Les 185 critiques de Quentin sur Bd Paradisio...

Mettre en bande dessinée un des plus vieux mythe du monde peut tenir de la gageure étant donné le fossé qui existe entre la logique du mythe et celle de l’histoire, ou encore entre les effets littéraires d’alors et d’aujourd’hui. Lire l’épopée de Gilgamesh est aussi amusant que de lire l’ancien testament – il faut être motivé pour en arriver à bout (surtout dans le second tome de cette série, qui est moins convaincant que le premier). L’illustration en BD est susceptible de rendre la lecture du mythe un petit peu plus digeste, mais cela requiert un sérieux travail d’adaptation, travail qui n’est pas poussé bien loin dans le cas présent. Rien à voir avec le tour de force réalisé par Rossi et Le tendre dans « la gloire d’Héra » ou « Tirésias » qui montraient la grande modernité de mythes millénaires au prix de plusieurs digressions et réaménagements vis-à-vis de la version originale. « Gilgamesh » reste quant à lui assez fidèle à l’histoire originale à laquelle les beaux dessins de Duchazeau n’ajoutent finalement pas grand-chose. A lire pour la culture générale.
“Le photographe” est le récit du voyage de Didier Lefèvre en Afghanistan dans le cadre d’un reportage sur Médecins Sans Frontières. Après le premier tome racontant son arrivée en Afghanistan, les premiers contacts avec les Moudjahidins et la longue marche vers la station de MSF, puis le second tome décrivant la vie quotidienne au village et le travail des médecins, le troisième et dernier tome raconte le retour cauchemardesque de l’auteur, seul sur les chemins de montagnes, à la merci des loups et des hommes. Il faut lire ces albums pour plusieurs raisons. Pour la forme tout d’abord, car c’est un essai extrêmement bien réussi de mélange de bande dessinée et de photographie. Pour le sujet ensuite, puisqu’on se retrouve en Afghanistan, parmi les amis de Ben Laden. On oublie qu’on est face à des fondamentalistes pour ne plus voir que des hommes et on se retrouve bien loin des résumés de 30 secondes qu’on nous ressert tous les soirs à la TV. Mais plus qu’un reportage sur MSF (sortez vos mouchoirs et oubliez la politique) ou sur la société Afghane (sortez votre dictionnaire pour échanger trois mots ou prenez le raccourci en glanant les anecdotes de vos amis expatriés), la série est surtout l’histoire d’un photographe qui découvre, rencontre, partage, rit, pleure, se révolte, rêve de bon vin et de douche chaude, souffre, doute, désespère, essaye de comprendre, laisse tomber, etc. On peut donc lire le photographe (surtout le dernier tome) en tant que témoignage sur les rapports humains dans des conditions extrêmes. Une tranche de vie intense, qui a marqué l'auteur et qui marquera le lecteur.
Corps de rêves par Quentin
Capucine raconte sa grossesse de semaine en semaine, avec les joies, les angoisses, les fausses alertes, les tests, les nouveaux vêtements à acheter, les échographies, les mouvements du bébé, et finalement l'accouchement. La BD autobiographique se décline désormais au féminin, pour le plus grand plaisir des lecteurs des deux sexes. C'est souvent drôle, mais c'est surtout très beau.
Eva Miranda par Quentin
Si le but était de montrer qu’on pouvait faire des BD aussi mauvaises que des telenovellas, Giardino et Barbieri ont tenu leur pari. La question est alors de savoir si, en exagérant les défauts des « soap-operas » pour s’en moquer, le résultat de la copie n’est pas pire que l’original. Mais peut-être était-ce plutôt ca le but recherché : faire un truc tellement gerbant qu’on est dégoûté à vie de ce genre de production? En tout cas, si c’était censé être drôle, ca ne réussit qu’à être lourd. Les couleurs sont à chier, comme dans toute parodie kitch qui se respecte, ce qui fait qu’on ne peut même pas se rabattre sur les dessins pour trouver la moindre qualité à cet album. Voilà le premier véritable faux-pas d'un auteur dont j'appréciais jusqu'à présent tout ce qu'il avait fait.
