Les 14 critiques de baby sur Bd Paradisio...

Après un "Paris sous Seine" qui laissait présager le pire, cet album-ci est une petite surprise : l'album est agréable et efficace, à défaut d'être génial ou indispensable. Les personnages de Spirou et Fantasio prennent lentement une apparence plus intéressante, même si ça les éloigne des "Spirou à papa". Zantafio de retour en belâtre macho n'en paraît que plus machiavélique. Comme souvent avec le (trop ?) prolifique scénariste Morvan, l'intrigue se limite à une bonne idée (dans le meilleur des cas) qui est étirée en une course poursuite plutôt qu'une vraie aventure bien ficelée. Mais ne boudons pas le plaisir de voir déjà des évolutions positives en l'espace de deux albums seulement. Qui sait si ces auteurs ne vont pas nous réaliser dans le futur des tomes majeurs de la série, comme ceux de leurs prédecesseurs ?

Blutch m'a souvent enthousiasmé, davantage dans ses histoires courtes dénuées de prétention, comme celles compilées dans "Mish Mash". Je serai plus virulent encore que la critique précédente envers ce nouveau livre en écrivant que non seulement on décroche, mais que c'est complètement creux. Même graphiquement, le plaisir semble éteint, ne cédant la place qu'à une nonchalance auto-satisfaite. Blutch est un grand dessinateur, mais qui semble en panne d'inspiration, d'exaltation et de suivi éditorial. Pour sa première vraie nouveauté depuis sa reprise, la maison Futuropolis se veut branchée-pointue mais déçoit.

Les pages sont à l'image de la couverture : le dessin en est splendide. Vraiment très particulier. Je ne l'ai pas trouvé trop sombre, moi. J'aime ces scènes où on est plongé dans l'obscurité avec les personnages. Par contre, l'histoire m'a moins accrochée, mais je me rends compte que les histoires de pirates, ce n'est pas mon trip. Par contre, mon père, passionné de bateaux et éternel nostalgique d'univers à la Stevenson, m'a déjà subtilisé l'album.

C'est amusant et touchant cette mise en scène d'enfants animaux de la savane, en proie à leurs instincts et aux malentendus que ça engendre. La petite antilope et le lionceau attirés l'un par l'autre mais pas vraiment pour les mêmes raisons, par exemple. Ca n'annonce pas une série indispensable, mais on passe un bon moment de lecture à tout âge, même si "Les Garonimos" est principalement destiné aux jeunes lecteurs de BD.

Non mais c'est quoi "ça" ?!? Rien d'autre qu'un honteux plagiat racoleur de Gil Jourdan avec une intrigue très peu limpide et même carrément ratée. Un plantage qu'essayent de rattraper plein de private jokes sur les acteurs du monde de l'édition... que nous ne connaissons pas nous autres "simples lecteurs" (hormis l'allusion à Jacques Martin et Hergé). Nostalgiques de Gil Jourdan, ne vous laissez pas berner, ceci est un attrape-mouches.

Quel dommage ! De moins en moins de détails truculants partout, un usage d'informatique alors que le dessin des deux premiers tomes était parfait, et puis l'histoire qui aurait pu être géniale en quatre tomes mais qui s'étale s'étale s'étale. Sans oublier la déception de devoir attendre si longtemps entre la parution de chaque volume. Je n'arrive pas à me décider de coller une mauvaise note à ce 5ième tome, mais c'est parce qu'il m'a rappellée que les premiers qui étaient de vrais petits chef-d'oeuvres. QUel dommage.

Waw ! parce que : - chaque album est une histoire finie (et que c'est malheureusement devenu rare). Le style est de type fantastique, simple mais bien ficelé. - Le dessin est classique mais vraiment expressif et personnel - L'héroïne n'est pas une plantureuse pétasse comme on en voit trop mais une jolie femme touchante dans sa simplicité. Bref, une série qui ne prétend pas réinventer l'eau chaude mais qui est une bouffée d'oxygène classique* dans la surabondance d'ouvrages inégaux. *A classer près de Broussaille, Jimmy Tousseul, Jules et pas trop loin de Monster Allergy.

J'espère que le titre n'est pas annonciateur de l'arrêt de cette série tout de même ? Parce que dans un genre génial pour petits comme pour les grands, la série "Jules" c'est de la balle ! Sous des dehors hyper classiques qui peuvent rebuter se cache un des chef-d'oeuvres de la bande dessinée de ces dernières années !!!!!! Commencer la lecture, c'est l'adopter: on s'y amuse beaucoup, on y apprend des choses sur la science, on y est émue. Le tout servi enrobé d'ambiance aussi délirante que rafraichissante mais aussi hyper bien ficelée ! Je mets au défi quelqu'un de penser du mal de cette série après l'avoir lue. A ne pas rater.

