Les 15 critiques de titeuf24 sur Bd Paradisio...

Bon, puisqu'il n'y a pas encore de critique, je m'y colle. Un seul mot: jubilatoire. C'est l'aspect visuel qui frappe tout d'abord : l'album est magnifique. Les couleurs sont flamboyantes, les ambiances toujours bien choisies, les décors grandiloquents et fourmillant de détails (le Dahu dans le labo du selenite m'a fait mourir de rire). La mer des humeurs (une mer de sable en fait, avec des tempêtes d'éclair) est à couper le souffle. Visiblement, la lune inspire Masbou, l'album est encore plus beau que le précédent. Concernant le scénario, c'est toujours aussi vif et enlevé avec des dialogues particulièrement réussis, beaucoup d'alexandrins et notamment un duel rime du plus bel effet. Le petit plus, déjà sensible dans le T6, c'est la poésie générale qui se dégage de l'histoire depuis leur arrivée sur la lune. On devore l'album et on pleure de frustration à la dernière page en sachant qu'il faudra attendre 18 mois de plus pour la suite. Les râleurs trouveront que l'histoire n'avance pas trop, mais quand une série est aussi bonne, est-ce si mal qu'elle fasse durer le plaisir ? Espérons juste que les auteurs ne passent pas sous un train avant le dernier tome...
Je préviens tout de suite, la critique qui suit va être très, très longue, avec des masses de SPOILERS…Pour plus de clarté, Warren désignera toujours “Scott Green”, alors que Wednesday sera toujours l’”original”. La première remarque, c’est que cet album ne laisse pas indifférent. On en ressort avec un sentiment de malaise confus, une certaine tristesse. Si je ne devais retenir qu’une chose dans cette série, c’est sa puissance émotionnelle, et ce tome est largement au niveau. Pourtant en lâchant la BD, quelque chose me gênait. Je crois que c’est parce qu’il y a une petite rupture de style entre mon souvenir des 3 premiers et ce tome 4. Je m’explique: les 3 premiers, si on met de côté la personnalité quasi-surnaturelle de Warren, étaient un modèle de scénars évoluant avec une fluidité parfaite et une logique implacable. On était dans le thriller psychologique, dans le réalisme. Le tome 4 est pour moi plus dans le registre de la tragédie grecque. Le principal changement, c’est que les péripéties sont moins importantes que les situations. On sait grosso modo où on va (vers le bain de sang final) et il y a des passages obligatoires. Malgré les tentatives des héros pour échapper à leur destin, celui-ci les rattrape toujours… Ce qui me fait dire ça ? L’élément principal est la répétition du passé à travers les indiens pris au piège et la prise d’otages sanglante. La façon dont les indiens réagissent au film, la prise de bec avec Warren, le coup de feu et l’émeute qui s’en suit, tout ça va un peu vite, tout ça est en soi un peu facile dans une lecture strictement réaliste. Tout ça est inévitable dans une lecture « tragique » (c’est le destin de Warren de revivre ce que Wednesday a vécu et de refaire, au moins en partie, les mêmes mauvais choix). La fin est aussi de la pure tragédie. Pas seulement dans son côté sanglant et la mort d’à peu près tous les personnages principaux, mais aussi dans le fait que tout personnage qui meurt le mérite, au moins en partie (même si souvent la punition est disproportionnée). Jonathan s’est laissé bouffer par cette histoire au lieu de vivre. Il a négligé sa vie mais aussi les sentiments et les désirs de sa nouvelle petite amie, pour une vengeance. Warren lui avait laissé une deuxième chance et il l’a refuse. Sa mort n’est que l’accomplissement du premier meurtre à la fin du tome 1. Warren mérite aussi la mort, bien évidemment. Il a longtemps eu l’excuse de son éducation et de sa vengeance, enfoncées dans son crâne depuis sa plus tendre enfance. Mais après, la conversation avec sa mère semble lui ouvrir les yeux sur son inhumanité et le manque de sens de sa vie jusque là. Quelle est la première chose qu’il fait juste après ? Il bute 2 ou 3 ambulanciers, prouvant qu’il n’a toujours rien compris, malgré sa nouvelle vie de Scott Green, malgré sa famille, malgré sa mère, il n’a toujours pas le moindre respect pour la vie humaine. La petite copine de Jonathan (désolé j’ai un trou quant à son nom) est celle dont la mort est la plus injuste. Elle est loin d’être un ange, mais son amoralité la rend plus innocente que tous les autres. Le