Les 18 critiques de BWayne sur Bd Paradisio...

Après un premier tome plutôt prometteur, je ressors finalement déçu de cette lecture. L'intrigue stagne au gré d'un scénario alambiqué qui se délaye au fur et à mesure des pages pour déboucher sur du vent. Je ne suis pas certain non plus que la traduction française soit de toute première qualité... Restent de belles planches mais ça ne suffit pas...
Quelle tristesse ! Cette BD illustre parfaitement les termes "Grandeur" et "Décadence". Ou comment réduire à presque rien le potentiel d'un personnage haut en couleur, d'une figure emblématique qui ne demandait qu'à s'exprimer davantage. Je me suis relu le cycle depuis "Mister Blueberry" et j'avoue avoir eu le plus grand mal à terminer ce dernier épisode tant il me semble décousu. Les dernières pages me sont d'ailleurs filées entre les doigts sans que j'en éprouve le moindre plaisir. Giraud a beau être un des meilleurs dessinateurs de son temps, il n'en reste pas moins un piètre scénariste. Il y a bien l'une ou l'autre idée intéressante mais cela s'arrête là. Le plus choquant, sans doute, est le nombre de fois où il fait mourir et ressuciter Blueberry. De quoi vous donner la nausée ! N'importe quoi vraiment !
Conquistador par BWayne
Il est certaines certitudes que l'on croit inébranlables. Jusqu'au jour où... Tenez, concernant cet album, j'ai toujours eu un méchant a priori concernant le dessinateur Georges Van Linthout qui, en tant qu'artiste, m'a toujours paru être un petit besogneur sans prétention. Déjà de m'être saisi de cet album pour le feuilleter m'a paru bizarre. D'avoir immédiatement eu un coup de coeur pour ce que je voyais m'a époustouflé. Pour paraphraser le film "Le Coeur des Hommes", il est possible que ce jour-là mon subsconscient m'ait soufflé un petit mot, du genre : " Qu'est-ce que tu ferais si t'étais moins con ?" La réponse était peut-être :"T'achèterais "Conquistador bien sûr !" et c'est ce que j'ai fait. Et j'ai bien fait. Les planches finement crayonnées de Georges Van Linthout sont véritablement superbes et enlevées. Elles mettent en scène un vieux joueur de blues qui se souvient de certains moments clés de son existence. L'humidité du bayou de Louisiane sointe au travers de ces planches. Un vrai travail d'artiste ! Bravo ! Quant au scénario d'Yves Leclerq que j'ai connu dans une autre vie (je précise qu'il n'est pas question ici de copinage), il est admirablement construit. Les émotions sont réellement présentes. Un très bel album !
Mea culpa ! Mea culpa ! Suite à la lecture du 5ème volume de Sambre qui m'avait fortement déçu, mon envie de lire du Yslaire m'avait complètement abandonné. Jusqu'il y a peu, je n'avais donc jamais ouvert un des "Mémoires..". Bien m'en pris peut-être car cela m'a permis de tout découvrir d'un coup. Et quelle claque ! C'est ce qu'on peut appeler une OEUVRE ! Dense, sincère, fouillée, intelligente, sensible, terriblement humaine et humaniste. Il me faudra sans doute un bon nombre de relectures avant de pouvoir saisir toute l'étendue des informations, des sensations, des émotions qui parsèment ces pages. Merci, monsieur Yslaire, pour ces moments de grande intensité !
Je précise d'emblée que je ne suis pas un admirateur inconditionnel de la série "Le vagabond des Limbes". J'ai lu les 10 premiers, il me semble, et tout cela m'avait paru un peu faible au niveau du dessin, par contre plus solide au niveau des scénarios. Quoiqu'il en soit, il est tout à fait légitime de ne pas apprécier. Toutefois, il convient de faire attention à ce qu'on dit et, encore plus, à ce qu'on écrit. Quand je lis dans la critique de Sep "ATTENTION BD A CARACTERE PEDOPHILE !...Godart et Ribera seraient-ils des amis personnels de Dutroux ?...", je suis outré par ces propos tout à fait abracadabrants qui vont au-delà de la critique, vers un discours dangereux, simpliste et tout à fait infamant. Pourquoi ne pas dénoncer Godard et Ribera aux autorités tant qu'on y est ? Que Sep soit sensible aux affaires fréquentes de pédophilie, c'est tout à son honneur mais que cela ne l'empêche pas de garder la tête froide et un minimum de clairvoyance.
