Les 86 critiques de Sep sur Bd Paradisio...

Après le très bon "Les géants pétrifiés" (quoique le dessin pouvait surprendre...), les éditions Dupuis continuent cette série parallèle avec cet excellent "Marais du temps". Quel plaisir de retrouver Zorglub avec un vrai rôle dans cette aventure. Oscillant entre le bien et le mal, le personnage est toujours aussi attachant. Le style graphique de Le Gall est proche de Jijé, mais l'histoire est du jamais vu dans Spirou. Une histoire très originale pour cette série, où les lecteurs ne reconnaîtront peut-être pas toujours le style "Spirou et Fantasio". Mais qu'importe, n'est-ce pas le but de cette collection ? D'autant plus que Le Gall, tout en créant une aventure à part, n'en a pas moins respecté les caractéristiques "de bases" de la plupart des personnages : Fantasio, ne rappelle t'il pas ici le Fantasio de "la maison préfabriquée" ? Quant à Spip, il a retrouvé le temps de cette aventure un comportement et un caractère dignes des aventure de Rob-Vel, Jijé et Franquin. Bref, tout en apportant sa touche très personnelle, Le Gall a également opéré avec cet album un beau retour aux sources.
C'est très dur de critiquer l'oeuvre de Bilal. Surtout ce cycle dit "du monstre". Si le premier tome, "Le sommeil du monstre", de cette trilogie composée de 4 volumes, était inattaquable, tant l'intrigue scénaristique et la beauté du dessin laissaient pantois, si le le deuxième tome, "32 décembre", présentait presque les mêmes qualités que le tome 1, il faut reconnaître qu'à partir du troisième volume, c'est un peu la dégringolade. Côté dessin -peut on encore parler de dessin ?-, rien à dire, c'est du grand Art, que Warhole lui-même n'aurait pas dédaigné. Côté scénario, si l'histoire garde l'originalité des premiers tomes, Bilal rajoute une couche de folie générale qui ne facilite pas la lecture du tout. Je dirais, au sujet des deux derniers tomes, que sans être de mauvais albums, loin de là, il était tout de même temps que l'histoire se termine. Si, d'ailleurs, on peut appeler cette fin un fin. Il reste tant de choses en suspens. C'est d'ailleurs peut-être de là que vient ma légère déception sur cette série qui était pourtant partie tambours battants. Mais il faut cependant rester honnête, ce cycle du "sommeil du monstre" est un très bon cycle de BD. Bilal a une fois de plus signé une oeuvre culte. Même si la lecture est parfois déroutante, le lecteur aurait tort de ne pas se laisser entraîner dans les méandres tortueux de ce récit.
Ce second tome offre au lecteur les mêmes défauts que son prédécesseur. Mais ici, l'histoire semble beaucoup moins attrayante. On s'ennuie le long de ces 46 pages d'une monotonie peu commune. Qu'est il arrivé à Corbeyran sur ce tome ? La série semblait bien partie, et puis plus rien, déjà !! Espérons que les deux tomes suivants relanceront l'intérêt des avantures de cette jolie sorcière.
Une histoire qui commence très bien, un dessin séduisant (mais qui a besoin d'être tout de même pas mal affiné), des couleurs un peu trop "flashes" mais supportables... Ce premier tome, bien que loin d'être parfait, se laisse lire agréablement. Il faut reconnaître un léger manque de rythme, mais ce côté stagnant est sans doute nécessaire pour que le lecteur se familiarise avec l'ambiance bien particulière du récit. Corbeyran signe un premier tome intéressant.
Je me souviens d'un gag de Gaston Lagaffe : pour remonter le moral à son ami Bertrand Labévue qui déprime, il fait avec Jules-de-chez-Smith-en-face un énorme soufflé. A la vue de celui-ci, Bertrand retrouve un moment le sourire, juste avant que le soufflé tombe lamentablement à plat, plombant d'un coup le moral des trois copains. Avec cette BD, c'est pareille. L'idée de départ est très bonne, les dessins de tous les dessinateurs qui se sont impliqués dans ce projet sont très réussis, les couleurs aussi, le scénario est plutôt bon. Mais à la fin de chacune des quatres histoires qui nous sont racontées, il n'y a rien. Le soufflé retombe, inéxorablement et lamentablement. La force des récits courts est généralement les chutes, ici, il n'y a pas de véritable chute. De plus, les auteurs ont voulu lier chaque récit par la présence d'un mystérieux personnage qui introduit et conclu chaque histoire. Le procédé n'est pas nouveau dans ce type de livre (les contes de la crypte par exemple). Mais ici, les auteurs n'ont pas su exploiter le personnage (pas plus que leurs scénarii...) Finalement, ce personnage d'introduction ne fait que réduire de deux pages chacun des récits, alors que ceux-ci auraient peut-être gagné à être conter sur deux pages de plus. Bref, une grosse déception. Un deuxième tome est déjà en préparation, j'espère que cette fois les deux scénaristes se montreront à la hauteur de leur projet en nous contant des histoires vraiment terrifiantes.
