases montrent simultanément la détermination, le calme et laissent imaginer la douleur du passé de cette femme hors du commun.
Note 4,5/5.

Walking dead #29 de Adlard & Kirkman chez Delcourt (mars-2018)
Relu aussi le tome 28. Franchement j'ai apprécié ces deux albums. Je n'ai pas senti l'usure du temps même si le tome 28 est un peu redondant vu qu'ils font la même chose sur tout l'album (essayer de détourner une horde gigantesque lancée sur eux par les chuchoteurs).
Note: 4/5.

Walking dead - Negan HS de Adlard & Kirkman chez Delcourt (mai-2018).
Ce HS raconte (sur une partie de l'album seulement) la vie de Negan lorsque l'épidémie se déclenche. On y voit un Negan désemparé qui se transforme peu à peu en une machine à survivre. Ce serait sympa que ce type de récits soit fait pour tous les perso principaux.
Note: 4/5.

War Mother de Segovia/Giorello é Van Lente chez Valliant (juin-2018)
Post-Apo légèrement fantastique. Des humains essaient de survivre dans une jungle qui couvre tout. "War Mother" est une jeune femme crée artificiellement à l'aide d'une technologie "végétale" ... oui c'est un peu perché parfois comme BD. Mais c'est marrant à lire.
Note: 3/5.

Warship Jolly Roger #4 de Montlló & Runberg chez Dargaud 2018.
Relu les 3 tomes précédents. J'aime bcp cette SF où l'on suit un petit équipage de 4 évadés d'une prison d'état qui vont se procurer un vaisseau de guerre et tenter de se venger coincé entre la fédération et les rebelles tout aussi puissants. Les personnages sont attachants mais les scènes sont sans complaisance. Une série passée inaperçue mais qui mériterait de sortir de l'ombre. Est-ce qu'il y aura un tome 5!? En tout cas, les auteurs se sont laissés une porte de sortie.
Note 4,5/5.

582. froggy - 28/08/18 16:31 - (en réponse à : Quentin)
En fait, je pense qu'on a des goûts assez compatibles dans la BD contemporaine. La grande différence entre nous est que tu sembles penser que le meilleur est derrière nous où que l'ancien est au moins aussi bon que le nouveau (tu passes quand même beaucoup de temps à chroniquer des albums de l'âge d'or FB - albums que tu trouves souvent médiocres, d'ailleurs), alors que j'ai tendance à penser que le meilleur, c'est maintenant ou c'est encore à venir. Tu a aussi tendance à continuer à acheter des séries qui sont devenues depuis longtemps mauvaises. Mais tu fais ce que tu veux de tes sous, hein...

Pas du tout. Je n'ai jamais pense que c'etait mieux avant car j'ai horreur de la nostalgie. Les BD du classique FB racontaient des histoires differentes de ce qui se fait aujourd'hui avec leurs heros recurrents et invulnerables revenant d'album en album. J'aime autant ce qui se fait aujourd'hui et peut etre meme plus dans certains cas, etant plus en phase avec ce qui s'y raconte. ainsi, l'humour de L'atelier Mastodonte me fait enormement rire et je suis ravi de lire cela, une telle BD aurait ete impensable quand je lisais le journal Spirou il y a 40 ans alors qu'elle y parait maintenant. Il y a des BD que j'ai lues enfant et adolescent, que j'ai beaucoup aimees mais que je ne peux plus relire parce cela ne me dit plus rien, Boule et Bill par exemple. Cela me tombe des bras malgre le fait que ce soit excellent et que Roba est un tres bon dessinateur. Et il y a plein d'autres exemples. Les temps changent et de moi aussi.

Sinon, j'ai arrete beaucoup de series classiques pour diverses raisons que j'ai ecrites ici meme. Pour finir, je profite de l'edition de certaines integrales desdites classiques parce qu'elles offrent de nombreux documents inedits ou encore plus prosaiquement parce que je ne les avais pas.

581. herve - 27/08/18 23:54
Dans la combi de Thomas Pesquet

Je ne vais pas être aussi dithyrambique que certains sur cet album.
J'avoue avoir eu du mal à entrer dans ce pavé de 200 pages.
Ne parlons pas du dessin, assez sommaire, pour aborder le récit.
Il nous offre parfois des moments drôles voire très drôles (ah, le fonctionnement des WC sur l'ISS!!)mais aussi des pages laborieuses que j'ai seulement survolé tant je me suis ennuyé en les lisant.

A la lecture de cet album, j'ai eu la curieuse impression qu'il s'adressait plus à des personnes qui n'achetaient pas des bd habituellement mais qui , sur l'hyper médiatisation de l'aventure spatiale de Thomas Pesquet, voulaient en savoir plus; qu'aux vrais amateurs de bd comme moi.

J'ai emprunté cette bd à la médiathèque mais, en aucun cas, j'en ferai l'achat.

note: un généreux 3/5

580. herve - 27/08/18 23:39 - (en réponse à : suzix Post 550)
Ravi que "Alt-Live" t'ai plu.
Pour ma part, c'est une de mes meilleures lectures de cette année.

579. herve - 27/08/18 23:20
Charlotte impératrice #1 Nury & Bonhomme

J'ai hésité un peu avant d'acheter cet album pour plusieurs raisons. D'une part, avec le temps, je ne me lance plus guère dans les séries, fussent-elles assez courtes, d'autre part, en feuilletant l'album je n'ai pas trouvé les couleurs réussies.
Finalement, j'ai cédé à la tentation sur la version n&b éditée par canal bd (limitée à 1500 exemplaires) et sur les seuls noms de Fabien Nury et Matthieu Bonhomme.
On ne présente plus Nury, qui depuis "Il était une fois en France" à "Tyler Cross", en passant par "W.E.S.T." et "Katanga", nous offre des scénarii originaux et prenant.
Quant à Matthieu Bonhomme, depuis "L'âge de raison", je suis sa carrière de près.
Hasard de mes achats, je possède les éditions n&b de "Tyler Cross", de "Katanga", du "Marquis d'Anaon" et "l'homme qui tua Lucky Luke", alors je ne pouvais que me tourner sur cette édition en n&b.

