BD et politique

Les 16 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



16. heijingling - 31/03/24 09:34
Parce que si tout le monde faisait ainsi, il n'y aurait plus qu'une poignée de sujet sur BDP (dernières lectures, derniers achats, prochaines sorties, demande de conseils, ciné, politique, quizz).

15. froggy - 30/03/24 19:25 - (en réponse à : heijingling)
Pourquoi as-tu mis ton avis sur cette BD dans ce forum et non dans celui des avis sur nos lectures?

14. heijingling - 30/03/24 08:43
La Fabrique des Français Histoire d’un peuple et d’une nation de 1870 à nos jours
Présentation de l’éditeur (Futuropolis 2)
”D’après un récit de Françoise Davisse et Carl Aderhold. Texte et dessins de Sébastien Vassant. Aujourd’hui, un quart de la population française trouve ses racines à l'extérieur du territoire. De la IIIe République à nos jours, cette fiction documentaire en bande dessinée illustre la construction d’une nation par le prisme de son immigration, de toutes les immigrations. Celle des Italiens, des Polonais, des Arméniens, des Russes, des Espagnols, des Portugais, des Algériens, des Maliens, des Cambodgiens... et de tous ceux venus y faire leur vie. En croisant enquête historique et contemporaine, les auteurs racontent la France « au pluriel » et la manière dont elle s’est construite depuis plus de 150 ans. Un document salutaire.”

La présentation nécessairement réductrice du livre simplifie jusqu’à fausser celui-ci, mais est toutefois dans son esprit général qui est de montrer une France mosaïque en opposition à un roman national homogène. Le récit d’où est dit venir le livre est en fait une série documentaire télé, faite de documents historiques entremélés de témoignages actuels, et la BD suit cette structure, qui rappelle utilement au début du livre que “étranger” et “immigrant” recouvrent bien des réalités, les prolétaires ayant longtemps été (et peut-ête encore) des étrangers pour les bourgeois, et réciproquement, et que les pauvres provinciaux montant à Paris y étaient vus comme des immigrants, méprisés. Cette stratification géographique et sociale se retrouve dans le fait qu’on dise monter à Paris (remarque personnelle). Seb Vassant transmet parfaitement ce discours contemporain sur fond historique par son dessin largement héritier, comme celui de Blutch, de dessinateurs d’il y a un siècle et plus, et une fréquente colorisation bichrome bleue-orange surannée, alliés à une construction des pages et du récit mélant habilement information et narration, et évitant l’écueil du “une case/un gag”. L’humour n’est toutefois pas absent, comme dans les scènes où un professeur dessiné à la façon d’Hergé explique cyniquement l’utilisation des pseudo-sciences dans la justification du racisme. Les informations sont précises et variées, du temps long à l’anecdote et au témoignage signifiants, et j’ai vu peu d’erreurs. Les principales se trouvent page 43: dans les années 30, “autres cibles du fascisme, les Juifs, victimes des pogroms en Europe centrasse et orientale, commencent également à immigrer.” Or, la majorité des Juifs d’Europe centrale et orientale commencent à immigrer en France bien avant les années 30 (c’est d’ailleurs dit précédemment dans le livre), ils ne sont pas victimes du fascisme mais du nazisme, et les pogroms étaient également bien avant les années 30. Page 63: “22 juillet 1940, le droit à la nationalité est réformé. Un examen de chaque personne naturalisée depuis 1927 va avoir pour effet 15154 dénaturalisations, dont 600 Juifs.” (Il s’agit en fait d’entre 6000 et 7000 Juifs, difficile d’être plus précis, car ils ne sont pas dénaturalisés comme juifs mais comme non “français de souche”; ils en sont tout de même les principales victimes), puis “27 septembre 1940, une nouvelle loi permet de limiter l’accès à l’emploi aux immigrés”, pas spécifiquement contre les Juifs, encore mais faisant écho à l’ordonnance allemande promulgué le même jour prescrivant le recensement des Juifs en zone occupée. Cette présentation minimise la dimension fortement antisémite du gouvernement de Vichy. Le livre n’est par ailleurs aucunement antisémite, soulignant la persistance des discriminations envers les Juifs à travers les époques, alors, s’agit-il de la résurgence d’un antisémitisme systémique, comme diraient les wokes (ou latent, ou d’un retour du refoulé, interprétations plus justes et plus utiles)? L’une des conclusions essentielles du livre est que la bonne intégration des immigrés dépend essentiellement de la bonne santé économique du pays d’accueil, qui les repousse en cas de crise, bien plus que l’origine de ceux-ci, interprétation qui conforte le point de vue de Marx.

