Les 352 critiques de yannick sur Bd Paradisio...

« Blast » ? C’est la nouvelle bd tant attendue de Manu Larcenet (auteur de « Le Combat ordinaire »). Mais, pourquoi ai-je mis longtemps à me décider à lire cette série ? Réponse : son prix élevé de 22 euros même si la pagination du livre est conséquente… « Blast » nous emmène à la découverte de Polza, un homme obèse et clochard. Celui-ci est dans un commissariat de police pour apparemment une accusation de meurtre. Au début du livre, le lecteur est comme les policiers qui le questionnent : on ne sait rien de sa vie et on va la découvrir au fur et à mesure de l’interrogatoire. Je trouve que Manu Larcenet a un sacré don de narrateur car j’ai été scotché à son récit du début à la fin. Pourquoi dis-je un « sacré don de narrateur » ? Parce que, franchement, il ne se passe pas grand’chose dans ce tome ! Ok, Polza fait des rencontres, changent souvent de lieux, etc… mais au final, beaucoup de mystères demeurent sur ce personnage après avoir lu les 200 pages de cette bd ! Et pourtant, malgré cette déception, j’ai envie de suivre le prochain tome car Polza m’est apparu comme un personnage attachant et parce que ce premier album de la série regorge –à mon avis- de scènes touchantes. Graphiquement, Manu Larcenet a adopté son style disons faussement « relâché » (ses décors sont souvent fouillés) que l’on peut découvrir dans ses réalisations moins grand public que sa série « Le Combat ordinaire » ou « Le Retour à la terre » et sincèrement, j’apprécie beaucoup ce genre de dessin : ses planches sont vraiment magnifiques, j’ai souvent stoppé ma lecture pour les admirer longuement! Cependant, pour ce scénario, j’avoue de ne pas avoir très bien compris pourquoi Manu Larcenet a délaissé complètement la mise en couleurs pour un encrage en noir et blanc : il y a des passages dans cette histoire où Polza semble être heureux et par conséquent, il aurait été plus logique –il me semble- de le montrer avec une ambiance plus chatoyante… Ce premier tome de « Blast » m’a à la fois enthousiasmé et déçu. J’y ai apprécié le graphisme de Manu Larcenet. J’y ai ressenti de l’attachement pour Polza, son personnage principal. Par contre, j’avoue avoir été contrarié par le peu de découvertes sur Polza et l’intrigue principale. Je suis tout de même impatient de découvrir le prochain tome car j’ai l’impression que cette série va me procurer de plus en plus de frissons…
Il y a beaucoup de nostalgie et de poésie dans cette BD. J’ai eu la sensation en lisant l’album de revivre une époque révolue. Une période où les parents n’avaient pas peur de laisser leurs enfants s’amuser librement hors de chez eux. Une époque où les gamins pouvaient jouer au football dans la rue sans crainte d’être renversés par un véhicule. Une période où les parents étaient quasiment sûrs que leurs enfants étaient accompagnés par d’autres enfants de leur âge. Une époque où les enfants pouvaient partager aux autres leurs rêves et essayaient ensemble de les concrétiser. Maintenant, la plupart des bambins -quand ils ne sont pas à l’école- restent enfermés à la maison en restant postés, souvent seuls, devant la télévision. Quand ceux-ci sortent, c’est pour taper dans un ballon dans un enclos fermé ou pour se promener dans un parc paysager où la notion de découvertes est pratiquement nulle. Tout ça semble être gouverné par cette idée que les enfants doivent être surveillés et surtout être à tout prix en sécurité ! (que cela soit justifié ou non). Je sais que c’est certainement une vision caricaturale voire naïve de ces époques de ma part mais c’est ainsi le ressentiment que j’ai éprouvé lors de la lecture de « l’empire des hauts murs ». Merci Simon Hureau pour m’avoir fait revivre ces moments magiques, féeriques et d’aventures de ma jeunesse !