Dépasse toutes mes espérances ! Non seulement ça sent toujours aussi bon l'Afrique, c'est passionnant, mais en plus le dessin est encore meilleur que dans les précédents. En plus il y a des situations franchement drôles, ce qui est quelque chose qui manquait dans quelques épisodes antérieurs. Pour une petite cure classique et rafraîchissante, Jimmy Tousseul c'est EXCELLENT !!!!!!!!!! Un album qui se comprend sans avoir lu les autres en plus, et qui convient à toute la famille.

J'ai trouvé ça à la fois intelligent et maladroit de la part de l'auteur. Intelligent parce que ses réflexions altermondialistes conviennent bien au personnage de Broussaille et que la tentative de faire ça en BD est courageuse. Mais à la fois ça casse un peu le rythme de la série qui n'a toujours que peu de titres. On est loin des aventures mystérieuses des trois premiers tomes qui me manquent furieusement. J'aurais préféré que l'auteur fasse une sélection de réflexions qui vienne nourrir une vraie histoire plutôt qu'un condensé philosophique un peu indigeste. Sans la présence du scénariste Bom, on sent Frank un peu "maître d'école" tendance écolo bien sympa, mais pas un grand raconteur d'histoires. Légèrement déçue.

Malgré quelques bonnes séries au catalogue, c'est décidément une manie fréquente aux éditions Soleil : voici une daube très attirante de prime abord, avec ces relents Lanfeust-Disney et sa belle couv. Mais aucun fond. Un humour bateau. Des planches surchargées. Aucune originalité : héros belle gueule ; la mignonne bébête qui accompagne ; les nanas plantureuses aux décoltés plongeants ; et un dessin déjà vu mille fois ! Ras le bol de se faire avoir par Soleil ! Dorénavant je me montrerai circonspecte face à leurs nouveautés.

Plutôt que du trait, cette BD est dessinée aux couleurs éclatantes. Et quand les pages se font noires pour les scènes de nuit, ces couleurs les illuminent d'une façon très particulière ... Parfait pour une histoire à suspense. Le medium BD montre une fois de plus qu'il n'est pas au bout de ses ressources et qu'il peut encore innover. Les persos sont bien typés, et rappelent des têtes connues qu'a priori rien ne réunit : le héros fait penser à Harry Potter, Julie à Emmanuelle Béart et le détraqué à Igy Pop. L'interview des auteurs sur le site www.lesquartiersdeletrange.com nous fait remarquer que Tom Waits et le dessinateur Hermann sont également présents parmi les personnages secondaires. Tout ça ne fait que renforcer le sentiment d'étrangeté qui règne dans ce quartier qui semble perdre contrôle. Car en effet, jetez un oeil à ce resto qui accueille le gratin de la ville ... surplombé d'un petit bordel que dirige dans l'ombre une tenancière adipeuse ... Et quelques rues plus loin, tendez donc l'oreille aux méfaits que préparent le curé et son acolyte dans cette église ... Tout ça sent le souffre à plein nez ! Parental warning : "peut choquer certaines sensibilités" ... Puisqu'on vous dit que ça sent le souffre !!!!

Drôle de petite série que Red River Hotel. Sous des dehors classiques, cette BD nous présente une galerie de personnages aussi réussis que bizarroïdes, logeant à la même enseigne : ce petit hôtel miteux de l'état de New York. Ce troisième tome constitue une histoire complète plus surréaliste encore que celle formée par les deux premiers albums... Vers la fin, le scénario perd par contre sa tangibilité. Je suis séduite par les albums de Red River Hotel pour leur ambiance atypique, mais les dénouements des histoires n'atteignent pas la satisfaction qu'on est en droit d'attendre.

Il m'en aura fallu de la patience pour connaître la suite de cette histoire !... qui se résume finalement à de la baston de pirates dans un monde fantasy, avec des monstres déjà vus, sans oublier des guerrières en décoltés et petites culottes, toutes gaulées comme des Barbie. A l'instar de la couverture, le dessin et les couleurs vous en mettent plein la vue, mais tout ça n'est finalement qu'un emballage qui camouffle une histoire bien creuse pleine de stéréotypes. Et dire qu'ils se sont mis à quatre pour faire cette BD qui n'a pas grand chose dans le bide ??? En achetant ce type de BD, j'espère toujours secrètement un digne successeur à "La quête de l'oiseau du temps" et je retombe toujours de haut.