Les 21 critiques de titine sur Bd Paradisio...

Là je viens de terminer l'album "Le blog de Frantico" et que m'en reste-t-il ? Ah il le raconte bien, son quotidien de branleur. ... il imite même pas mal le style Lewis Trondheim (qui, lui, trouve tout de même mieux à raconter). Donc même si on est parfois amusés par l'une ou l'autre situation cocasse, ça reste quand même le quotidien d'un branleur. Si ça amuse occasionnellement sur Internet, je ne comprends pas ce qui justifie la publication de ce truc en BD. Comme si nous autres lecteurs avions encore besoin d'un bouquin inutile ! Dire qu'au lieu de l'acheter, j'aurais pu acheter les "Courtney Crumrin" qui me tentaient suite aux avis postés ici. Mon libraire a beau être réputé pour ses conseils, désolée mais là pfff...

Je ne peux nier que l'originalité y est. Mais désolée, j'ai trouvé les planches difficiles à suivre, les dessins incohérents (passage d'un style à l'autre, parfois poussés, parfois stylisés à l'extrême), l'usage de l'argot violent une excuse pour camoufler l'absence de bons dialogues et même de scénario. Car que narre cette BD ? Une fille se shoote et s'imagine dans ses trips se faire culbuter par des extraterrestres. Elle nourrit une paranoïa en apprenant en plein shoot que les extraterrestres constituent une menace pour la terre. Revenue à un état de sobriété, elle croit toujours à son délire et tente de mettre en garde les autorités contre la menace dont elle seule est au courant. L'idée de base aurait pu tenir la route mais l'album ne fait que s'attarder sur les états peu lucides de la donzelle et ne raconte finalement pas grand chose.

Mon copain est revenu la semaine passée avec une pile de nouvelles BD et je lui ai boudé dessus parce qu'il n'avait rien pris qui puisse m'intéresser. C'est donc à défaut d'avoir autre chose sous la main que j'ai lu ce IR$. Mon verdict ? Eh bien, sans être le type de BD que j'achèterais, l'album m'a surpris parce que l'intrigue, liée à l'actualité, est non seulement bien ficelée mais crédible et pas forcément politiquement correcte. Après les grosses déceptions qu'ont été ses scénarios de "Le dernier livre de la jungle", "Les immortels" et même "Le scorpion" qui tire en longueur, je dois dire que Desberg remonte dans mon estime. Même si je préférerai personnellement toujours ses "Jimmy Tousseul" ou "Mic Mac Adam".

La couverture qui évoque celle du magazine féminin typique est très bien parodiée. Le concept de l'album qui en évoque également le contenu est une bonne idée. Mais en ce qui concerne l'humour, "Je veux le prince charmant" de Hélène Bruller (Albin Michel) est nettement plus drôle. Ici, un album entier consacré aux soucis de poils lasse dès les premières planches. Et l'anti-héroïne ne m'a pas parue attachante.

Les éditions Caravelle paraissent miser exclusivement sur les nouveaux talents et sur l'originalité, une démarche qui est déjà tout à leur honneur. J'avais déjà adoré "Fishermen story, en attendant Hemingway" et son côté sympathiquement délirant. Le premier "Volubilis" est d'un tout autre genre, plus proche de l'enquête policière. Sauf qu'ici elle se déroule dans une montgolfière survolant le Mexique. L'enquête en elle-même semble, malgré sa gravité, un prétexte à présenter les personnages d'une série qui s'annonce pleine de promesses. Le dessinateur semble encore chercher son style, mais on a déjà droit à de très belles pages et très colorées.

Mon copain achète cette série et je l'ai commencée par curiosité. Pfiuw ! Qu'en dire ? Le dessin n'est pas beau, mais illustre bien la laideur du récit. Parce que tout ici n'est que laideur. Des gosses qui sniffent, qui tuent. Un constat très noir de la société urbaine colombienne. Quand on a terminé l'album, on ne peut que se sentir déprimé. Et franchement, je ne vois pas l'intérêt de faire une histoire pour déprimer les gens, voilà. Un documentaire pour conscientiser, oui. Mais une histoire qui donne envie de se tirer une balle, le monde n'en a pas besoin.

