Les 96 critiques de alban sur Bd Paradisio...

4 ans que nous attendions ce tome … Certes pendant ce temps, les fans de la série l’ont mise en avant sur les principaux forums du net dédiés aux BD, et ainsi nous n’avons pas vu le temps passer. Après tant de spéculations, de trouvailles sur les origines supposées de la série, n’allions nous pas être déçus par l’arrivée de ce nouveau tome ? Algésiras avait-elle surmonté la pression que nous lui avions infligée ? Le tome 4 était enfin entre mes mains … Dès que je vis la couverture, je sentis que ce tome allait enfin nous donner des réponses. Aribal qui joue avec le feu, Paul effondré à ces pieds, la série semblait basculer … mais je n’étais pas au bout de mes surprises … La première scène est magnifique, telle que j’imagine l’univers des candélabres fait d’ombres et de lumières tamisée. Nadine Thomas éclaire magnifiquement cette scène et ses couleurs seront à la hauteur de l’album tout au long de ce tome 4. Le dessin d’Algésiras s’est encore amélioré dans ce tome, elle maîtrise de mieux en mieux son sujet et découpe très habillement son récit. Sur ces deux aspects, le tome 4 est le meilleur de la série. Concernant le scénario … là le lecteur n’est pas déçu ! Il manquait une touche intimiste au récit, et Algésiras nous la livre enfin dans ce quatrième opus. La scène des planches 14 à 16 est déjà entrée dans la légende de la série mais ce n’est pas là seule … toutes les scènes font brûler les personnages et mettent à nu leurs sentiments. Certes il reste énormément de questions en attente, mais le tome 5 arrivera bientôt. Pour conclure (provisoirement), le tome 4 est à mon avis le meilleur de la série (mais j’avais déjà dit cela des tomes précédents ;) ) et Algésiras nous démontre une nouvelle fois qu’elle n’avait aucune raison de douter de son talent.
Mes impressions de lecture .... Planche 1 : étonnant, on a l'impression que les voitures sont sur une grille de départ ... Est-ce une revisite du Taxi de Besson ? Toutes en ligne avec des camions derrière, c'est assez étonnant... Le scénario s'annonce sur les chapeaux de roue et effectivement la première scène sera du grand spectacle. Cascades, motos qui volent dans tous les sens, on se demande comment, mais la magie du ciné... euhh de la BD fait son oeuvre. Première scène : on a l'impression d'être dans un film avec un enchaînement qui doit durer moins de 30 secondes à l'écran, Brand arrive à sortir des égouts mais on s'est un peu perdu dans les détails. Pourquoi avoir fait une pose sur les deux personnages à bord de la Ferrari ? Le coup du camion de pommes de terre est un peu trop téléphoné et presque inutile ... mais dans une salle, il y a de quoi faire rire les foules. Scène du don de sang : Etrange cette impression de zoom que l'on n'a pas l'habitude de lire dans d'autres BD. Les couleurs sont moins vives que dans le tome 1 mais on a encore un jeu sur le vert dégoulinant comme on avait pu déjà l'apercevoir quand le mafioso s'envoyait de menthol dans le tome 1. On connait maintenant la spécialité d'Olga l'infirmière du forum ... pomper du sang ! Première constatation : le format des cases a évolué depuis le tome 1. L'uniformité du format rectangulaire a été abandonnée. En page 15, on peut même observer que les marges de la page en haut à gauche ont été utilisées pour élargir le dessin. Côté scénario pour le moment, on n'est pas entré dans le vif du sujet ... quid du chateau et du trésor à cambrioler ? Scène devant le château (ça y est, on y est !). La page 16 est un bon résumé de l'impression visuelle d'avoir une série de plans rapprochés depuis le début de ce tome 2 (à quelques exceptions près, convenons-en) . Bruno de Dieuleveult continue dans cette voie et nous déplace progressivement de haut en bas de château en descendant jusqu'au portail. On imagine la caméra descendre en parallèle ... Le jeu de mot "Loula" est un peu hors sujet mais bon, il doit y avoir des personnes qui apprécient. Page 18, les gags l'emportent sur le scénario. Le loup qui "pisse" sur Tony pouvait être évité. Les auteurs ont souhaité accentuer le côté burlesque mais il aurait peut-être été préférable de raccourcir plutôt le récit en le recentrant sur le cambriolage... Page 19 : La transformation de Brand. L'expression du visage de Tony est