13. heijingling - 23/03/24 18:31
"Je sais pas si vous avez suivi le binz à propos de Stonetoss ?"

Non, mais comme souvent, je suis maintenant au courant par BDP.

"Je suis allé voir son site (après tout, j'aime bien certaines BD de Dimitri) et c'est vrai que le dessin est assez efficace et sympathique, mais c'est pas seulement un néo-nazi qui fait de la BD (cf Dimitri, encore), c'est vraiment de la BD néo-nazie (parfois en essayant de s'en cacher, mais pas toujours), donc c'est même pas drôle, juste ultra-malaisant."

Je refuse d'aller voir, donc (ce que je ne ferais pas envers Dimitri)
(Malaisant is so 2022, les jeunes disent cringe, maintenant)


"Je considère le doxxing comme ultra-violent et donc inacceptable à l'égard de gens qui ne méritent pas d'être lynchés, mais je considère aussi que les nazis méritent certainement d'être lynchés, donc là ça me paraît juste."

Le doxxing n'est pas du lynchage. D'une part, c'est virtuel. Mais cela peut dégénérer en attaque physique, et donc en lynchage. D'autre part, si le lynchage peut tomber sur n'importe qui (c'est comme un pogrom, mais sur un individu au lieu d'un groupe), et c'est inacceptable, sur qui que ce tombe. Mais si le doxxing tombe sur quelqu'un qui s'est de lui-même exprimé dans les réseaux sociaux, ce n'est qu'une réaction, et si elle reste cantonnée au virtuel, elle peut parfois être justifiée. Mais personne ne peut prédire si il y aura basculement dans le monde tangible, donc le doxxing est toujours un jeu avec le feu.

"(et sinon c'est impressionnant dans l'article comme ils trouvent finalement plus grave d'utiliser "le mot en son entièreté" - oh the humanity - que d'être nazi; il y a quand même un sérieux problème dans le moralisme de gens qui se disent - et probablement se croient - de gauche)"

Est-ce que cela n'aurait pas plus à voir avec un certain puritanisme étatsunien qu'avec autre chose?

12. LienRag - 23/03/24 13:54
Je sais pas si vous avez suivi le binz à propos de Stonetoss ?
(désolé j'ai pas trouvé de meilleure source)

Je suis allé voir son site (après tout, j'aime bien certaines BD de Dimitri) et c'est vrai que le dessin est assez efficace et sympathique, mais c'est pas seulement un néo-nazi qui fait de la BD (cf Dimitri, encore), c'est vraiment de la BD néo-nazie (parfois en essayant de s'en cacher, mais pas toujours), donc c'est même pas drôle, juste ultra-malaisant.

Je considère le doxxing comme ultra-violent et donc inacceptable à l'égard de gens qui ne méritent pas d'être lynchés, mais je considère aussi que les nazis méritent certainement d'être lynchés, donc là ça me paraît juste.

(et sinon c'est impressionnant dans l'article comme ils trouvent finalement plus grave d'utiliser "le mot en son entièreté" - oh the humanity - que d'être nazi; il y a quand même un sérieux problème dans le moralisme de gens qui se disent - et probablement se croient - de gauche)

11. heijingling - 30/01/24 15:21 - (en réponse à : (Sujet spécifique))
Dernière page postée par longshot, je mets l'histoire complète, tant qu'a faire https://www.zipcomic.com/the-incredible-hulk-1968-issue-256
Dans l'histoire, le gosse est tué par des terroristes arabes fanatiques dans un caƒé, qui vont massacrer les survivants aux cris de "slay any who yet live", et que Hulk massacre, tandis qu'il s'adresse à la super heroïne israélienne car elle, au contraire des terroristes arabes, est accessible à la raison et aux sentiments.

10. heijingling - 20/01/24 11:12
Dans la BD jeunesse traditionnelle, si, essentiellement, parce qu'y parler politique intérieure, c'est délicat, sinon tabou.

9. pm - 20/01/24 11:06
Il n'y a pas que la géopolitique qui est politique.

