Les 37 critiques de Tiburce sur Bd Paradisio...

Union (Weëna) par Tiburce
Je suis particulièrement mitigé à la lecture de ce nouveau tome de Weena. Je dois avouer ne pas être particulièrement fan de la série, et avoir lu ce dernier volet plus par habitude qu'autre chose. Je préfère prévenir... Au final, je suis très partagé. Côté scénario, pas vraiment de surprise. On est dans la droite ligne des tomes précédents, avec un intrigue facile à suivre, mais à mon goût trop simpliste et prévisible pour être passionante. J'ai vraiment l'impression que le scénariste n'a jamais réussi à trouver le ton juste entre roman d'aventures, drame familial et gentille satire médiévale fantastique. C'est facile à lire, mais manque un peu de saveur et de corps. Côté dessin, une grande et agréable surprise. Alice Picard démontre un talent étonnant pour les paysages glaciaires et les jeux de lumière, et certaines planches sont vraiment splendides. Le tout est servi par une très bonne colorisation. Je suis plus modéré sur les mouvements des personnages (scènes d'actions), mais l'ensemble est très bon. Au final, une critique en demi-teinte. Si vous avez aimé les tomes précédents, ruez-vous sur celui-là, vous ne serez pas déçu. Sinon, regardez au moins les dessins, certains valent franchement le détour.
Mouais, soit. Un album transparent, qu'il vaut mieux oublier rapidement car il tire la série vers le bas. Les loups et les cochons au Far West étaient une excellente idée qui était portée par un ton subtilement décalé et un dessin rigoureux. Après trois tomes plutôt bons, on tombe là dans un récit un peu prétentieux et moralisateur, mauvais pastiche des tragédies grecques. Le dessin est moins précis, plus confus, et les personnages parfois difficiles à différencier. Dommage. Bref, le talent des auteurs fait qu'on évite le naufrage, mais je suis passé complètement à côté et ai refermé le volume perplexe et un ennuyé. Dommage.
Un chef d'oeuvre inconnu, voilà pour moi une bonne définition de White Out. Je suis tombé dessus par hasard, et depuis je le fais lire à tout le monde ! Whiteout est un polar noir, très noir, qui se déroule en Antarctique. Le scénario est redoutable d'efficacité, l'ambiance oppressante, et les dialogues ciselés dépeignent avec précision la psychologie complexe des protagonistes. En bonus, les faits réels et surprenants de la vie en Antarctique (où il neige moins de 10 cm par an...) rendent la lecture vraiment captivante. Le dessin noir et blanc (forcément !) est une pure merveille de réalisme et traduit à la perfection l'ambiance oppressante. White Out est donc pour moi une référence absolue (et inattendue) du polar en bande dessinées. Le genre de tome qu'on rouvre régulièrement avec un plaisir intact, et en y découvrant à chaque fois de nouvelles choses. Indispensable.
De mieux en mieux... J'ai relu toute la série pour me replonger dans l'ambiance, et je confirme les critiques déjà publiées : cela va crescendo. Le scénario devient de plus en plus dense et parvient à affirmer son originalité (dans un registre démons / apocalypse pourtant archi-connu). La trame est solide, lisible sans être prévisible, et bien rythmée. Un petit bémol toutefois : le ton est un peu tranchant et cynique que dans les deux premiers, meme si certaines répliques sont délicieuses. Pour le dessin, c'est magnifique, et pourtant je suis plutôt difficile ! Mais là, vraiment, c'est de l'excellent travail. Le trait s'est affirmé, et la mise en scène apporte au récit un rythme, un souffle uniques. Le résultat obtenu est saisissant, et est pour moi une référence dans la représentation graphique des diables, démons, et autres bébêtes sympathiques du même genre. Mention spéciale pour certaines planches (notamment les vues urbaines) qui sont tout simplement superbes. Au final, un tome excellent, d'une grande maîtrise graphique et scénaristique, et qui fait de Prophet une référence incontournable du genre.