ratée. Pour revenir au point particulier du dessin, il s'est grandement amélioré depuis le tome 1 mais reste en dessous de la moyenne. Bizarre pour cette vue des personnages en pied (assez rare dans ce tome 2 quand on regarde l'ensemble des planches) on peut observer que la jambe gauche de Tony n'a pas été retravaillée. Mais vous allez me dire que je pinaille ;) ... mais le roller et la jambes sont franchement loupés ! Pages suivantes : la première découverte de la terre de ses ancêtres par Brand ... bon ça peut être amusant mais ce le sera moins car répété plus tard ... Page 22 une leçon de chant de Brand ... muuum à force d'accentuer les gags, on finit par se lasser. Double planche et l'extraordinaire "sympa la déco" ironique (enfin je pense quoiqu'avec Tony on peut avoir des doutes) de Tony (devant des squelettes et le spectre). Alors qu'on avait eu le droit à des couches de poussières dans les cases précédentes, là le parquet est ciré comme neuf (malgré les toiles d'araignées en hauteur) ... mais je dois encore pinailler, me direz-vous. Page 27 : l'expression de Tony qui tombe dans le cercueil est ratée graphiquement (je ne parle pas des squelettes). Puis nous découvrons l'expression "Sodomite" ... cela fait un moment qu'on n'entendait plus ce genre d'insultes. Scène du passé de Brand et Tony agrémentée par le gag du soldat inconnu allemand. Finalement, malgré la course sous la neige Brand ne semble pas trop en vouloir à Tony, y a-t-il divergence entre ses paroles et ses actes ... ou est-ce Cora qui apaise l'esprit de Brand ? Scène du Luna Park ... avec les gags en veux-tu en voilà comme le coup du string ... l'ensemble qui aurait été rapide et marrant au cinéma dure sur beaucoup trop de planches ... mais bon il y a du rythme avec une utilisation des effets photoshop pour accentuer encore la vitesse, certaines personnes doivent aimer ... Pour finir, de nouveau le coup de la terre, cette fois à mettre dans les chaussures ... Prada rembourse-t-il les frais ? ;) AHHH enfin une scène pour parler de l'objectif des vampires ... le cambriolage de la tour de la mafia (on en est où au niveau des pages ... ahh oui quand même ...) !!! Brand aurait fait tomber les nymphettes dans les salles en se balandant ainsi nu ... Arrivée sur le toit ... (à mi parcours de la BD) et toujours cette proportion de gros plans et de visages mis en avant (les auteurs ont-ils été inspirés par la culture manga ?). Enchaînement de gags ... on ne comprend pas bien comment Brand fait pour repérer les ascenseurs intérieurs qu'il présentera ensuite à Cora et Tony, mais je pinaille encore. Brand dans le congélo, Brand qui regarde sous le tee-shirt (avec le cultissime "Vos gueules les birds"), Brand qui va voir dans le coffre, Brand qui fait pouet pouet, Brand qui honore la statue, le masque qui tombe. Là on se demande si les gags sont là pour servir l'histoire de fond (le cambriolage et l'achat du château) ou si c'est l’histoire de fond qui sert les gags .... AHHH enfin le plan du cambriolage, depuis le temps qu'on l'attendait ... Tout est prêt ... Cora et Tony vont faire comme des vrais vampires ... voler dans les airs, voler des coffres forts ;) ... mais on se souvient qu'ils ont tout oublié ... ARGHHHH .... Tony fait étalage de sa jugeote en posant des questions à Brand toutes plus pertinentes que les unes que les autres ... Petit intermède avec Peggy ... ahh c'est un chaud lapin ce Brand de la dessiner ainsi dévêtue et de ne penser qu'à ... (enfin vous aurez deviné)... La scène se termine par la planche largement diffusé sur le net où Cora et Brand font de la musique (je n'ai pas trop compris le rapport avec l'intrigue mais passons) (page 66 les 2/3 de l'album ...) Le passage avec les intégristes ... (petite pose dans le scénario pour nous divertir) ... ça sent la dénonciation du discours du vatican "Chasteté abstinence" mais on se demande ce que cela vient faire là ??? Petite critique des intégristes au passage, de l'extrême droite... etc .... Ca continue par le gag de la jeune fille (dont on aperçoit la culotte ?) et une réinvention de tournez manège (effets photoshop ajoutés pour l'ambiance, on sent que l'influence des retouches avec effet spéciaux de la culture cinéma est présente...) ... zoom sur les rollers (ahhh ces rollers, on les aura vus un paquet de fois entre les 2 tomes...) Petit poursuite ... avec une mention "méthode Vel d'hiv" que j'ai trouvé vraiment déplacée.. et retour à la case départ ... c'est à dire avec Cora et Brand ... bref la scène n'était pas très utile et aurait pu être coupée au montage ;) mais bon les auteurs ont peut-être prévu de rebondir dessus dans le tome 3 ... Retour à l'orchestre de Brand et Cora avec l'alligator qui ne pense qu'à manger en arrière plan (le Bip bip sonne comme un rappel du gag des bronzés) et cela se termine par le pacte du diable avec Brand... La scène de la fourrière pour chiens ... 