Apparemment, « Block 109 » semble avoir eu des critiques très positives au vu des commentaires sur les blogs et médias bds. Cet album a aussi eu un bon succès commercial, c’est donc assez logique que l’éditeur Akiléos ait décidé de publier une autre bd de cette série. « L’étoile rouge » n’est pas la suite de « Block 109 », c’est en fait un récit qui se déroule dans un autre lieu et en parallèle aux péripéties de la série mère. Ainsi, les lecteurs y découvriront une histoire mettant en scène la célèbre escadrille « Normandy-Niemem » (qui a réellement existé et qui opéra en URSS pendant la seconde guerre mondiale) à travers trois pilotes français. L’originalité de ce récit est qu’il se passe après la mort d’Adolf Hitler par assassinat en 1941. Il se situe dans une période où l’Allemagne nazie possède la bombe atomique et des avions à réaction… Grosse différence par rapport à « Block 109 », « L’étoile rouge » se présente en grand format avec une couverture cartonnée d’une cinquantaine de pages. Le résultat donne une histoire beaucoup moins dense que dans « Block 109 ». L’action est centralisée sur les trois pilotes qui composent l’escadrille. En fait, les auteurs ont voulu rendre hommage à ces aviateurs français qui avaient rejoint l’armée soviétique en 39-45 pour combattre les allemands. A défaut d’être moins riche en réflexions que « Block 109 », « L’étoile rouge » m’est apparu plaisant à lire grâce notamment à sa bonne narration et au fait que cette histoire comporte des séquences assez émouvantes. A titre de comparaison, cet album m’a fait rappeler les bds de Romain Hugault (notamment « Au-delà des nuages ») par leur similitude au niveau de la vivacité des séquences d’action et la présence de scènes dramatiques. J’ai aimé le coup de crayon de Ronan Toulboat et les magnifiques double-pages présentés dans cet album. Le grand format de cette bd m’a permis de mieux apprécier le style de ce dessinateur par rapport à « Block 109 ». Contrairement à la série mère, les différents protagonistes sont assez facilement identifiables au premier coup d’œil, il faut dire aussi qu’il y a moins de personnages à représenter dans le second album (par conséquent, il est plus facile pour nous lecteurs de savoir qui est qui). Dotée d’un scénario moins dense et riche que « Block 109 », « L’étoile rouge » m’est apparu comme une bd plaisante à lire et à contempler. J’y ai apprécié le coup de patte de Ronan Toulboat, la vivacité des scènes d’action et la présence de séquences qui me sont apparu touchantes. « L’étoile rouge » est –à mon avis- un bel hommage à l’escadrille « Normandy Niemem ».
Tombé du ciel par yannick
Depuis peu, les éditions Futuropolis connues pour ses romans graphiques et historiques semblent avoir pris l’initiative de publier des bds de science-fiction. Ainsi, après « Derniers jours d’un immortel » (album encensé par la critique et le public), elles nous présentent « Tombé du ciel » réalisée par Charles Berbérian (au scénario) et Christophe Gaultier (au dessin). « Tombé du ciel » est un récit un peu loufoque sur la rencontre involontaire entre un extra-terrestre et un looser prénommé Emile, père séparé. Ce face à face prendra des proportions assez considérables et dramatiques lorsque, suite à des quipropos, la police va prendre en chasse Emile… Bon, le scénario ne casse pas des briques mais j’ai tout de même apprécié cette bd parce qu’elle nous place dans des situations improbables assez hilarantes. J’ai pris du plaisir à accompagner Emile dans ses péripéties lamentables pour trouver l’âme sœur et pour essayer d’effacer aux yeux de tous sa réputation de grand looser. J’espère que dans le(s) prochain(s) tome(s) n’utilisera pas trop ses supers pouvoirs pour résoudre les problèmes d’Emile. A la rigueur et au contraire, je préfère que la situation déjà peu enviable de ce père s’empire ! « Tombé du ciel » m’a fait rappeler quelques séquences du film « La soupe aux choux » surtout aux niveaux de l’ambiance et de la relation entre l’extraterrestre et Emile. Au niveau du dessin, je vous laisse juge. Je ne le trouve ni beau ni laid, il a le mérite de rendre les personnages expressifs et d’aller à l’essentiel. La narration et la mise en page me sont apparues bonnes. Ce graphisme n’est pas le point fort de cette bd mais il se suffit amplement pour ce genre de scénario. Agréable à lire, assez marrant et loufoque, « Tombé du ciel » n’a que pour seul but de nous distraire. Bd à ne prendre qu’au second degré !…
