Que venez-vous de lire et qu'en avez-vous pensé? (19)

Les 1501 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



551. Quentin - 17/08/18 15:54
La revue dessinée no 20. Il y a à boire et à manger. Deux excellents reportages sur l'industrie de l'atome en France (ca fait froid dans le dos; je n'aimerais pas habiter à Flamanville) et sur le cyclisme et le tour de France. Rien que pour ca, je ne regrette pas l'achat du numéro.

Le sujet sur le stress est intéressant mais mal mis en images. Le choix de mettre un gag par case pour illustrer un propos des plus sérieux et tragique crée un énorme décallage (il y a quasiment deux lectures parallèles et opposées) et me semble être un sinistre aveu de faillite de la part du dessinateur. C'est d'autant plus irritant de lire en fin d'histoire les commentaires d'auto-congratulation sur le making off de la BD ("c'était inattendu et bienvenu", tu parles!). Le reportage sur le traffic d'oeuvres d'art est pas mal fait. Le truc sur Europacity est très idéologique, et par conséquent très mauvais. On n'apprend pas grand chose, sinon que les consultations populaires ne se déroulent pas de manière démocratique (quelle surprise). On trouve également l'histoire de Fodé et de Velhmann - j'ai déjà dit ailleurs tout le mal que j'en pense.

Le journal est clairement positionné à gauche, ce qui me convient bien du moment que les articles sont basés sur des données et des analyses solides et pas juste sur des discours idéologiques de carton pâte.

550. suzix@bdp - 17/08/18 01:08
j'ai le temps de rien, même en vacances! Bon j'ai prévu plus calme à partir de dimanche.

J'ai lu pas mal d'albums parus en 2018 (une grosse dizaine) et celui qui en ressort c'est clairement Alt-Life de Joseph Falzon & Thomas Cadène chez Le Lombard (avril 2018).

Cet album a déjà été évoqué ici. C'est une grande réussite. Il aborde a nombre important de concepts et bien entendu sur ce qu'est la vie. Mais j'ai aussi trouvé un second niveau de lecture et même un 3e! Je ne sais pas si vous me suivrez sur ce point mais je tente quand même. En plus du sens de la vie qui est le sujet principal avec une opposition entre vie réelle et vie numérique, les auteurs font aussi la critique de notre société "moutonnière et crédule". Ce point est éclairé en une case lorsque les "VIP" débarquent mais en ne connaissant pratiquement rien de leur nouvelle vie. Ils auraient très bien pu se jeter dans le vide ... d'ailleurs quand c'est un peu le cas lorsque l'on voit une case (finale?) avec justes des organes humains reliés entre eux, case à mettre en perspective avec la phrase "pas la peine de retirer vos vêtements, le liquide se chargera de les dissoudre" (ou une phrase du genre). Bien entendu cette crédulité visà-vis du virtuel des VIP et de tous ceux qui vont les suivre est une critique de notre propre asservissement volontaire au géants du net et de "la data"! Enfin, j'ai vu la fin de l'album comme une critique d'une certaine élite actuelle toute puissante qui trace le chemin pour l'ensemble de l'humanité en l'idéalisant puis une fois richissimes, s'empressent de se désolidariser du merdier qu'ils ont créé, tout du moins pour leur propre vie et cela grâce à leur toute puissance acquise en tant que pionniers. Ces "influenceurs" imposent leur vision de la vie au reste de la société mais en ayant des moyens bien supérieurs pour leur seul bien-être. Cela n'est pas forcément volontairement misanthrope mais c'est juste complètement déconnecté de la réalité. Les deux héros sont tout puissants et ont pu ainsi se créer des univers de ouf ... mais ceux qui arrivent après doivent faire avec la quantité de mémoire que leur budget leur a permis d'acheter ... oups' on avait pas vu ça comme cela !!!
Note : 5/5.

549. pierrecédric - 16/08/18 11:41
Excellente celle là:^^

548. froggy - 16/08/18 01:27
Les chevaliers d'Heliopolis 2, Albedo, l'oeuvre au blanc

Ou l'histoire de France revue et corrigee par Jodorowsky.

Ce deuxieme titre de cette courte serie puisqu'elle ne comprendra que 4 albums, on attend les oeuvres au rouge et au jaune qui je ne pense pas auront trait aux menstruations de l'Imperatrice Eugenie et aux crises d'uremie de son mari Napoleon III selon leurs titres. Mais on ne sait jamais avec Jodo.

Cet album nous emmene lors de la Campagne d'Egypte mene par Bonaparte pendant le Directoire. La-bas, il fera connaissance d'une jolie autochtone dont les charmes ne lui seront pas insensibles. Mais le plus important pour le futur empereur de France est de decouvrir le secret de la vie eternelle. Il y arrivera apres une nuit eprouvante passee au coeur meme de la grande pyramide mais au prix de gros et inutiles sacrifices humains car Jodo nous montre la face sanguinaire du general, celui qui mettra l'Europe a feu et a sang durant son regne ephemere. L'album se termine par la rencontre entre Louis XVII et Napoleon I. Je ne peux ecrire ici les circonstances car ce serait deflorer l'ouvrage. Pour etre simple, nous sommes dans du Jodo pur jus considerant un face a face qui n'a jamais eu lieu comme tous les historiens vous le diront.

