Les 50 critiques de Ronny sur Bd Paradisio...

Il n'était pas facile de reprendre cet album pour en faire en suite... Et surtout, poursuivre la série, mais l'univers imaginé par Lob était suffisamment riche pour supporter bien des développements. Maintenant, notre ex-arpenteur est devenu un des dirigeants, et doit subir les magouilles qu'il y a à ce niveau... C'est un peu dérangeant de le voir là, mais l'humanité n'en sort pas grandie pour autant : il est quand même obligé de mentir... L'histoire avance avec un rythme plus soutenu que dans le tome précédent, mais on y trouve peu de surprises, et l'univers blanc de cette fin du monde glaciale est toujours dessinée avec autant de talent... Il semble que l'on ait encore une possibilité de suite ; mais même si la qualité de cet album est bonne, il ne faudrait pas nous en reservir trop de suites, car les possibilités d'histoires de ce huis-clos ne sont pas infinies...
Que dire qui n'aurai pas déjà été dit. La maîtrise du lavis de Rabaté n'est plus à complimenter. Les cadrage sont toujours bien utilisés..... Siméon reste toujours cet antihéros terriblement humain, presque trop, presque trop proche de nous pour ne pas être gênant... Et l'histopire progresse toujours à son rythme... C'est forcément un passage obligé pour ceux qui ont déjà la série, c'est toujours une bonne idée de cadeaux pour ceux qui n'aiment pas spécialement la bande dessinée. On n'est pas particulièrement surpris par le déroulement de l'histoire, uniquement pas les évènements... Et par rapport aux précédents, on a toujours autant envie d'avoir la suite...
Ceux qui ont pensé que Joann Sfar avait, avec Petit Vampire, atteint la limite supérieure de sa qualité graphique se trompaient grossièrement... Avec Professeur Bell 2, il va encore plus loin. La barre avait été haut placée avec le T1, mais là, l'essai est transformé. J'avoue que j'attendais avec beaucoup d'appréhension ce deuxième opus (ayant classé le premier BD choc 99 avec Comme un gant de velour pris dans la fonte) et je n'ai pas été déçu... On y retrouve notre héros vaguement nostalgique et un peu déchiré par des émotions inqualifiables qui, pour rendre service à l'inspecteur Mazock (très peu féru de langues anciennes et un peu idéaliste en ce qui concerne les satanistes) et aux deux poupées du titre, se rend à Jérusalem pour empêcher le diable d'en sortir... C'est intelligent, surprenant, bourré de références à la kabbale et à la culture biblique - à la X ième lecture, j'aurai peut-être saisis toutes les références, mais en attendant, ça donne une impreesion de ne pas avoir épuisé le sujet), graphiquement irréprochable (ceux qui reprochait sur frab à Joann de ne pas savoir dessiner devraient faire la même remarque à Gustave Doré et aux peintres orientalistes du XIXè), et toujours passionnant... Et surprenant... Un livre à avoir. (Et si la qualité se maintient, ça promet d'être une série formidable !)
Après quelques déconvenues quand à la connaissance qu'elle se fait de son père, Jennifer poursuit son exploration d'un passé troublé par de nombreuses magouilles politiques, entre luttes de pouvoir et vengeances ancestrales... L'atmosphère devient lourde et les compromissions sont nombreuses... On apprend de bien tristes choses sur le passé des protagonistes de l'histoire. Le dessin est très plaisant et bien colorié (bien que l'on voit parfois les lignes de constructions au crayon), et le scénario dense et cogité plus qu'une soirée... Avec des rebondissements, à la fin, et quelques bonnes surprises (et un peu d'humour, parfois très noir, d'ailleurs...)... Tout ne se résoud pas, mais on passe une bon et long moment dans cette ambiance par trop proche de notre quotidien...
