Les 3 critiques de Werther sur Bd Paradisio...

Ce nouveau tome de Djinn ne ressemble pas ou plus à Djinn... Ce pourrait être une BD intéressante - le duo Miralès-Dufaux a prouvé son efficacité sur les quatre premiers tomes -, mais il a perdu l'esprit. Il y a toujours le superbe dessin d'Ana Miralès, même si la couleur et la finesse des traits ne sont pas à la hauteur des splendides 4 premiers tomes. Il y a toujours un scénario de qualité bien qu'Africa pêche certes d'un scénario un peu opaque, mais cela n'est rien de surprenant pour la première BD d'un cycle qui en devrait compter 4. Mais Djinn n'a plus la magie des 4 premiers : cette histoire parallèle entre la petite-fille et sa grand-mère adoptive, Lady Nelson - la formation dans le harem - et cette histoire antagoniste avec sa grand-mère, Jade - la transformation de Kim en djinn tandis que Jade en perdait l'aspect. Par ailleurs, on peut regretter que les personnages aient perdus de leur caractère : Lord Nelson est effacé, Jade est redevenu froide et glaciale comme la favorite qu'elle était et non plus vivante comme la femme qu'elle était redevenue. Bref une BD sympathique en tant que telle, mais une BD décevante dans le cycle de Djinn. C'eût été un 4/5, mais je le "déclasse" à un 3/5... pour crime de lèse-série.

Il n'y a rien à Darjeeling... En effet, il n'y a rien que de maigres réponses à une intrigue bien ficellée (mais qui avait déjà perdu du souffle dans le tome 3 avec ce saut temporel d'une bonne vingtaine d'année)... Il n'y a rien que les magnifiques dessins de JC Charles, il n'y a rien qu'une ouverture vers un rêve, vers la beauté d'un pays... Il n'y a rien d'autre que la fin d'une histoire parmi les plus belles de la BD actuelle.

Voilà la fin (un peu décevante) d'un beau cycle. Bien sûr, les dessins sont magnifiques, bien sûr les héros (les héroïnes) sont prenants. Mais il manque un peu quelques choses à ce deuxième tome du Vol du corbeau. Peut-être est-ce l'arrivée de Cécile et donc ce lien trop direct avec le "Sursis" ? Peut-être est-ce cette fin épistolaire ? Il y a comme un vide, comme un grain de sable de trop dans l'engrenage du scénario. Cela dit, cette critique est peut-être un peu sévère. Si toutes les BDs étaient de cette qualité, ... mais qui aime bien, châtie bien.