4 planches pour que Brand assomme les gardiens ... ça doit passer plus vite au cinéma ... et une grand mère qui croit voir des échangistes ... (elle est moderne cette grand mère, elle aurait parlé d'exhibitionniste, j'aurais mieux compris mais je pinaille encore ) Ensuite, on nous propose une petite scène sanglante, avec un caniche qui dévore un gros chien bien méchant, histoire de nous démontrer la force du petit, je ne connaissais pas le terme "Niaqué" pour illustrer la scène ? Souvenirs souvenirs dans la scène suivante, on redécouvre avec joie le Sound machin chose de Tony cette fois avec un cercueil qui respecte mieux les proportions ;) Puis, on enchaîne avec le super marché des cercueils qui est là pour nous divertir (mais le cambriolage de la tour nous est de nouveau sorti de la tête) ... enchaînement d'essayage de cercueils. Page 88 la tête du vendeur en finit même par trembler ! Dans les planches suivantes, il sera d'ailleurs très sensible quand Tony voudra essayer les cercueils ... Scène finale ... on revient à l'histoire et aux doutes du mafioso vis-à-vis de Cora ... mais bad luck, le cercueil n'est plus dans sa chambre et il ne peut pas la démasquer ... petite incertitude sur la fin car on sent que cela va chauffer pour les fesses de Cora dans le tome 3 ... Pour conclure, le dessin s'est amélioré par rapport au tome 1 mais doit encore considérablement progresser. Côté scénario, deux scènes nous parlent du cambriolage et le reste est plutôt un enchaînement de gags que l'on appréciera ou pas ... comme dans le tome 1, il aurait été préférable de couper pour arriver à 48 planches (voire de faire un volume avec les deux tomes). Les amateurs du genre apprécieront certainement, les autres s'en détourneront... Voilà donc le récit de mes impressions de cette lecture, je m'en vais rendre cet album à mon libraire qui me l'avait gentiment prêté. Pour résumer : amélioration côté dessin mais il y a encore un sacré effort à fournir pour arriver à un niveau acceptable. Le scénario oublie le fond de l'histoire pour étaler gags sur gags, personnellement je n'ai pas accroché.
Il y a quelques héros atypiques dans la production actuelle de BD et le Choucas en fait certainement partie. Sur les traces de son détective inspiré des « Séries Noires », Lax nous guide une nouvelle fois avec talent pour suivre les nouvelles aventures du Choucas au Népal. Pour ce nouvel album, les éditions Dupuis nous gratifient d’un nouveau format de la collection « Repérages », similaire à celui de la collection « Aire Libre » (avec le prix qui va avec !) et Lax inaugure une nouvelle série ? un nouveau cycle ? des aventures de notre héros. Personnellement je ne vois pas du tout l’intérêt de recommencer la numérotation. Côté dessin et mise en couleur, ce nouveau volume marque un tournant tout en conservant l’esprit originel de la série. Les nouvelles techniques utilisées par Lax apportent un plus indéniable. Côté scénario, c’est un tome du Choucas comme on les aime, une enquête qui n’en est pas vraiment une avec l’arrière plan conforme à la série. Une lecture très agréable. Note 3/5 car j’ai un peu en travers de la gorge le changement de format…