Enfin ! Enfin un Travis digne des premiers tomes, après les tomes 6.1 et 6.2 assez peu convaincants. Avec La Tarentule, les auteurs signent un véritable retour aux sources. Le dessin de Quet est impeccable. Le trait est réaliste, nerveux, et donne à l'univers une densité et une consistance exceptionnelles. Le tout est servi par la colorisation impeccable et parfaitement maitrisée de Schelle et Rosa. Un vrai plaisir. La grande surprise (et le soulagement) vient de l'excellent scénario. Ca va vite, c'est cohérent, ca vous prend en tripes, ca vous prend par surprise... c'est un bonheur. Duval signe là un très bon tome, dans lequel il "ose" prendre un contrepied toute forme de manichéisme. Au final, la frontière entre les "vrais gentils" est les "vilains méchants" est plus que ténue, et cela ajoute au suspense. Bravo. Au final, ce tome 7 clôt le deuxieme cycle en beauté, en y apportant un nouveau souffle. On n'atteint pas les sommets du premier cycle (une référence du genre), mais cela reste très bon. Alors pourquoi bouder son plaisir ?
Une petite déception, notamment au regard du plaisir que j'avais eu à la lecture des tomes 1 & 2. Le dessin de Chabouté est toujours un régal, avec notamment des compositions couleur + noir et blanc superbes. Il s'y connait, il est doué, il se fait plaisir et ça se voit. Sur ce point, le plaisir visuel et l'innovation sont (toujours) au rendez-vous. La déception vient donc du scénario - et oui ! Contrairement aux deux premiers volumes, je trouve le ton et le scénario moins incisifs, plus lisses. Je m'attendais à une fin de cycle tonitruante, après deux tomes où l'intrigue, la noirceur et le cynisme vont crescendo... et bien je reste un peu sur ma faim. Comme si Chabouté n'avait pas osé aller au bout. Cela dit, Purgatoire reste une excellente série dans son ensemble, dans laquelle l'auteur dévoile toutes les facettes de son très grand talent.
Une lecture qui ne laisse pas indifférent, c'est clair, mais qui m'a laissé un peu sur ma faim. Après trois tomes très accrocheurs, j'ai trouvé le final tant attendu inégal, et un peu en-dessous de ce que j'attendais. La note mise reflète cette déception, mais est un peu sévère si on compare ce tome à d'autre BD, car le résultat reste de fort bonne facture. Le dessin reste très bon, réaliste et précis, et rendant très bien les expressions des visages (mention spéciales pour les regards hébétés et dans le vide de certains personnages). La déception vient du scénario, que je trouve trop emphatique pour etre vraiment percutant. Une critique précédente parle - à juste titre - de tragédie grecque : certains adorent, moi ca a plutôt tendance à m'agacer. C'est là une rupture avec les tomes précédents, où le scénario devient nettement plus linéaire, donc prévisible, et truffé de symboles qui n'apportent pas grand chose. L'histoire perd aussi un peu de ce côté étouffant et pervers qui me prenait aux tripes. Et les deux dernières pages, au demeurant très fortes, ne suffisent pas à relever l'ensemble. Je tiens quand même a relativiser mon point de vue : si toutes les publications récentes avaient ce niveau de qualité, je serais un homme comblé (et probablement ruiné par mon libraire). Warren reste une oeuvre excellente. Mais on ne peut s'empecher de comparer cette fin avec celle du Pouvoir des Innocents, et se remémorer les longs mois d'impatience à attendre la fin du cycle. Et là, je dois avouer être un peu déçu...
Une très agréable surprise que ce tome 5... On n'apprend pas grand chose sur l'univers ou l'histoire des personnages, mais l'histoire one-shot est bien construite, bien menée, et garde cet humour un peu décalé qui fait le charme de la série. Je trouve que le dessin s'améliore, surtout au niveau du découpage de certaines planches et des expressions. Un changement notable : le ton est nettement plus sombre et noir que dans les tomes précédents. Un "changement dans la continuité" qui surprend agréablement, et un pari audacieux de la part des auteurs qui refusent de céder à la facilité ! Au final, un très bon tome. Rien de révolutionnaire je vous l'accorde(on reste dans le bon vieux space opera avec gros balèzes, combats en tout genre, décolletés provocants et systématiques, etc.) mais c'est efficace. Alors inutile de bouder son plaisir...