Si on aime les delires du scenariste comme il en est pour moi, vous apprecierez cet ouvrage, pour les autres, cela sera moins evident. Il tord le cou a l'Histoire encore plus qu'Alexandre Dumas ne l'a fait dans ses romans. En effet, Jodorowsky nous gratifie de quelques scenes tout a fait dignes de lui qui sont tout de son cru; etre translucide qui s'evade de leur ecorce terrestre, cris qui tuent et qui ressuscitent aussi. On y rencontre egalement des etres fabuleux dont les moindres sont des hommes ages de plus de 200 ans qui attendaient Bonaparte comme le nouveau Messie etc. Tout cela, vous ne l'avez pas lu dans votre Mallet et Isaac au lycee. Et pour cause! Comme pour le premier tome qui nous racontait la conception et l'enfance de Louis XVII, celui-ci n'est que de la pure fantaisie et il n'a aucune vocation instructive, seulement de distraire son lectorat.

J'ai beaucoup apprecie le dessin de Jeremy bien que je n'ai pas toujours trouve son Bonaparte toujours ressemblant. Par contre ses decors exotiques sont superbes avec les monuments mondialement celebres qui font la gloire de l'Egypte, ses bateaux sont tres reussis aussi. Tout concours a faire de cet album un bel ouvrage soigneusement fait. Seules les couleurs ne m'ont pas enthousiasme. Il y a quelque chose qui me gene dans leur traitement, elles ont ete realises par ordinateur et cela est trop visible a mon gout, j'aime quand un bon travail est invisible, mon attention n'est pas distraite par un detail qui chiffonne. Mais c'est du pinaillage et releve plus d'une question de gouts, je vous l'accorde.

Note finale; 3,5/5. Une lecture tres fun en definitive. Il est dommage que l'on ne puisse pas manger de pop corn en meme temps que l'on puisse le lire car vous laisseriez des taches de graisse sur vos pages. Car c'est tout a fait ca, de la BD pop corn.

547. froggy - 15/08/18 05:29 - (en réponse à : Quentin)
Je ne suis jamais arrive a depasser les premieres pages. Ca m'emmerde. Et pourtant, c'est un sujet auquel je suis tres sensible.

546. Quentin - 14/08/18 10:43
Le journal d'Anne Frank, d'Ari Folman et David Polonsky (qui ont fait l'excellentissime Valse avec Bashir). J'ai visité la maison d'Anne Frank il y a bien longtemps mais j'ai toujours été réticent à lire son journal. Je me demande en fait, si je n'ai pas commencé la lecture quand j'étais jeune ado? Si c'est le cas, j'ai vite abandonné. Le long vague à l'âme d'une jeune fille de la génération de ma mère ne m'a jamais vraiment intéressé. Mais je me suis laissé tenter quand j'ai vu qu'il avait été adapté en BD par Folman et Polonsky.

Bien m'en a pris. J'ai trouvé le livre très réussi et pas chiant (ce que je redoutais le plus et ce qui a le plus fait obstacle à ma lecture du livre). Les 350 pages du journal d'Anne Frank sont résumées en 150 pages de BD. Les auteurs ont apparemment fait un excellent travail pour synthétiser toutes les thématiques du journal, des plus barbantes (bon OK, il y a quand même quelques passages un peu chiants; c'est inévitable dans la vie répétitive d'une fille qui reste enfermée dans un cagibi pendant 2 ans) aux plus intéressantes (Anne Frank a une maturité remarquable pour son âge). La dessins m'ont beaucoup plu et la mise en page est très réussie, avec une alternance de gauffriers, de dessins en double pages montrant l'Amsterdam de l'époque sous l'occupation, et des pleines pages où les différents personnages flottent et dialoguent librement. On a même quelques pages choisies avec soin du journal retranscritent telles qu'elles. Tous ces choix rendent le livre - et Anne Frank - très vivants. La lecture est fluide, souvent drôle malgré le côté tragique, on a beaucoup d'empathie pour Anne Frank (malgré une personnalité irritante, en pleine crise d'adolescence, du moins au début), et l'histoire est très poignante. Une note biographique, et une note sur les choix des auteurs pour leur adaptation du livre viennent compléter le tout. Une très belle BD que je vous conseille surtout si, comme moi, vous n'avez jamais eu envie de lire le livre (c'est la fondation Anne Frank qui a pris l'initiative de produire la BD).


545. Piet Lastar - 14/08/18 01:26 - (en réponse à : marcel)
"que Trondheim utilisait à ses débuts, parce qu'il ne savait pas dessiner"
Excellent ! on dirait du Fabcaro

544. Bert74 - 13/08/18 13:55
Ah OK. J'avais mal compris.

543. marcel - 13/08/18 13:49
Je ne comparais pas l'humour de Fabcaro a celui de Trondheim, je parlais juste du systeme de la meme case qui se repete, que Trondheim utilisait a ses débuts, parce qu'il ne savait pas dessiner.

542. Bert74 - 13/08/18 13:46
Il est vrai qu'avec le dessin (volontairement ?) figé de Fabcaro, on peut regretter l'absence de gag visuel (encore qu'avec le coup des billes, il s'en sort très bien). Mais je trouve qu'il a quand même réussi à inventer (ou peut-être seulement merveilleusement personnifié) un style, qui me semble assez différent de ce que faisait Trondheim.
J'y vois l'équivalent graphique de l'humour pince-sans-rire : humour difficile à maîtriser mais que je trouve souvent hilarant.

541. Bert74 - 13/08/18 13:40
Je n'ai pas acheté le dernier Fabcaro, mais je l'ai pas mal feuilleté : certains gags m'ont fait beaucoup rire quand même (l'annonce du divorce par exemple).

J'ai beaucoup aimé Zeropedia, de mon côté. Moi je le conseille !