Comme beaucoup, j'ai été un peu déçu par cette seconde collaboration Benacquista/Ferrandez. Cependant, n'ayant pas lu la nouvelle originale dont est tirée cette BD, je n'ai pas d'élément de comparaison. Et La boîte noire est tout de même une BD honnête, avec une réelle volonté de la part des auteurs de raconter une histoire originale. Sans être aussi passionnant que L'outremangeur, La boîte noire reste tout de même une bonne BD qui se lit avec intérêt. Le plus gros point faible, à mon avis, reste le dessin approximatif de Ferrandez, mais le plaisir de la lecture est toujours suffisemment présent pour atténuer ce léger handicap. Une BD à ne pas dédaigner.
Curieuse série que celle là. Dufaux semble vouloir mêler polar et humour. Franchement, ce n'est pas le genre qui lui va le mieux. Cependant, cette première aventure des Rochester (composée de deux tomes)se laisse lire. Le dessin rappelle la ligne claire de Jacobs, même si les personnages sont plus figés. Mais le style colle très bien au scénario de Dufaux. Un dessin figé pour un scénario figé... Que retenir de ces deux premiers tomes ? Pas grand chose en fait. Le curieux couple formé par Elza Rochester et son ex mari journaliste n'a pas vraiment de rôle actif dans cette aventure. On peut même se demander pourquoi la série porte t'elle ce titre là ? Mais l'ensemble reste suffisemment agréable pour se plonger dans les albums suivants, composés de one shots.
Avant dernière aventure de Cyann, Les couleurs de Marcade étale tout le talent de Bourgeon. Le dessinateur est en grande forme, et son dessin s'en ressent. Personnages et décors très bien réalisés, couleurs de toutes beauté, dommage que tout cela soit en grande partie gâché par un scénario trop plat. Car c'est là le défaut majeur de cette album. Le scénario est poussif. Je pense que les auteurs auraient dû prendre le temps de mieux décrire la société Marcadienne. Même si le peu d'explications que l'on a sur cette société sont barbantes, elles auraient put être plus longues. En fait, Bourgeon et Lacroix auraient peut être dû faire comme pour le premier cycle (La source et la sonde et Six saisons sur Ilo), consacré un album a la description de la société, et un album à l'aventure proprement dite. Dans Les couleurs de Marcade, la première partie de l'album est ennuyeuse, mais ne nous donne pas tous les éléments, alors que le deuxième partie du livre est trop rapide,il se passe trop de choses en peu de pages. Dommage. Du coup, mon avis était partagé à la fin de la lecture. Très bien dessiné, une première parie au scénario moyen et une deuxième partie au scénario qui sent le bâclé. Le partie pris des auteurs a vouloir boucler cette aventure sur Marcade en un tome est donc très discutable. C'est d'autant plus dommage que la série reste malgré toutpassionante.
Trois étoiles pour le dessin, une pour le scénario. Les décors sont superbes, rappelant presque du Jacobs. Les personnages, bien qu'un peu figés, sont cependant très bien dessinées et en parfaite cohésion avec le scénario. Car le scénario est lui aussi figé. L'histoire est pourtant agréable mais se lit sans grand intérêt. On s'ennuie même un peu à certains passages. A croire que Dufaux n'ose pas aller au bout de son idée. Ca se lâche un peu plus sur le tome deux, qui vient compléter avec plus de bonheur cette première aventure en dyptique. Conclusion : après la lecture de ces deux tomes, on ne retient pas grand chose de l'histoire. Il reste cependant une petite sensation agréable, comme lorsque l'on vient de passer un bon moment. Je reste donc assez mitigé sur cette série, mais j'ai encore envie de lui donner une chance avec les deux tomes suivant, car l'univers et les personnages mis en place par Dufaux, et le dessin de Wurm, méritent bien ça.
J'ai beaucoup apprécié cet album, comme tous ceux parus pour l'instant dans la collection "commedia". Ce que j'ai en revanche moins apprécié, c'est son prix. Huit euros pour un mini album qui se lit en moins de 20 minutes... C'est exagéré. Mais sinon, quel régal. Une fois encore, le dessin colle parfaitement aux mots. Une façon décidemment géniale de redécouvrir les classiques du théâtre.