Je vais d'emblée être clair : j'ai vraiment l'impression de m'être fait avoir en beauté. Quand le premier tome est sorti, je n'étais pas très chaud, surtout par rapport au dessin, donc je ne l'ai pas acheté. Par la suite, je me suis posé des questions car les critiques semblaient plutôt enthousiastes. Du coup, lorsque le second est sorti, j'ai hésité quelques minutes puis me suis laissé finalement tenter par les deux tomes, me disant qu'il fallait peut-être entrer dedans pour apprécier. Mon verdict : le dessin ne rencontre toujours pas mes faveurs. Je le trouve fade et pas bien terrible en général. Quelques cases sortent du lot mais ça s'arrête là. Quant à l'intrigue, je suis étonné de voir qu'il faille deux scénaristes pour arriver à un résultat aussi navrant. Bien sûr, au fil des pages se dégage un certain suspense, il serait difficile d'en être autrement lorsqu'on a un amnésique sur les bras et qu'une course-poursuite s'engage pour le récupérer (Je sais, je sais, la trame est connue mais bon, je n'en tiens même pas compte!). Cela engendre de fait tout une série de questions. Le tout est de bien retomber sur ses pattes et là, c'est complètement raté. Le dénouement ne tient pas la route et est complètemnent grotesque, à la limite du ridicule. Je me demande comment un tel récit a pu trouver sa place dans la collection dite de prestige du Lombard. Dommage car j'apprécie énormément Le Tendre, par exemple, qui est un des scénaristes qui m'a fait le plus vibrer en bandes dessinées. Où est-il donc le formidable raconteur d'histoires des "Errances de Julius Antoine", de "La gloire d'Héra", de "Tirésias" ou de la "Quête..." ?
Voilà le genre de bandes dessinées qui a d'emblée plusieurs maîtres atouts dans son jeu : un très beau titre, un sujet très intéressant, une présentation particulièrement soignée et peaufinée par l'éditeur, un dessinateur de renommée... Hélas ! Mille fois hélas ! Il aurait fallu plus. Par exemple plus de réalisme dans le scénario. On n'y croit pas une seconde ! Imaginez : deux avocats qui, à peine sortis de l'université se lancent dans un procès d'ASSISES comme s'il suffisait de quatre ans d'études pour satisfaire pleinement à l'art de la plaidoirie et se lancer dans une telle épreuve. On croit rêver ! Le stage auquel se trouve confronté tout avocat débutant a été purement et simplement relégué aux oubliettes. Le récit débute ainsi et ne s'améliore pas vraiment au fil de la lecture. Je suis déçu, très déçu. Croyez-moi, il vaut mieux retourner voir "Avocats et associés" à la télé qui me semble être beaucoup plus fidèle à la réalité.
Je ne suis pas un habitué des mangas. Mis à part "Akira" en son temps ou dernièrement "Quartier Lointain", je n'en ai pas ouvert beaucoup. Mais "Monster", là, c'est la claque ! Un scénario intelligent et passionnant, des personnages fouillés (tous autant qu'ils sont), un dessin et un découpage dynamiques, des situations inattendues et totalement nouvelles dans le petit monde de la BD (je pense notamment à la séquence ou un policier mime le modus operandi du tueur sur le lieu du crime. Superbe!). Là où une bande dessinée comme "XIII" (à laquelle on pourrait apparenter "Monster") s'enlise pour se perdre et perdre le lecteur, "Monster" rebondit allègrement et joue de toutes les cordes, autant celles du thriller savamment orchestré que celles de la sensibilité, donnant corps à une structure totalement maîtrisée. Par ailleurs, il est étonnant de remarquer la façon qu'a eu cet auteur japonais d'assimiler toute notre culture (rappelons que l'action se déroule en allemagne) pour en dégager un récit qui a priori, ne pourrait avoir été imaginé que par un occidental. Et puis, il ne faut pas oublier que par rapport à un "XIII" notamment, Urasawa a conduit son histoire à son terme, ce qui n'est pas le moindre de ses mérites. Du grand art ! Chapeau bas, monsieur Urasawa ! Et merci pour cette très belle leçon !