Derrière une couverture assez réussie, les auteurs nous offrent, malgré un titre à la "Sissi" une histoire assez sombre sur le destin de Charlotte, qui épousa Maximilien, futur empereur d’opérette de Mexique, qui connu une fin tragique. Le scénario est habile mêlant récit historique, mariage arrangé et portrait d'un Maximilien, humilié par le poids écrasant d'un frère empereur de l'Empire Austro-Hongrois. Nous avons même droit à un bref aperçu du caractère assez cynique de l'impératrice Elysabeth, loin de l'image du film "Sissi" avec Romy Schneider.
Ce décalage est assez amusant et nous offre quelques répliques cinglantes (voir l'épisode du chien)
Côté dessin, l'édition n&b permet d'admirer le travail de M.Bonhomme. Des scènes intimes entre les époux, teintées de noir, aux fastes de Venise et de la Scala de Milan, en passant par la double page du mariage, le dessin est superbe.
La dernière page se termine sur le visage de Charlotte qui semble plus déterminée que jamais, après avoir subi tant d’événements sur ce premier volume.

Cet album n'est sans doute pas l'album de l'année mais j'ai pris un plaisir fou à la lecture de ce premier opus.

Une belle surprise.
Vivement le prochain volume


note: 4/5

578. Bert74 - 27/08/18 17:40 - (en réponse à : froggy)
Gallimard joue un peu sur la notoriété de Timothée de Fombelle pour ce bouquin (je m'étonne qu'il n'y ait pas un bandeau du type "Une BD écrite par..."). Ça ne doit pas te sauter au yeux de ton côté de l'océan, mais ici il est quand même très connu (mes enfants doivent avoir 3 ou 4 de ses romans).

577. Quentin - 27/08/18 16:34 - (en réponse à : froggy)
Petit aparte: je me demande si je l'ai incite a lire une BD que j'ai chroniquee ici meme.

Il y a en tout cas eu "la différence invisible", que j'ai fini par lire chez ma cousine (ce qui m'a fait économiser l'achat). J'ai bien aimé, pour les mêmes raisons que toi, je crois.

En fait, je pense qu'on a des goûts assez compatibles dans la BD contemporaine. La grande différence entre nous est que tu sembles penser que le meilleur est derrière nous où que l'ancien est au moins aussi bon que le nouveau (tu passes quand même beaucoup de temps à chroniquer des albums de l'âge d'or FB - albums que tu trouves souvent médiocres, d'ailleurs), alors que j'ai tendance à penser que le meilleur, c'est maintenant ou c'est encore à venir. Tu a aussi tendance à continuer à acheter des séries qui sont devenues depuis longtemps mauvaises. Mais tu fais ce que tu veux de tes sous, hein...

Une autre différence entre nous est que tu as tendance à écrire des chroniques beaucoup trop longues pour que je les lise toutes jusqu'au bout. On retrouve bien là ton admiration et mon aversion pour les récitatifs de Jacobs ;-)

576. torpedo31200 - 27/08/18 16:17 - (en réponse à : froggy - post # 573 Gramercy Park)
De Fombelle étant déjà connu comme romancier publié chez eux et dramaturge, je pense que Gallimard a jugé inutile de mentionner qui fait quoi.
Mais la paresse éditoriale m' insupporte aussi.

575. froggy - 26/08/18 22:37
Valhardi, Integrale T4

Cet album marque la reprise des aventures de l'agent d'assurance par Jije apres l'intermede de Paape quand celui-ci avait distribue ses personnages 10 ans a un peu tout le monde avant pour cause de depart aux USA. Le dossier introductif explique la genese de cette reprise que le futur dessinateur de Marc Dacier et Luc Orient ne prit pas tres bien bien qu'il ait toujours affirme le contraire.

4 aventures composent ce recueil, Valhardi contre le Soleil Noir, Le gang du diamant, L'affaire Barnes et Le mauvais oeil pour conclure. Elles sont de qualite variable mais elle demontre amplement l'etendue de la palette du talent de Jije qui oscille entre le comique de Blondin et Cirage, serie qu'il abandonnera definitivement pour se consacrer a Valhardi, le western avec Jerry Spring et les aventures contemporaines avec ce heros donc. C'est impressionnant quand on lit tout cela.

Pour en revenir a Valhardi, nous sommes en 1956, la premiere chose que Jije fait est de moderniser son heros, il n'est plus detective pour une compagnie d'assurances, il est detective tout court. Il ne porte plus de gros manteaux de laine dans lequel il est engonce ainsi que Paape le dessina, il porte jean, blouson, pull a col roule ou foulard autour du cou. Et puis, il lui adjoint un comparse comme c'est de tradition dans la BD FB, comparse qui restera avec lui jusqu'a la derniere aventure qu'il dessinera quelques annnes plus tard, Le duel des idoles, Gegene. Egalement, il donne a son heros une envergure internationale puisqu'il l'emmene dans les mers du Pacifique, aux USA, au Mexique et finalement en Angleterre.

Dans la premiere histoire, l'accent est donne a l'aventure pure au detriment de la vraisemblance car le scenario est quand meme tres tire par les cheveux. C'est Jije qui l'a ecrite lui-meme peut etre pour mieux se reapproprier le personnage, ce n'est pas une grande reussite mais cela passe quand meme grace a la vivacite des evenements qui s'enchainent les uns la suite des autres sans laisser le soin au lecteur de mettre en doute leur coherence. A la limite, je prefere le scenario des Cargos du Crepuscule de Gil Jourdan qui est tout aussi denue de vraisemblance dans l'enchainement des scenes. Dans cet episode, Valhardi et Gegene lutteront contre une organisation secrete mene par des japonais, Soleil Noir. La deuxieme met en scene nos heros face a un gang de trafiquants de diamants que le hasard les a conduit a confronter. C'est Charlier qui a ecrit cette episode, ce sera sa derniere contribution a la serie d'ailleurs et il emmenera le tandem des Alpes francaises aux USA. De la, Jije les conduira au Mexique pour une enquete sur les activites d'une bande de gangsters qui ont pour but de flouer une riche heritiere americaine. C'est Jije aussi ici qui a ecrit l'histoire. Enfin, la derniere de l'album les met sur la piste d'une bande d'espions. Pour celle-ci, c'est le propre fils de Jije, Philippe Gillain qui en a ecrit l'histoire.

On ne s'ennuie pas une seule seconde durant cette lecture qui nous ramene 60 ans en arriere, au temps des Simca Aronde et Chambord, des avions a helice, d'Orly et des telephones a cadran rotatifs, des maisons a l'architecture moderne de l'epoque et des vieux appartments parisiens tel ce qu'on voit dans le film Mon oncle de Jacques Tati. Il y a definitivement un parfum suranne dans tout cela et c'est extremement rafraichissant de lire cela en cette periode estivale. Ce n'est pas extraordinaire certes mais qu'est ce que c'est bien fait. Jije excelle ici a reproduire son epoque. Et il le fait aussi bien que pour l'ouest americain dans Jerry Spring.

