Parmi les nombreuses séries figurant sous le label Série B, « Travis » est sûrement l’une des séries avec « Golden City », qui tiennent le cap. Histoire d’action mâtinée de bons sentiments sur l’environnement, avec détournements, trafics, chantages, ce qu'il faut d'action brute, des cascades, des dialogues souvent bas de gamme… Une série B classique et efficace, bien qu'un peu répétitive et lourde par certains côtés. A l’ouverture de l’album, le lecteur a la joie de découvrir un poster panoramique; cadeau sympa, mais le résultat est quelque peu décevant (sans pour autant être bâclé, bien au contraire, je ne dénigre en rien le talent graphique de Quet). Ensuite l’histoire : Duval accélère l’intrigue (ce tome 4 est l’avant-dernier de la série) et on comprend mieux certains éléments restés obscurs dans les albums précédents. Les patrons de Baxter et Martin et Transgenic se réunissent pour tenter de résoudre le différend qui les oppose à savoir le ou les commanditaires du sabotage de la station orbitale Huracan et le détournement de la fusée Ariane pour récupérer une plante appartenant au groupe Transgenic. Tout va bien jusqu'à ce que l'IA- l'intelligence artificielle- vienne ajouter son grain de sel en venant saboter la réunion et en prenant en otages les trois PDG et Pacman, ancien compagnon de l'IA, qu’il a trahie. C'est alors que Travis et Vlad Nyrki, pourtant ennemis jurés depuis le début, sont forcés de s'associer pour sauver les otages et le satellite. Mais le plus important , ce sont les révélations faites par Pacman, à savoir que ce sont sept personnes reliées par leur cortex cérébral qui forment cette IA (elles sont en désaccord et par conséquent cette fameuse IA a disjoncté et n’a plus qu’un but : désintégrer la Terre), et puis une autre chose que je tairai...:o) Donc un scénario qui vaut plus par les révélations que l'action, qui sert uniquement à réaliser des planches bourrées de combats entre hommes et robots, servis par une flopée de tirs à la mitrailleuse lourde. Certes il faut occuper le lecteur, mais cela peut devenir quelquefois lassant. Cet album a perdu l'ambiance que l'on pouvait trouver dans les trois premiers, et c'est bien dommage; "Protocole Oslo" marque une transition qui permettra aux auteurs de "concocter", espérons-le, un bon dénouement. :o)