Même si je regretterai toujours le Cosey des premiers "Jonathan", j'ai eu beaucoup de plaisir à retrouver cette poésie, cet amour de la musique folk-rock et ce sens de la belle histoire si typiques de cet auteur. Cet album recueille des courts récits d'amour, d'une beauté toute simple. Un album qui m'a émue, malgré sa couverture hideuse et un dessin qui n'a plus la force d'autrefois.

Cette première compilation de gags de Jazon rappelle ceux de "Germain et nous" de Jannin, même si "Jazon" s'inscrit bien entendu plus dans notre époque. On sent qu'il s'agit d'une première BD de l'auteur, les chutes sont parfois un peu prévisibles mais les planches fourmillent déjà de bonnes idées humoristiques. Un meilleur moment de bonne humeur que ce qu'on peut lire dans le journal Spirou aujourd'hui !

Imaginez Monsieur Jean version Hitchcock. Le quotidien, la naissance d'une relation... mais avec une bonne dose de perturbations psychotiques. Je ne suis pas une fana du dessin qui évoque un peu Blain et toute cette bande, mais je dois dire qu'il se prête bien à l'histoire. Ce premier tome constitue un récit complet.

Je me dis à chaque fois que je ne me laisserai plus piéger par de nouvelles séries. Plusieurs facteurs m'ont incitée à tout de même me lancer dans celle-ci. Tout d'abord, je suis une afficionada du genre fantastique. La couverture est vraiment très très attirante, les couleurs et dessins vraiment très particuliers. Et ensuite le cycle se terminera au tome 2. Suffisament de qualités pour me laisser tenter ! J'ai donc entamé la lecture en trouvant les premières planches quelquepeu naïves. J'ai terminé la lecture hallucinée, secouée et impatiente de connaître la suite. On s'attache vraiment aux personnages. Pas à mettre dans toutes les mains (les mineurs, les coincés et les âmes sensibles, passez votre chemin) mais la première BD géniale de 2005 !!!!!

La piste intéressante de cette série était de montrer que les mondes imaginaires pouvaient parfois se montrer aussi, si pas plus, impitoyables que la réalité. Loisel démystifiait l'univers de Barrie/Disney en en montrant les coins obscurs. Après quatre premiers tomes absolument magiques et malgré un tome 5 décevant, on attendait avec impatience ce nouveau et dernier "Peter Pan". Verdict ? Six tomes pour aboutir sur un non-dénouement qu'on n'est pas sûr de bien comprendre (quel véritable rapport entre Jack et Peter ?) mais qu'on est sûr d'oublier. Pourquoi les personnages ne réagissent pas toujours en toute logique ? Pourquoi sont-ils parfois méconnaissables ? Mon avis est que Loisel a laissé bien trop de temps s'écouler entre les tomes et qu'il semble avoir perdu en cours de route sa ligne directrice sur le projet ainsi que le souffle inspirateur (le dessin de ce dernier tome ne possède aucune magie). Il aurait dû clôturer en quatre tomes. Alors que la qualité "La Quête de l'oiseau du temps" se dévoilait progressivement pour aboutir sur un final sublime, "Peter Pan" s'était avérée une série accrocheuse dès le départ mais qui déçoit très lourdement. Je suis dégoûtée.

Une des BD humoristiques de l'année, avec "Je veux le prince charmant" !!! Toutes les mésaventures des jeunes parents, les relations familiales lorsqu'arrive un bébé... Tout ça est extrêmement bien vu, bien tourné et à mourir de rire.

Voilà une talentueuse observatrice de nos petits tracas féminins quotidiens. A défaut d'avoir un dessin attrayant, il est toutefois expressif et drôle. Morte pliée du début à la fin ! Mon copain par contre a souri mais sans éclatre de rire une seule fois. Il n'a pas du tout comprendre, le pauvre. La preuve que la psychologie féminine échappe aux hommes ? Sans rancune ;)

Voici une autre série de long cours qui m'avait déçue. Le dessin de mon dessinateur préféré (Rosinski) se faisait négligé et l'histoire de Dufaux laissait franchement à désirer au-delà du superbe tome 1. Déception... mais mon attrait pour cet univers est resté, et je me suis empressé d'aller emprunter ce nouveau tome chez un ami bédéphile pour établir mon verdict (car c'est décidé, je ne me lance plus dans de longues séries sans écho positif sur la fin). Alors ? Je suis positivement surprise par ce premier album du nouveau cycle : dessin et scénario sont tous deux à la fois classiques et superbes. Mais est-ce que la suite va s'avérer tout aussi réussie ? Le cycle précédent m'a appris à me montrer méfiante.