C’est encouragé par la bonne impression laissée lors de ma lecture de « La Marche du crabe » du même auteur (Arthur De Pins) que je me suis à feuilleter le premier tome de « Zombillénium ». Comme « La Marche du crabe », c’est la mise en couleurs informatique qui m’avait empêché de lire « Zombillénium ». Que nous propose Arthur De Pins comme scénario ? « Zombillénium » se situe plus ou moins à notre époque, l’action se passe dans un gigantesque parc d’attraction valenciennois (Pourquoi avoir imposé un lieu réel à ce récit ?! Pour y avoir résidé pendant plusieurs années, Valenciennes est loin d’être une ville désagréable à vivre !) dédié à l’horreur. Le principal protagoniste est un homme qui a été « embauché » de force en tant qu’animateur dans ce parc d’attraction. La particularité de ce gus ? C’est qu’il se transforme en un monstre effrayant dès qu’il s’énerve et du fait de son handicap récent, il ne sait pas bien se contrôler… La particularité des employés de ce parc ? C’est que les visiteurs ne savent pas que ce sont de vrais monstres ! Encore une fois, Arthur De Pins nous a concocté un scénario original, assez hilarant et très plaisant à suivre. Surtout, j’apprécie hautement sa façon de mettre en page son histoire et sa capacité à me « scotcher » à ses récits. Un de ses points forts se situe aussi – à mon avis- sur son talent à rendre attachants tous ses personnages. Mais, contrairement à « La Marche du crabe », je ne suis pas vraiment impatient à suivre les péripéties des employés de ce parc d’attraction, la faute probablement au fait que je ne suis pas friand de récits fantastiques. Le graphisme ? Je vous laisse juge. Je n’aime pas cette mise en couleurs bien qu’elle ne soit pas désagréable à contempler. Pour le reste, les personnages sont facilement identifiables et les décors sont suffisamment fouillés pour nous faire ressentir l’agitation des parcs d’attraction. Plaisant, assez drôle et original : voilà les impressions que j’ai retenues de ma lecture du premier de « Zombillénium ». Je pense que même les lecteurs ayant des réticences à feuilleter des récits fantastiques devraient passer un bon moment à suivre les péripéties de ce parc d’attraction pas comme les autres.
Une par une par yannick
« Une par une », le nouvel album des éditions « La boîte à bulles » n’est pas vraiment une nouveauté. En effet, il s’agit d’une reprise de la bd du nom éditée par « L’an 2 ». Quant à l’auteure qui se prénommait Nina dans l’ancienne version, il s’avère en réalité que c’est Johanna qui avait réalisé cet album. « Une par une » est un récit érotique qui nous propose plusieurs chapitres avec différents protagonistes sur –bien entendu- le plaisir charnel et sur les sentiments que cela impliquent sur les amants. Seules, les première et dernière parties mettent en scène les mêmes personnages : un ange et un diablotin. Il se dégage une odeur très sensuelle dans ce récit, les scènes érotiques ne sont jamais vulgaires et l’emploi de dialogues poétiques apporte une part de fantasme à cette histoire. J’ai eu l’impression de lire une ode à l’amour en suivant tous les débats et les conversations intimes des différents protagonistes. Le trait de Johanna m’est apparu parfaitement adapté à son récit. Son coup de patte est très sensuel et très agréable à contempler. A noter que pour cette édition parue chez « La boîte à bulles », la couverture est différente que celle de « L’an 2 » : je préfère l’ancienne version. C’est une bd agréablement coquine et délicieusement sensuelle que nous propose Johanna. Surtout, « Une par une » m’est apparue comme un album qui nous transmet bien les sentiments amoureux et de bien-être qui en découlent de ce genre de relations. A lire ! Note finale : 3,5/5