Au risque de paraitre de parti pris, je trouve que la meilleure histoire est sans conteste celle de Charlier. Certains ecrivent ce qu'ils veulent a son sujet mais il n'avait pas son pareil dans l'art d'ecrire un scenario. Bien sur, il avait des recettes mais il savait aussi se servir de choses reelles pour faire avancer son action et ce de maniere tres astucieuse. Dans un de mes dithyrambes sur Tanguy et Laverdure, j'avais evoque comment Charlier se servait efficacement des meandres de la Seine entre Paris et la mer pour un meilleur ressort dramatique lors dela poursuite aerienne menee par Tanguy dans l'album Danger dans le ciel. Ici, il fait la meme chose. Ainsi, Valhardi et Gegene savent que le mauvais qu'ils poursuivent a rendez-vous quelque part a 22h52. Pourquoi 22h52? dit Gegene qui poursuit a voix haute, "Il faut etre chef de gare pour inventer une heure pareille". Mais bien sur, dit Jean, tu as raison, c'est d'un train dont il s'agit. Par chance, il a un horaire Chaix des trains dans sa boite a gants qui lui indique que 2 trains arriveront a Paris a cette heure la, l'un a la Gare de Lyon, l'autre a la Gare du Nord. C'est celle du Nord, decide le detective, Pourquoi cela? demande Gegene. C'est evident, repond son ami, car nous avons affaire a un trafic de diamants or les trains en provenance d'Anvers, centre mondial du diamant, qui se trouve en Belgique arrive forcement a la Gare du Nord. Et effectivement, quand ils y arrivent, ils voient parquer en face de l'edifice la voiture du bandit. Ils retrouvent le gansgster sur le quai ou arrive le train et assiste ainsi au mysterieux rendez-vous, mais juste avant, cela on ne le voit pas bien sur parce que cela ralentirait l'action et ce n'est pas le sujet, Gegene n'aura pas oublie de laisser le Chaix de Valhardi dans la voiture. J'ai toujours trouve ce petit rebondissement tres bien trouve de la part du scenariste. C'est pour ce genre de trucs que je l'admire sincerement.

Pour en finir avec cet episode, cette edition presente pour la premiere fois les dernieres pages du tapuscrit original de Charlier, celles des planches 41 a 44. en effet, lors de la realisation de cette histoire, Jije n'avait pas recu a temps ces 4 pages et il a imagine une fin completement differente de celle concoctee par son scenariste. La comparaison entre les deux fins est tres, tres interessante et n'est pas flatteuse pour le dessinateur. Celle de JMC est bien meilleure. En cela, Jije avait eu bien raison quand il lui avait dit au debut de la carriere du liegeois: "Arretez le dessin. Vous, votre truc, c'est d'ecrire des histoires' Charlier aurait pu lui repondre la meme chose 10 ans plus tard. "Arretez le scenario. Vous votre truc, c'est de dessiner." et les deux d'avoir bien raison vis a vis de l'autre.

Note finale, 3,75/5. C'est formidablement divertissant

574. froggy - 26/08/18 01:30
Felix, Integrale 3

Le hasard du calendrier des publications et de mes achats a fait que j'ai lu cet album juste apres le Marc Jaguar. J'ai passe des etes bien pires je vous assure car lire du bon Tillieux est un plaisir qui n'a pas de prix.

Cet album comprend 6 histoires de Felix que peut-etre vous ne connaissiez pas dans leur forme originale mais que vous avez peut etre lues ailleurs car Tillieux les aura reprises en tout ou en partie pour Jess Long, Tif et Tondu et Gil Jourdan. Ce sont des aventures exotiques pour le reporter du Collecteur, ou il passe du froid intense du grand nord canadien pour les trois premieres histoires aux temperatures tropicales de l'ancienne Indochine francaise en passant par le climat tempere de Cleveland aux USA. Felix aura affaire avec des assassins, espions et trafiquants en tous genres sauf pour un episode au ton franchement comique, le deuxieme de cet album, Les chasses de Cabarez qui relate les mesaventures de l'inspecteur chilien avec la faune des forets canadiennes. A ma connaissance, c'est une premiere dans l'oeuvre de l'auteur. Plus tard, il cultivera sa verve comique avec Cesar et Ernestine dont je recommande chaudement la possession de l'integrale parue chez Dupuis a un prix qui fait deja rire.

Cote dessin, le lecteur attentif continuera de constater la progression de Tillieux dans l'art de dessiner. Cela se voit surtout dans quelques cases des deux dernieres histoires, Parallele 22 et Au pays du Matin Calme, une explosion pour la premiere avec Felix a l'avant-plan et des cases de bataille pour la deuxieme avec plongees, contre-plongees, panoramiques etc. C'est une veritable lecon de dessin et de l'art de faire une bonne BD. Apprentis dessinateurs, a vos crayons!

Pour terminer, je voudrai mettre l'accent sur les premieres spages de chacune de ces histoires, aussi bien celle contenues dans ce recueil, mais aussi celles contenues dans les autres deja reedites dans la meme collection, ces premieres pages sont superbes de par leur composition mais aussi par le lettrage utilise par Tillieux pour ecrire leur titre. C'est toujours simple mais toujours efficace, "droit au but et pas d'histoire" on dit a l'armee. C'est exactement le cas ici notamment pour celle d'Au pays du Matin Calme qui est un modele dans le genre je trouve. Ces premieres pages composees d'une grande case avec le titre et la toute premiere bande situee juste dessous etaient la couverture de la revue Heroic-Albums ou la serie paraissait devaient attirer l'oeil du passant par son cote claquant, nul doute que celles de Felix ont ete tres populaires.

Je continue a l'ecrire ici meme, cette colllection est totalement indispensable pour tous ceux qui disent aimer la BD. Il faut egalement reconnaitre l'excellente qualite de cette edition. Le travail de restauration des planches est impeccable.

Note finale, 4,5/5. Apres un tome 2 nettement en deca, Tillieux est revenu au mieux de sa forme avec ces histoires.

573. froggy - 24/08/18 01:39
Cailleaux & de Fombelle, Gramercy Park

Heureusement qu'il y a le site d'en face concurrent mais neanmoins ami car nulle part dans cet album, il est mentionne qui fait quoi. Est-ce du snobisme de la part de l'editeur, Gallimard, editeur tres chic et encore plus prestigieux si il en est? Pour ceux et celles qui ne le savent et n'aiment pas aller chez Bdgest, c'est Cailleaux au dessin, de Fombelle etant evidemment le scenariste ainsi que vous en aurez deduit par vous meme, tels des petits Sherlock Holmes. Je trouve cela etrange de la part d'un editeur aussi respectueux parait-il de ses auteurs.

