Les 96 critiques de alban sur Bd Paradisio...

Mon avis porte sur l'intégrale des 3 premiers albums. Avec cette intégrale, Dargaud donne le signal du retour au format adéquat pour cette œuvre. C’est le premier point positif de cette intégrale et j’ai du mal à imaginer ces 3 albums dans un format 48 CC traditionnel inadapté. La présentation est soignée avec cette jaquette et le papier de qualité, la lecture s’annonce sympathique. Las, malgré quelques fous rires par moment, les deux premiers volumes supportent difficilement une lecture d’une traite, par moment on finit par tourner en rond au même rythme que l’auteur perdu dans sa campagne et les thèmes abordés sont loin d’être assez variés. Le 3eme album redonne un peu de punch mais pas suffisamment pour en faire une œuvre indispensable. Alors on reste néanmoins sur une lecture agréable mais sans plus. Côté dessin, Larcenet déroule et fait un travail de qualité.
L'oeil privé par alban
Suite à un conseil avisé, je me suis décidé à acheter cette petite perle. Graphiquement, Blexbolex déstructure ses cases, son découpage et ses personnages pour nous livrer un album hors normes et absolument indispensable. Au niveau des couleurs, le mélange est rétro et parfaitement adapté à la situation. L'auteur jour avec ses lecteurs, qui y prennent un plaisir immense. Autour d'un polar traditionnel (enfin pas si traditionnel), Blexbolex nous entraîne dans une histoire un peu invraisemblable mais où il tire les ficelles classiques pour nous livrer un récit prenant. En lisant cet album, je n'étais pas loin de penser à Bob Fish de Chaland qui en son temps avec également remit à plat le genre polar/détectives. Une réussite !
Que dire de ce dernier Thorgal ? Enfin dernier pas tout à fait, « juste » le dernier scénarisé par Jean van Hamme. Il s’agit d’un album de transitions : scénaristiques et graphiques. Scénaristiques, car van Hamme nous concocte les bases des futurs Thorgal et de la vie de Jolan qui se dessine. Il passe le témoin à Yves Sente sans trop en révéler mais sans non plus lui fermer des portes sur le passé. Et oui finalement, cette histoire n’apporte pas grand chose dans la vie de Thorgal et l’on aurait de ce point de vue là tout à fait s’en passer. Que Thorgal soit en pleine forme tant mieux, mais si la suite de l’intrigue est centrée sur Jolan, cet épisode était presque inutile. Bref de ce point de vue van Hamme conclue facilement les aventures sans apporter grand chose à la série. La version 29 bis vaut quand même pour la publication du scénario est des petits commentaires de chaque bulle rédigés par le maître. On y trouve pas mal d’indications amusantes mais surtout le degré des « directives » du scénariste. Pauvre Rosinski dont les cadrages et découpages ont certainement ainsi été « guidés » depuis des années. Graphiques, car Rosinski suit sa voie récente et non propose une œuvre peinte qui n’est plus vraiment du Thorgal style réaliste, mais un peu quand même. Ce dernier tome ressemble à un « réglage » en vue des suivants, mais il faut le reconnaître, Rosinski a du talent et j’espère que Sente lui permettra de s’exprimer différemment.
Ce qui est certain c’est que cet album est largement au dessus des derniers volumes … Mais est-il à la hauteur des premiers ? C’est moins certain. Si Jacques Martin avait abandonné cette histoire après avoir réalisé « La grande menace », c’est peut-être qu’elle était un peu trop redondante avec le tome précédent. Finalement, il opta pour l’ouragan de feu qui reprendra le principe d’une invention révolutionnaire … Cet album marche donc un peu sur les plates bandes du précédent, et un peu sur celles du suivant… Mais là où cela devient étrange, c’est la fameuse affaire de Marco di Ponti … Borg se dévoile dans ce tome sous cette identité qui sera utilisée dans le suivant, bref elle est grillée avant même de servir pour la première fois, alors même si on peut trouver des explications c’est dommage. Personnellement, je pense que le scénario s’est inspiré de ce qu’avait prévu Jacques Martin à l’époque et qu’il utilisera ensuite pour l’ouragan de feu … Niveau dessin, comme beaucoup je le trouve très irrégulier et tantôt j’y ai vu un trait « tremblé » (notamment la planche 2 de Jacques Martin), tantôt j’ai eu l’impression de me retrouver dans Caroline Baldwin … Alors même s’il tient la route, il a un goût d’inachevé et est largement améliorable.
