Les 78 critiques de bretwalda sur Bd Paradisio...

Tanguy et Laverdure sont de retour. Après une douzaine d'années, les chevaliers du ciel rempile dans l'armée. Finis les barbouzes, finis les IIIC de Dijon-Longvic, revoila nos deux militaires rengagés avec galons et honneurs pour de nouvelles aventures sur Mirage 2000. Passée la joie infantile de retrouver deux héros de quand-on-était-plus-jeune, cet album est fort plaisant. Les auteurs n'ont pas osé s'éloigner de leur modèle, ce que l'on ressent très fortement, et qui s'estompera certainement par la suite. Bref, tous les canons sont là, du Laverdure amoureux à l'inébranlable Tanguy. Les méchants serbes ont naturellement une base secrète, les explications techniques sont toujours là... Facture classique mais sujet bien maîtrisé. J'attends avec curiosité la suite pour voir comment les auteurs prendront leurs marques personnelles avec cette série.
Travis T5 c'est de la bonne SF qui, sans révolutionner le genre, arrive à distiller suffisamment d'éléments crédibles à un monde encore suffisamment proche du nôtre. Poursuivant une certaine veine que je qualifierais de jamesbondienne, on a droit à l'attaque de la base sous-terraine après la base spatiale... Et tout ça est plutôt menée de main de professionnel. Quant au retournement final, il me paraît annoncer de futurs albums "à la mission" dans un style feuilleton télé des années 70 qui ne me dit pas forcément grand chose. Mais ne boudons pas un plaisir immédiat pour une hypothèque future qui n'a rien d'assurée.
La qualité de cet album est impressionnante. Oui la maîtrise graphique et des couleurs nous livre des planches splendides. Oui la découpe et la mise en scène et en page sont exceptionnelles et on se régale avec l'action principale, la secondaire, parfois la tertiaire qui se glisse en arrière plan. Le scénario est tenu de main de maître à un rythme infernal et tous nos héros, anti-héros et vilains sont là dans leur meilleur rôle. Que ceux qui n'ont pas encore de Cape et de Crocs profitent de ce cinquième tôme pour faire main basse sur une série d'une très très grande qualité.
Tout s'emballe alors que la proclamation de la Commune de Paris amène les troupes versaillaises à l'assaut de la capitale. En parallèle de cette fureur historique, qui pousse chaque protagonniste à se choisir un camp et à rêver ou craindre d'un futur incertain, les affaires de coeur, d'argent et de sang suivent leur cours. De grandes déclarations en surin, crochet de boucher ou bastos planté entre les homoplates, ce ne sont pas les grands combats qui semblent faire le plus de victimes dans Paris... Passons sur le trait de Tardi, nous avons ici une galerie étonnante de gueules, de personnages tous secondaires mais tous intéressants dans une ronde infernale dont on attend le dénouement avec impatience. La dernière page est à ce propos tout à fait pertinente !
Les Chroniques n'ont jamais brillé par leur scénario qui, rappelons-le, n'est que la retranscription de parties de jeu de rôle du scénariste. Mais au moins au début, il y avait une sorte d'histoire, quelques personnages secondaires attachants. Dans cet opus, on se bat. Ben oui, une bataille, fantastique, gargantuesque, démesurée mais rien qu'une bataille. C'est rigolo à lire une fois, mais on ne rouvre pas vraiment l'album pour une seconde relecture plus approfondie... Bref, malgré la succession de grands tableaux épiques, on lit l'album en quelques minutes et on le replace bien sagement sur l'étagère avec juste un sourire de nostalgique des parties de Donjons e Dragons de son enfance...
Sûr que question scénario, c'est pas un candidat à Goncourt. On est plus dans l'explication virile entre chatouilleux de la gâchette, genre professionnels avec des valeurs d'un côté contre jeunes qui ne respectent rien de l'autre. Alors forcément, l'apprentissage de la politesse passe par un arrosage de pruneaux, distribution de bourres-pifs, le tout nappé de dialogues impayables. C'est à croire qu'Audiard est revenu d'entre les morts pour souffler sa verve à l'oreille des auteurs. Quant au dessin, il sied à la quasi-perfection à l'ambiance. Ajoutons ce qu'il faut d'hommage aux frères Volfoni et à Brassens, et le mix est parfait.
