Il y a longtemps que je chercais une nouvelle série à acquérir et composée de one shot. J'en ai un peu assez de ces interminables séries qui s'étalent sur 20 tomes. J'étais la semaine dernière au festival de Chambéry, et même si ce festival m'a déçu, il m'a donné l'occasion de rencontrer Tibet. Du coup, j'ai eu envie de me lancer dans la série Ric Hochet. Une série de 72 tomes, c'est un investissement, mais, après avoir rencontrer l'auteur, j'étais certain de ne pas être déçu. Et puis il n'y a pas beaucoup de série BD qui perdurent ainsi dans le temps, et une série qui a été créée il y a 51 ans et qui existe encore aujourd'hui ne peut pas être nulle. Alors j'ai acquis ce premier intégrale. Première constatation, Ric Hochet n'a pas dans les premiers tomes la tête que je lui connaîs aujourd'hui. Tout dans le dessin rappelle les années 50, les décors, les véhicules. Pareil pour le scénario. C'est un petit peu vieillot, et ça replonge le lecteur plusieurs décennies en arrière. Qu'est-ce qui ressort finalement de cette lecture ? J'ai personnellement le sentiment que les auteurs de l'époque faisaient leur métier dans le plus grand respect du lecteur. Des albums de 60 pages, un dessin très élégant, des aventures palpitantes, et un sentiment que les auteurs se sont beaucoup amusés en créant ces enquêtes. C'était une autre époque, une toute autre mentalité. Il y a un charme dans toutes ces BDs (Tintin, Spirou, Blake et Mortimer, et bien sûr Ric Hochet)qu'on ne retrouve plus dans les meilleurs BDs d'aujourd'hui? Comme si nos auteurs s'étaient depuis perdus, obéissant à des financiers et se moquant des lecteurs. Bref, ces trois premières enquêtes de Ric Hochet constituent un monument (historique) de la BD, qui m'a définitivement réconcilié avec la BD de nos parents.