Bon, alors une histoire de société spécialisée dans le suicide, ça passe encore (bien que Maltaite et Desberg nous l'avaient déjà fait dans un 421), mais de poursuites en rebondissements irréalistes, Werber nous mène dans un bateau qui ne tient pas la marée... Déjà spécialiste du gachage de bonnes idées de départ (les thanatonautes), Werber apporte cette expérience à la BD. Mais la BD est aussi un art qu'il faut savoir manier : même Arleston aurait fait mieux que lui sur ce nullissime deuxième opus.
C'est avec quelques mots, et un dessin acéré et élégant que François Ayroles nous transporte dans un voisinnage un peu différent, où l'absurde est le lot quotidien... Cette trentaine de récits - quasiment dépourvus de bulles et limités à des textes sous les cases - explore avec fraicheur et poësie une réalité borgesienne, où l'on sourit et l'on se dit que que, dame, c'est bien proche de chez nous, tout ça ! Une lecture rafraichissante et dépaysante.
Après une trop longue absence, Hulet nous revient avec un album où on doit s'attendre à chaque page à des surprises... Le format carré, tout d'abord avec lequel il joue (aucune case de carrée, ou lecture dans sifférents sens, car comme c'est carré, pas de côté préférentiel), et la recherche identitaire de 2 individus (voire 3...) en quête de réalité dans l'illusoire du quotidien et des souvenirs d'une jeunesse pénible. On retrouve les sculptures morbides de l'énergumène (Voyage en tête étrangère), les ectoplasmes inspirés de l'état morbide, le tout au service d'une histoire assez compliquée... Le dessin est toujours aussi beau, plus clair qu'avant, même, plus aéré, mais par forcément moins oppressant... Derrière toutes ces prouesses, on a quand même du mal à se retrouver dans une hisoire à plusieurs niveaux de lecture, et on se demande s'il ne s'agit que d'un exercice de style... Mais ça s'éclaircit un peu vers la fin et ... c'est fini, la suite au prochain numéro. Dommage... Le texte de certaine bulles tombe un peu à côté, comme si ça faisait trop longtemps qu'Hulet ne s'exprimait plus en BD, mais sinon, c'est très prenant, même si le meilleur reste à venir, sûrement. Ah, une petite critique vis à vis du prix : 98 FF, ça fait quand même cher la page... Est-ce que l'auteur touche lui aussi sur cette augmentation, ou tout ça n'est destiné qu'à l'éditeur ?
Alors, là, Jean Luc Loyer, il commence à m'énerver... Que je termine les 'mangeurs de cailloux' complètement ému, d'accord, mais qu'avec ce tome ci, il me fasse venir les larmes aux yeux, ça ne va plus ! Et tout ça comment ? avec un dessin simple et sans fioritures et une histoire qui pourrait être la votre (moi, j'avais pas de télé)... Il pourrait pas faire des trucs avec des beaux héros, des héroïnes à forte poitrine qui vont sauver le monde en canardant et éventrant à droite à gauche, comme tout le monde ? Au moins, ça n'émouvrait (?) pas. Mais là, ben non, on est touché, ému par cette histoire et ces talents de conteur... Au début, pourtant, j'avais craint de m'ennuyer, car ça commençait doucement... Mais après... (Et les clins d'oeil, ahahaha, bien vu ! - PS : il faut avoir lu Tante Henriette ou l'éloge de l'avarice...)
La comparaison avec Halloween (du même dessinateur) s'impose sur cet album... (Qui commence d'ailleurs dè la page de garde !) On y retrouve des gamins des rues, et le rythme de l'album précité... Les auteurs nous convient à suivre une histoire pleine de poësie et sous la plume inspirée de Boiscommun, plus 'grossier' que dans Troll, par exemple, mais ça va tout à fait dans le sens de la narration... En fait, à la lecture de l'album, on a une impresion mitigée... ça se lit vite, trop vite peut'être (même si on a pas besoin de beaucoup de pages pour s'attacher aux personnages), et hop, c'est fini. Voilà, retour à la case départ... Très plaisant à lire, mais on rete un peu sur sa faim, dommage... A conseiller tout de même.