Le Dossier Tintin consacré à l’île Noire m’a replongé dans cette merveilleuse aventure que je n’avais plus relue depuis une vingtaine d’années (mise à part une lecture au moment de l’acquisition de la version Rombaldi)… Allais-je y retrouver mes souvenirs de jeunesse, le même plaisir que dans mon enfance ? Avec les 3 versions présentées, j’avais l’embarras du choix… Je décidais de privilégier la version de 1938 prépubliée dans le petit vingtième (donc en partie noir et blanc puis avec les couleurs d’« origine »), tant qu’à faire autant lire la seule version que je n’avais jamais vue auparavant. Cet album est toujours aussi fantastique. Nous y retrouvons la majesté des scénarios découpés pour que chaque double planche soit publiée indépendamment et incite le lecteur à suivre la suite du ‘feuilleton’ dans l’attente insupportable du numéro suivant. Ce type de découpage qu’on ne voit plus guère dans la BD moderne est toujours aussi prenant et le lecteur se demande systématiquement par quel miracle Tintin va se sortir de chaque situation dangereuse. Retrouver toutes ces scènes qui étaient restées gravées dans ma mémoire fut un réel bonheur, le grotesque des Dupond-t attachés à leurs menottes et partant chacun dans une direction dans le train pour se retrouver à l’horizontal ; La scène de Tintin dans la caravane ; la bête arrivant sur le quai et faisant fuir tous les journalistes ; etc … Au fur et à mesure, je me remémorais chaque planche avant de la lire et d’en profiter pleinement. L’un des meilleurs albums de la série que j’avais savouré des dizaines de fois dans ma jeunesse et que j’ai redécouvert avec un plaisir toujours intact.
Si l’objectif était de démontrer la superficialité des collégiens de 3ème par la superficialité du scénario alors il est atteint. Vous devez certainement me trouver particulièrement dur mais cet ouvrage m’a laissé particulièrement dubitatif. Nous découvrons sur une période bien trop courte (15 jours), une oeuvre qui est censée nous expliquer tous les aspects d’un retour en troisième avec finalement très peu de la problématique abordée. Riad Sattouf a voulu nous présenter un collège BCBG parisien, distinct de sa propre expérience dans un collège lambda, afin de percer l’abcès de ses souvenirs douloureux. Mais il n’y a décrit que la plupart de ses tourments qui semblent encore le traumatiser. Que tirer de cet ouvrage qui se borne à décrire rapidement une jeunesse dorée attirée par les marques et par l’argent, obsédée (mais ce sont plutôt les vieux démons de Riad qui remontent peut-être à la surface) par le sexe opposé ? Pas grand chose malheureusement… Quelques passages vous rappelleront certainement des souvenirs mais généraliser sur une période aussi courte de 15 jours est trop présomptueux. Riad Sattouf se rattrapera peut être avec un tome 2 dans un collège de banlieue chaude..
Dès son premier album, Guarnido m’avait bluffé par son talent. Je reste toujours un peu réservé par les scénarios de Blacksad (notamment le troisième) et j’attendais avec impatience de lire cet ouvrage consacré au dessinateur de la série. Quel ne fut pas mon plaisir ! Découvrir le talent ‘caché’ de Guarnido est la cerise sur la gâteau à côté de laquelle n’importe quel amateur de la série ne peut passer. Lire Guarnido nous expliquer, avec une rare précision, ses choix de couleurs, de lumières, etc est extrêmement savoureux. J’ai quelques regrets par rapport au hors-série précédent sur le côté moins luxueux de ce tome qui aurait mérité une maquette plus impressionnante, mais il est impossible de passer à côté.
Superbe livre grand format présentant pour la première fois les 3 versions de l’île noire sur une même double planche. Rombaldi nous avait gratifié des trois versions dans l’intégrale Tintin, mais seules les deux versions couleurs étaient présentées en vis à vis. Casteman corrige ce manque avec ce volume. Tout commence par une trentaine de pages consacrées à un laïus des plus précis sur la genèse de ces trois éditions. Tout y est expliqué, des prépublications dans le Petit Vingtième et dans Coeur Vaillant, jusqu’aux raisons des trois versions. C’est un plaisir de lire ces quelques pages accompagnées d’illustrations des plus précises. Suivent 124 planches présentées dans un sens inversé, avec présentation des planches n&b sur la planche de gauche (donc en haut) et des planches couleurs correspondantes sur la page de droite (donc en bas). Le travail est magnifiquement présenté et permet de comparer efficacement les 3 versions. Cependant, j’ai un énorme regret ! Le choix du papier brillant est un massacre !!! Pourquoi Casterman n’a-t-il pas utilisé un papier similaire aux fac-similés ? Le papier brillant déforme complètement les couleurs d’origine et j’espère bien qu’ils corrigeront cette immense faute dans les prochains dossiers.