Rendons a Cesar ce qui est a Cesar, une fois de plus, c'est a Quentin que je dois cette lecture, nous avons beau avoir chacun un avis diametralement oppose sur Charlier (le plus grand scenariste de l'univers selon mes criteres personnels a moi), il s'avere que je le suis sur quelques unes de ses lecteurs quand le sujet m'interesse. Petit aparte: je me demande si je l'ai incite a lire une BD que j'ai chroniquee ici meme.

Il faut dire que l'action se passe a New York, une ville que je connais un peu car le titre de l'ouvrage est le nom d'un des petits quartiers les plus charmants et les plus agreables de Manhattan, loin de la foule dechainee et eloigne de tout bruit et fureur. Si vous avez l'occasion, allez-y faire une promenade quand vous etes a Union Square, cela vaut le petit detour.

Nous sommes dans les annees 50, quelques annees apres la deuxieme guerre mondiale. Autour du square de Gramercy Park, une femme s'occupe de plusieurs ruches installees sur le toit d'un des immeubles cossus et luxueux qui ceinturent le parc, elle prend soin des abeilles qui les habitent. En meme temps, elle observe et epie les fenetres d'un appartement situe de l'autre cote de la rue. Cet appartement est habite par un caid noir de la pegre newyorkaise specialise dans des combats de boxe et proprietaire de boites de nuit. Dans ce riche appartement, avec sa fille il y a aussi de nombreux hommes de main, hommes de loi, homme de confiance, hommes de tout en definitive. Ce caid ne quitte jamais son domicile sauf une fois par semaine ou chaque dimanche, il s'en va toute l'apres-midi. Ou va-t-il? Mais il n'y pas que cette femme qui s'interesse de tres pres a cet homme, il y aussi la police qui laisse en permanence une voiture en faction en face de la porte d'entree de l'immeuble afin d'en surveiller toutes les allees et venues. Mais il ne faut pas prendre le noir pour quelqu'un ne de la derniere pluie, il se sait evidemment surveiller par la police, mais il a egalement remarque la jeune femme du toit oppose. Il est intrigue par son comportment.

C'est une trame d'apparence policiere mais en fait c'est plus un recit d'atmosphere ou les evenements arrivent lentement mais surement, le scenariste nous livre les informations relatifs au passe de cette a dose reguliere et ce n'est qu'a la toute fin, que nous apprenons quel est le lien qui unit les deux heros de cette histoire. Tout est bien construit, bien agence, bien amene, ma seule reserve se trouve dans certains recitatifs que j'ai trouve un peu pretentieux pretendant amener de la profondeur au recit. Les personnages sont bien ecrits aussi bien les principaux que les secondaires. Si les propos des 2 principaux sont plutot sibyllins, heureusement que le scenariste a mis dans la bouche des secondaires, les hommes de main et les policiers, des dialogues beaucoup plus vivants et qui font avancer le recit. Curieusement, cela ne gene pas la lecture et au contraire renforce le recit en creant ainsi une dichotomie entre cet homme et cette femme d'un cote et les autres de l'autre cote, cela permet d'etablir qu'il existe un lien tres intellectuel entre eux et qu'ils n'ont qu'un rapport beaucoup plus terre a terre avec les autres.

A l'image de ce scenario qui avance a pas feutre, le dessin de Cailleau que je ne connaissais pas jusqu'alors est tout aussi delicat. Personnages et decors sont vus a travers une lumiere comme tamisee car les couleurs bien que realisees par ordinateur sont faites a l'image de pastels. Cela renforce la douceur permanente dans laquelle baigne le recit bien qu'il contient quelques passages un peu plus durs, une durete toute relative cela va de soit, les scenes violentes nous sont epargnees. Les personnages sont bien rendus, il en est de meme de ce decor urbain bien qu'il sert plus de toile de fond au recit qu'il n'en est acteur, cela aurait pu se passer tout aussi bien a Montreal, a Zurich ou ailleurs, cela n'aurait pas change fondamentalement cette histoire.

Note finale, 3,75/5. Une tres agreable lecture car c'est une bonne histoire avec le dessin adequat. On peut cependant reprocher la preciosite des recitatifs du debut et de la fin.

572. pm - 23/08/18 00:17 - (en réponse à : froggy)
Oui

571. froggy - 22/08/18 18:13 - (en réponse à : Philippe)
Pour l'EO du Tillieux, j'aimerais bien mais j'peux point, c'est au dessus de mes moyens.

Au sujet de L'attentat, j'etais surpris de ton absence de reaction sachant que tu es tres concerne par le sujet. Je veux bien discuter avec toi mais cela sera un peu a sens unique car je ne maitrise pas la question aussi bien que toi et je n'ai pas une vision aussi elargie. Je me considere plutot comme le quidam du macadam interroge pour un micro trottoir cher aux teles. A propos, le Washington Post a publie ce matin la necroloqie d'Uri Avnery, qui est le premier isralien qu'Arafat a rencontre publiquement en vue de la resolution du conflit, selon l'article. Je presume que tu avais entendu parler de lui.

570. torpedo31200 - 22/08/18 14:36 - (en réponse à : marcel - post # 569)
Petit format un peu carré mais pas trop, couverture gaufrée (peut-être trop luxueux). Mais plutôt bien pensée car pas certain qu' ils visent un public trop jeune. Trop fou !

569. marcel - 22/08/18 14:27
Ah ben content de ce premier avis positif. Voui, Les cavaliers de l'apocadispe, c'est super marrant, je comprends pas que Dupuis ait attendu si longtemps.
J'avais discute de ca avec Libon il y 6 ou 7 ans, il m'avait dit qu'il voulait pas faire un album pour faire un album et qu'il attendait d'avoir une idee de format originale. La, ca me semble assez classique, non ?... Faut dire qu'a l'epoque, Dupuis et lui semblaient vouloir mettre en avant Animal lecteur (qui pour le coup avait un format original).

568. torpedo31200 - 22/08/18 14:20 - (en réponse à : Libon n' est pas mauvais)
Les cavaliers de l' Apocadispe 1, Libon, Dupuis
Mérite amplement les louanges lues ici pour ceux qui le lisaient dans Spirou. Probablement son chef-d' oeuvre avec Tralaland 2 (plus commercialisé). Fou, drôle et burlesque, avec un ton et un découpage assez particulier (notamment la gestion du hors-cadre) qui le différencie des Fabcaro, Trondheim et Larcenet.
En plus, le bouquin est très beau, à part les stickers d' éventuels lecteurs de Spirou. Super papier, bon format et 4ème de couverture bien exploité. Seule la colorisation me semble un peu sombre dans les scènes nocturnes, mais elles sont rares.