Albert Chamisso est un être terne, fade, creux, plat, travaillant à faire fructifier une compagnie d’assurance versant dans l’escroquerie. Dérangé par des cauchemars de mains qui l’étouffent, il prend un médicament « 100% chimique » qui efface ses rêves mais rend son ombre en couleur. Tout le monde commence à le regarder de travers. Il perd sa femme, son appartement, son travail (sans indemnités de sa compagnie d’assurance, bien entendu). Son petit monde bourgeois s’écroule et il se retrouve dans une maison insalubre, fuyant tout le monde, fuyant même son ombre, ne rêvant que de redevenir le personnage terne et banal qu’il était. C’est alors qu’il rencontre Minna, une comédienne qui va l’aimer, lui redonner confiance en lui, et transformer son handicap en atout. Son malheur va faire un malheur sur scène. Même sa femme va adorer ce qui l’avait jadis repoussée. L’épreuve ultime arrive le jour où l’ombre redevient obscure et où Albert doit réussir à se faire aimer pour ses qualités humaines, pour sa créativité, et non plus pour son apparence extérieure – qu’elle soit terne ou haute en couleurs. Il doit réussir à dompter ses derniers démons (les mains qui l’étouffaient au début) pour pouvoir enfin vivre en harmonie avec lui-même et avec les autres. L’ombre d’un homme est un récit sur la tolérance de la différence, du handicap, sur l’être et le paraître et sur le besoin de reconnaissance sociale, entre autres choses. Les couleurs, si importantes pour l’histoire, sont superbes. Francois Schuiten aime changer de technique en entamant un nouvel album et a, dans ce cas-ci, fait les dessins d’abord en couleurs directes puis a finalisé les planches ne passant le trait à l’encre de chine qu’à la fin, sur les dessins en couleurs. Le résultat est époustouflant, surtout au regard des albums précédents dominés par le noir et blanc. Comme souvent dans les cités obscures, on retrouve plusieurs niveaux de lectures. Dans le cas présent, on sent que les auteurs font passer des choses plus personnelles, qu’il y a beaucoup de « vécu », et l’on peut se demander à quel point il est autobiographique, surtout que Francois Schuiten a pris Benoît Peeters comme modèle pour dessiner Albert Chamisso. On peut aussi lire dans cet album, en filigrane, une réflexion sur la photographie et la diapositive, avec un hommage direct au pionnier de la photographie que fut Nadar (Ardan, dans l’album). Un album différent sur la différence, à lire et à relire.
Bonne santé par Quentin
Comment souhaiter « bonne santé » à ses patients quand on est médecin dans un service de cancérologie et qu’on fait sa tournée le jour du nouvel an ? Charles Masson présente dans son dernier album six histoires de chirurgiens racontant leurs mensonges, leurs échecs, leur impuissance et leur désarroi face à la mort, ainsi que la manière dont ils se servent d’un humour potache et cynique pour se créer une carapace face au désespoir et à la misère humaine. C’est noir. Très noir. Même la dernière histoire, censée finir bien, ne le fait qu’à moitié. C’est très poignant également. Je ne connais pas d’autre album de BD ayant parlé de la mort avec autant de force. Le seul aspect qui m’a un peu gêné à la lecture est le décalage entre le monologue du médecin et les images, qui se focalisent souvent sur le médecin en train de raconter plutôt que sur les événements de l’histoire qu’il raconte. Ce décalage est sans doute voulu et contribue à éviter le misérabilisme de situations dramatiques, mais l’effet n’est malheureusement pas toujours des plus réussi. On sent que l’auteur est à la recherche de la bonne formule mais que sa quête n’a pas encore abouti – le choix de la BD comme medium pour raconter ces histoires n’est pas encore vraiment convainquant. Cela reste néanmoins un très bon album, rempli d’émotions, et qui fait réfléchir sur des divers sujets comme les relations humaines avec les patients, la médecine comme vocation, la douleur consécutive à la perte d’un être cher, l’accompagnement des mourants et l’euthanasie.
Rien de tel qu'un huis clos en comité restreint aux confins de l'univers pour mettre à nu les tréfonds de l'âme humaine. Sauf qu'on peut bien entendu se demander ce qu'il reste d'humain dans des clones sélectionnés, manipulés et faconnés dès avant leur naissance. Les 3 vierges posent ces questions, et bien d'autres (sur la mémoire de l'humanité et la notion de temps, de sens, de paternité, sur la nature des sentiments, etc.). Le scénario fonctionne souvent pas associations d'idées (rappellant la psychanalyse chère à Yslaire) et l'histoire n'est pas vraiment linéaire, loin de là, mais ca cadre plutôt bien avec des classiques de la science-fiction genre "2001..." et "Solaris". Le dessin des navettes spatiales rappelle lui aussi les canons du genre - ce qui est quand même très rare en BD. C'est plutôt réussi. Et les couleurs photoshop cadrent elles aussi très bien au sujet; elles arrivent à créer une ambiance spéciale à elles seules. Bref, cette série est vraiment une bonne surprise, surtout en regard d'une autre BD de Boccar qui ne m'avait pas enchantée - comme quoi un bon scénario peut faire toute la différence. A éviter par ceux qui aiment les récits ayant un début et une fin, mais à découvrir par les curieux à la recherche de nouveauté.