dernier élément qui discrédite la lecture purement réaliste du tome 4 est bien évidemment Flocon. Vu au premier degré, Flocon pose souci : c’est une espèce de Rintintin félin, aveuglement fidèle, infatigable et franchement intelligent. Pas très convaincant…C’est déjà plus crédible dans la grille de lecture « tragique » où le chat a, à la fois, un rôle symbolique, un rôle « psychologique » et un rôle plus directement « scénaristique » ou de « rouage tragique ». Le rôle symbolique est relativement simple : Flocon représente l’animalité de Warren. Son Totem, en quelque sorte pour reprendre l’imagerie indienne. Cette animalité est présente chez tout humain, mais beaucoup plus chez Warren. Il a essayé de la chasser (mettant Flocon dans un refuge) mais il ne peut s’en défaire. Elle le sauvera (le coup des commandos), mais finira par entraîner sa perte. Au passage, c’est la meilleure lecture que j’ai trouvé pour le fait que Flocon ait essayé de tuer l’enfant de Warren. Son enfant représente son côté humain et sa tentative d’échapper à son destin. Son « animalité » lutte donc contre cela. Je reviendrai là-dessus dans le passage sur le rouage tragique. Ce qui nous amène au deuxième point, le rôle psychologique du chat. Ce que je veux dire par la, c’est que le chat est la preuve vivante que Warren existe. Lui-mème n’en est pas persuade, il hésite entre plusieurs identités et se voit souvent comme une coquille vide qui est capable de « devenir » quelqu’un d’autre. Flocon aime Warren, quelque soit son déguisement ou sa pseudo - personnalité du moment. Cet amour est la preuve que Warren reste toujours Warren malgré ses tentatives de transformations. Le moment où Warren verse une larme est pour moi une indication qu’il comprend cela, que l’amour de ce chat lui prouve qu’il n’est pas Wednesday et met en relief la violence de ses propres actions. Le dernier point sur Flocon est qu’il est le vecteur du destin de Warren. Il est arrivé dans la vie de notre tueur au moment où celle-ci changeait. Au moment où Warren avait une deuxième chance où il était libéré des vengeances et des pactes de son passé. Flocon était le symbole de son passé comme de sa possible rédemption, mais aussi celui de son destin, qui n’attendait que le moment propice pour frapper. J’ai déjà expliqué plus haut la tentative de meurtre de Flocon sur le bébé comme une tentative de faire renoncer Warren à son humanité. Flocon qui revient, contre toutes probabilités au moment fatidique. Flocon qui sauve Warren et qui guide Johnny dans la ruelle fatidique où tout se dénoue et Flocon qui tue la pauvre jeune fille. Flocon est un peu le deus ex machina de l’esprit de Warren. La dernière lecture, plus rigolote, est que Flocon est le diable en personne. Ca colle avec le paragraphe précédent et avec la remarque de Warren (« le chat est une créature diabolique », ou un truc du style, juste avant la larme). Le diable qui prend un plaisir infini à la sanglante manipulation du psychopathe illumine. Le diable qui tue la fille à la fin car elle a cassé son jouet…Flocon est le mal absolu !!!!! Comme Catbert, dont il est visiblement un cousin ou une connaissance (je m’égare). Au passage, c’était super marrant de voir Jessica Ruppert et sympa de préciser qu’elle n’a pas fini victime de Warren (c’aurait été très, très vicieux de la part de Luc…). Voila pour l’instant tout ce que j’y ai vu. Un très, très bon album, un peu en rupture avec les précédents, mais avec toujours autant de densité et de richesse…
Je voudrais juste nuancer la critique précédente. Certes, l'album n'apporte rien à "l'histoire principale", mais c'est mal comprendre la démarche des auteurs que de prendre cette série comme une série "classique". On n'est pas dans le cadre d'une histoire linéaire avec un début et une fin. Les auteurs ont potassé et rassemblé des anciens récits de la légende d'Arthur avant sa "christianisation". Ces récits sont énormes, foisonnants, contradictoires. Après avoir débroussaillé le thème en nous parlant d'Arthur et de Merlin dans les premiers tomes, ils prennent désormais un plaisir évident à l'exploration de cette mythologie que l'on connait si mal. Je suis toutefois d'accord avec la fin de la critique précédente : si vous avez aimé le ton si particulier des épisodes précédents, vous ne devriez pas être déçus par ce nouveau tome.