Superbe... c'est le mot qui vient à l'esprit à la lecture de ce quatrième tome. Algernon Woodcock est pour moi la plus grande réussite de Sorel (que j'affectionne tout particulièrement), qui est servi par un excellent scénario dont la complexité, la richesse et le mystère lui permettent de donner la pleine mesure de son talent. Car là, pas de déception, bien au contraire. Les planches sont sublimes, avec un découpage exceptionnel qui rendent particulièrement cette atmosphère poisseuse et ces paysages à couper le souffle. Et ces couleurs - ma ma mia - que c'est beau ! Forcément, quand on voit la splendeur des 10 dernieres pages du tome, on comprend pourquoi la colorisation informatique est souvent décriée. C'est du grand art: le dessin, le découpage, le graphisme sont absolument sublimes. Une référence dans le genre. Côté scénario, ça reste très bon. L'intrigue avance bien, l'atmosphère reste étouffante et les personnages denses. On retrouve là le cachet et l'originalité des tomes précédents. Bref tout va bien, et on sent que Gallié en a encore en réserve. En conclusion, c'est excellent, talentueux, et beau. Une référence absolue.
J'avais bien apprécié le premier tome, distrayant, efficace et plutôt original, avec une intrigue qui se mettait rapidement en place. Je suis plus réservé sur le tome 2 qui semble être un tome de transition (du moins espérons-le). Le dessin est toujours aussi plaisant : dynamique, bien découpé, très efficace.. Les couleurs parfois un peu criardes ne dérangent pas, car elles s'inscrivent bien dans l'ambiance générale de l'oeuvre. En revanche le rythme de l'histoire faiblit nettement, et l'intrigue se dilue dans des pages où il ne se passe finalement que peu de choses nouvelles. On n'apprend rien non plus de nouveau sur les personnages, ce qui est vraiment dommage. En fait, on pressent qu'une conjoncton de facteurs est en train de se mettre en place mais apparemment pour le tome suivant... Je trouve enfin que l'originalité de l'univers (XIXe siecle néo-technologique)est moins bien exploitée, peut être parce que "l'effet nouveauté" ne joue plus. En conclusion, une lecture plaisante mais qui laisse le lecteur sur sa faim. Le diagnostic final viendra avec le prochain tome: si celui ci est à la hauteur des attentes, tout le monde oubliera le côté "transition" du tome 2. Sinon, Hauteville House risque fort de devenir une série décevante, malgré un potentiel initial et un premier tome prometteurs.
Aucun intéret... Pire, frustrant, surtout quand on compare le premier album (excellent, avec un scénario captivant) et ce dernier opus ! Le dessin progresse un peu mais reste moyen notamment en raison du côté anguleux et un peu statique des personnages. Rien de rhédibitoire cependant, ca ne m'avait pas empêché d'adorer le tome 1. La grande différence - et l'immense déception- vient du scénario, qui frise le ridicule. On croise en vrac des immortels, une histoire d'amour, des sectes néo religieuses, la possibilité de modifier le temps, une conspiration mondiale, des rapports père-fils contrariés, une critique du libéralisme effréné, et j'en passe.... Le tout en 48 pages ! Au final, aucun sujet n'est traité de façon suffisamment approfondie pour être intéressant, et on obtient un galimatias d'idées déjà vues. Je n'ai vraiment pas pour habitude de "flinguer" une oeuvre, ne serait ce que par respect pour les auteurs et le travail effectué. Le premier tome de Phenomenum reste un de mes favoris, et démontre a mes yeux la capacité des auteurs à produire des oeuvres de grande qualité. A la lecture du tome 3, on a l'impression d'avoir entre les mains un travail bâclé, où les auteurs (talentueux, répétons le) ont cédé à la facilité et se sont moqués cruellement de leurs lecteurs. D'où ma grande amertume...
Ce premier volet se distingue plus par l'ambiance qui s'en dégage que par l'originalité du scénario ou du dessin. Le thème des surhommes aux pouvoirs incroyables mais en proie à des doutes existentiels est convenablement rendu, mais certes pas original. On retrouve aussi les thèmes futuristes hyper-classiques de la société fascisante, hébété par le matraquage médiatique et géré par des militaires tout puissants et mégalomanes. Encore une fois, efficace mais pas vraiment ébourrifant. Le dessin est dans la même veine -convenable et classique - même si la dynamique des scènes d'actions est parfois moyenne. En revanche, les dialogues sont excellents, et permettent aux auteurs de diffuser au long des pages une ambiance très noire, mais agrémentée d'un cynisme qui ne manque pas d'humour. Au fil des pages, on rentre dans l'histoire et on s'attache à ses personnages un peu tordus, tout en cherchant les signes annonciateurs de l'étincelle qui va faire détonner l'ensemble. Et si on ne sort pas ethousiasmé de cette lecture, ca reste un bon moment, et on se dit tout de même qu'on aimerait bien avoir le tome 2...