Quelle claque que cet album ! D’abord le découpage que seul Andréas est capable de réaliser (quelle beauté que ces cases qui s’étirent horizontalement et dont la quantité est liée au rythme de l’album !) et qui scotche le lecteur par ses cadrages précis et presque irréels. S’il y a une seule raison pour laquelle vous devez absolument au moins regarder cet album, c’est celle là ! Il est rare de se sentir ainsi plongé au coeur d’une BD et d’y lire aussi précisément les sentiments des personnages. Andréas maîtrise ce huit clos parfaitement et montre que l’esbroufe graphique est complètement inutile quand on a du talent. Il sait centrer au moment opportun les cadrages sur les personnages et révéler les scènes dont on a pu avoir une vision des détails importants quelques cases plus loin. Avec Andréas, on ne sait plus trop qui du scénariste ou du dessinateur se met le plus au service de l’autre. L’un sert au talent de l’autre et réciproquement. Que dire du scénario, qui est prodigieusement profond et ne peut passer inaperçu à côté du talent graphique ? Qu’Andréas sait pertinemment où il veut nous emmener dans sa réflexion autour de ce personnage et que voir ce monde ce bâtir est prodigieux. Andréas nous emmène dans une réflexion autour de ce personnage qui entraîne le lecteur à réfléchir sur lui même et le monde qui l’entoure.
J.O. 2012 par alban
Difficile de parler d’un mini album sans en faire un résumé trop détaillé. Les miniblog se distinguent de la production actuelle de par leur format minuscule et l’idée de suivre un complément de l’histoire sur des sites internet dédiés. JO 2012 a un dessin typé ligne clair plutôt simpliste mais bien maîtrisé, c’est un album amusant à découvrir et l'on se prend au jeu du personnages en imaginant les JO se déroulant dans son appartement ... Une bonne "petite" découverte de la collection miniblog. La suite sur internet vaut également le coup d'oeil et est absolument à lire ! J'ai en particulier aimé la dernière page du blog !
L'hiver est proche, le mois de novembre commence à être un peu froid et quelques lointains souvenirs de votre été sont encore présents dans votre esprit. Mais heureusement, Bamboo a pensé à vous en publiant la nouvelle série de Maltaite ! Finie la grisaille, tel ce campeur ventant toute l'année les mérites de son camping désert de l`année précédentes (je vous conseille la lecture de cette excellente planche sur ce site dédié à Maltaite), ce premier tome vous servira de livre de chevet pour attendre les prochaine vacances d'été ! Maltaite est fidèle à son style ligne claire qu'il maîtrise et sous son trait revivent les magnifiques créatures que l'on a l'habitude de regarder. Le scénario est prodigieux, et donne l'impression d'y être ! Lequel d'entre nous n'a pas connu ces situations où l'on se sent communier avec la nature sous une tente. Qui n'a pas râlé au moment où sa tente s'envolait à cause d`une mauvaise fixation, mais sourit en pensant la façon dont il a couru derrière pour la récupérer ? Cet album donne vraiment l'impression d'y être et on ne peut résister à siroter un bon pastis (avec touillette made in Marseille) en découvrant les planches parlant de l'apéro traditionnel du midi, du soir et parfois du matin. Je me revois moi-même les rares fois où j'ai loué un camping car et les difficultés que j'ai également connues à le manoeuvrer ! Cette BD est d`un réalisme rarement vu à ce niveau ! Quelques passages sont plus hard et sont à ranger du côté des mauvais souvenirs... comme ces sanitaires communs desquels on a l'impression de ressortir plus sales que l'on y est entré... mais bon, ça fait partie de la vie à la nature et il en reste quand même un bon souvenir ! Les auteurs ont même pensé à nous parler de ces magnifiques soirées passées avec des copines avec qui on a fait connaissance quelques minutes plus tôt... Bref vous l'aurez compris, si le marcel (pas celui du site hein), le short et les tongs vous manquent, cette série est pour vous... Personnellement, j'ai passé mon chemin...