540. Quentin - 13/08/18 10:24 - (en réponse à : froggy)
Après l'avoir feuilleté en librairie, je n'ai pas acheté le dernier Fabcaro. Je n'ai pas été convaincu par les qq pages que j'ai lues (dessins répétitifs, gags plutôt lourdingues, pas de fil conducteur entre les gags).

539. marcel - 13/08/18 02:22
Pour le cote dessin repetitif, Trondheim a fait ca il y a 25 ans et c'etait drole quand meme...

538. marcel - 13/08/18 02:20
J'ai pas encore lu celui-là, mais je suis en train de lire Zeropedia et je ne le conseille pas pour le moment.

537. froggy - 13/08/18 00:53
Fabcaro, Moins qu'hier (plus que demain)

Et si c'etait ce que je suis en train de penser de l'auteur?

Apres une parodie des romans-photos hautement delectable, Et si l'amour c'etait aimer?, Fabcaro continue a s'etendre sur les rapports amoureux mais cette fois-ci vers le versant oppose, c'est a dire que le lien qui unit le couple a commence a se deliter. Mais comme d'habitude avec l'auteur, il a opte pour la version comique et non pour celle tragique. Ceux qui ne jurent que par Bergman et d'Antonioni passeront leurs chemins. Ce sont des gags avec un qui sert de fil rouge ou un homme passe la journnee dans son lit croyant que son epouse est allee chercher des croissants. En effet, cela commence a 6h58 et cela finit a 23h01. Entre temps, on a assiste a 60 petites histoires. Certains gags sont sublimes par leur mechancete et leur causticite, les autres sont egalement tres droles d'une maniere generale. Fabcaro a un ton absolument unique qui me rappelle les Tranches de vie de Lauzier, une de mes BD d'humour preferees. Comme son predecesseur, le dessinateur montpellierain a un humour tres vachard qui gratte beaucoup car il saisit un peu de l'air du temps. C'est souvent irresistible de drolerie.

Dans sa chronique sur Et si l'amour c'etait d'aimer, Laurent avait ecrit qu'il n'avait pas aime cet album a cause du dessin fige et des repetitions au fil des cases tel Morris dans ses derniers Lucky Luke. Cela ne m'avait pas derange dans l'ouvrage, car je trouvais que ce choix graphique et stylistique correspondait bien au caractere artificiel des romans photos dont il reproduisait par le dessin son aspect sclerose. Cela ne fut pas le cas ici, car en fait les gags sont uniquements textuels et pas du tout visuels a part un, le meilleur a mon avis, qui ne consiste qu'en un dessin avec une legende qui serait digne de figurer dans une page du New Yorker, le tres chic magazine americain., c'est vous dire. Chaque gags fait 6 cases et c'est exactement le meme dessin qui remplit la page. Je ne sais pas si c'est un parti pris de l'auteur ou si c'est parce qu'il n'a pas confiance en ses capacites de dessinateur, mais le procede est tel que cela gene la lecture au final et rend l'album moins vivant, tout d'un coup on a l'impression que l'on est dans une BD tellement amidonnee de par ce statisme qu'on a comme un poids qui vous pese sur les epaules. Ce procede fonctionnait tres bien dans Talk show, l'album qui m'a fait decouvrir l'auteur, car inherent au gag lui-meme, une presentatrice de talk show et son invitee dans un studio de television. Ici, je ne trouve pas que c'etait necessaire et cela rend l'ensemble de l'ouvrage tres statique.

J'espere sincerement que dans son prochain album, Fabcaro incorporera des gags visuels avec son texte. Le resultat pourrait etre extraordinaire.

3,5/5. Certains gags sont sublimes et vous feront rire a gorge deployeee, d'autres moins, bien sur. Mon probleme est cet immobilisme dans le dessin qui au final plombe la lecture

536. froggy - 11/08/18 18:54
Cestac, Filles des Oiseaux T2

Ou les annees 70 et 80 pour les nuls.

Cet album marque la conclusion de ce qui est donc un diptyque selon la formule consacree. L'auteur continue a nous raconter la vie de Marie-Colombe et de Therese qui s'etait rencontree a l'ecole dans le tome precedent. Commencant juste apres les evenements de Mai 68 qui bouleverserent profondement la societe francaise, le recit nous les fait suivre durant ces deux decennies. Cestac avec humour et rapidement, passe en revue ce qui a fait ces annees avec son lot de joie et de tristesse, la pilule contraceptive, les avortements pratiques qu Royaume-Uni et aux Pays-Bas avant que la Loi Veil ne soit votee en France, le feminisme, la venue de l'ordinateur dans les foyers mais aussi le SIDA qui les touchera personnellement et bien d'autres choses encore. On pourra lui reprocher d'aller tres vite, trop vite meme, mais le ton de l'ouvrage et le traitement sont tels que cela passe comme une lettre a la poste. C'est une tragi-comedie et j'ai trouve que cela passait mieux ici que dans son livre sur Charlie Schlingo qui ne m'avait pas apporte la satisfaction esperee ainsi que je vous en avais fait part recemment. Les saynetes se suivent rapidement et les enchainements sont excellents. En y repensant, je me demande si Florence Cestac n'agit pas par pudeur quand elle traite de l'episode du SIDA aussi rapidement et aussi legerement, mettant ainsi en application le mot attribue a longtemps a Oscar Wilde mais qui en fait est de Chris Marker, l'humour est la politesse du desespoir, mot que j'ai fait mien depuis longtemps.

On ne presente plus le dessin de Cestac avec ses personnages a gros nez qui ne varient pas d'albums en albums. Il est ce qu'il est, on aime ou n'aime pas, vous avez compris depuis longtemps car vous etes tous tres intelligents et fins observateurs que j'aime beaucoup, en achetant regulierement se albums dont je vous fait la chronique de lecture quand l'occasion se presente.