Il n'y a pas si longtemps que ça que j'ai découvert l'entièreté de la série. Autant vous dire que j'ai tout de suite été séduit. Le 6ème album qui vient de sortir ne vient que confirmer la chose. Le dessin efficace de Delitte, quoiqu'un peu congestionné par moment (les bouches, par pitié ! Les bouches), est mis en évidence par un scénario en béton, habillement maîtrisé par un Richelle on ne peut plus inspiré. Rien n'est gratuit dans "Les Coulisses du Pouvoir". Chaque scène a son importance. Chaque personnage a son utilité. Avec un minimum de moyens, les auteurs parviennent à faire acquérir aux acteurs de ce récit une épaisseur qui colle parfaitement avec la réalité politique, sociale et économique de notre monde. Tout est décrit en nuance, dans un éventail de gris plus ou moins prononcés. je tiens à préciser que, et c'est un compliment venant de ma part, que la manière qu'a Richelle de conduire ses récits m'a tout de suite fait penser à certains feuilletons anglo-saxons très réussis. Je pense notamment à Taggart, à l'inspecteur Morse ou encore au brillantissime "Suspect Numéro 1". Que de belles références en somme ! Vous l'aurez compris, je souhaite vraiment longue vie à cette série ! Elle le mérite.
"Le Méridien des Brumes" marque le grand retour d'un des dessinateurs les plus doués de sa génération : Tony Parras (Ian Mac Donald, Les Inoxydables, Le lièvre de Mars...). Ce qui paraît certain en refermant ce livre, c'est que ledit Parras a pris son pied en dessinant cet univers décalé du 19ème siècle, en relation directe avec celui de "La ligue des Gentlemen extraordinaires". Parras a mis le paquet et nous gratifie d'un dessin à la hauteur de son immense talent. Du très bon travail, vraiment ! Quant au scénario, il est très habilement mené et nous laisse imaginer une suite très prometteuse. Vivement le prochain album !...
Ce premier album de la série WEST m'a tout bonnement laissé de marbre. Je n'ai vraiment pas aimé. Et je le dis avec d'autant plus d'amertume que, pour moi, chaque nouvel album de Rossi constitue un évènement important que j'attends avec d'autant plus de jubilation. Eh, bien, ici, mon attente n'a pas été couronnée de succès ! Ni le scénario ni le dessin ne m'ont convaincu. Ce dernier est même fâde et très en retrait pas rapport à ce que Rossi est capable de faire. Je pense notamment aux "Errances de Julius Antoine", à la "Gloire d'Héra", "Tirésias" ou encore "Le Cycles des 2 Horizons". Un coup dans l'eau ! Dommage ! D'autant plus qu'il s'agit là d'une série...
Tout à fait d'accord avec la précédente critique. Pour ma part, je ne puis que regretter la très haute qualité des 3 premiers albums qui sont de véritables joyaux. "Sous deux soleils" m'avait déjà laissé désappointé, autant dire qu'"Un faune sur l'épaule" ne vient pas relever le niveau malgré des dessins d'une indéniable richesse. Il se peut que je n'aie pas l'âme du poète mais le fil conducteur (il est difficile de parler de scénario) m'a laissé complètement de marbre. Pour moi, cet album rassemble avant tout une succession de belles images qui ne sont là que pour être contemplées. Point final. Désolé mais dans une bande dessinée ce n'est pas suffisant...
Ce qui m'a conduit à m'intéresser à cet album est un peu particulier et repose sur la seule utilisation du nom "Yaphet Kotto". Je pense en effet que des auteurs qui donnent ce nom à un de leurs personnages méritent qu'on s'intéresse de plus près à leur album. A quoi ça tient quand même ? Bon, vous l'aurez compris, j'adore Yaphet Kotto. Le vrai, je veux dire. L'acteur. Son interprétation entre-autres du lieutenant Giardello, ce noir doté d'ascendances italiennes aimant la "pasta", reste un mes grands chocs télévisuels de ces dernières années (cfr Homicide). Pour ce qui est de la BD, j'ai bien aimé. Cet album fleure bon les pattes d'éléphant et les grosses américaines (les voitures s'entend !) des années septante. Le dessin est original et efficace et me fait penser à certains dessins animés de cette époque, "Les Jackson Five" notamment. "Shaft" n'est pas loin non plus. Pour ce qui est du scénario, il est intéressant mais il faut attendre la suite pour y voir plus clair. Pour ma part, je serai au rendez-vous...
Et dire que cela faisait quelques mois déjà que je reculais l'achat de cette petite merveille ! Des "comme ça", on en réclame à tour de bras. Le récit vaudevillesque qui y est finement developpé se décompose en trois chapîtres. Le premier ne manque certainement pas d'intensité mais c'est dans le deuxième que l'originalité de l'intrigue prend toute sa dimension et que l'humour atteint de véritables sommets. Le dessin au lavis est surprenant et un rien caricatural. Voilà ce qu'on appelle un moment de lecture privilégié ! Une vraie bouffée d'air ! De quoi vous mettre en forme pour la journée...