Il y a des BD qu’on achète ou lit sans vraiment savoir pourquoi, une réputation, un détail qui attire, une couverture particulièrement prenante.. ou la somme de tout cela. Bref, SAS est un peu l’archétype de tout ce que j’évite soigneusement d’habitude.. et pourtant.. et oui j’ai succombé aux charmes de cet album (pour l’avouer surtout au charme de l’héroïne.. je sais ce n’est pas bien). La couverture est plaisante et pour taper dans l’oeil, elle est parfaitement conforme à ce que l’on attend du genre et aux couvertures de ces vieux livres que l’on prenait plaisir à observer. Le dessin est brillant et parfaitement en osmose avec le déroulé du scénario. César a du talent et est parfaitement à la hauteur de son illustre ancêtre patronymique.. Le scénario est un modèle du genre, les Twin Towers sont dans toutes les mémoires et dans cette oeuvre aventuresque nous apprendrons les dessous de ce complot terroriste. La trame est brillante et le découpage tien en haleine le spectateurs (pardon le lecteur) qui dévore l’album en moins de 5 minutes. Gérard de Villiers n’oublie pas d’intégrer les quelques rencontres que nous attendions avec des créatures de charme et tient parfaitement sa réputation.. Vous l’aurez donc compris cet album est un vrai délice parfaitement.. dispensable.
Le début de cet album est proprement illisible, quand van Hamme nous assomme avec du descriptif à rallonge il n’y va pas avec le dos de la cuillère… Une fois rentré dans l’album, il finit par se lire plutôt correctement même s’il manque d’intérêt le sujet est beaucoup trop rapidement traité et van Hamme ferait mieux de revenir à un rythme de 2 albums qui lui permettent de maîtriser le scénario comme il sait le faire sur Largo Winch. Côté dessin, Philippe Aymond est loin de ce qu’il fait pour Apocalypse Mania, mais Dupuis lui a certainement imposé ce style « plus classique ». Note 3/5
Difficile de faire une couverture plus voyante, quelles idées peuvent passer dans la tête des directeurs de collections par moment ??? Avec cette nouvelle série (enfin plutôt ce cycle 0), nous découvrons enfin les sources de la série Pin up (tant qu’à faire dans un « petit » format, merci à Dargaud d’avoir pensé aux lecteurs de la série mère …) et cela ravivera les inconditionnels de Pin up. Personnellement, j’aurai préféré découvrir ces origines sous format de strips à la Milton Canif mais le côté commercial de l’opération aurait été moindre… Sur le thème traité, Yann renaît de ces cendres par quelques clins d’oeil à des auteurs, mais le tout reste quand même maigrichon … Un peu de jeunesse de l’héroïne, un peu de formation pour en faire un soldat d’élite, (mais cette chère Poison Ivy est déjà au dessus du lot), un peu de fantastique (et hop on sent qu’il a voulu faire plaisir à Berthet en le renvoyant sur les traces de l’œil du chasseur, de la dame le cygne et l’ombre ou autres anciennes BD qu’il a dessiné …), un zeste d’explication sur le don particulier de Poison Ivy, et surtout un traitement TGV (et complètement bancal) de la façon dont les services secrets ont découvert le secret de la belle, vous aurez fait le tour … Côté dessin, Berthet déroule et l’album est en ligne droite avec sa production habituelle … Un album vite lu, vite mis dans un placard … et que je ressortirai peut-être dans de nombreuses années …