J'avais bien aime le premier tome mais sans plus, j'ai beaucoup plus apprecie celui-ci par contre.

Note finale, 4,25/5. Une excellente BD qui liberera vos muscles zygomatiques mais aussi activera vos glandes lacrymales. La vie en definitive

535. stefan - 10/08/18 19:18 - (en réponse à : Froggy)
Chapeau Basque

534. Piet Lastar - 10/08/18 18:32 - (en réponse à : froggy)
Merde alors ! J'ai les yeux qui saignent, c'est malin !

533. froggy - 10/08/18 17:11
Ce qui est bien, c'est que la ou Stefan vit, il n'y personne de la mafia russe car lorsqu'on leur demande, vous aimez le Pays Basque? Ils repondent, Bayonne? Niet!

->

532. suzix@bdp - 10/08/18 14:51
j’avais bien aimé « Désintégration » mais pas pour son côté didactique sur cette politique sociale. Un peu pour les coulisses du pouvoir mais surtout pour l’aspect intimiste du récit ... même si j’avais été un pet saoulé par la caractère pleurnichard de l’auteur. ‘tain il croyait entrer au pays des bisounours !? On ne peut pas vouloir le pouvoir ou au moins tenter d’influer dessus sans en payer les contreparties professionnelles et personnelles.

531. Quentin - 10/08/18 09:47
Désintégration, de Angotti et Recht chez Delcourt. Excellente BD qui retrace l'histoire du fiasco autour du projet de refondation de la politique d'intégration en France sous le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Ca montre bien comment une politique de bon sens, visant à lutter contre les discriminations auxquelles font face de nombreux Francais, a é torpillée par des combats de coqs, les intérêts opposés des différents ministères, et surtout par la presse et l'opinion publique. Une belle lecon de real-politique, même si Angotti se présente un peu trop sous un jour angélique (les méchants, ce sont toujours les autres, même si on ne peut s'empêcher de soupconner Angotti d'avoir quelque peu péché par naïveté et amateurisme). Au final, malgré les bonnes idées et tous les efforts, Angotti et ses alliés/comparses ont échoué à réorienter la politique et les discours sur l'intégration ailleurs que sur la question du voile et du burkini, une défaite qui est difficile à digérer pour Angotti. J'ai vraiment beaucoup aimé cette BD

530. suzix@bdp - 09/08/18 23:40 - (en réponse à : stefan)
mp répondu.
je connais un peu la côte entre Anglet et Bidart. J’y ai passé qq étés ado et on était là l’an dernier aussi.

529. Stefan - 09/08/18 21:13
Marcel => Bravo

Suzy, je te mp chez nos éminents voisins gestionnaires.

528. suzix@bdp - 09/08/18 20:28 - (en réponse à : stefan)
Bidart.

527. Piet Lastar - 09/08/18 19:36
M'étais retenu

526. marcel - 09/08/18 18:36
DTC.

(Desole, pas pu m'en empecher).

525. Stefan - 09/08/18 17:42
Ah oui tiens, tu es où?

524. froggy - 09/08/18 16:18 - (en réponse à : Suzix)
Il faut que tu ailles voir Stefan, c'est par la qu'il traine ses guetres.

523. suzix@bdp - 09/08/18 00:57
je lis des bd chaque jour de mes vacances au pays basque. je ferai qq posts sur les lectures les plus intéressantes lors que j’aurai autre chose qu’un smartphone pour tapouiller.

522. froggy - 07/08/18 17:44 - (en réponse à : Marcel)
Ca, ce sera sans moi. Cela ne m'interesse pas du tout.

521. marcel - 07/08/18 10:52
Mais vous allez pouvoir vous rattraper avec Alix Origines, par Libessart et Bourgne. Le pitch :
À dix ans, Alix est aux portes de sa destinée !
En -58, juste avant la guerre des Gaules, Alix, fils d’Astorix, va voir sa destinée bousculée. Alors qu’il n’avait connu qu’insouciance et joies, Alix a atteint l’âge où tout Gaulois doit parfaire son éducation. Bientôt il devra quitter son père, le valeureux chef d’une tribu éduenne, sa mère et Alexia, sa grande sœur.
Mais voilà qu’une lutte de pouvoir contrecarre un avenir tout tracé : les traitres Aldéric et Ansila, complotant contre Astorix, c’est toute la famille d’Alix qui se retrouve piégée ! Sur les terres de Gaule, Alix va lutter pour la survie de sa famille !

520. marcel - 07/08/18 10:50
Qu'est-ce qu'il fait d'autres?
ELLE fait de la merde. Son truc le plus connu, c'est Le fleau des dieux.

519. Piet Lastar - 07/08/18 01:46 - (en réponse à : Alix Sénator)
J'ai lu jusqu'au 5 et j'ai trouvé ça pas mal du tout. Bien plus lisible que les Alix originaux

518. froggy - 07/08/18 00:48 - (en réponse à : Marcel)
Qu'est-ce qu'il fait d'autres?

517. marcel - 07/08/18 00:05
En meme temps, vous vous attendiez a quoi avec Mangin au scenario ?...

516. herve - 06/08/18 22:58 - (en réponse à : froggy)
J'ai arrêté d'acheter "Alix sénator"à compter du 3eme volume et je pense avoir eu raison vu ton avis sur la suite.

515. froggy - 06/08/18 00:36
Alix Senator 7, La puissance et l'eternite

Ou apres ma lecture precedente, je reste a Rome, mais pas a la meme epoque.