Dargaud a un don pour choisir les séries les plus adaptées à une publication sous forme d’intégrale en noir et blanc. Après celle d’Isaac Le Pirate, il y a deux ans, nous avons cette fois-ci droit à celle du Marquis d’Anaon. La présentation est toujours aussi soignée, avec un dos toilé rouge, même si je regrette un peu les couleurs sur la couverture. Le contenu est quant à lui splendide ! Le trait de Mathieu Bonhomme ne passait pas inaperçu dans la version couleur, là il nous dévoile tous ses mystères et sa qualité. Pour amateurs de la série, c’est un achat obligatoire et les quelques planches inédites renforceront le plaisir de la lecture. Pour les rares personnes qui étaient passées à côté des éditions couleurs ; c’est l’occasion de découvrir le talent de Mathieu Bonhomme.
A strange day par alban
Depuis sa sortie, je rodais autour d’ « A strange day », cette histoire d’adolescents allait-elle m’intéresser ? La couverture en bichromie mettant le premier personnage (Miles) dans l’ombre et le second (Anna) dans la lumière me tentait. Finalement, je me suis laissé convaincre par une nouvelle description du contenu par mon libraire. Et je n’ai pas été déçu ! Damon Hurd et Tatiana Gill ont parfaitement résumé le caractère des deux personnages sur la couverture dont je vous parlais plus haut. Anna et Miles, qui se rencontrent pour la première fois en allant acheter le nouveau CD de leur groupe favori (les Cure), ont des caractères opposés mais qui se rejoignent sur tellement de choses. Au fil du récit, on découvre ce qui va les rapprocher l’un de l’autre et leur soif de se confier sur leurs sentiments les plus profonds. C’est une très belle découverte que ce premier album et je guette maintenant la sortie du second.
Le premier volume m’avait bien plu, et j’ai dévoré le deuxième. Le scénario de Vaughan est implacable et ne laisse rien au hasard. Alors que tranquillement nos héros étaient partis à la recherche d’un médecin spécialiste du clonage pour sauver l’espèce humaine, nous nous retrouvons aux prises avec plusieurs micros sociétés qui se sont créées dans ce nouveau monde. Les amazones, qui s’inspirent de la société mythologique, poussant le vice jusqu’à se supprimer un sein. Elles sont guidées par une femme implacable à propos de laquelle Vaughan nous dresse un portrait qui ne peut mener qu’à la tragédie. Puis, il nous fait découvrir le village de Marrisville qui semble s’être particulièrement bien tiré de la catastrophe et nous guide très habillement jusqu’à l’explication de cette société organisée. A cela, il ajoute une dose de politique internationale avec l’intervention des soldates de l’armée de Tsaal sur le territoire de leurs anciens alliés. De nouveau Vaughan nous dévoile son talent pour nous présenter une gestion temporelle de l’histoire plus qu’efficace et qui dynamise le récit.
Cet album est un véritable déluge … Déluge de personnages, déluge de situations, déluge de petites histoires … Certes, tout cela sert à mettre en avant le talent de Guarnido qui n’a pas son pareil pour dessiner un personnage secondaire, que l’on ne va voir qu’une ou deux fois, avec une originalité et une dextérité sans pareille. Mais, vous l’aurez deviné, il y a un mais … Cet album nous présente au niveau scénario trop de choses sans aller au bout de chacune d’entre elles. Alors nous y trouvons une nouvelle fonction pour Blacksad (garde du corps), une histoire sur le maccartisme, une histoire sur l’art servant à camoufler l’espionnage, une histoire sur un ancien nazi, etc … Tout cela aurait certainement mérité d’être détaillé sur plusieurs albums indépendants et pas uniquement dans ce seul volume 3. Ill en reste malgré tout une lecture agréable pour une série qui confirme son statut de nouvelle grande de la BD.