Big Bunny (Pin-up) par Bretwalda
J'aime beaucoup la série pin-up et son graphisme très sobre et parfaitement adapté aux périodes traitées en est une des principales raisons. Le scénario de cet opus n°8 est de plus intéressant car en plongeant dans l'histoire de la mafia américaine, il réussit à mélanger agréablement les tribulations de notre héroïne à des règlements de comptes historiques. La pléthore de personnages secondaires est elle aussi réussie et contribue à maintenir l'intérêt de l'histoire. Entre les salauds, les cinglés et les furieux et les anciens amoureux soit-disant aveugles, on a le choix.
Les séries humoristiques fonctionnant par gags d'une page sont à mon avis les plus difficiles à faire durer. Conserver sur plusieurs années et plusieurs tomes suffisamment d'inventivité pour éviter les redites et le réchauffage de gags est un exercice difficile. Et ma foi, Zep y arrive très bien. Les (més)aventures de Titeuf nous arrachent toujours des sourires, souvent des rires et parfois des crises de larmes. Bref du bel ouvrage à recommander pour tous.
Sillage tome 5, forcément, l'alphabet alien n'est pas supporté par nos pauvres PC. Cet album est déroutant. Rien à dire au niveau graphisme, j'aime tout, surtout le design technologique, sauf les petits éclairs noirs des personnages en colère, l'important n'est pas là. C'est le scénario qui intrigue et on se demande où les auteurs ont voulu en venir. Des kamikazes dans les transports en commun ne peuvent que faire penser aux Palestiniens. Et pourtant, la cause du fléau est politique, en dénonçant pêle mêle la bureaucratie, la démocratie (?)... Etrange chassé-croisé de bons sentiments et de dénonciation, parfois assez caricaturaux (sans tomber toutefois dans la lourdeur type Aquablue T9). Nävis passe par tous les stades de la révolte contre la situation calamiteuse du peuple kamikaze, malgré la volonté de certains d'entre eux de l'éliminer (la référence à l"action directe" est assez troublante). Et Nävis de passer conséquemment par tous les stades d'action envisageables. J'ai l'impression que les auteurs ont voulu faire mûrir Nävis à vitesse grand V pour passer à autre chose, de plus noir, plus cynique, mais le revers est que l'histoire en paraît caricaturale. Dommage, car les thèmes portés sur le pouvoir, la politique sont plutôt intéressants.
Cet album est effectivement beau graphiquement, même si l'on a parfois un peu de mal à comprendre du premier coup d'oeil certains gros plans ou cadrages. L'histoire, elle, est encore assez confuse car l'on ne saisit pas forcément bien tous les éléments jetés à la face du lecteur, ce qui paraît normal dans un premier album, et eu égard aux faits que les voies du Seigneur sont inpénétrables... Mais la façon d'Ange de traiter l'affrontement entre les hordes de l'Ange de Lumière et celles de Dieu me paraît assez prometteuse, tout comme la ballade à travers les plans que la fin de ce premier album semble annoncer.
Cassure dans la linéarité de l'histoire, dans le type et dans les personnages, ce troisième opus d'Apocalypse Mania est une bonne surprise. Huis clos étouffant dans une base secrète gérée par un militaire fou furieux et ses règles délirantes, malgré un aspect de cage dorée. Ce personnage "secondaire" tient une bonne partie du suspense, tout comme ce mystérieux individu prisonnier de la base. Kandahar se révèle à lui même sa morgue imbécile, ce qui est un choc lorsque l'on se croit le plus intelligent au monde. Bref, très bien mené, cet album continue d'entretenir l'intérêt pour cette série.