Ce tome conclut finalement un cycle qui en comprend 3 qui relate la quete par Khephren, le fils d'Enak, d'une tres ancienne statue, celle de Cybele, qui lui confererait des pouvoirs surhumains tels que celui de l'eternite. En cela, il est accompagne par Alix qui tente de proteger le fils de son meilleur ami (ou amant, on ne sait pas), des autres mais surtout de lui-meme car Khephren est tres exalte, trop meme, il y a deja laisse des plumes et pas des moindres mais rien ne peut l'arreter, rien de rien. Cette quete les a menes de l'Asie Mineure a l'Egypte. La derniere etape les conduira a Rome et en Campanie ou la funeste statue se trouve finalement.

Que penser de tout cela? Et bien pas grand chose en defintive car malgre le sujet, tout cela n'est pas tres passionnant. La faute en incombe au scenario, tres statique. Ainsi, Alix et son jeune compagnon sont enfermes dans un temple pendant les deux tiers de l'album pour qu'ils y meurent lentement. Evidemment, leurs amis les recherchent partout mais pas au bon endroit bien sur et le scenes mettant en scene les deux condamnes se cantonnent a des dialogues pas tres interessants qui ne font qu'exacerber le caractere particulierement antipathique du jeune homme. Tellement antipathique que le lecteur ne peut pas etre en empathie avec lui, on n'a pas peur pour lui et il n'y a aucuns suspense. On sait qu'Alix va s'en sortir et on se desinteresse completement du sort de son compagnon. Puis lorsque le scenario nous entraine vers le sanctuaire ou la statue se trouve, le chemin qui y mene est parseme d'embuches tout droit sortis de la scene d'ouverture des Aventuriers de l'arche perdue, le scenariste aurait pu trouver autres choses comme pieges et chausse-trappes en tout genre. Seule la fin est assez grandiose bien que convenue.

Comme je l'avais remarque depuis le deuxieme album de cette serie derivee, le personnage d'Alix n'a plus l'air d'avoir la cinquantaine, ses traits ont rajeunis je trouve, ce sont ses cheveux blancs et non plus blonds qui le font paraitre plus age. Certains personnages sont mieux reussis que d'autres graphiquement, surtout les femmes soyons juste. Le dessinateur a manifestement effetcue des recherches sur les costums et les decors, a cet egard, la fameuse statue est particulierrement bien reussie dans son aspect horrible. Mais ce n'est pas suffisant pour rendre vivant un scenario aussi inerte.

De mon cote, je pense que je vais m'arreter la, les espoirs d'une bonne serie nes avec les premiers albums ont disparu et je suis decu de l'orientation qu'elle prend.

Note finale, 1,5/5. Pas terrible

514. froggy - 02/08/18 19:20
Jim, Une nuit a Rome 3

Cet album est la suite des aventures sentimentales de Marie et Raphael. Se retrouveront-ils enfin apres des annees de separation volontaire? Vivront-ils enfin heureux et auront-ils beaucoup d'enfants? Pour le premier, je ne sais pas. Pour le deuxieme, je ne le pense pas car Marie devrait etre bientot menopausee, auquel cas, je lui recommande de lire cet ouvrage paru dans les annees 50 et probablement epuise, La menopause dans la joie (authentique comme disait Charlier) et chacun sait que plus le temps passe, plus le risque d'avoir un enfant handicape augmente. Or, Marie et Raphael, ont deja suffisamment de problemes comme cela, ils ne vont pas s'en rajouter non? Encore que, avec eux, on ne sais jamais, ils sont bien gentils mais un peu cons tout de meme. Mais vous connaissez le proverbe, les gens heureux n'ont pas d'histoire.

Donc, Marie et Raphael s'etaient separes a la fin du tome 2 avec la promesse de se revoir 10 ans plus tard, jour pour jour, toujours a Rome (d'ou le titre). Entretemps, ils ne se reverraient pas. Ces 10 annees ont passe, Raphael va celebrer ses 50 ans, il a divorce, change de boulot, s'est installe a Paris. Cela permet a Jim de dessiner des immeubles haussmannniens bien reels compares a ceux vu au charmant petit village de Gif-sur-Yvette et qui y detonnaient quelque peu, si ce n'est beaucoup. Et puis, il a aussi fait un infarctus a force d'avoir trop bu, trop fume, trop b... Du coup, il se remet en question et se demande si il n'a pas rate sa vie. Pour resumer le personnage, Raphael est un homme moderne.

Quant a Marie, elle vit dans le sud de la France et n'a pas beaucoup change physiquement. Elle recoit le carton d'invitation de Raphael qui lui propose de venir celebrer son anniversaire a Rome donc. En effet, celui-ci a organise une teuf d'enfer dans la ville eternelle, on lui a prete une superbe maison en plein coeur de la ville. Du coup, il a invite ses amis les plus proches qui sont nombreux et voila, tout le monde de se retrouver a deux pas de la Fontaine de Trevi et des Marches d'Espagne. Et Marie de venir bien sur.

Le scenario permet a Jim de decrire un homme qui a peur de vieillir. Pourra-t-il continuer a vivre au meme rythme qu'avant? Tout le monde connait la reponse, elle est negative. Mais il est en plein deni. Avec ses amis fraichement debarques a Fiumiccino, il fait le fou dans les rues de Rome, il boit plus que de raison, etc. J'ai parfois eu l'impression de lire une version moderne d'Un elephant, ca trompe enormement, le talent d'ecrivain de Jean-Loup Dabadie en moins. Il faut dire que dans cette premiere partie, oui, il s'agit d'un diptyque, Marie a une portion congrue, comme toutes les autres femmes presentes dans le recit. Pour Marie, cela releve plus de la participation qu'autre chose. Je n'ai pas relu les deux premiers tomes depuis longteemps, mais dans mon souvenir, elle y etait plus presente. J'ai bien l'impression que l'auteur a eu plus de facilites a ecrire pour lui que pour elle. Il faudra voir le prochain tome pour tirer une conclusion definitive.