8. heijingling - 20/01/24 10:42
"Les bijoux de la Castafiore c'est très politique ( la discrimination, les préjugés, les beaufs)"

Je dirais plutôt social, parce que sinon, tout peut être considéré comme politique.

7. heijingling - 20/01/24 10:40
L'actualité (le tweet "maladroit" de Sandrine R. sur Gabriel Attal, qui assume qu'il est juif juste selon son nom), me rappelle un passage dans L'année exemplaire, de Lisa Mandel. Elle raconte que la police vient perquisitionner chez elle et l'arrêter suite à la dénonciation d'une voisine, et se dit "Putain je savais que ça finirait par me porter la poisse d'avoir un nom juif"...:)

6. pm - 20/01/24 10:40
Les bijoux de la Castafiore c'est très politique ( la discrimination, les préjugés, les beaufs), et très drôle également.

5. heijingling - 20/01/24 10:35
"Il faudrait creer une sous-section, La politique dans Tintin, le sujet est vaste on pourrait presqu'en faire une these, si ce n'est deja fait."

Thèse, je ne sais pas, mais on en a déjà beaucoup beaucoup causé, ne serait-ce qu'ici.

"La politique impregne l'oeuvre entiere du premier album, Tintin au pays des soviets jusqu'a la toute derniere case du derniere album acheve, Tintin et les Picaros."

Certes, mais avec un gros ventre mou apolitique, qui concerne nombre de ses considérés chefs-d'œuvre, de 7 boules de cristal aux Bijoux de la Castafiore, en passant par le Tibet et la Lune.

"Quand on on y pense, Il est absolument fascinant qu'une oeuvre a priori pour enfants traite de sujets aussi adultes."

En fait, si on se replace dans le contexte historique, ce n'est pas si fascinant, c'est même lié. Comme écrit ici (L'affrontement des traditions de la science-fiction pour enfants dans la bande dessinée française de l'après-guerre - Julien Baudry https://hal.science/hal-01941440)

"Depuis le XIXe siècle, la science-fiction s'est développée dans la culture enfantine selon une veine spécifique, très marquée par le didactisme propre aux publications pour enfants. Toutefois, dans la première moitié du XXe siècle est mis en cause l'impératif didactique au profit d'une logique de lectures de pur divertissement."

Autrement dit, le didactisme était alors dominant dans la littérature enfantine (voir Jules Verne), et là où était Hergé (le Petit vingtième), le didactisme servait la propagande (dans Vaillant après guerre aussi, par exemple, mais même là, c'était un peu plus subtil, alors qu'Hergé, politiquement, ne faisait pas dans la finesse. C'est peut-être sur ce point qu'il est fascinant, dans la délivrance d'un message politique encore plus lourdement que les communistes ne le faisaient).

4. froggy - 14/01/24 21:18
Il faudrait creer une sous-section, La politique dans Tintin, le sujet est vaste on pourrait presqu'en faire une these, si ce n'est deja fait. La politique impregne l'oeuvre entiere du premier album, Tintin au pays des soviets jusqu'a la toute derniere case du derniere album acheve, Tintin et les Picaros. Quand on on y pense, Il est absolument fascinant qu'une oeuvre a priori pour enfants traite de sujets aussi adultes.

3. heijingling - 14/01/24 09:42
C'est bien pour cela que j'ai écrit directement politique. Et puis, c'est dans la BD, alors, avec tout le respect que j'ai pour Miklos Jancsó, il va sagement retourner dans le sujet cinéma.

2. froggy - 14/01/24 00:55
Le probleme est que tout est politique meme les travellings de Miklos Jancso.

1. heijingling - 13/01/24 11:07
L'idée n'est pas un nouveau sujet politique sur lequel s'écharper, mais juste de relever et causer des BD qui ont directement un sujet politique (mais je nous fais confiance pour faire dégénérer ce sujet, comme bien d'autres...)

Je commence avec ce nouveau gouvernement français, dont deux ministres ont été traités par des auteurs, la ministre de la culture Rachida - Aux noms des pères, de Marco Paulo, Yves Derai et Bernard Swysen (2013), et le premier ministre, sur lequel Geoffroy Monde avait fait en 2020 un Inktober sur son Instagram https://www.instagram.com/geoffroymonde/



 


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