Mariko Parade par Tiburce
Au vu des critiques dithyrambiques et du "track record" extrêmement positif de cette (excellente) collection, je me suis jeté sur Mariko Parade et.... déception. Enorme déception. Bah oui, désolé, mais je n'ai pas du tout accroché. Côté graphisme et dessin, le talent est évident et rend certaines planches vraiment superbes, la volonté (et la capacité) de modifier radicalement le trait en fonction de l'intensité de la situation et des émotions véhiculées est souvent réussie. Sauf que là, c'est un peu trop (trop marqué, trop différent, trop fréquent), et cela a fini par créer une certaine confusion, voire par franchement m'agacer devant certaines planches de qualité nettement inférieure a l'ensemble de l'oeuvre. Changer oui, tres volontiers, mais pas au détriment de la (très bonne) qualité d'ensemble. Côté scénario, idem: quelques bonnes choses, notamment un séquencement original de l'histoire. En revanche, je n'ai pas compris le pourquoi du comment. On saisit dès les trois premieres pages la complexité de la relation entre les deux protagonistes et... c'est tout. Ensuite, ca stagne, c'est confus, ca ne gagne pas en intensité. Et quand on arrive au noeud dramatique de l'intrigue, on se dit "ah, ca y est, enfin ca bouge !", donc ca tombe a plat. Au final, on ne voit pas vraiment ce que les auteurs ont voulu dire ou montrer, à part que les relations homme/femme, et artiste/modèle sont complexes, ce qui est peu original. Au final, j'ai refermé ce livre très frustré. Je suis grand amateur de ce genre d'oeuvre (psychologie, lenteur, ambiance, dialogues), mais la j'ai du passer complètement a côté. Ou alors il je n'ai pas tout compris. Peut-être qu'en le relisant dans 2 ans ca ira mieux, mais là, je n'ai pas été convaincu.
Pour une fois, je vais être moins élogieux que les précédentes critiques (qui m'ont tout de même fait acheter Lola Cordova...). J'ai trouvé ce tome "pas mal seulement", car assez inégal, en dépit de qualités indéniables. Déjà, le dessin est une vraie réussite, acéré et bien découpé : certaines planches sont tout simplement superbes. Ensuite, l'héroine a contre-emploi (une prostituée gouailleuse, camée, cynique et prête à tout) apporte une vraie originalité et beaucoup de piquant. Enfin, la liberté de ton tranche indéniablement avec l'environnement très politiquement correct. L'effet de surprise joue donc en plein, et c'est plaisant... Le problème principal est que le scénario n'a pas réussi à m'accrocher. Je l'avoue, je ne suis pas "rentré dedans", d'où une lecture relativement indifférente. J'ai trouvé l'histoire trop compliquée (je n'ai peut-être pas tout compris), pas très intéressante, et qui hésite en permanence entre la parodie, le space opera, et le pseudo-espionnage (version X-Files). Les dialogues sont crus - ce qui peut se comprendre aisément - mais j'ai trouvé qu'on tombait de temps à autres dans l'excès. Jamais assez pour provoquer le ras-le-bol immédiat, mais probablement assez pour altérer le plaisir de la lecture (et je ne pense pas être particulierement sensible). C'est dommage, car un peu de retenue aurait apporté une plus grande densité à l'histoire et à la personnalité de l'héroine. Au final, Lola Cordova est une oeuvre qui a suffisamment de qualités pour en enthousiasmer certains, et au moins intéresser les lecteurs un peu blasés, en quête de quelque chose d'un peu différent (clairement à ne pas mettre entre toutes les mains tout de même...). Et même si je n'ai pas été enthousiaste, je ne peux que féliciter l'éditeur et l'auteur d'avoir eu le courage de publier. Merci.