Pour le dessin, il est egal a lui-meme. Jim sait manifestement dessiner, Marie est sensuelle mais avec une certaine durete, ce qui correspond bien au personnage. On peut ecrire la meme chose pour celui de Raphael dessine sous un jour vulnerable et dont les traits se sont amollis, la chair est un peu moins ferme qu'avant. Il est evident que Jim est alle a Rome pour les reperages car la ville est fort bien dessinee. C'est du bon travail mais il n'y a rien qui vous fait se pamer en voyant un detail ou un aspect de son dessin. C'est fait pour plaire au plus grand nombre et cela ne peut que plaire mais il n'y aucune velleites artistiques. Mais peut-etre, cela n'est pas l'ambition du dessinateur. Auquel cas, on ne peut pas le lui reprocher.

Je n'ai pas lu beaucoup de Jim, les deux premiers et De beaux moments, je me mefie un peu de lui, il a des points de depart interessant mais j'ai toujours peur de leur traitement. Et d'apres ce que j'ai lu de lui sous vos plumes, je pense avoir raison. Je viens de voir sur TV5 l'adaptation au cinema de L'invitation, film dont j'ignorais l'existence de la BD jusqu'a cela apparaisse au genrique de debut, et cela ne fait que me confirmer dasn mon opinion. Il est tres inegal et ses conclusions sont decevantes. J'avais bien aime les deux premiers tomes, suffisamment pour acquerir celui-la. mais j'aurais su que cela aurait et en deux parties, je me serai probablement ravise. C'est bien, mais c'est loin d'etre genial. J'ai l'impression que Jim veut se poser en sociologue de la societe masculine et cinquantenaire francaise dans cette premiere partie du 21e siecle. Or, je ne me reconnais pas ou tres peu dans ses portraits, je ne sais pas ce qu'il en est pour vous.

Note finale, 2,75/5. C'est le prototype du livre a emprunter a sa mediatheque, le lire sur une plage, le preter a la femme de votre vie, lui demander ce qu'elle en pense, d'en discuter 5 mn puis de demander ce qu'il y aura a diner pour ce soir avant de le ramener a la mediatheque pour passer a autre chose.

513. pierrecédric - 01/08/18 15:25
Bon, 1 moi a passé et toujours pas de nouveau chapitre de One punch man, déjà que le bla-bla du dernier n'était pas terrible si en plus pour le moment y'a rien pour relever le niveau...

512. froggy - 31/07/18 22:52
Sapin, Journal d'un journal

Ou Liberation pour les nuls.

Oui je sais, ce n'est pas vraiment une nouveaute. J'ai decouvert les BD de reportage de Sapin avec Le Chateau, ou il a suivi la vie quotidienne a l'Elysee au temps de Francois Hollande pendant un an. Je n'avais pas ete emballe tant que cela ainsi que je vous en avais fait part et je n'aurais probablement pas continue si l'annee derniere, il n'avait publie un Gerard Depardieu, sujet plus grand que nature qui ne pouvait que m'interessser, que par contre j'avais beaucoup aime. L'annee derniere, j'avais egalement profite de la reedition de Campagne presidentielle qui m'avait bien plu aussi mais pas autant que le Depardieu. C'est donc sur ce bilan globalement positif que j'ai fait l'acquisition de cet album sur lequel j'avais l'oeil depuis longtemps considerant son objet, la vie quotidienne au journal Liberation pendant 6 mois, ces 6 mois couvrent le premier semestre 2011.

Aujourd'hui, et depuis longtemps, le quotidien cree par Jean-Paul Sartre et Serge July est devenu une institution et un journal bien etabli. Cela ne fut pas toujours le cas, son orientation politique etait clairement maoiste et ses journalistes n'etaient pas bien recus partout. Au fil des annees et des epreuves qui ont failli le couler, ainsi sa publication fut suspendue au printemps 81 et ne reparut qu'au lendemain de l'election de Francois Mitterrand, il s'est beaucoup assagi et est devenu un quotidien respecte et dont le New York Times reprend souvent les informations. J'ai toujours aime ce journal pour son cote iconoclaste et provocateur, revelant souvent les malaises de la societe francaise au travers de faits divers qui en traduisent les fractions, les affaires de Bruay-en-Artois en 1972 et celle du Petit Gregory en 1984 en sont des exemples celebres. Je suis tres interesse par l'aspect sociologique de ces faits divers qui sont effectivement tres parlant. C'est cette image du journal que j'ai meme si elle a en partie disparu depuis que je suis venu habiter ici. Et puis, j'aime ses unes consacrees aux artistes disparus surtout des femmes, Simone Signoret, Barbara, Arletty, Marlene Dietrich,par exemple et bien sur l'interview posthume de Gainsbourg. Je n'oublie pas bien sur ses jeux de mots en premiere page ou en tete d'articles dont certains sont delectables et tellement bien vus. J'ai donc une affection particuliere pour ce journal bien que beaucoup disent aujourd'hui que Liberation n'est plus Liberation. C'etait mieux avant, j'entends souvent dire a son sujet.