Peine perdue par alban
Il y a des albums qui arrivent dans votre librairie et qui tout de suite attirent votre oeil, un petit truc qui vous murmure dans l'oreille "attention chef d'oeuvre". Dans le cas de "Peine perdue", la couverture m'a tout d'abord intrigué, un peu décalée et pas forcément en rapport avec le contenu mais il y avait une simplicité qui m'a tout de suite attiré. Le dessin très agréable avec un découpage à couper le souffle est d'une lisibilité étonnante, même s'il vaut mieux pour lire cette BD ... sans bulles. Le scénario est malgré l'absence de bulle somptueux. On vit les événements au fil des pages en comprenant progressivement les codes et en découvrant sur les pas de Catherine le mystère de ses origines. Catherine Doherty réussit à ne pas relâcher notre attention pendant tout l'album, et nous fait vivre à son rythme et grâce au découpage ce récit avec le rythme adéquat. Je n'ai pas pu m'arrêter avant d'avoir achevé la dernière page.
Tombé un peu par hasard sur cette BD ;) je me suis lancé dans sa lecture … Un monde pas si lointain du notre dans lequel tous les hommes seraient morts à la même seconde, sauf un, l’idée était amusante. L’histoire est relativement bien menée et les flash-back assez bien amenés. L’idée de nous faire découvrir un évènement pour ensuite nous faire découvrir les quelques minutes ou heures précédentes est relativement plaisante. Dans ce premier volume, nous découvrons une société fortement désorganisée où les femmes commencent déjà à lutter pour le pouvoir, un monde qui a perdu ses repères et qui tente de se recréer sur de nouvelles bases, un monde nouveau où les femmes devront inventer de nouvelles règles du jeu. Yorick le dernier homme entame son long chemin pour retrouver sa fiancée partie à l’autre bout du monde, mais pour le moment il est pris au milieu de toutes ces femmes dont les intérêts divergent. 4/5
Cette fois ci, nous revisitons « l’histoire » du graal et forcément des templiers. Quoi de neuf sous le soleil, pas grand chose et un peu d’ivoires collées par ci par là. La puissance du graal lui est conférée par les … ivoires (finalement ça devient facile de suivre) et voilà c’est à peu près tout. Autant les différentes séries ‘Arcanes’ apportaient quelque chose de novateur avec un scénario plutôt amusant à découvrir, autant là, le prétexte historique déçoit d’autant plus qu’on connaît au préalable un minimum l’histoire. Le résultat est très décevant par rapport au ‘marketing’ et à la plaquette qui avait été distribuée chez tous les bons libraires…
Trop simple ? J’ai été déçu par la découverte de ce tome 1. L’idée de départ, très ambitieuse, n’est pas vraiment à la hauteur du récit. En lisant le titre « Histoire secrète », on s’attend à découvrir une vision originale de l’histoire, un truc qui ferait qu’on pourrait se dire tiens ce serait amusant que cela se soit déroulé ainsi. Au lieu de cela l’histoire n’est qu’un prétexte et l’originalité consiste à « coller » des ivoires là où est la réalité (ou l’impression) historique. Dans ce premier tome, nous avons le droit à une vision de la sortie d’Egypte du peuple hébreu, l’originalité ? les fléaux auraient été infligés par ces fameuses ivoires et la mer ne s’ouvre pas sous la puissance de Dieu mais sous celle des ivoires … C’est tout me direz-vous ? c’est aussi mon impression. Et c'est sans compter sur le souci de décollage du vernis des édition "packées" :/ 2/5
Pour les rares personnes qui ne posséderaient pas encore les deux tomes du mystère de la grande pyramide, il est impossible de passer une nouvelle fois à côté. Dans les oeuvres de Jacobs, c’est l’une des plus extraordinaires histoires associée au charme du trait de ce maître de la BD. Certes on pourra toujours regretter l’absence de dos toilé rouge qui aurait distingué plus franchement cette intégrale des rééditions actuelles mais cela n’altèrera pas la lecture ;) C’est avec plaisir que je me remémore les planches de ces albums et notamment de la découverte de la chambre d’Horus qui est l’un de mes plus beaux souvenirs de bédéphile.