Mouais, c'est pas que cet album soit mauvais. Le dessin est agréable, vif et coloré : on dirait du Lanfeust. Le scenar est aussi vif et coloré : on dirait du Lanfeust. Bref, le gros souci de cet album est son manque total d'originalité. On a l'impression désagréable d'avoir lu cet album 50 fois auparavant. Même comparé à son prestigieux grand-frère, Elixirs ne tient pas la route : ni aussi drôle, sexy ou violent que Lanfeust. Bref, un album pas désagréable mais qu'on oublie rapidement.
Très, très chouette. On avance vraiment dans le scénario avec ce nouvel opus au dessin toujours aussi plaisant. Même si la transposition de mythologies antiques dans un lointain futur n'est pas complètement nouveau (Dan Simmons), il est difficile de ne pas apprécier un album bien construit et un graphisme très maitrisé. Chaque album finit sur un coup de théâtre et le moins que je puisse dire, c'est que je n'avais rien vu venir. Ma seule réserve, c'est que quand le scénario contient autant de rebondissements, il faut rester vigilant pour que l'ensemble tienne la route à la fin et que tout soit justifié. Seul l'avenir nous le dira. Vivement le 6 en tout cas...
Je rejoins la critique précédente en ce qui concerne le dessin, qui est indigne de la série. Zorya est moche et difforme un dessin sur deux. Le toutest assez disgracieux avec des couleurs ternes. En plus, il y a de la flemme dans l'air, puisque certaines doubles pages sont visiblement des aggrnadissements d'un petit dessin de rien du tout. Le scénar est presque pire : plutôt confus, complètement en rupture avec les albums précédents, mal foutu et pas clair. Bref, un échec retentissant, malheureusement pour tous les fans de la série.
J'avais déja beaucoup aimé le premier, qui était à la fois un album très divertissant et une excellente exposition, nous faisant découvrir une France début de siècle délicieusement caricaturale. Le deuxième tome est encore meilleur. Je me débarasse vite des deux petites critiques : le personnage du gentil jeune cambrioleur est un peu pénible (trop déjà-vu, pas super attachant) et on met quelques pages à rentrer dans l'atmosphère de l'album, notamment à cause du lettrage (il est parfaitement dans le ton et plutôt réussi, mais il distrait un peu trop: on regarde les lettres au lieu de lire, au moins dans un premier temps). Mais passées les premières pages, on dévore l'album. La plus grande réussite, c'est cette atmosphère décalée, à la fois totalement faite de clichés et de clins d'oeil et pourtant originale dans son mélange de genres. L'ombre de l'échafaud, c'est les mystères de l'Ouest, Rouletabille et la nuit des morts-vivants dans une atmosphère de grand-guignol. Les tripes volent, on rigole. Cocktail délirant et réussi, pour une BD à lire absolument.
Très, très chouette ! Les dessins sont toujours aussi beaux, avec des paysages toujours plus grandiloquents pour que Masbou puisse se faire plaisir. La terre vue du bateau volant : magnifique ! L'humour est omniprésent et l'ensemble est fantaisiste à souhait avec des trouvailles mignones (je dis rien pour pas gâcher). Au passage : on en apprend plus sur le mystérieux passé d'Eusèbe. Est-ce que j'avais pas lu quelque part que Masbou voulait faire un album sur la jeunesse d'Eusèbe ? Alors il a commencé à faire du teasing...
Un scénariste à la notoriété méritée et un dessinateur inconnu qui ne le restera pas longtemps, cela fait une belle équipe pour une belle BD. C'est punchy, rythmé, superbement dessiné, avec des personnages réussis même s'ils sont souvent un peu stéréotypés (le méchant producteur / la jeune ingénue avec du caractère / sa copine jalouse). C'est en tous cas une extrapolation mordante des dérives de la télé-réalité. A découvrir.
