Les 11 critiques de 0livier sur Bd Paradisio...

Entièrement d'accord avec la précédente critique. Cet album est dans la lignée de la série : toujours aussi parfait. C'est donc davantage de la série que je voudrais parler que de cet album en particulier, car on ne parle pas assez de Jules dans le monde la BD alors que c'est une des meilleures du moment. Si elle s'adresse à la jeunesse, quel plaisir pour un adulte de parcourir ces pages. C'est drôle, frais, intelligent, nouveau... même si d'apparence, le rendu graphique rend hommage à la vieille école. Que dire de plus si ce n'est "lisez Jules", parlez-en à vos amis, offrez-le ! Tout ce que vous voulez mais ne passez pas à côté !

Il arrive parfois qu'un ovni débarque dans l'univers de la BD. Celle ci ne ressemble à aucune que je connaisse, et encore moins à Petit Verglas du même auteur. Nous sommes invité donc à suivre les pauvres aventures de pas si pauvre Jérémie dans sa petite vie paumée de tous les jours. Amour, travail, amitié et baston viennent la pimenter sans merci. Mais là où l'on pourrait s'attendre à une histoire cousue de fil blanc (le pauvre loser amoureux d'une fille trop bien pour lui), le scénario ne cesse de surprendre jusqu'à la dernière page le tout avec une fraicheur de langage des plus appréciable. On pense parfois aux univers de Sfar, Dupuy et Berbérian voire même certains mangas mais ce n'est rien de tout cela; c'est du Sattouf, c'est nouveau et on espère qu'il y aura encore beaucoup de pauvres aventures de Jérémie

Bof bof bof! Je ne suis pas très enthousiaste après la lecture de cet album... en fait je ne sais pas quoi en dire. Le dessin et les couleurs donnent un résultat d'ambiance assez séduisant mais quant à l'histoire... Le but de l'auteur est très certainement de vouloir sortir des conventions, ce qui est très louable au demeurant. Ici les scènes s'enchaînent les unes aux autres en faisant fi de toute logique et de tout pragmatisme; une porte familière sur l'appartement d'à côté, les rues de la ville qui se vident par mystère et des tranches vie d'Omar Sharif dans le métro! On pourrait être dans une sorte de rêve, certes, et faire toutes les analyses psychanalitiques bon marché possibles: une fille qui ne reconnaît jamais son père, la peur des araignées, troubles de la personnalité... etc... mais pour arriver où? Quand j'ai refermé l'album, je me suis demandé, et je me demande encore, "qu'est-ce qu'a voulu dire l'auteur?" Quelle leçon en tirer? Tout cela me laisse bien perplexe...

Attention, période des soldes! Joann Sfar à l'air de revendre ses séries au fur et à mesure. Après le dessin du "professeur Bell", il lache le scénario de Merlin à Morvan. Munuera travaille déjà avec lui pour le très navrant "Sir Pyle" chez Soleil, et le quatrième tome de "Merlin" accusait une très sérieuse baisse de qualité. Pour toutes ces raisons, j'étais très sceptique avant la lecture de cet album. Et le verdict est... très bon! De (bons) jeux de mots comme s'il en pleuvait, un très grand sens du rythme, une grand efficacité graphique (comme avant), beaucoup de personnages tout en restant clair, et des références au contes mythes et bande dessinées un peu partout... Le passage de relais s'est très bien opéré. On espère que la série continuera ainsi à séduire petits qui veulent devenir grands et les grands qui veulent rester petits!

Cela faisait un petit moment, qu'on n'avait pas eu un Thorgal de qualité. La plus grande surprise, c'est qu'à la fin de l'album, on pourrait voir marquer "a suivre". Le temps des petits one-shot vite expédiés semble être mis de côté pour un temps. Tout n'est pas parfait cependant; les personnages rencontrés dans le tome précédent disparaissent un peu vite et l'histoire rappelle un petit peu trop "les archers", ou comment gagner un concours de tir avec mon ennemi. Seulement, si l'on compare avec "les archers", la mise en scène prend du plomb dans l'aile. Van Hamme prend pas mal de raccourcis là où on aimerait que les situations soient plus approfondies; il y a comme un trou dans le temps entre ce tome et le précédent, et le scénario reste relativement avare en informations à ce sujet. Un point très intéressant, cependant, c'est la différence de caractère entre Thorgal et Aaricia, prète à abondonner son amie pour pouvoir s'enfuir. J'attend la suite avec impatience, et rien pour ça, c'est bien la preuve que la qualité revient. Une frayeur cependant, le prochain tome devrait s'appeler "Kriss de Valnor" (le retour) avec un Thorgal laissé pour mort; nous refera t'on le coup de "la fortesse invisible"?