Une nouvelle aventure de Giacomo C. est toujours un régal. Ne nous attardons pas sur le dessin qui fait mouche comme toujours. Et dans cet opus, il s'agit bien de faire mouche puisque la pointe de la jolie Fiammina trouve facilement la gorge de ses prétentieux prétendants. Jamais le parallélisme avec la grande pièce de théâtre permanente qu'est la vie de la Sérénissime n'avait été aussi clair et aussi clairement revendiqué qu'ici. L'album s'ouvre sur un lever de rideau et se ferme de même, et on ne sait encore si la pièce se terminera en tragédie, comme cela semble probable au vu des éléments présentés, dont un début d'éclaircissement sur les origines de Monsieur de C. A lire, en attendant avec impatience que l'entracte se termine et que la scène 2 nous soit livrée.
Le premier cycle d'Aquablue reste une référence en matière de S.F. efficace, suffisamment originale tout en assumant ses diverses inspirations. Les nouvelles aventures de Nao et ses amis semblent désormais moins bien pensées. Rien de neuf dans cet opus de S.F. écolo ou aucun cliché ne nous est épargné. Quant au trait de Tota, il me paraît se dégrader ou bien n'avoir pas eu toute l'attention nécessaire. Une petite déception.
A la première lecture de cet album, j'ai réagi comme les deux précédentes critiques. Un peu dérouté, j'ai donc repris la lecture des deux tomes dans la foulée et les éléments se remettent en place bien plus facilement. On regrette tout de même le parallélisme trop direct entre les deux apprentissages. Sauf bien sûr, si les futurs tomes nous révèlent un lien entre le mystérieux Abu Sarki et Lady Nelson... En effet, ce tome ne nous révèle pas encore comment Jade et Lord Nelson finiront par s'unir, au corps défendant de Lady Nelson ? Mais les traits de caractère des femmes de cette série ne sont certainement pas à prendre aussi au premier degré que l'on croit... Bref, vivement quelques réponses dans le tome 3.
Premier achat d'un album, même si j'avais lu les précédents, et quelle crise de rire. Il y avait longtemps que je ne m'étais pas retrouvé sous le regard réprobateur des voyageurs d'une rame de métro pour me marrer comme une baleine à la lecture d'une bande dessinée. Le trait et la maîtrise de la mise en scène servent parfaitement le propos. Bref, ces deux flics passés dans l'hyperespace de la bêtise sont à découvrir absolument si ce n'est pas encore fait.
Il y a dans ce dernier album de Bételgeuse tous les ingrédients qui ont fait le succès des précédents sauf un qui, de fait, s'émousse avec le temps et qui est la curiosité due à l'innovation. Les personnages sont les mêmes, le trait est le même, les créatures aussi dans leur "aspect général". Il faudrait en apprendre plus sur la Mantrisse mais ce n'est pas le cas. Est-il alors nécessaire de trouver un procédé abracadabrantesque pour faire venir des anciens d'Aldébaran sur Bételgeuse ? Bref sans être déplaisant, cet album de Bételgeuse me semble plus creux que les précédents. Il faudrait songer à se renouveler un peu.
Le rire aztèque est un bon opus de la série Gipsy. Le scénario nous entraîne cette fois-ci en Amérique du Sud sur les traces de trafiquants sérieusement retords dans leur plan. Ce one shot bien mené se lit avec d'autant plus de plaisir que le dessin de Marini est toujours aussi efficace. Le rappel des éditions pirates des premières aventures du Gipsy est également savoureuse.
Qu'un album d'Andreas soit superbe, travaillé et aiguise la curiosité du lecteur est chose connue depuis les premiers pas de Rork... Ce septième album des aventures de Capricorne est un régal. A son habitude, il faut relire les 6 autres pour comprendre les liens, trouver quelques réponses... Et les nouvelles énigmes s'accumulent. Cet album commence sur la même page que le précédent, avec l'irruption des soldats du Concept chez Capricorne mais au lieu de suivre ce dernier, thème du tome 6, nous suivons ici ses acolytes et Mordor Gott dans un jeu d'échec dont l'un des enjeux sera la connaissance (et le contrôle ?) du Concept. Bourré de rebondissements, cet album se clôt sur Astor, peut-être amené à prendre plus d'importance par la suite. Capricorne est un régal, vivement le tome 8 !
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