4 ans déjà que ce tome des aventures de Harry est sorti, j’ai profité d’un peu de temps libre pour le redéguster … Quand on parle des œuvres d’Alec Séverin, il faut en premier lieu traiter de la forme de l’objet. En s’auto-éditant, Alec Séverin a apporté une nouvelle pierre à la construction de l’univers de son héros phare (pour ceux qui l’ignore, la série s’enrichit également de superbes portfolios). 2 versions existent de cet album : la version « populaire » avec son tirage extraordinaire de 950 exemplaires, sa couverture brochée reliée à la ficelle, ses pages cartonnées (et oui je n’ai jamais vu un papier aussi épais pour une BD à un prix aussi bas) et la version luxe à 20 exemplaires façon fac-similés toilée avec un tissu vert. Alec Séverin a édité lui même ces deux versions et réalisé une bonne partie des reliures à la main. Comme d’habitude avec lui c’est un travail d’orfèvre comme il n’en existe plus dans la bande dessinée franco-belge actuelle. Tant pour l’originalité des tirages que pour le travail qu’ils représentent ces deux objets valent une note de 5/5. A noter que le tarif d’origine à 8 euros pour la version populaire était tout ce qu’il y a de plus raisonnable. L’album est en noir et blanc et révèle comme d’habitude le dynamisme du trait d’Alec Séverin et son style et toujours aussi unique et rétro. Alec Séverin a du talent et son travail sans documentation se ressent dans la fluidité des traits. Le scénario plonge Harry, héros incompris et trop célèbre pour le pouvoir en place, dans un abîme de pauvreté mais dont il semble tout à fait se satisfaire. A l’image de son auteur, Harry est un éternel optimiste que nul tourment ne semble pouvoir atteindre. Le pouvoir veut l’exclure pour que le peuple ne puisse espérer en cette icône qui pourra lui apporter son salut. Alec Séverin poursuit magnifiquement dans cet album la suite des aventures de son héros en ouvrant un nouveau cycle qui propulse de nouveau Harry comme futur sauveur du monde. Si vous avez la chance de croiser l’un des albums de ce maître de la BD, je ne serais trop vous conseiller de l’acquérir, Alec Séverin est inversement connu par rapport à la qualité de ce qu’il réalise.
"Comme tout le monde" ressemble à une énième balade amoureuse, à une énième vision d’une balade sociale, à une énième vision de la vie de tous les jours, d’une énième vision d’un genre où Christopher, Peyraud, Watson ou d’autres excellent … Mais là, nous virons dans une série beaucoup plus trash même si dans ce tome 1, nous n’en avons que quelques indices. Claire est actrice et a été recrutée pour analyser le comportement d’un jeune homme ordinaire prénommé Jalil. Elle est belle et il semble éperdument amoureux, mais elle joue et plutôt bien pour le compte d’une société en mal d’analyse du comportement. "Comme tout le monde" a également connu une version cinématographique récente (que je n’ai pas vue) et nous propose un scénario très actuel et plutôt bien ficelé… J’avoue que les premières planches m’avaient fait penser à une énième version d’un genre que nous connaissons bien maintenant et qui au départ ne semblait pas apporter un plus. Mais j’ai vite été pris au jeu et maintenant j’ai hâte de lire le tome 2.
Un petit changement de scénariste (Régis Hautière, scénariste à succès maison de Paquet, prenant la suite de Pierre Vanloffelt) et 5 ans après le tome 1 voici enfin la suite de la série… C’est toujours un plaisir de voir Lapone distiller ses hommages à la ligne claire des années 80 … et quand en plus on peut y trouver un Freddy Lombard et un jeune Albert vieillit mais parfaitement identifiable de ce côté le challenge est réussi. Lapone continue dans sa voie au risque d’être catalogué comme un sous-Chaland, mais il assume et pousse l’hommage jusqu’au bout. Côté scénario, il manque du piquant et de l’originalité, cette touche qui aurait pu mettre le scénario au niveau de ses illustres prédécesseurs, mais l’album est cohérent avec la volonté de se fondre dans ce style toujours actuel. Les nostalgique de la nouvelle ligne claire liront cet album, les autres passeront leur chemin et peut-être qu’ils en profiteront pour redécouvrir les Freddy Lombard, Victor Levallois et autres Monsieur Jean.