Je viens d'acheter les deux premiers albums d'un coup et je peux vous dire que je ne le regrette pas. C'est surtout le dessin qui m'a conquis. Dans "La Vierge noire, Bonhomme, aidé en cela par un scénario efficace, parvient à rendre une atmosphère tout à fait particulière, un peu oppressante. Les attitudes de ses personnages sont toujours finement senties, ses décors choisis avec justesse. Beaucoup de cases se passent de textes tant elles sont criantes de vérité et chargées d'intensité. Je réserve en outre une mention particulière à la couverture de ce tome 2 qui est vraiment de toute beauté. Du très bon travail autant dans le dessin que dans le scénario. Un grand bravo aux auteurs !
Après lecture des quatre albums à la suite l'un de l'autre, je ne peux que conseiller cette série qui me semble beaucoup plus aboutie que, dans la même veine, "Le Triangle Secret". Malgré un léger manque de clarté, le dessin d'Alice est par moment époustouflant. Je pense notamment à la prise de Jérusalem ou aux vaisseaux des templiers forçant les vagues gigantesques. Certains gros plans sont également très réussis. Le scénario, quant à lui, ne déçoit pas malgré une touche de fantastique sur la fin. Le petit bémol que je ferais concerne le lettrage qui, sur quelques cases, m'a vraiment posé des difficultés de déchiffrage. Un très bon moment de lecture malgré tout.
Je dois reconnaître qu'au départ Sfar, sans l'avoir jamais lu, me rebute quelque peu. Les albums où il dessine ne m'attirent en aucune façon. J'ai beau essayé, je n'y arrive pas. Convaincu, cependant, qu'un homme de sa renommée, qui récolte autant de succès qu'il n'attise de critiques est rarement un manchot, j'ai eu l'idée de tenter une autre approche en me tournant vers une bande dessinée où il officie en tant que scénariste. Après bien des hésitations, donc, et suite aux témoignages absolument enthousiastes de certains lecteurs, je me suis lancé. J'ai fait l'achat des trois albums des "Olives Noires" et j'ai lu le tout sur une seule journée (Rien d'extraordinaire à cela, ce n'est ni du Charlier ni du EP Jacobs !). Le bilan final est plus que positif. Je ne regrette pas l'argent que j'y ai investi. Le scénario est sensible, intelligent, parfois drôle et complètement à contre-courant. Les personnages sont attachants et les liens qui les unissent particuliers. Le dessin, très réussi, entre en symbiose totale avec le scénario qui lui est dévolu. A noter également les très belles couleurs... Je ne peux que recommander chaudement cette série qui a tous les aspects d'une très belle réussite !
Je précise d'emblée que si j'ai acheté cet album, c'est avant tout pour le dessin de De Vita que je trouve vraiment excellent. Il me fait un peu penser à celui de Jigounov à ses débuts. Dommage, cependant, que pour la couverture de cet album De Vita se soit complètement planté. Là, j'avoue, je ne comprends pas ce qui l'a inspiré. Il y avait sûrement moyen de faire beaucoup mieux. Pour ce qui est de l'intrigue, je me suis plongé dans les deux premiers albums d'une traite et je dois dire que ça se laisse lire. Sans plus. On n'est pas cloué sur son fauteuil mais on ne s'ennuie pas spécialement non plus. J'ai cependant du mal à m'attacher au personnage principal James "Healer" (le guérisseur, l'homme qui cicatrise) qui me fait vraiment trop penser au héros de cet exécrable feuilleton américain intitulé "Le Rebelle". Je sais bien que les deux personnalités sont différentes mais, bon, c'est comme ça...Et le dos de la couverture de James Healer ne fait évidemment que me conforter dans mon impression. Bref, je dirais que c'est une série B sans prétention. Tout l'intérêt de ces albums réside en fait principalement dans le trait de De Vita qui nous livre de fort jolies planches. La question, évidemment, est la suivante : ne pourrait-on attendre mieux d'un dessinateur aussi doué ? N'est-il pas sous-employé ? Ma réponse est oui. Dans le deuxième tome du "Décalogue, De Vita avait noué une une collaboration qui s'était révélée beaucoup plus fructueuse. Pour ma part, c'est ce que j'attends de lui à l'avenir...

 
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