Le parti pris de Sapin fut de couvrir les differents secteurs et departements du journal afin de mieux en expliquer les mecanismes de fabrication aux lectrices et aux lecteurs. Il nous emmene donc visiter les differents etages de l'ancien siege du journal, 11 rue Beranger a Paris. On va ainsi de long en large entre les conferences de redaction, et le departement des abonnements et differents services. Mais Sapin va aussi sur le terrain et ira suivre les journalistes lors d'un meeting politique tenu par Hollande (tiens, tiens!) mais aussi lorsqu'un reporter fait un entretien avec une personnalite pour la page portrait. Il ira aussi au Festival de Cannes, probablement attire par son aspect glamour, ce qui lui fera rater la couverture par le journal de l'affaire DSK qui venait de se faire arreter a New York.

Et c'est bien la ou le bat blesse dans cette entreprise. En effet, comment une seule personne peut faire une enquete sur un journal quand une telle organisation a plusieurs vies simultanees? Les enquetes des journalistes, la fabrication du journal, les tensions a l'interieur de celui-ci (il y en a beaucoup et ce n'est un secret pour personne), etc. Sapin previent le lecteur que ne pouvant faire autrement, il n'a dessine et rendu compte que ce que a quoi il a personnellement assiste, c'est tres louable et fait preuve d'un veritable reporter mais traiter le sujet tel que cela ressemble a examiner la planete Mars par l'autre extremite d'un telescope. Il aurait du voir plus grand considerant l'importance du sujet et surtout son interet car c'est tres, tres interessant. En tout cas pour moi. Quelques aides et autres collaborations exterieures n'auraient pas ete de trop pour boucher les trous narratifs.

C'est le dessin de Sapin d'avant celui du Chateau, je trouve qu'il s'est considerablement ameliore depuis 2011, annee de sortie de ce livre, c'est beaucoup mieux maintenant. Il y en a qui n'aime pas, de mon cote, j'aime bien, il a un aspect tres sympathique. Et puis je le trouve tres vivant, pas du tout sclerose. Il en est de meme de l'organisation du livre, Sapin essaye de tout couvrir tant bien que mal, plutot bien que mal, soyons juste mais cela ne suffit pas. La aussi, il s'est ameliore depuis. Il a eu la chance d'etre la quand Osama ben Laden fut abattu par des troupes speciales americaines au Pakistan mais il est fort regrettable qu'il ait manque l'affaire DSK avec toutes les implications qu'elle comportait en France a l'epoque. Comme il le dit lui meme dans le livre, un bon journaliste est celui qui est la au bon moment. En cela, Sapin, n'est pas un tres bon journaliste.

Note finale, 3/5. Malgre ces indeniables qualites, j'ai passe un bon moment a le lire, cet ouvrage a vraiment un gout de trop peu, on aimerait en savoir beaucoup plus sur Liberation, un quotidien qui n'a pas son equivalent dans la presse francaise. Ce reportage reste trop a la surface des choses, il est souvent leger et superficiel

511. froggy - 31/07/18 00:53 - (en réponse à : Quentin)
Le deuxieme, Olympia etait nettement mieux que le premier, La Grande Odalisque. Cela serait sympa qu'ils en fassent un de temps en temps, histoire de nous donner des nouvelles de ce trio de choc.

Sinon, je ne suis pas tout a fait d'accord avec toi quand tu ecris que cela se se lit mieux et avec plus de plaisir que les vieux récits de Charlier. J'ai eprouve autant de plaisir a lire ces deux BD. Cependant, pour te rejoindre, la lecture d'un mauvais Charlier, il y en a je t'assure, peut s'apparenter a celle d'un pensum car tout ce qui fait le charme de ses histoires quand ca marche devient insupportable quand il est en flagrant manque d'inspiration.

510. Quentin - 30/07/18 20:40
Ruppert, Mulot et Vives ont pourtant produit recemment une histoire de casse, qui est bien enlevée et se lit mieux et avec plus de plaisir que les vieux récits de Charlier

509. heijingling - 30/07/18 00:46
" Surtout qu'il n'y a absolument personne qui ait pu ou et su lui succeder. Mais peut-etre que c'est l'epoque qui veut cela. Est-ce que le FB a encore besoin d'un scenariste de ce calibre? "

C'est l'époque qui veut cela. Les gangsters ne font plus les unes des journaux, ce genre d'histoire bien ficelée n'a plus de sens, il faut maintenant y adjoindre un arrière-plan politique, social, psychologique,etc. Un scénariste seul n'y suffirait plus, il faudrait une équipe, c'est pour cela que ce genre d'histoires a migré vers les séries télé.

508. froggy - 30/07/18 00:23
Guy Lebleu 5, 15 milliards de diamants

Ou comment finir une serie en beaute.

Pour sa derniere aventure, le reporter officiant pour RTL est confronte a un tres audacieux gang qui vient de realiser un hold-up extraordinaire, ses membres ont effectue avec une audace inouie le vol de ces diamants destines a etre exhibes a un gala a Cannes. A la tete de ce gang, aussi etonnant que cela puissse paraitre se trouve une femme qui aime les pierres fines et adore en jouir.