Lorsqu’une série connaît le succès dès ses premiers tomes et est unanimement reconnue, le risque est d’autant plus grand de décevoir les lecteurs à chaque nouveauté. Matthieu Bonhomme et Fabien Vehlmann sautent, chacun dans leur domaine, l’obstacle de cette quatrième aventure en produisant un tome en tous points parfaitement à la hauteur. D’abord, Matthieu Bonhomme avec son trait unique et non formaté dans la bande dessinée actuelle qui sait parfaitement rendre les ambiances du scénario. Le trait est parfaitement soutenu par la mise en couleur de Delf. Ensuite le scénario, surfant toujours à la limite du fantastique, est parfaitement monté. Jean Baptiste est profondément humain. Ses aventures qui, jusqu’à présent, démontraient que l’ensemble des phénomènes qu’il avait rencontrés ne pouvaient s’expliquer que par l’intervention humaine, s’appliquent désormais à lui. Il peut douter, sembler vulnérable mais il reste celui par qui l’énigme va se résoudre et celui qui résoudra ses tourments intérieurs. En envoyant Jean-Baptiste aux limites du néant, Fabien Vehlmann le sort de ses aventures précédentes et marque cet album comme un tournant de la série. Cette fois-ci, le fond de l’histoire est presque anecdotique par rapport à l’état du héros. Il y avait un "avant" la bête et il y aura un "après". Un grand album pour une grande série.
Impossible de distinguer le tome 1 du tome 2 dans ce type de séries, mon avis est donc le même que pour le tome 1 : Ca ressemble à Imago Mundi : format, principe de publier deux tomes en même temps, côté agence non-gouvernementale luttant contre divers trafics, etc …, et vous l’aurez compris, Delcourt marque le terrain et vient concurrencer Dargaud avec un « produit » similaire (en créant une nouvelle collection au passage). Je choisis volontairement le terme produit car nous sommes plus dans la concurrence directe que dans le cadre d’une série originale dans le cas de Watch. Cette fois-ci, nous avons le droit à une série un peu moins écolo et plus portée sur l’action humanitaire. Le scénario est un peu invraisemblable, mais c’est la tradition du genre. La gentille équipe de sauveurs reviendra grandie et en étant fière du travail accompli. Le scénario est linéaire et sans surprise… Une lecture rapide qui plaira peut être aux fans du genre.
Télé-réalité sous forme d’opération commando, pots de vins pour acquérir des marchés, infidélité amoureuse, héros éphémère porté au pinacle, massacre d’innocents … Cyclopes est un grand mélange de tous ces ingrédients. Personnellement, ces séries commencent sérieusement à me lasser et il serait bon que les scénaristes arrêtent de tous tirer sur les mêmes ficelles. Aller piocher dans l’actualité récente c’est sympa mais à dose homéopathique … Cyclopes 2 se lit mais sans passionner et j’ai eu l’impression d’arrêter ma télévision à la fin du tome comme si j’avais regardé le 20 heures avec les sujets habituels qui font de l’audience …
Sur le papier, l’idée semblait séduisante. Consacrer un one-shot à l’un des personnages principaux et l’un des plus énigmatiques du Triangle Secret pouvait redonner à la série un nouveau souffle. Vu mon ton, vous aurez compris que telle ne fut pas mon impression en lisant ce volume. Sur le modèle des 7 vies de l’épervier, Glénat nous ressort une série à rallonges et avec des albums parallèles sensés éclaircir ou apporter un plus à l’énigme principale. Personnellement, j’avais déjà décroché à la fin du premier cycle et là, un sujet qui aurait pu être traité entre 5 et 10 planches s’étale sur plus d’un album "normal" (56 pages). De cet album, on pouvait attendre beaucoup plus sur l’histoire de Hertz et sur son parcours. Nous n’avons le droit qu’à une toute petite partie et à la divulgation d’un sentiment de culpabilité qui n’apporte pas grand chose à la série. Certes, nous découvrons ce qui a mené Hertz à la franc-maçonnerie mais cela aurait un sens si d’autres tomes devaient suivre. Cet album étant un one-shot, il n’en sera rien..