Cet album est un magnifique message d'espoir pour les obèses. Benacquista a traité son histoire de façon originale, montrant que tous les moyens sont bons pour arriver où on veut. Ainsi, le héros va à l'encontre des règles et impose ses propres règles au fil des pages. Pour rester dans la moralité, la meurtrière se révèle être une victime. Etait-il nécessaire d'apporter cette précision ? Peut-être pas. Ainsi, quelque part, Séléna peut garder bonne conscience. Même si sa méthode de régime reste particulièrment originale. Le dessin est nettement moins emballant que le scénario, mais reste correcte, malgré quelques "gueules tordues". Un bon album, une histoire humaine qui va bien au delà d'un simple polar.
Un premier album très agréable à lire. Yann signe un bon scénario, un petit polar mêlé d'une toute petite touche de fantstique. L'intrigue est suffisemment prenante pour tenir le lecteur en haleine jusqu'à la fin. De plus,les nombreux jeux de mots qui parsèment cette BD rende le tout encore plus agréable. Des jeux de mots qui ne sont pas, comme c'est souvent le cas en BD, lourdingues et graveleux. Non, ici tout est délicat. Comme le dessin et les couleurs, d'une simplicité et d'une beauté infaillible. Vivement la suite.
Grosse déception que ce Valérian. L'histoire est confuse, et sent fortement le bâclé. Je mets trois étoiles pour le dessin, qui lui reste toujours égal à lui même. C'est la première fois qu'un Valérian me déçois à ce point. Peut-être cet album nécessite t'il une seconde lecture pour être apprécié pleinement. J'espère que le tome suivant qui doit clôre ce cycle entamé avec "au bord du grand rien" sera sufffisemment rebondissant pour faire oublier cet album mou et convenu.
Rosangella par Sep
J'avais préféré Lie de vin, mais ce Rosangella reste malgré tout un très bon cru. L'histoire forte de cette femme battue et de cette famille aservie par un homme sans scrupule est poignante. Un très bon scénario de Corbeyran qui se révèle une fois encore très à l'aise dans le drame. Rien ne semble résister à cet excellent scénariste. Je ne suis pas par contre un grand admirateur du dessin de Berlion. J'aime en revanche beaucoup ses couleurs. Mais je trouve que le trait manque un peu de finition. Encore une fois, je préférais son dessin sur Lie de vin. Mais ce n'est qu'une remarque personnelle, et malgré tout, ce côté un peu faible au niveau dessin ne nuit absolument à la qualité de l'histoire.
J'avais déjà lu Les compagnons du crépuscule et le cycle de Cyann, et si ces séries m'avaient emballées, je regrettait cependant une lecture parfois difficile et lourde. Ici, j'ai eu la surprise d'une lecture plus fluide, et du coup plus captivante. Cette première grande série de Bourgeon démarre très bien. Le style du dessinateur était déjà presque à son apogée (même si les progrès accomplis depuis sont époustoufflants). L'auteur nous conte un très bon récit d'aventure. La fille sous la dunette est pour l'instant le meilleur album de Bourgeon que j'ai lu.
Après l'étonnant "le village qui s'amenuise", le duo Corbeyran-Balez nous a concocté un autre one shot paru lui aussi dans la collection Long Courier. Ce "charme fous", s'il n'en n'est pas dénué, souffre pourtant de la comparaison avec le précédent album des deux auteurs. On a envie de retrouver le même genre d'ambiance et de climat, et bien non. Du coup, une petite déception s'installe au fil de lecture. Pourtant cette déception est bien male venue. Tout comme "le village qui s'ammenuise", Corbeyran a signé un scénario des plus originaux. Il n'a pas essayé de refaire un "village" bis, et il a eu bien raison. Cette histoire d'enquête au fort parfum de sorcellerie se lit très agréablement. Balez garde lui aussi toujours autant d'originalité dans son dessin. Bref, un album à lire et à relire.
Voila une bonne BD qui permet de passer un bon moment. Le dessin est simple mais attachant, ainsi que les couleurs, et l'ensemble sert très bien le scénario. Jusqu'ici, je ne conaissais Corbeyran que pour le chant des Stryges. Quel changement ! Ici, le scénariste ne se prend au sérieux une seule seconde. C'est donc au second, voir troisième degré qu'il faut savourer cet album. L'histoire est farfelue d'un bout à l'autre, même si elle n'est pas présentée sur le ton de la comédie. Les situations atypiques vont en se succédant, c'est tout simplement jubilatoire. Un très bon one-shot qui trouve parfaitement sa place dans la très prisée collection Long Courrier de Dargaud.