567. Quentin - 22/08/18 09:01 - (en réponse à : pm)
Sacco n'est pas malhonnête du tout. C'est tout le contraire. Il essaye d'être le plus transparent possible. Son album "Gaza 1956" est d'une honnêteté tout à fait exemplaire. Il distingue très bien ce qu'il voit de ce qu'il imagine sur base des témoignages qu'il recueille. Quand il dessine ce qu'il voit, les phylactères sont ronds et sans guillemets. Quand il imagine ce qu'il entend, les phylactères sont carrés et écrits avec des guillements pour les citations. Aucune ambi guïté possible. C'était peut-être plus difficile à distinguer dans ses premiers albums mais il a corrigé le tir depuis longtemps. Il a une formation d'historien, et il est entraîné à être critique et à prendre ce qu'il entend avec des pincettes. Son album sur "Le fixer" est un autre livre tout à fait exemplaire pour la transparence et l'auto-critique autour de son travail. C'est excellent.

566. pm - 22/08/18 00:25
Sacco a certe du talent mais c’est un auteur malhonnête. Il mélange sans distinction ce qu’il a vu et ce qu’on lui a raconté , qu’il expose comme s’il l’avait vraiment observé, ce qui crée un grand malaise. Ceci est aussi vrai dans son livre sur la guerre de Bosnie que dans ses bandes dessinées partisannes sur le conflit israélo-palestinien. Pour ce dernier il part d’un prérequis peut être plutôt vrai aux USA mais complètement faux en Europe, à savoir que tout le monde serait du coté israélien et qu’il faut donc faire la balance.

565. Quentin - 21/08/18 23:33 - (en réponse à : froggy)
Si tu veux lire d'autres BD sur le point de vue des Palestiniens, tu devrais lire les BD de Sacco: Palestine, et Gaza 1956. C'est excellent. Sacco est un des auteurs contemporains les plus intéressants. On lui décernera un jour le grand prix à Angoulème; ce n'est qu'une question de temps.

564. marcel - 21/08/18 21:02
Bon, c'est bien avec Walthery mais je ne sais pas qui fait quoi.
Les premieres planches sont en ligne.

563. marcel - 21/08/18 20:49
Delvaux (jamais lu non plus) est semble-t-il specialise dans les histoires avec des bagnoles. Mais j'espere qu'il est meilleur sur tout le reste depuis son dernier album qui a 3 ans (ses personnges et sa mise-en-scene sont degueux) :


562. marcel - 21/08/18 20:44
Dupuis, publiera cet automne la suite de ces 8 planches sur un scenario d'Etienne Borghers illustre par J.L Delvaux (que je ne connais pas encore).

Y a pas aussi Walthery dans l'histoire ?..

Sinon, en te lisant, j'ai cherche : Bernard Prince n'evoque-t-il pas aussi de temps en temps ses problèmes de finances (notamment les frais de reparation du bateau) ?...

561. pm - 21/08/18 19:10 - (en réponse à : Froggy)
Le las de l’homme mort est vraiment à lire en édition originale avec ces couleurs tramées pleines de charme.

560. pm - 21/08/18 19:04 - (en réponse à : froggy)
Je pense que je répondrai en détail à ton message quand j’airai accès à un ordinateur ( je suis en vacances et j’écris avec mon iphone ), et un peu de temps.
Tes interrogations m’intéressent, elles rejoignent partiellement les miennes qui m’interroge et me documente sur la question depuis une cinquantaine d’années.
Juste un truc, évitons les parallèles grossiers et insultants genre «  les juifs font aux arabes ce que les nazis leur ont fait « , ça ne tient pas la route une seconde, personne ne veut exterminer un peuple entier. Les israéliens n’ont aucune intention d’exterminer les arabes ni même les palestiniens, et les palestiniens n’ont pas l’intention d’exterminer les israéliens, chacun souhaitant simplement foutre l’autre dehors, il s’agit d’un problème territorial revendiqué par deux peuples ayant tous les deux de bonnes raisons.
Quant à Valse avec Bachir c’est très bien, surtout le film et ça interroge beaucoup. Mais encore une chose, on reproche aux israéliens d’avoir laissé faire le massacre, mais on occulte complètement que ce sont les chrétiens, et uniquement les chrétiens, qui ont commis le massacre. La responsabilité israélienne est claire mais celle des massacreurs est quand même bien plus forte, surtout qu’ils ne s’agissait pas de voyous isolés mais de milices à la tête de l’état libanais.
Toute proportion gardée c’est un peu comme si on considérait Churchill comme responsable de la Shoah parce qu’il a refusé de bombarder les camps alors qu’il en avait la possibilité.

559. froggy - 21/08/18 18:56
Tillieux, Le Lac de l'Homme-Mort

Ou retour a un bon vieux classique du FB.

Pour ceux et celles qui ne le savent pas, cet album a marque l'entree officielle de Tillieux au sein de Dupuis apres avoir quitte Heroic-Albums y ayant laisse Felix et ses deux acolytes. Curieusement, cette entree ne se fera pas dans Spirou (ami, partout, toujours) mais dans un autre hebdomadaire que l'editeur venait de lancer a grands frais, Risque-Tout (le journal du cran et de l'enthousiasme). Le heros de cette aventure s'appelle Marc Jaguar, ce sera son unique car l'hebdo disparaitra corps et biens moins d'un an apres sa creation apres seulement 50 numeros. Tillieux avait deja commence a travailler sur ce qui aurait du etre la seconde aventure du photographe, aventure intitule Les camions du diable dont seulement 8 planches furent dessinees. On trouvera ces 8 planches a la fin de cet album. Curieusement, elles sont en flamand, car c'en sont les planches originales que cette edition reprend. Heureusement pour tous ceux qui ne comprennent pas cette langue, Dupuis, publiera cet automne la suite de ces 8 planches sur un scenario d'Etienne Borghers illustre par J.L Delvaux (que je ne connais pas encore).

Marc Jaguar est donc un photographe qui travaille en freelance. Charge de prendre des photographies d'une etendue d'eau pour illustrer un article de journal relatif a la peche a la ligne, il s'apercoit avec stupefaction que les photos qu'il a prises au Lac de l'Homme-Mort sont ratees. Il y retourne, constate que maintenant l'endroit est marque par des pancartes, "Defense d'entrer, Propriete interdite" etc, qu'a cela ne tienne, se dit-il, il reprend des photos. Or, des malandrins maladroits le poursuivent avec tenacite pour lui reprendre son appareil photo. Cet acharnement intrigue le jeune homme qui se demande ce que cache le lac en question et pourquoi on veut absolument recuperer son appareil. Surtout que pour la deuxieme fois, les photos sont ratees!