Que reste-t'il de nos amours ? Le dessin est bien, vraiment, sur 8 planches (allez, 9 parce que c'est vous), le scénario est bien sur euh... les premiers albums de la série ? Le héros, il n'a pas vraiment le choix, mais entre fornication et quête de puissance, il n'a pas le temps pour discuter... Et en plus, il ne se passe pas grand chose de ce tome... Allez, que Wis meurt brillamment, et ça pourra peut-être rattraper une série en chûte libre !
Ah, ce monde de mort nous réserve encore des surprises ! De sociétés secrètes en confréries plus ou moins opposées au pouvoir central, M. Descendres est pris dans un beau sac de noeud ! Le dessin est toujours aussi fouillé et précis, le scénario se complexifie un peu (il est pas évident de faire le lien entre la fin du T1 et le début du T2) et de nouveaux protagonistes arrivent... Un chef d'oeuvre en devenir !
Une bonne surprise chez Delcourt ! Ca faisait longtemps... Dure et cruelle cette histoire d'enfant séquestrée pour raisons scientifiques ! Dure et belle celle de ce garçon qui sauve la vie des gens... Ces deux personnages (dont on devine qu'ils seront les protagonistes de l'histoire) ne se rencontrent hélas qu'à la fin... Un début extrêmement prometteur avec un dessinateur (dont c'est à ma connaissance le premier album) à suivre... Seuls les décors intérieurs de la P40 sont un peu légers... Sinon, le dessin est souvent splendide, et sinon très bon. L'histoire donc se distille au compte goutte et ça nous permet de nous attacher aux personnages (sauf aux docteurs qui sont ici éminemment antipathiques !) Une BD à découvrir.
Nos compères n'en sont pas au bout de leurs peines ! Pris par des caniphages et mis à la marmite, comment vont-ils s'en sortir ? Bien cuits ! Don Lope et Armand poursuivent céans leurs aventures à le recherche du trésor des îles Tangérines... Ils vont aller de surprises en surprises (je ne peux en dire plus), jusqu'à un étonnant final ! mais ce n'est pas fini ! On retrouve avec bonheur les histoires bourrées de références d'Ayroles, et le dessin - parfois un peu maladroit - de Masbou, et surtout ces couleurs magnifiques ! Cette histoire nous prend couramment à contre pied ; Si le cycle des îles Tangérines semble s'achever, Il demeure bien des mystères à révéler. On ne sera pas déçu si on a aimé les tomes précédent, le niveau de qualité reste constant.
Prévue depuis pas mal de temps, cette oeuvre raconte la rencontre d'un militaire américain et d'une planète aux moeurs étranges, dominée par 4 races différentes. Il s'agit d'une adaptation de la série éponyme de Vance. Comme toutes les adaptations cet exercice est difficile à réussir, surtout quand il faut réduire à 88 planches une bouquin de +/- 150 pages. Pour ce faire, Morvan use et abuse de l'ellipse, ce qui fait que tout n'est pos toujours très clair... Certains passages semblent narrativement un peu expédiés, mais ça passe. Les explications sur les races et l'histoire de Tschaï (c'est pas simple !) sont disséminées au cours du texte, ce qui évite d'avoir un gros passage théorique puis que de l'action... Par contre, ça serait cool pour les tomes suivants de nous résumer ce que l'on a appris avant... Enfin... Le dessin, signé Li-An semble un peu moins précis que sur Planète Lointaine, et soufre parfois de quelques erreurs de proportions (le comble pour un prof de math !), mais rend à merveille l'ambiance qui existait dans les bouquins. Les couleurs sont belles et réussies, mais je me demande si des couleurs pas faites à l'ordinateur n'auraient pas été mieux... Les Chaschs ressemblent assez à ceux de Caza sur les couvertures des livres J'ai Lu, ce qui permet de ne pas être perdu, mais moins à ceux de Tibor Czernus... Une BD sympathique à laquelle il manque toutefois un petit quelque chose... Surtout au niveau narratif, à mons avis...