Ivoire par alban
Cet album, réédition d'un volume de la célèbre collection Atomium de Magic Strip (allez faire un tour sur ce site si vous ne connaissez pas http://perso.orange.fr/f.sirven/), ne peut passer inaperçu, d'autant plus quand son nouvel éditeur est la Pastèque et qu'il nous gratifie d'une nouvelle couverture et d'une qualité d'édition meilleure que la première (quelle magnifique bichromie nous ont-ils refaite !). Le pari de la Pastèque est réussi même si on peut regretter le célèbre dos toilé de la première édition, mais là, je sombre trop dans la nostalgie. Puisque l'occasion nous en est donnée, parlons un peu de cet album. Peut-être vous rappelez-vous du 4ème plat de l'édition originale ? Non ? Un texte (qui faisait le charme de la collection atomium) était la première étape de la lecture. Là, il s'agissait d'un extrait du gouverneur Sir Stevenson : « Si l'homme est homme et si la femme est femme c'est parce que l'éléphant est éléphant », une bonne partie des ingrédients de cet album y étaient résumés dans cette magnifique et hilarante phrase ! Dans cet album, Bravo et Regnaud allaient s'attaquer aux albums rétros des aventures coloniales, tous les ingrédients y étaient : les explorateurs, le gouverneur, les jolies jeunes femmes, les trafics en tout genre, et un zeste de racisme. A l'exemple de Chaland quelques années plus tôt dans le cimetière des éléphants, Bravo et Regnaud nous emmenaient sur les traces d'un trafic d'opium et d'ivoire. Graphiquement, Bravo maitrise la ligne claire et domine la fluidité des traits. Ce deuxième album publié est bien plus abouti que celui paru deux ans plus tôt (Fighters) et a fait connaître ce très bon dessinateur. Je n'ai pas pu m'empêcher de rire face à certains détails comme cette main baladeuse dans la barque. Le scénario est réussi et dénonce le côté sombre de la colonisation. L'âme humaine était noire et tout était bon pour se livrer aux pires trafics. J'ai trouvé particulièrement poignante la scène de la déportation. Le seul petit reproche que l'on peut faire est qu'il arrive après Chaland et manque de ce fait un peu d'originalité. Pour conclure, c'est un bien bel album qui vient de ressortir et qui illustre parfaitement la fin d'une période de réinterprétation de la ligne claire. Les années 80 avaient poussé de jeunes dessinateurs sur les traces de leurs aînés, Bravo est l'un des derniers à s'y être mis et il en reste ce volume à part dans sa biographie.
C’est un Salvatore prêt à beaucoup de choses pour atteindre son rêve amoureux que nous découvrons dans cet album … quoiqu’en avançant, on peut se poser la question de savoir si Salvatore nous a bien dit la vérité sur cette relation … mais là n’est pas la question pour le moment. Nous avions découvert un gentil petit voleur dans le premier album et cette fois ci c’est un chien capable d’aller beaucoup plus loin qui nous est présenté, et encore heureusement que cette fois ci nous avons un « témoin » pour nous conter la réalité des faits… Nicolas de Crécy sait distiller à doses homéopathiques les différents éléments de son histoire, ses héros ne vivent que par leur égocentrisme et leurs obsessions mais ils sont attachants car proches de notre côté sombre. Amandine qui nous était présentée comme une mère modèle à la recherche de son enfant perdu se laisse dévorer par sa recherche et semble incapable d’assumer l’existence du reste de sa progéniture. Nicolas de Crécy joue toujours avec cette voix off qui nous guide avec intelligence vers la suite. Un régal…
Little Star par alban
Andi Watson ajoute cette fois un petit grain de sable à ses traditionnelles histoires sur les relations entre hommes et femmes. La vie de couple n’est pas toujours rose, et jamais rectiligne chez Andi Watson, et cette fois ci l’arrivée d’un enfant modifie encore les données du problème. Le père, Adams, a vu sa vie bouleversée suite à la naissance de sa fille. Professionnellement, il prend l’option de travailler à mi-temps afin de pouvoir s’occuper pleinement de son enfant. Mais dans cette révolution de cocon familial rien n’est simple et Simon doute quotidiennement d’avoir choisi la bonne solution. Avec justesse, Andy Watson avance ses pions pour nous présenter les difficultés que chaque père aurait en étant confronté à cette situation inhabituelle dans notre société. En étant père, on se sent d’autant plus proche de ce personnage qu’on aurait peut être aimé être pour avoir une relation plus poussée avec ses enfants. En plus de ses qualités de dessinateur et de narrateur, j’apprécie cette façon qu’a Andy Watson de trouver les mots justes et qui marquent, les dernières pages sont particulièrement bien articulées et un hymne à l’amour paternel.
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