C'est du Tillieux pur jus, intrigue policiere, un mystere bien etrange, poursuite en voiture, humour des dialogues, heros dur a cuire accompagne d'un comparse qui apporte la touche comique, truand et ses hommes de main. L'auteur reprend ici le cocktail qu'il avait imagine pour les aventures de Felix. Mais cette fois-ci, il a droit a 46 pages au lieu des 16 que ce dernier avait. Et la qualite de son dessin et de son scenario saute immediatement aux yeux. C'est exactement comme si il etait un realisateur qui habitue a des budgets restreints qui avaient renforce sa creativite, il avait enfin droit a un budget plus consequent, longue histoire, couleurs et un editeur de l'envergure de Dupuis. Tillieux meritait cela et ce pour la plus grande joie de ses lecteurs passes, presents et a venir.

Ce que j'aime chez Tillieux est que a ma connaissance, il est le seul auteur du FB classique dont les personnages ont des problemes d'argent au debut de leurs aventures. Les aventures de Felix commencent par le heros assis sur un banc et completement fauche, Gil Jourdan quant a lui, n'a pas une thune non plus et il a investi toutes ses maigres economies pour demanteler les trafiquants de popaine afin de se faire une bonne publicite pour l'agence de detective prive qu'il a creee. Marc Jaguar lui aussi est dans une deche complete, il n'a meme plus d'argent pour s'acheter de l'essence. J'ai toujours aime cela chez l'auteur car il permet aux lecteurs une plus grande identification avec les personnages, ce sont des heros bien sur qui vont vivre des aventures extraordinaires mais ces heros ont aussi des fins de mois difficile. C'est quand meme plus realiste que Buck Danny qui casse ses avions a tour de bras sans qu'on lui dise rien et Ric Hochet achetant une Porsche Targa tous les deux albums des qu'il en casse une. Et tous les autres bien entendu.

Le luxe de moyens auquel Tillieux a dorenavant acces se voit dans le dessin, avec beaux decors, les voitures sont nettement mieux reproduites qu'il ne le faisait dans Felix, il a probablement eu plus de temps pour composer son histoire et il a senti qu'il ne pouvait pas delivrer a son nouvel editeur un travail de qualite egale a celui qu'il faisait pour son ancien, il fallait impressionnner Dupuis. Et il l'a fait. Il en sera recompense par l'existence de cet album, son tout premier. On le sait, a l'epoque, les albums de BD n'etaient pas tres frequents et les editeurs n'editaient que leurs meilleurs auteurs.

Nul ne sait ce qui se serait passe si Risque-Tout avait ete couronne de succes, toujours est-il que l'echec du journal permit a Tillieux de rentrer dans le saint des saints, le cenacle, Spirou et d'y creer unes des meilleures series du FB, Gil Jourdan, dont les 10 premieres aventures mais surtout les 6 premieres, sont des must.

Le texte de la quatrieme de couverture dit que 'cest un chef d'oeuvre. Je n'irais pas jusque la, c'est tres exagere. Cependant, il mentionne avec justesse que cette aventure est le chainon manquant dans l'oeuvre de Tillieux. Si vous n'aviez pas deja cet album, que ce soit l'edition originale de 1956 que la reedition de 1978 paru dans la collection Peches de Jeunesse et si vous aimez beaucoup Tillieux, il vous faut evidemment l'acquerir. J'ai trouve cette edition tres bien faite avec un bon dossier introductif, tout a fait a l'image des integrales Dupuis qui sont la reference en la matiere et devraient etre la norme chez les autres editeurs.

Une derniere chose qui incitera peut etre Suzix a l'acheter, peut etre la premiere fois qu'il le fera quand il s'agit d'une vieille BD, l'action se passe en Haute-Vienne.

Note finale, 4,25/5. Le scenario n'a pas la puissance et la force des meilleurs Gil Jourdan, il n'empeche qu'il est excellent. Quant au dessin, il est impeccable bien sur, Tillieux a enfin trouve son style.



558. froggy - 21/08/18 17:20 - (en réponse à : Quentin)
Je n'ai toujours pas vu Valse avec Bachir, je l'ai rate et il est dans ma liste des films a voir. Ils en ont tire une BD? Je ne savais pas.

557. Quentin - 21/08/18 16:50 - (en réponse à : froggy)
En ce qui concerne Sabra et Chatila, LA bande dessinée à lire est Valse avec Bachir, de Folman et Polonsky, qui ont fait le journal d'Anne Frank nommé plus bas. Cette BD (et le film) est vraiment excellente. Ca tourne autour du fait qu'un des deux auteurs fait des cauchemars qui le ramènent à la période où il servait dans l'armée Israélienne au Liban. Mais il a complètement oublié ce qu'il y a fait. S'en suit une recherche de ce qu'il s'est passé, et il découvre qu'il était à Sabra et Chatila lors du massacre et qu'il (l'armée Israélienne) a laissé faire. Sa mémoire a créé un trou pour évacuer son traumatisme afin qu'il n'y pense plus. La BD tourne autour de la recherche de sa mémoire perdue, et pose toute une série de questions et réflexions extrêmement intéressantes. C'est franchement très, très, très bien.

556. totom - 20/08/18 22:28
Étoile du désert 3 et 4
Changement de dessinateur pour qqchose de moins dynamique mais qui pourrait bien convenir à d'autres western du dessinateur de Dixie road
La le scénar devient un peu long voir ennuyeux et très abrupt sur la fin, pas mal qd même avec une prise de position très indienne assez subtile rapport au premier cycle
À noter une scène du tome 3 très bien faite avec l'indien qui a trop fumé et ne peut pas conclure avec sa dulcinée innateignable qui s,offre à lui qd il ne s'y attend pas du tout.
Une scène parfaite qui sonne juste et mérite de se poser la question sur l'opportunité d'être tjs aux aguets. Magnifique !
4/5

555. froggy - 20/08/18 00:43
Chapron et Dauvillier, L'attentat

Cet album non plus n'est pas recent puisqu'il date de 2012 et si Quentin ne l'avait pas chronique dans ce forum, je ne l'aurais pas lu. Et cela aurait ete bien dommage car c'est tres, tres bien.

