Résumé racolleur, je me suis fait accroché.. Et mal m'en a pris. La collection Aire Libre avait toujours été pour moi gage de qualité.. et cette fois-ci, coup dans l'eau (ne dit-on pas que l'exception confirme la règle ?). Je ne suis pas trop adepte du dessin de Gillon. "La dernière des salles obscures" m'avait laissé un goût âpre dans le fond de la gorge. Le scénario (de Lapière) avait sauvé le travail global. Mais ici, Gillon oeuvre seul, au dessin et au scénario. Et cela ne tient plus la route après les 10 premières pages. Et c'est bien dommage, parce que finalment, le récit était bien amorcé. Pas banal, en effet, la jeune femme de 19 ans qui se retrouve veuve le lendemain de son mariage, toujours vierge (tiens, ce détail m'a échappé dans l'album, bien que décrit dans le réumé de celui-ci), et qui plus est, cocue après avoir découvert des photos de son tout jeune (et disparu) mari plongé dans les bras langoureux d'une jeune femme inconnue (avec petit mot au dos de la photo du genre "alors, chéri, ca s'est bien passé ta nuit de noce.. ? Vivement qu'on se retrouve.."). Bref, du pas très digeste, en effet, pour la jeune veuve éplorée. Le frère du disparu surgit et là, les choses s'emballent et dégénèrent. La jeune Valérie, après lui avoir claqué la porte au nez (beinh quoi, il n'avait rien fait, le pôvre !), s'enfuit dans d'innombrables villes et pays, à la poursuite d'innombrables chimères dont on ne saura jamais rien... Et le frérot de suivre l'endiablée dans sa descente aux enfers... Ce n'est plus de l'amour, c'est de la rage.. Quoique.. Lui-même ne sait pas trop pourquoi il la fait suivre ainsi, payant chèrement les services d'un détective privé.. Et il en va ainsi tout au long du livre.. Il la suit, ils se croisent (de très loin), il la resuit.. ils se recroisent.. et je ne vous parle pas du final... Bref, un long album, ennuyeux, dont on espère toujours un rebondissement ultime.. qui ne vient jamais. Quelle déception !