J'ai acquis cet album alors que je voulais entamer la série Jessica Blandy. Mais comme mon libraire n'avait pas en stock le tome 1 de cette série, je mes suis rabattu sur ce tome 1 de Vénus H. Ce qui me permettais de tester le duo Dufaux-Renaud à moindre frais avant de me lancer dans l'acquisition des 24 albums de Jessica B. Première constatation : le dessin est très figé, mais très élégant. Les couleurs sont à la fois suaves et délicates, en tout cas moins tape-à-l'oeil que celles de Jessica B. Bref, dans l'ensemble, le dessin de Renaud est agréable, ce que j'avais déjà pu constater en feuilletant ses albums. Le scénario m'inquiétais un peu plus. Je connaîs et j'apprécie beaucoup les scénarii de Dufaux, mais il faut reconnaître qu'ils ne sont pas tous du même niveau. Certaines de ses séries étant franchement décevantes... Ici, ça va. Les ficelles sont un peu grosses, mais Anja est un personnage suffisemment attachant pour suivre son récit avec un certain intérêt. Alors, je dirai que le duo Dufaux-Renaud m'a convaincu avec cet album. J'espère d'ailleurs qu'un tome 2 de cette série verra bientôt le jour, j'aimerai beaucoup voir comment Dufaux va faire évoluer cette série, et il serait notemment agréable de voir éclairer certaines zones d'ombres qui planent dans ce premier tome (qui est Mademaoiselle, que se passe t'il dans cette mystérieuse "guérite"...). Un bon album, bien construit, et agréable à lire.
Ca alors ! Dany, le dessinateur le plus fainéant de sa génération, a sorti deux albums en deux ans ! Quel exploit ! Plus que l'album lui-même, c'est la performance de l'auteur qu'il faut saluer... Blague à part, ce Transylvania est un très bel album. Toujours entre réaliste et humoristique, Dany nous montre une fois de plus que quand il veut, il peut. Et, grande première dans sa carrière, l'album est en couleur directe. Le résultat est très beau. L'auteur fait preuve, comme toujours, d'une très grande maîtrise graphique. L'histoire d'Hermann est taillée sur mesure pour le dessinateur, qui d'ailleurs a beaucoup participé à l'élaboration de ce récit. Il faut d'ailleurs savoir que la série "Sur les traces de Dracula" est à l'origine née d'une idée de Dany, suite à un voyage en Roumanie. Et que cet album aurait normalement dû être le premier à sortir. Mais Dany sera toujours Dany... Résultat,après quelques grincements de dents du côté de la famille Hermann, ce livre est finalement sorti en dernier, et complète cette trilogie vampirique. Mais l'attente valait le coup, car Transylvania est pour moi le meilleur album de cette mini-série. Certes, il n'y a rien d'original dans cette histoire de vampires, Dany disant lui-même qu'il s'est amusé à jouer avec les clichés. Mais c'est là une des forces de ce récit. Les auteurs font plusieurs clins d'oeil au film de Coppola "Dracula", reprenant même la tipographie du titre sur une page ainsi que la forme du château. De plus, plusieurs scènes de l'album ne sont pas sans rappeler ce très beau film (avec l'époustoufflant Gary Oldman dans le rôle de Dracula). Transylvania est un très bon album qui se dévore d'une traite.
Si vous avez envie de rire aux éclats, cette série n'est pas pour vous. Par contre, si vous êtes à la recherche d'une histoire humaine et poignante, plongez dans "l'écharde". Si le dessin "approximatif" peut d'abord en rebuter certains, la lecture fait vite oublier cette petite lacune. Sur les deux tomes de "l'écharde", Giroud nous entraîne dans les troubles secrets d'une famille rongée par le passé. Ici, le sens de la formule "toutes les familles ont un cadavre dans leur placard" prend toute sa signification. Le scénario de Giroud est comme toujours très solide, nous amenant même à nous poser des questions sur nous-même. Car, si à l'instar du personnage principal de "l'écharde", nous revenions sur de petites phrases ou évènements insignifiants entendues ou vécus lors de notre enfance, si nous nous mettions à creuser un peu dans le passé de nos aînés, je suis sûr que certains auraient de belles surprises. Giroud démontre ici avec succès qu'on ne connaît jamais aussi bien ses proches qu'on voudrait bien le croire. Un drame séduisant et passionnant.
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