Le scenariste, Dauvillier, a adapte un roman de Yasmina Khadra (roman que je connaissais pas non plus, cela va de soit). L'action se passe en Israel. On y suit l'itineraire d'un chirurgien palestinien, Amine Jaafari qui a pris la nationalite isralienne, il est marie et est reconnu par tous ses collegues de l'hopital ou il exerce comme etant un excellent medecin. Tout semble porter a croire qu' il est bien integre dans la societe de Tel Aviv ou il habite. Un beau matin, un attentat a lieu dans la ville, un kamikaze s'est fait sauter au beau milieu d'un restaurant faisant plusieurs dizaines de victimes. Or, ce kamikaze, c'etait sa femme, Sihem. En meme temps que sa femme, c'est la vie de cet homme qui vole en eclats, toutes ses certitudes et tout ce qu'il avait construit avec son epouse ont sombre. Cette integration qu'il pensait avoir reussi ne l'etait pas en definitive. Il est rejete par les deux communautes car il n'est pas juif et il les palestiniens lui reprochent d'avoir trahi leur cause alors que son epouse est pour eux devenue une sainte pour avoir commis le sacrifice ultime, celui de sa vie en leur nom. Son epouse? Mais qui etait-elle en definitive? Elle n'avait rien dit a son mari et menait ses activites de future martyr en cachette de lui. L'album nous montre l'enquete que mene cet homme pour savoir qui etait sa femme, il decouvrira une autre facette de la realite israelienne.

J'ai toujours eu une vision assez simpliste de ce qui se passe en Israel. Depuis longtemps, j'ai toujours pris fait et cause pour les juifs qui ont paye le lourd tribut que l'on sait lors de la Shoah. Dans les annnes 70, quand je voyais les terroristes palestiniens commettre des attentats contre des interets juifs un peu partout en Europe, a Munich et a Paris entre autres, je ne voyais que des terroristes et pour moi, rien, mais alors rien ne peut justifier que l'on tue quelqu'un au nom d'une cause, si juste serait-elle. En ce qui me concerne, la fin ne justifie pas ces moyens employes alors. De telles actions sont pour moi injustifiables. Seulement voila, il y a eu les massacres de Sabra et Chatila en 1982 que les autorites israeliennes ont laisse faire. Tout d'un coup, les victimes devenaient a leur tour bourreaux telle ce que fit l'armee francaise en Algerie envers les membres du FLN, 15 ans seulement apres l'occupation nazie. Il faut dire que ce sont des populations qui sont toutes deux de type semite separees uniquement par leur religion qui revendiquent le meme petit bout de terrain, la Palestine. Chacun a des droits sur ce territoire mais a cause de tout ce passe et de tout ce qui s'est passe, une cohabitation pacifique semble impossible malgre les efforts de certains de part et d'autres. Je suis probablement d'une rare candeur et totalement angelique quand j'ecris cela mais je suis persuade qu'il y a des palestiniens aux cotes de certains israliens qui aimeraient aspirer a vivre en paix et a construire quelque chose plutot qu'a se detester, s'entretuer et se detruire mutuellement comme ils le font regulierement depuis si longtemps.

J'ai beaucoup aime ce livre car il m'a permis de voir le point de vue des palestiniens. Et c'est pour cela que j'ai ecrit que j'etais simpliste et candide prealablement, il me fait rendre compte d'une realite beaucoup plus complexe. Je ne pense pas que les auteurs aient tente d'offrir une solution a ce grave probleme qui empoisonne tout le monde depuis bien longtemps, depuis combien de temps au fait? Bien avant 1948, annee de la creation de l'etat d'Israel bien sur. Non, je pense que si les auteurs ont voulu ebranler quelques certitudes et dessiller les yeux d'occidentaux qui vivent dans la paix et l'opulence depuis 1945, en posant quelques questions tres justes, ils ont reussi leur but. Je comprends tres bien les ressentiments des palestiniens qui ont ete chasse de ce territoire depuis 1948. Et en meme temps, il est certain que les juifs cherchaient et voulaient un territoire ou ils seraient en securite apres l'horreur commise par les nazis avec la complicite active des autorites de Vichy en France ou des autres gouvernements des pays d'Europe Centrale annexes par les troupes d'Hitler, sans compter les pogroms en URSS. On ne peut pas reecrire l'Histoire, mais n'etait-il pas possible que la creation d'Israel ne se fasse au detriment des palestiniens puisque chacune de ses populations est en droit d'y vivre? Je pose sincerement la question car je n'en connais pas la reponse. Quelle est la part de responsabilite des anglais dans cette affaire? Car ils ne sont pas tres blancs non plus dans tout ca.

Toujours est-il pour en revenir a cet ouvrage est que la cohabitation n'est pas une evidence aussi bien pour les juifs que pour les palestiniens. Comment accepter que les juifs vivent dans le confort alors que les palestiniens qui ne sont qu'a quelques kilometres vivent dans des taudis et maisons pas encore finies et n'ayant de l'electricite que quelques heures par jour? Comment ne pas succomber aux sirenes de certains imams qui ne jurent que par la guerre sainte quand on est de ce cote de la barriere, le mauvais, quand les lignes de clivage entre les poulations locales sont aussi bien politiques, religieuses qu'economique. Le cocktail le plus detonnant pour une guerre civile si vous ne le saviez pas. Quand on est jeune, influencable et revolte par toutes ces injustices, que doit-on faire? Ici aux USA, c'etait un des problemes vecus par les noirs au moment de la lutte des droits civiques dans les annees 50 et 60, c'est a dire choisir de suivre Martin Luther King qui pronait des actions pacifiques ou Malcolm X beaucoup plus radical.

Pour en revenir a Israel, si chacun commet un impair vis a vis de l'autre, ce sont deux communautes qui vont immediatement s'affronter avec son lot de represailles tout aussi stupides l'une que l'autre ou on voit des juifs commettre des actions que des nazis n'auraient pas reniees. Oeil pour oeil, dent pour dent dit la loi du Talion. Et Dieu sait si elle y est appliquee. Comment arreter ce cercle vicieux infernal? Qui aura le courage de le briser? Comment amener de la raison la ou les passions se dechainent et plus personne de penser sereinement? C'est si simple a priori mais si impossible a entreprendre et a mettre en application puisque chacun a ses raisons, qui sont toutes tout a fait legitime.

Le dessin de Glen Chapron est tout simplement excellent. Je presume qu'il est alle la-bas en reperages pour sa documentation et mieux capter l'ambiance. Tous les visages sont tendus et rarement relaxes. Mais comment etre totalement detendu quand un attentat peut etre commis a tout moment et en tout lieu? Comment etre detendu quand on vit dans une masure, qu'il y a a peine de quoi manger, et que la population a laquelle vous appartenez est opprimee?