Avec ce quatrième tome, se conclut la série de la graine de folie. Plus que cet album en particulier, c'est la série dans son intégralité que je vais juger. Et la moindre des choses que l'on peut dire, c'est que le dernier opus remonte très nettement le niveau. Le premier album était de toute beauté sur le plan graphique, mais la lisibilité très mauvaise et les dialogues nullissimes. Si la lisibilité a progressé au fil des albums, on ne cessait de se dire: "par pitié, faites que Civiello rencontre un scénariste/dialoguiste à la hauteur de son talent". Avec Mosdi à la plume, le résultat est un enchantement. Le dessin est toujours aussi impréssionant et l'histoire apporte de réels rebondissements et une vision tout à fait différente de l'intrigue... mais chuut, il ne faut pas en dire trop. Je ne met pas la note maximale car sur la série prend du même coup une inégalité flagrante de qualité. On a vu des séries qui commençaient bien et qui se finissent mal; ici, c'est tout l'inverse. On attend la suite de Korrigans pour voir l'évolution de ces deux auteurs qui étaient fait pour ce rencontrer, un peu tardivment mais tant pis! NB: Un coffret contient un volume supplémentaire pour admirer le travail graphique de Civiello.

Pas grand chose à redire sur cet album à la construction incroyable. Il y a deux lectures à effectuer en même temps: le texte d'un côté, et le dessin de l'autre. Le sens qu'ils véhiculent chacun ne cesse de s'entrecroiser avec beaucoup de visrtuosité; en clair, ce qu'on est en train de lire n'est pas forcément ce que l'on voit mais tout fait sens à un moment donné. Un très grand scénario! Dommage que le dessin ne soit pas toujours très très clair et pour la fin qui m'a laissé un petit peu sur ma faim. Sinon, chapeau bas!

Après avoir plus qu'adoré le premier tome de cette série, je dois avouer que je suis un petit peu déçu par la suite des aventures du fossoyeur blafard. Certes, on nage toujours dans l'heroic fantasy la plus débridée, gore et macabre à souhait, mais la recette fonctionne moins bien qu'avant. Là où le premier tome était un modèle de rythme en bouclant (presque) une histoire bien dense en 48 pages, le deuxième traîne et ne raconte pas grand chose. De plus, le peu qu'on nous raconte demeure assez confus... Attendons la fin pour en juger! Les dessins sont quant à eux toujours aussi réussis et remplis de petits détails croustillants.

Lewis Trondheim fait école! C'est au tour de son collaborateur des "cosmonautes du futur" de se lancer dans les formidables aventures de Lapi... euh Larcenet à la campagne. Les gags ont courts mais font souvent mouche et jouent sur la répétition. Ca se lit facilement et au bout d'un moment, on finit par se reconnaître dans l'attitude d'untel. Bien plaisant tout cela, bien plaisant.

C'est toujours un régal de se plonger dans les albums de science fiction de Fred Duval. Voilà que le petit Travis finit son premier cycle. Après avoir relu son intégralité; on peut vraiment dire que l'on est enface d'un scénario bien construit au rythme soutenu. C'est bourré d'action et le fond de l'histoire est bâtit sur des bases solides. Le dessin est toujours clair, même dans des prises de vues complexes; que du beau boulot. Juste un petit bémol pour la toute fin du tome 5 qui arrive vraiment comme un cheveu sur la soupe et qui me fait pauser la question: est-ce que cela tient-il vraiment debout? Ne boudons pas cependant notre plaisir! Je vais relire Carmen maintenant et on va attendre la suite...

Il aura fallu plus de cinq ans pour enfin pouvoir lire le troisième et dernier tome de ce qu'on pouvait appeler une des meilleurs série "terres de légendes". Au final, l'histoire de ce troisième tome est toujours un délice et clos en beauté le cycle. Le manichéisme s'affiche de manière subltile et des rebondissements innatendu flattent le lecteur. On pourrait crier au chef-d'oeuvre, seulement voilà, le dessin du troisième tome a du plomb dans l'aile. Après toutes ces années d'attentes, le trait et la mise en couleur n'ont plus rien à voir avec le début de la série, à un tel point que certains personnages sont méconnaissables; mention spéciale pour dame brèche-dent. Au final, cette série mérite vraiment d'être découverte car l'histoire est délicieuse, mais elle souffre de quelques défauts d'unité.