De mal en pis par Tiburce
600 pages de bonheur délicieusement lent... Voilà à quoi ressemble ce pavé en noir et blanc. Forcément on met plusieurs jours à en venir à bout, et c'est encore meilleur de reprendre plusieurs fois cette histoire à multiples facettes. L'histoire raconte les vies croisées d'une petite dizaine de post-étudiants New Yorkais qui se posent des questions sur leurs vies passées, présentes, et futures. Ca nous emmène dans leurs plans dragues plus ou moins heureux, leurs combines pour boucler les fins de mois difficiles, les cohabitations mouvementées, les conflits de générations, les désillusions de la vie active... et l'évolution de l'industrie des Comics US etc. Le déroulement est lent, tranquille, mais traité avec une grande finesse et un immense respect des personnages. L'auteur décrit, mais laisse au lecteur le soin de juger. Et il tape juste, le bougre! Je mets au défi quiconque de ne pas se reconnaître au moins une fois dans cette histoire surtout les hommes d'ailleurs). Le dessin est assez difficile d'accès au début, mais plus les pages passent, plus on s'y attache, et plus on se rend compte de sa force et de sa capacité à véhiculer les émotions. Pour situer, j'avais bien aimé Blankets, mais j'ai nettement préféré "De mal en pis". C'est dire. Une mise en garde importante: il faut aimer les histoires lentes, les galeries de portraits complexes, et les problèmes existentiels. Si c'est le cas, ruez-vous, sinon réfléchissez-y quand même.
Ali Tatoo (Derm) par Tiburce
Un bon premier tome, dans la lignée de la collection Néopolis de Delcourt : tatouages, combat au sabre, pouvoirs, robots, grosses cylindrées, guerrières sculpturales et...beaucoup d'action. On est très loin des (trop) nombreuses séries où le tome 1 n'est qu'un vaste introduction. Ici, l'action prime, ca va vite, et c'est via l'action que les auteurs dévoilent - un peu - l'univers et les personnages. Comme cette approche a les défauts de ses qualités, on ne comprend pas tout, ni pourquoi, mais les auteurs parviennent a distiller suffisamment d'indices pour eviter un déroulement linéaire et pour donner au lecteur l'envie de lire la suite. Il faudra veiller maintenant à donner quelques explications dans le tome 2 ... Le dessin est agréable, le découpage dynamique, et le colorisation est pour une fois en adéquation avec l'ambiance. Au final, une nouvelle série "classique", mais bien faite, nerveuse et prometteuse. A surveiller.
J'ai acheté ce tome suite à la critique de BDParadisio, et c'est vraiment une excellente surprise. Déjà, dans Pattes de Velours, on ne sauve pas le monde, on ne trucide pas tout ce qui bouge, on n'est pas milliardaires, et les femmes ne sont pas toutes des mannequins à forte poitrine... Cela raconte l'histoire (banale) de gens (normaux) en quête de l'amour parfait, et qui se heurtent a la dure réalité et à leurs contradictions personnelles. Jusque là rien de très nouveau me direz-vous... sauf que Bertho et Korkydü raconte tout cela bien, très très bien. La première surprise vient de la construction du scénario, en chapitres articulés autour d'un "non-personnage" - le chat - qui sert de fil conducteur tout au long du livre. Cela donne d'emblée un ton différent et permet de planter rapidement le décor. Mais c'est la galerie de personnages et leurs caractères qui constituent l'essentiel de l'attrait de ce récit. Les personnalités sonnent "juste" et les dialogues débordent de finesse et d'intelligence contenue (c'est suffisamment rare pour être signalé). On ne tombe jamais dans la caricature, et Bertho donne suffisamment de substance à ces personnages pour les rendre tous attachants, et tous pour des raisons différentes. Le dessin de Korkydü (que je découvrais), est agréable, bien découpé et restitue efficacement cette réalité intimiste composée de mille petites choses. Dernier point important : l'ensemble ne se prend pas au sérieux ce qui accentue encore le côté paisible et sincère de l'ambiance. Bref, Pattes de Velours ne va pas bouleverser l'univers de la bande dessinée mais c'est une histoire attachante, intimiste, subtile, mignonne. Un petit moment savoureux que je recommande donc vivement aux amateurs du genre.
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