On ne sourit pas beaucoup dans L'attentat car il n'y a pas lieu a quoi.

Note finale, 4.75/5. En ce qui me concerne, c'est un livre necessaire et que j'invite a lire pour tous ceux que le sujet interesse. Pour les autres aussi bien sur, ne soyons pas aussi sectaire que les gens qui vivent la-bas.

554. froggy - 19/08/18 01:31
Lapinot 2, Slaloms

Je sais bien que ce n'est pas une nouveaute intrinsequement parlant mais c'en est une pour moi, donc je vous en fait la chronique. Si cela peut faire decouvrir cette serie a un novice ou neophyte ainsi que je le fus, j'aurais accompli une bonne action et avant de recevoir ma part de paradis, aurait recu prealablement la gratitude de Laurent Chabosy (petit aparte, c'est vrai que Lewis Trondheim, cela sonne mieux).

Tout cela etant dit et je dirais meme plus, tout cela etant ecrit, cet album est a mille lieux du precedent, le premier qui ouvrit officiellement la serie, Lapinot et les carottes de Patagonie, le premier que j'ai lu. En effet, je prefere les lire dans l'ordre chronologique et non dans un ordre qualitatif. Je l'ai suffisamment apprecie pour que je fasse l'acquision du deuxieme, album que j'ai lui-meme siffisamment apprecie pour que je m'apprete a faire l'acquision du troisieme, Mildiou ainsi qu'il s'appelle mais je ne pense pas que cela sera cette annee, la rentree approchant avec son important lot de nouveautes en tout genre et un budget BD qui n'est pas extensible a l'infini. Comme d'habitude, cela sera pour le premier semestre de l'annee profitant du desert editorial et de la rarefaction des nouveautes. Mais on ne sait jamais, apres tout je suis le premier a appliquer la Doris Day philosophie dans ma vie quotidienne: que sera, sera, whatever will be, will be. Etc. Vous connaissez la chanson, ici meme, aucun homme ne la sait trop.

Tout ce preambule pour vous donnez une idee de ce que cet ouvrage contient, il ne parle que de petits moments probablement vecus par l'auteur alors qu'il passait des vacances au sport d'hiver avec des amis. Il n'y a absolument aucun lien entre Ls carottes et celui-ci. Aucun? Non, bien sur, le heros s'appelle Lapinot et c'en est le seul. Je ne sais pas encore ou les albums suivants vont m'amener et je suis tres curieux de le savoir. Pour en revenir a celui-la et tel son titre et sa couverture, l'auteur nous emmene sur les pistes enneigees des Alpes pour une semaine. Lapinot est accompagne de 3 amis dont l'un est un excellent skieur. On assiste donc au choix des chaussures, la montee des pentes en tire-fesses, telesieges et telepheriques, les erreurs d'orientation, tels que se retrouver en haut d'une piste noire alors qu'on est un skieur debutant (je me suis reconnu, cela m'est arrive et c'est pas drole sur le moment), le hors-piste, les soirees en boite de nuit etc. On est donc tres loin des peripeties en tout genre qui faisait l'objet des Carottes, ici, on est plutot dans la chronique de vacances hivernales, une version non sarcastique des Bronzes font du ski.

Malheureusement, je ne connais pas la premiere version en noir et blanc. Et ce n'est pas pres d'arriver considerant les prix pratiques sur ebay comme j'ai pu le constater a moins que Philippe ne me le fasse a un prix qui ferait deja rire. Cette premiere version date de 1993 et celle qui fait l'objet de cette edition parue chez Dargaud, la premiere etant a L'Association comme vous devez tous le savoir, date de 1997. J'aimerai bien pouvoir en faire une comparaison. Depuis Les carottes, le trait de Trondheim a evidemment enormement progresse, le contraire aurait ete etonnant, Trondheim etant devenu une grande vedette du FB entretemps, autrement, certains pourraient lui reprocher aussi une reputation surfaite. Ses personnages sont encore tres approximatifs je trouve, j'ai eu l'occasion de voir son dessin dans ses gags de L'Atelier Mastodonte et c'est le jour et la nuit, il me tarde de voir les opus posterieurs de Lapinot pour constater sa progression graphique. Par contre, j'ai trouve ses decors montagneux tres reussis, certaines pentes neigeuses sont tellement bien dessines que cela donne envie de plonger dans la page et de se retrouver en train de skier aux cotes des heros de cette histoire. Il y a encore pas mal d'erreurs mais le dessin est une telle bouffee d'air frais (jeu de mots totalement involontaire pour une BD qui se passe en hiver a la montagne) et malgre ses approximations a un charme et une vivacite qui font que je comprends mieux l'engouement que connut l'auteur il y a 20 ans maintenant et pourquoi il est devenu ce qu'il est aujourd'hui. Il est dommage que j'ai rate ses debuts mais ce n'est pas tres grave, l'essentiel est que maintenant je suis en train de le decouvrir.

J'espere qu'il en sera de meme pour d'autres.

Note finale, 3,5/5. J'ai passe un bon moment durant ma lecture car au final, c'est une BD tres sympathique et pas pretentieuse pour deux sous.

553. marcel - 17/08/18 16:16
Ah oui, j'ai également lu Chrononauts de Murphy et Millar.
Euh... C'est moi ou c'est le pire Millar depuis bien longtemps ?... Y a rien, c'est vide, Millar se fait juste plaisir en baladant ses heros a différentes epoques mais le scenario tient difficilement la route et ne surprend jamais.
Pire : quelqu'un peut me dire d'où sort le costume temporel que le heros trouve (dans le desert, je crois) pour lui sauver la mise alors qu'on lui a pique le sien ?... J'ai eu beau refeuilleter le debut de l'album, je n'ai pas compris d'où il sortait.

552. marcel - 17/08/18 16:11
J'ai lu (une nouvelle fois avec enormement de retard) Capharnaum de Trondheim.
J'ignore pourquoi je l'ai laisse si longtemps en attente, probablement a cause du cote inacheve de l'histoire. Trondheim avait prevu de faire 5000 pages (non, y a pas d'erreur de 0), et s'est arrete a un peu plus de 300. Et c'est bien dommage, parce que c'est prenant et kiffant, comme souvent quand il se lance dans le feuilleton semi-improvise. Je ne sais pas vraiment pourquoi le lapin heros de l'aventure n'est pas Lapinot (ca aurait pu) mais on retrouve la verve et le sens du dialogue de l'auteur.
Donc : un tres bon album, mais tres frustrant parce qu'on n'a pas la fin de l'histoire (mais c'est ecrit en gros sur la couverture).



 


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