La fuite de Lupus et de Sanaa les amènent à se retrouvent seuls sur une station spatiale. Seuls face à face, et seuls face à eux-mêmes. Est-ce le bonheur tant attendu ? La fin des angoisses, de la peur, de la solitude ? Que nenni. L’ennui et la solitude, qui n’étaient jamais bien loin dans les précédents albums, malgré toutes les péripéties, se réinstallent. La grossesse de Sanaa déclenche de nouvelles angoisses. Lupus ressasse de vieux souvenirs d’enfance, sur son ami disparu, sur le divorce de ses parents. Au bout de leur fuite et de leur quête, rien n’est vraiment différent. Sauf qu’ils sont maintenant peut-être prêts à accepter leur existence et à faire face à la vie. Ce quatrième tome clôt le cycle en restant dans la logique de ce qui avait précédé, sans tambours ni trompettes, mais avec une histoire qui reste fort humaine.
Dessins époustouflants et feu d'artifice de couleurs, Gradimir Smudja est un artiste d'une virtuosité inouïe. Ses albums sont à lire rien que pour le plaisir des yeux. Le scénario de cet album est bâti sur de nombreux cliens d'oeils aux "grands artistes" Francais (ou autres) de la fin du 19e siècle, en incluant l'autobiographie relativement loufoque de certains d'entre eux (Toulouse-Lautrec, Gauguin, Van Gogh), ainsi qu'une gentille histoire d'amour entre Toulouse-Lautrec et Mimi. L'histoire est un peu décousue et l'humour, omniprésent, est parfois d'un goût douteux, mais le tout reste fort agréable à lire.
Un homme entre dans une maison close peuplée de 4 femmes plus séduisantes les unes que les autres. Effrayé par leur pouvoir de séduction, il s’enfuit au petit matin, pour se rendre compte, quand la maison disparaît après qu’il en ait franchi le porche, qu’il s’agissait d’une maison d’esprits. Rongé par les regrets, il rencontre un homme qui lui raconte une expérience similaire, qui l’amène à une autre personne ayant vécu la même chose, dont le patron a vécu une histoire réelle à peine différente. Le fil du récit est on ne plus mince et ne sert que d’excuse à décrire quatre scènes érotiques, certes fort belles, mais qui n’arrivent pas à sauver pas la pauvreté du scénario. C'est dommage car en creusant un peu (notamment la notion d'engagement, de regret, de conflit entre le corps et l'esprit), cela aurait pu donner quelque chose de beaucoup mieux.
Une auteure Japonaise traitant d’un sujet bien Européen (le nazisme en Allemagne pendant la 2e guerre mondiale), dans un style et un format entre le manga et la BD européenne, ca a éveillé ma curiosité. Je n’ai malheureusement pas accroché. L’histoire est peu crédible, trop édulcorée, et même confuse par moments malgré la simplicité du récit. Les personnages sont trop difficile à différencier (tous ces jeunes hommes blonds!), malgré leur manichéisme. Un album sympathique, certes, mais pas génial.
Dialogues savoureux, problèmes familiaux quotidiens, dilemmes amoureux, quête du bonheur au risque que le mieux soit l’ennemi du bien... Plus d’un lecteur se reconnaîtra dans certains épisodes de l’album. Le 3e tome de Lucie maintient le niveau des précédents, tout en renouvelant l’histoire et sans qu’on n’ait l’impression du déjà lu, le tout s'enchaînant dans un rythme soutenu qui évite l'ennui.
J'ai mis du temps avant d'oser m'attaquer à ce pavé de 500 pages, mais mon appréhension n'était pas justifiée; le livre est d'une très grande lisibilité et je l'ai lu plus rapidement qu'attendu. Lucille est une fille anorexique qui se laisse mourir. Arthur, dont le père s'est suicidé, comme son grand-père avant lui, a peur de suivre le même chemin qu'eux. Les deux adolescents vont se trouver, s'aimer et fuir ensemble pour essayer de se sauver l'un l'autre. Le noeud de cette histoire n'est simple qu'en apparence seulement, et c'est avec patience et persévérence que l'auteur démèle le fil de la vie des protagonistes en révélant les différents épisodes marquants de leur courte existence. "Lucille" est un drame psychologique d'une force bouleversante. Un album superbe, unique, sans aucun doute une des toute meilleures BD de 2006 (s'il n'est pas nominé au prix du meilleur album à Angoulème, je mange mon chapeau!). A découvrir absolument.
Je ne suis pas fan de Stanislas et je n'ai pas aimé "Le galérien". Mais j'ai tellement été sous le charme du film d'animation sur la chute de l'ange que j'ai acheté le petit album correspondant pour y retrouver la poésie du film et pouvoir la déguster à mon rythme. Cet album est à mon avis un des meilleurs "pattes de mouches", justifiant presque à lui seul le format de cette collection.