Album de transition à tous les égards, tout d’abord graphiquement … Ceux qui aiment bien l’originalité du dessin hachuré d’Andréas vont être déçus, nous avons certes le droit à quelques petits passages mais bien trop peu à mon goût. On reconnaît néanmoins la patte du maître au détour de certaines cases, il est toujours le seul à pouvoir nous distiller des lucarnes en forme de triangle par exemple ou ces vues vertigineuses comme cette pièce que vous découvrirez en vue plongeante et qui semble mesurer des mètres et des mètres … Ensuite transition au niveau du scénario, alors que le cycle du ‘Concept’ est terminé, Capricorne entame tranquillement le chemin de son retour … Cet album se lit comme un one-shot complètement indépendant et avec un scénario relativement ‘simple’ par rapport à ce que réalise d’habitude Andréas … L’action se situe dans un petit village et nous avons droit à un huit clos presque étouffant et qui a fini par faire disjoncter une famille. Certes c’est efficace, l’histoire est en béton armé … mais mais ce n’est plus vraiment du Andreas tel que ses lecteurs habituels aiment tant. Je ne peux me résoudre quand même à mettre une mauvaise note car cela reste un très bon album mais qui conviendra certainement mieux à quelqu’un qui ne lit pas Andreas régulièrement …
Après nous avoir présenté le monde des Fables qui vivent à Fabbleville au milieu des humains (et donc avec une apparence similaire aux hommes), les auteurs s’attaquent cette fois-ci à tous les animaux qui ont bercé notre enfance (les trois petits cochons, les ours de boucle d’or, etc …). Des animaux parlant ne pouvant décemment vivre discrètement dans un monde humain sans passer inaperçu, ceux-ci vivent dans une ferme proche de Fableville mais sans pouvoir en sortir. A force de vivre dans cet espace limité, les esprits se sont échauffés et certains souhaitent partir à la reconquête du monde des Fables et combattre de nouveau l’Adversaire. Mais pour cela, ils doivent d’abord convaincre leurs congénères. La situation dérape et nous assistons à une insurrection menée par boucle d’or. Comme dans le premier épisode Blanche Neige sera au cœur de la lutte. Ce second tome a le mérite de compléter la mise en place et la description de l’installation des fables dans deux lieux de notre monde, il donne envie de lire le 3eme opus que j’attends maintenant avec impatience.
Originals par alban
Depuis plusieurs jours, j’étais intrigué par cette couverture un peu venue d’ailleurs et différente de ce que l’on voit d’habitude sur les linéaires… Le noir et blanc ne faisait qu’exciter un peu plus ma curiosité. Je commençais par une lecture du 4eme plat assez impressionnante avec des avis de Miller et autres Moore qui, même à un néophyte de mon espèce, disaient quelque chose. Je plongeais enfin dans cet univers noir magnifiquement mis en avant par un découpage des bulles étonnant et inhabituel (de larges bandes noires sur les côtés et une partie du texte en blanc). Le dessin est impeccable et parfaitement adapté à cet univers. Gibbons maîtrise parfaitement son univers et ça se voit. Côté scénario, il m’a peut-être manqué une touche d’originalité que n’aurait pas renié le titre ;) L’auteur nous raconte l’histoire de bandes rivales qui se déchirent sous fond de vision futuriste (mais dans un futur qui évoque tout aussi bien un passé proche des sixties). On pense un peu à West Side Story mais en plus noir et plus poussé dans la noirceur du héros. J’ai été un peu déçu par le côté prévisible de certaines scènes (l’agression des originals) ou par un côté pas assez noir de la façon de traiter de la drogue mais globalement, je garde plutôt une bonne impression de cette lecture.
Comment parler de cet « objet » (au format proche de la collection ‘Carrément’ BD de Glénat), tout d’abord en vous le décrivant un peu. Un emboîtage en carton, on sort délicatement la BD, et on découvre une variation de la couverture au niveau de la vision du voyeur perché sur un toit. Le trait ligne claire de Béja est toujours aussi agréable à contempler et cette fois, il nous gratifie d’une mise en couleur en bichromie du plus bel effet. Cet album m’a un peu fait penser aux aventures d’Albany & Sturgess de Floc’h et Rivière, nous y découvrons une histoire à la limite entre un écrit (en l’occurrence une BD dans le cas de Fantic) et du réel. Un jeune auteur de BD se retrouve locataire d’un appartement qu’il aurait du être le dernier à obtenir vu ses ressources actuelles. Nataël nous entraîne dans un univers intimiste qui nous fait découvrir une vie simple avec des relations de voisinage qui vont rapidement se complexifier. Comment les différents locataires ont-ils été désignés pour partager cet immeuble ? Qui tire réellement les ficelles ? L’oeuvre est-elle autobiographique ? Dans ce premier tome de nombreuses questions inattendues surgissent et nous laissent dans l’attente du tome 2.
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