Pour ce deuxième opus, Anthonin et Jerold sont en route vers la Ruskovie avec le Ring Circus... Les dessins et les couleurs de Cyril Pedrosa rendent à merveille cette ambiance bohème, et l'impression d'inctivité qui pèse sur le cirque pendant les longs déplacement est parfaitement évoquée par les longs textes narratifs ou les moments passés à suivre le quotidien des gens du cirque... Les histoires de coeur évoluent un peu(eh oui, 'les'), le petit zèbre grandi et Lunaire tisse ses filets, bien que l'on ne sache toujours pas où il veut en venir. En bref, encore un bon album, où il ne se passe pas vraiment grand chose, mais où l'on suit nos personnages avec plaisir... Chauvel semble toutefois plus à l'aise dans un domaine moins léger. (les enragés, nuit noire), mais il s'en tire tout de même pas mal. En tous cas, c'est un livre à avoir, ne serait-ce que pour le dessin de Pedrosa, qui change des productions Delcourt habituelles...
Petit Vampire, ce n'est pas que pour les enfants ! Encore une histoire abracadabrante et toujours surprenant ! Et graphiquement, c'est encore meilleur que le tome 1 ! Une tripotée de gags toujours plus drôle (dans le dessin aussi, regardez donc tous les détails : bien des exemples à ne pas suivre, les enfants !) Une grande réussite, tendre et ... très morale, en outre !
Mother par Ronny
Sans sortir de la veine fantastique, Guillaune Sorel nous offre encore une fois un chef d'oeuvre graphique (où il alterne le dessin de façon magistrale selon qu'il s'agit du présent ou d'un flash-back). Et le scénario ? Eh bien, il n'est pas mal du tout... Pour son premier album en tant que scénariste, il s'en sort très bien... Angoissante à souhait, cette histoire de mère ayant une ambition démesurée pour son fils... Juste ce qu'il faut de complexité pour engager à une deuxième lecture immédiate !
Mort Linden, ou comment avec une idée de départ correcte, on gache un album... Mort Linden se retrouve sur une planète au moeurs étranges, où des peuples plus ou moins primitifs vivent avec leurs coutûmes différentes... Voilà pour l'argument de base. Le reste, après une description sommaire des peuples en question, n'est plus qu'une succession de combat contre des monstres, contre des méchants, ou à l'exhibition de gros muscles et de belles poitrînes... Le livre à conseiller à son petit frère prépubère frustré et au QI à un chiffre. Dommage, car le plumage (un scénariste qu'on a connu meilleur, et un dessinateur qui nous fait une belle couverture)laissait présager mieux. Je ne parle pas des couleurs...
Après une longue histoire, Delcourt nous livre ici trois petits récits où l'on retrouve notre diable à lunettes sur le front (ah c'est des cornes coupées... pardon) confrontés soit aux légendes d'Europe centrale, soit à ses propres origines... Le dessin de Mignolaest toujours aussi étrange et attachant, les histoires mêlent agréablement action et 'réflexion', on ne peut déplorer qu'un léger détail : il est fait référence à une histoire (en note de renvoi) non encore publiée...
Un retour dans le monde de J.C. Acquefacque, dont il n'est pas le héros (bien qu'il y ait un clin d'oeil, au début)... Le héros - enfin, le personnage principale - est Firmin Houffe... Qui travaille au service du cadastre. Des murs apparaissent dans la cité, et les gens perdent la mémoire (clin d'oeil à La Mutation, paru à l'Association ?)... Autant de problèmes que va tenter de résoudre Houffe... Les trouvailles sont toujours aussi heureuses (rueuse, boite noire...), et le monde toujours aussi kafkaïen... Une histoire plus sombre que les précédente, mais de très haut niveau... Le médium BD n'est pas, cette fois-ci au coeur de l'histoire.
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