Le recit debute par le hold-up qui stupefait la France entiere et met toutes les forces de police de France et de Navarre sur les dents. Cependant, un coup de telephone anonyme denonce tous les membres du gang dont sa chef n'est qu'une simple hotesse de l'air pour la compagnie "Universal-Airways". Celle ci a embarque a bord d'un avion de ligne assurant la desserte Paris-Tokyo avec les diamants dissimules dans ses bagages. La police la manque de peu a Orly alors qu'elle a arrete tous les membres du gang sauf un qui a echappe de peu aux forces de l'ordre. Entretemps, alors que l'avion rebroussait chemin a la demande des autorites francaises pour arreter la stewardesse, celui-ci explose en plein vol au-dessus des Alpes et entraine dans sa chute fatale, hotesse et diamants. Et nous n'en sommes qu'a la page 16 d'une aventure qui en compte 74. Inutile de vous dire que la suite est remplie de rebondissements en tout genre ou on voit un gang rival aller a la recherche des bijoux dans la montagne, Guy Lebleu poursuivi par la police qui le soupconne d'etre complice des audacieux voleurs, etc. Ca n'arrete jamais et c'est super bien. Il est dommage que je n'ai plus l'enthousiasme d'un adolescent de 15 ans quand je decouvrais les autres series de Charlier plus celebres que Guy Lebleu, les Buck Danny, Blueberry et consorts. Cela etant dit, c'est formidablement rafraichissant de lire cela et 29 ans apres son deces, je continue a le regretter. Surtout qu'il n'y a absolument personne qui ait pu ou et su lui succeder. Mais peut-etre que c'est l'epoque qui veut cela. Est-ce que le FB a encore besoin d'un scenariste de ce calibre?

J'ai ete agreablement stupefait de la construction du scenario, moi qui pensais bien connaitre toutes les ficelles et cordes employees par le maitre du feuilleton dessine. Pour tous ceux qui connaissent bien son oeuvre, d'habitude, un hold-up est une entreprise de longue haleine dont la preparation requiert generalement chez lui une bonne partie d'un album, d'un bon tiers jusqu'a un album entier. Ou alors, comme pour le dernier Marc Dacier, Le train fantome, le hold-up a deja eu lieu et le heros de mener l'enquete. Ici, pas du tout, le debut consiste en l'operation proprement dite menee de main de maitre et parfaitement orchestree avec d'enormes moyens. En quelques pages seulement, l'affaire est bouclee, Charlier nous plonge au coeur de l'action et ne relache jamais la tension et l'attention du lecteur. Comme il le fera quelques annes plus tard pour le cycle de l'or des confederes dans Blueberry, il multiplie les intervenants qui tous essayent de tirer leur epingle du jeu et d'ajouter embuches sur embuche au pauvre heros qui risque sa vie a tout moment mais parvient toujours a redresser la situation au tout dernier moment par un des ces miracles dont le scenariste est coutumier. Et le pire, c'est que cela marche tres bien, c'est completement invraisemblable, il y a des erreurs dans le scenario qui evidemment ne resistent pas a une analyse qui n'a pas besoin d'etre poussee, mais c'est mene tambour battant et on arrive heureux a la conclusion d'avoir lu un merveilleux recit d'aventures.

On le sait tous, Charlier a travaille avec certains des plus grands dessinateurs de sa generation, Uderzo et Giraud en tete bien sur. Il est dommage que Raymond Poivet ne soit pas aussi celebre qu'eux car cet homme la avait bien du talent. Les quelques fois ou je lisais Pif Gadget quand j'etais petit, je sautais Les Pionniers de l'Esperance, sa grande serie, car a l'epoque, je n'aimais pas les recits de SF. Je l'ai donc veritablement decouvert avec Guy Lebleu. je qualifierai son dessin de precis et delicat en meme temps. Ses personnages ne sont pas raides, ses decors impeccables bien qu'il n'ai pas la maestria d'un Uderzo pour dessiner des voitures. Et ses paysages de montagne sont bien reussis. J'ignore totalement par contre, ne pouvant pas faire de comparaison, si cette edition lui rend justice et si la publication dans Pilote (Matin, quel journal!) etait meilleure. A part une edition pirate, c'est la premiere fois que cet aventure fait l'objet d'un album.

On ne peut que constater la coincidence entre les deux grandes series de Charlier ou il mit un scene un reporter, celle-ci et Marc Dacier dans Spirou (ami, partout, toujours!). Elles s'interrompirent la meme annee, 1967 et sur leur meilleur titre, celui-ci et Le train fantome precite. Comme si Charlier voulait mieux nous les faire regretter.

5/5. Un Charlier inedit et a son meilleur ne peut pas etre ignore. Cet album ravira les fans et devrait seduire ceux qui ne le connaissent pas encore. A lire toutes affaires cessantes donc.

507. froggy - 28/07/18 00:24 - (en réponse à : Piet)
Aux chiottes l'arbitre!

506. froggy - 28/07/18 00:10 - (en réponse à : Stefan)
Tres beau yatta! Le deuxieme plus beau avec celui d'Odrade, il y a quelques semaines.

505. marcel - 27/07/18 21:11
Et merde, une blague de footeux.

504. Quentin - 27/07/18 19:33 - (en réponse à : Achab)
C’est bien possible. Je n’ai pas lu. Je n’ai pas accroché aux dessins et le fait que je connaisse déjà l’histoire de la guerre du feu n’a pas été tres motivant non plus

503. Piet Lastar - 27/07/18 18:38 - (en réponse à : VAR)
Video Assistant Referee

502. Achab - 27/07/18 12:36 - (en réponse à : Quentin)
Point de vue préhistoire, pour le coup, je trouve que ce que fait Roudier est tout indiqué. C'est un passionné qui est très documenté et qui retranscrit jusqu'aux dernières hypothèses et découvertes dans des récits dont l'érudition n'est cependant pas le seul intérêt.
Et graphiquement, je trouve son encrage très élégant.
J'aime beaucoup Vo'houna, même s'il y a une part assez nette de fantastique dedans...



 


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