Les 23 critiques de ArzaK sur Bd Paradisio...

Le dessin de Lepage est étonnant. C'est assez rare qu'un dessinateur décide tout à coup de changer de technique et de style. Surtout, lorsque dans son ancien style il atteignait la perfection (Névé,La terre sans mal). C'est ce qui arrive dans ce one-shot policier réalisé au lavis dans des nuances de gris très fines et très habilement utilisées. Le dessin n'est plus "réaliste", Lepage utilise des déformations optiques et des effets expressionistes nouveaux pour lui. Le scénario est un polar habilement construit. On passe d'un personnage à l'autre, à la manière de "Pulp fiction", faisant sans cesse des flash-backs et des flash-fowards. La construction est amusante et solidement charpentée et contient une bonne dose d'humour et d'ironie. Un exercice de style qui a de l'allure.
Cages par ArzaK
La claque! Jamais j'aurai pu imaginer qu'un auteur puisse avoir l'audace et la liberté de réaliser une bd pareille. Et c'est de l'autre côté de l'atlantique que cela s'est passé! Chapeau bas! Cages est le genre d'ouvrage dont la lecture des premières planches suffit pour comprendre que l'on est en face d'un truc rare, une oeuvre forte et exceptionnelle, le genre de livre dont l'auteur ne semble rien devoir à personne. Il y a certes par moment, un petit côté "Paul Auster" et le jazz a certainement dû être une source d'inspiration de premier plan, mais côté bande dessinée, on a bien l'impression que McKean défriche ici un terrain complètement nouveau. Le sujet : "l'art" et la difficulté d'en faire. Le propos est troublant, Dave McKean ne cherche pas à nous asséner de grandes vérités ou à faire le malin façon : "regardez l'artiste que je suis!", non, il pose plus de questions qu'il n'en résout mais avec pertinence. Cages est son oeuvre la plus personnelle, la plus étrange, la plus difficile à lire aussi. Certains passages sont un peu abscons, mais en les lisant on est sûr d'y revenir un jour et d'en trouver le sens, rarement univoque. D'autres chapitres sont lumineux, ils vous prennent par la gorge, tant sont bien décrites la solitude et la détresse affective des personnages. Ce pavé de 496 planches est l'édition intégrale d'une série publiées en plusieurs fascicules outre-atlantique. Delcourt a préféré tout éditer d'un coup, en un seul épais volume, du coup, ca coûte plutôt cher, mais Delcourt a eu la bonne idée de reproduire les différentes couvertures au début de l'album. En tout cas, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il y a un gars, chez Delcourt, qui fait son boulot, je veux parler du chef éditorial qui s'occupe de la sélection des bds US. Ce gars ne choisit jamais n'importe quoi, on a pratiquement eu droit qu'à des bijoux : Watchmen, V for Vendetta, Blackhole, les yeux à vifs... Faudrait penser à l'augmenter, monsieur Delcourt! Et à engager son équivalent japonais pour les prochains mangas que vous comptez publier...
Un pur délice, le scénario de Sfar est délicieusement absurde et son côté gentillet est irrésistible. On craque littéralement pour ses personnages entiers, aux réactions excessives. La tendresse côtoie en permanence un humour décalé, proche de l'humour anglais justement (l'histoire se passe à Londres). Le kidnaping de la Reine d'Angleterre est un moment magnifique, une scène d'anthologie. Le dessin en lavis de Guibert est très beau, la mise en couleurs féérique. Un must.
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