Lorsque j'ai vu en tête de gondole le tome 3 du Bouncer, je me suis dit qu'il y avait comme un sentiment de réchauffé, l'exploitation du mine commerciale qui n'avait pas encore était épuisée... Et puis me voilà devant la dernière case de la page 10 et la première de la page 11 devant un bras droit jeté à la face du Bouncer et qui devient un bras gauche alors que le cul-terreux qui lui lance insiste sur le fait que c'est un bras droit... Mon sang ne fit qu'un tour et je m'auto-confirmais le fait de l'exploitation commerciale de Jodo, mais aussi de Boucq... Beuark éructais-je ! Et puis, tremblant comme une feuille à l'idée de me retaper les lourdeurs habituelles du Jodo, mon sentiment de malaise ne fit qu'empirer... Nous revoilà avec les bons vieux délires de l'esprit libéré par la drogue, des viols ou traffics d'enfants... Enfin, toujours du détestable, de l'horrifique, mais traité en grande vitesse... Car il est étrange de voir comment les évènements évoluent... Alors que nous n'avons plus besoin de retourner camper les personnages comme ce fut divinement fait dans le tome 1, on s'attend donc à plus de profondeur dans le cheminement de l'intrigue... Et c'est encore là que le bât blesse car pour rentrer dans leurs 68 pages, les 2 compères ont dû ruser et nous faire admettre comme des postulats des scènes qui auraient nécessité 1 tome de plus... Alors pourquoi 4 étoiles ? Parce que ça reste diablement efficace, étrangement sale, affreusement boueux et sordide, et que malgré tout, on s'attache à ce manchot qui se débat dans sa triste et médiocre vie jalonnée de cadavres et de désillusions... Et on a hâte de voir comment il assouvira sa vengeance... En conclusion, si on ne fait pas trop attention à l'historique des 2 créateurs, et quand on n'est pas réfractaire à Jodo, alors on passe un moment prenant, tripant et qui hypnotise quand même le lecteur...