Nyx - T. 1 (Nyx) par Quentin
Je ne suis pas fan de BD Américaine. Pourtant, en feuilletant par hasard NYX dans le rayon comics de ma librairie, je me suis laissé tenter par les dessins hyperléchés, les couleurs pas trop criardes et une histoire de science ficiton qui avait l'air plutôt réaliste. Résultat: j'ai été emballé par une histoire à la "Phénomenum" mais beaucoup mieux contrôlée et beaucoup plus crédible. Les personnages centraux sont attachants - à la fois extrêmement vulnérables et très puissants, sans vraiment maîtriser leur pouvoir. Une très agréable surprise pour un premier tome... Sans doute trop bonne pour durer car il sera difficile de ne pas être décu par le 2e.
Safari plage par Quentin
En me promenant entre les stands d’un festival, mon regard croise celui d’un jeune Allemand ayant une bonne bouille. La conversation s’engage et l’auteur se révèle être des plus sympathiques. Coup de chance : parmi tous ses albums en Allemand, j’en trouve un en Français qui n’a pas l’air mauvais du tout. Je l’achète, Mawil me fait une très jolie dédicace, et je découvre son livre avec un rare plaisir. L’histoire raconte la rencontre d’un lapin naufragé et d’une jeune fille bronzant en monokini avec deux copines sur une plage déserte. Le petit lapin devient la mascote du groupe, il ne quitte plus la jeune fille, le temps suspend son vol et tout ce qu’ils vivent ensemble devient un moment magique. Jusqu’au moment où chacun doit rentrer chez soi. Remplacez le petit lapin par un jeune garcon qui se retrouve en compagnie d’une fille plus âgée ne le prenant pas au sérieux mais l’incluant dans toutes ses conneries, et cela vous ramènera peut-être en mémoire les souvenirs vécus lors d’une ancienne vacance - le sentiment de plénitude et le pénible sentiment de vide qui a immanquablement suivi. Un album avec beaucoup de défauts (l'histoire ne démarre qu'à la moitié de l'album) mais aussi ce petit quelque chose qui fait qu’il ne passe pas inapercu et qu’on ne peut s’empêcher de le rouvrir et de relire, à la recherche de sensations perdues.
«La jeune fille aux camélias» fait un peu penser à l’histoire de «la femme du magicien» revisitée par un des auteurs Japonais les plus extrêmes. Une jeune fille vit un cauchemar dans un cirque. Martyrisée par une androgyne, violée par une momie, humiliée par tous, elle espère s’évader grâce aux illusions produites par un nain magicien qui tombe amoureux d’elle. Mais le rêve est de courte durée. Les protagonistes s’enfoncent inexorablement dans la mouise, et même les maigres instants de bonheur sont dépeints de manière tellement grotesque qu’ils apparaissent sous un jour sombre. Bien que décousu en apparence, le récit est cependant solidement construit et très différent des histoires courtes publiées aux éditions du lézard. Les dessins sont superbes et le travail d’imprimerie de qualité. Je recommande cet album à ceux qui souhaiteraient découvrir l’univers retors cet auteur Japonais tout à fait hors du commun.
Yume no Q-Saku par Quentin
J’ai découvert Maruo grâce à deux histoires courtes publiées dans «Attention on rêve» (édité sous la direction de Moebius) et dans «Bang!» On y trouvait déjà des thèmes sulfureux tels que l’éveil à la sexualité des enfants ou l’inceste et la scatologie. Ces deux histoires sont rééditées dans le présent volume et sont accompagnées d’une dizaine d’autres traitant toujours d’une sexualité perverse – masturbation exhibitionniste, pédophilie, nécrophilie, zoophilie, BDSM, et j’en passe, le tout baignant dans le foutre, l’urine, les excréments, le sang et les mutilations. L’album oscille entre rêve et cauchemar érotique - une lecture extrêmement dérangeante, qui fascine et dégoûte à la fois.
Crazyman par Quentin
Une histoire de super héros dessinée par Baudoin? Comme prévu, c’est fort peu conventionnel. Mais ca ne ressemble pas non plus à ce qu’on a l’habitude de lire de cet auteur. J’ai été décontenancé par le mélange de dérision et de poésie, d’humour absurde et de mélancolie, de légèreté superficielle et de profondeur psychologique, d’anti-américanisme et de fascination pour les histoires de super-héros. Je balance donc entre l’irritation à la lecture de certains passages et la fascination vis-à-vis ce qui se dégage de l’album pris dans son ensemble. Tout bien considéré, ce sont finalement les aspects positifs qui l’emportent.
Correspondances par Quentin
Trois histoires décousues ayant un lointain rapport avec le métro Toulousain (qui a participé à l'édition du livre) et ayant un lointain rapport les unes avec les autres. Des histoires bien gentilles mais qui ne cassent rien et qu'on oubliera rapidement. Peut-être que les Toulousains apprécieront mieux d'y retrouver un peu de leur quotidien ?
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