Le dessin de Marini, égal à lui-même, rien à redire : sexy et agréable. Mais alors le scénario ! Déjà que Desberg ne se foule pas sur l'originalité (l'a-t-il jamais été ?), il nous la joue série TV à rallonge avec des tomes inutiles. Je ne comprends pas pourquoi cet écrivain n'a pas continué pas dans un style humour qui lui allait mieux (Lait Entier, Jimmy Tousseul, Gaspard de la nuit). Même si "l'Etoile du désert" avec le même Marini était une réussite (en 2 tomes), n'est pas Van Hamme qui veut. Je suis déçue. C'est décidé, je revends ma série. Finalement, il y a peu de séries de long cours qui s'avèrent satisfaisantes jusqu'à la fin. Je vais m'intéresser davantage à ce qui se fait en histoires complètes ou en 2 tomes.

Oooooooooh Ouiiiiiiiiiiii, voici vraiment le meilleur Thorgal depuis longtemps ! Ca faisait longtemps qu'une histoire de mon héros favori ne m'avait pas émue. Ca faisait longtemps que Rosinski n'avait aussi bien dessiné (hormis peut-être dans l'album hors-série "Western") Que du plaisir.

Voici une nouvelle série qui débute bien, et qui rappelle un peu l'esprit de "La nef des fous " par Turf (dont on n'a plus aucune nouvelle) aux Editions Delcourt aussi. Le dessin n'est peut-être pas aussi beau et détaillé que celui de Turf, mais il possède également un charme craquant qui contribue à nous faire croire à un monde imaginaire tout à fait bizarroïde.

Je ne pouvais qu'être piquée de curiosité envers ce retour de Spirou qui fait du tape-à-l'oeil partout (affiches publicitaires, concours et caetera). Mon verdict : mais qu'a-t-on fait subir à notre Spirou et ses amis ? Que le dessinateur offre sa touche aux physiques des héros, c'est plutôt sympa. Que Spip revienne au premier plan aussi (bien qu'on lui voit moins ses habituelles humeurs de râleur). Mais que depuis deux albums, les repreneurs (différents) de la série s'évertuent à transformer des aspects essentiels, là ça m'arrache le coeur !!!!!! Tome & Janry s'en étaient excellement bien sortis jusqu'à "Luna fatale" , avant de dénaturer complètement les personnages dans "Machine qui rêve" (on se souviendra par exemple de Seccotine devenue poupée sexy rejetant son sobriquet). Dans le nouvel album, au titre démagogue "Paris sous-seine", les impressionnants décors, robots et les effets manga racoleurs (page 40 par exemple) ne parviennent pas a camoufler des personnages et un scénario sans âmes. Si on tient à donner une suite à une série, on s'arrange pour la respecter, pour conserver ce qui a fait le charme des personnages. Sinon, on prend le courage de créer une autre série. Un point positif tout de même : les couleurs.

Le nouveau Jimmy Tousseul ("Blanc et noir") semble très présent en librairie mais complètement absent sur Internet. L'événement vaut quand même la peine d'être souligné : Jimmy Tousseul est bel et bien "de retour tam-tam battant" comme dit le dos de la couverture. D'apparence très classique, cette série délivre des messages positifs et de tolérance pas si évidente. La proximité du héros avec les rites d'initiation africains, à l'encontre des tabous, le rendent très attachant. A part une fin un peu soudaine, j'ai vraiment beaucoup aimé ce premier nouveau tome. Les nouveaux personnages sont bien campés, les anciens évoluent bien, Jimmy grandit.

Pour ceux et celles qui aiment le polar, celui-ci a le mérite de se mettre à l'heure d'été. Un nouvel enquêteur séduisant, fouinant dans le milieu de la jet set à Saint-Trop'. C'est un album à placer dans la valise, destination palmiers et à lire en sirotant un pamplemousse-kiwi fraichement pressés. De plus, l'enquête est bouclée dans cet unique album. A lire lors de vos prochains séjours en bordure de mer... Et dire que c'est la rentrée, pffffff