Bof ! On m'avait offert le premier tome, qui se laissait lire, même s'il n'avait rien de révolutionnaire. Le deuxième est plutôt moins réussi : le méchant est caricatural et l'histoire peu passionnante. Le dessin est efficace, mais le tout sent le réchauffé. Seul bon point : on aimerait en savoir plus sur les deux étranges héros qui partagent le même corps.
Avec déja dix critiques aussi élogieuses, celle-ci ne sert probablement à rien, mais je n'ai pas pu m'en empécher. Il faut dire que je n'avais pas autant apprécié une BD depuis longtemps, c'est un vrai petit bijou!! J'avais lu les 2 premiers tiers dans Pavillon rouge et j'étais resté sur ma faim: l'intrigue n'avait pas encore décollé (c'est le cas de le dire). Mais le dernier tiers est fabuleux: tout y est! Action, humour, amour, le tout à un rythme effrené et avec toujours autant de références et détails cachés un peu partout. Les couleurs sont comme souvent époustouflantes et variées et Masbou s'essayent à de nouvelles ambiances du meilleur effet. Tout simplement une des meilleures BDs du moment. A ne pas manquer.
Génial !! J'ai toujours beaucoup aimé cette série, mais j'attendais de voir comment Ayrolles allait finir tout ça. La réponse est simple : en apothéose! Le dessin, magnifique, est tellement vivant qu'on verrait presque bouger les persos (la scène du duel entre Garulfo et le lutin est à se pisser dessus, on jurerait une scène de tigre et dragon ou de Dragon Ball). Le scénario, bourré de références aux contes, mais aussi à Disney, est excellent, et Ayrolles arrive encore et toujours à nous surprendre. Une fin superbe pour une série superbe.
Je suis extrêmement déçu. Si les autre tomes de cette série étaient plutôt symptathiques malgré un dessin étrange, celui-ci est franchement mauvais ! Le dessin est hideux et le scénario baclé et confus. Les gags sont loupés et les dialogues peu naturels. Bref, un gros ratage (mais j'ai cru comprendre que les auteurs s'étaient copieusement engueulé et que l'ambiance n'était plus vraiment à une saine collaboration...).
Je ne mets "que" 4 étoiles à l'album, mais 5 à la série, qui est une des toutes meilleures du genre. Ce qui m'impressionne le plus c'est la capacité de Brunschwig à créer des personnages à la psychologie très denses et très réalistes, et à nous expliquer leurs personnalités et leurs actes en nous racontant leur passé autant (sinon plus) que leur présent. Le scénario est magnifique même si le dernier tome est un peu moins surprenant (quelques très grosses surprises tout de même!). Le dessin, même s'il m'a demandé un petit effort pour "rentrer dedans" (surtout sur les premiers tomes) est très agréable et très efficace (la mise en scène, très cinématographique, est particulièrement réfléchie). Bref, c'est un must (comme l'esprit de Warren, du même scénariste).
J'ai fini par me laisser convaincre par les nombreux BDparadisiens qui enscensaient cette série, et je ne le regrette pas! Le dessin est à l'image du scénario, poétiquement naïf mais très travaillé. Les rapports humains, mais aussi le rapport à l'art, le lien entre la réalité et sa représentation, l'attrait quasi-magique du dessin (même sur des individus qu'on ne peut qualifier d'esthètes), la mise en abime (le dessinateur qui dessine un peintre)...autant de sujets que Blain effleure doucement, sans vouloir donner de leçons, juste en racontant une jolie histoire. C'est une petite perle!

 
Actualité BD générale
Actualité editeurs
Actualité mangas
Actualité BD en audio
Actualité des blogs des auteurs
Forum : les sujets
Forum : 24 dernières heures
Agenda : encoder un évènement
Calendrier des évènements
Albums : recherche et liste
Albums : nouveautés
Sorties futures
Chroniques de la rédaction
Albums : critiques internautes
Bios
Bandes annonces vidéos
Interviews d'auteurs en videos
Séries : si vous avez aimé...
Concours
Petites annonces
Coup de pouce aux jeunes auteurs
Archives de Bdp
Quoi de neuf ?
Homepage

Informations légales et vie privée

(http://www.BDParadisio.com) - © 1996, 2018 BdParadisio