Sillage tome 5, forcément, l'alphabet alien n'est pas supporté par nos pauvres PC. Cet album est déroutant. Rien à dire au niveau graphisme, j'aime tout, surtout le design technologique, sauf les petits éclairs noirs des personnages en colère, l'important n'est pas là. C'est le scénario qui intrigue et on se demande où les auteurs ont voulu en venir. Des kamikazes dans les transports en commun ne peuvent que faire penser aux Palestiniens. Et pourtant, la cause du fléau est politique, en dénonçant pêle mêle la bureaucratie, la démocratie (?)... Etrange chassé-croisé de bons sentiments et de dénonciation, parfois assez caricaturaux (sans tomber toutefois dans la lourdeur type Aquablue T9). Nävis passe par tous les stades de la révolte contre la situation calamiteuse du peuple kamikaze, malgré la volonté de certains d'entre eux de l'éliminer (la référence à l"action directe" est assez troublante). Et Nävis de passer conséquemment par tous les stades d'action envisageables. J'ai l'impression que les auteurs ont voulu faire mûrir Nävis à vitesse grand V pour passer à autre chose, de plus noir, plus cynique, mais le revers est que l'histoire en paraît caricaturale. Dommage, car les thèmes portés sur le pouvoir, la politique sont plutôt intéressants.