« Tombouctou », vous savez ce que c’est ? Pour peu que vous ayez quelques connaissances en géographie, c’est une ville située au Mali (Afrique). Mais, au début du XIXème siècle, aucun européen n’avait mis le pied dans cette cité que les arabes ne disaient que du bien. A cette époque, tous hommes autres que musulmans qui avaient comme objectif d’atteindre Tombouctou étaient promis à la mort. Et pourtant, Réné Caillet fut le premier à pénétrer dans cette ville et surtout d’en revenir vivant ! C’est cet exploit que nous conte Christophe Dabitch (au scénario) et Jean-Denis Pendanx (au dessin). C’est le traitement graphique de Jean-Denis Pendanx qui m’a donné l’envie de lire « Abdallahi ». Il me semble que ce type de dessin est assez inhabituel dans le monde de la bd car en lisant ce diptyque, le lecteur a l’impression de regarder des tableaux. Il en résulte que l’ambiance de l’Afrique du XIXème siècle y est très bien rendue. Le mode de vie des habitants et les paysages y apparaissent criants de vérité (enfin, disons que c’est l’idée que je me fais de ce continent à cette époque). A ce sujet, il me semble que les auteurs se sont très bien documentés. J’ai également apprécié la façon dont Jean-Denis Pendanx dessinent la peur, la gaieté, la colère -et j’en passe !- à travers les expressions de ses personnages. Cependant, si certaines planches sont vraiment éclatantes de beauté, d’autres me sont apparues assez difficiles à discerner notamment lorsque les séquences se passent dans la nuit (trop sombres). C’est une histoire très accrocheuse que nous propose les auteurs, les bédéphiles y découvriront un personnage complexé, René Caillet, par ses origines modestes qui veut se faire un nom dans l’histoire et qui surtout veut, en réussissant à rallier Tombouctou et en revenir vivant, donner du tort à ses détracteurs ! Les lecteurs y discerneront aussi un héros malin qui usera avec l’aide d’Arafamba de tous les stratagèmes pour rejoindre Tombouctou et se soustraire à ses ennemis, un personnage très humain qui luttera contre l’esclavagisme jusqu’à la fin de sa vie et va sortir marquer physiquement par son voyage sur les terres africaines. Le bédéphile y verra également la richesse de l’Afrique à travers ses paysages et ses peuples où René Caillet partagera leur quotidien. Cependant, n’allez pas croire que Christophe Dabitch et Jean-Denis Pendanx ont retranscrit à cent pour cent le périple de René Caillet, puisque ce récit est romancé faute de renseignements. Malgré tout, je suis admiratif devant le travail de Christophe Dabitch d’avoir réussi à m’intéresser à ce personnage et d’avoir réuni suffisamment d’informations pour le rendre le plus proche de ce qu’il était. « Abdallahi » est classé comme roman graphique, pourtant, ce récit peut être catalogué comme un album historique au vu des références signalées par Christophe Dabitch. « Abdallahi » m’est apparu comme un bd riche en renseignements sur l’Afrique noire et du Nord au XIXème siècle, elle nous fait découvrir aussi un homme tiraillé par sa situation modeste et par son volonté de réussir ce qu’aucun européen n’avait fait avant lui : aller à la légendaire Tombouctou et y revenir ! J’y ai apprécié le dessin de Jean-Denis, le réalisme (il me semble) du quotidien des habitants à cette époque et le fait que Jean Caillet m’est apparu comme un héros proche de nous. A découvrir !
C’est incontestablement le plus mauvais tome de la série. Pourtant, je trouve que le dessin de Joël Jurion est pas mal du tout : les personnages sont très expressifs et facilement identifiables, j’aime son trait épais, ses décors sont assez fouillés… et surtout, son coup de patte m’est apparu très approprié au scénario de Thierry Cailleteau. Tiens, parlons un peu de cette histoire… franchement, il y a longtemps que je n’avais pas lu une bd aussi minable au niveau du scénario (désolé pour les auteurs mais c’est vraiment la première réaction que j’ai ressenti en lisant votre album). Bon, je sais bien que les auteurs ont parfois envie de se faire plaisir en incorporant dans leurs récits des thèmes qui les marquent… mais franchement, que viennent faire des dinosaures dans « Anachron » ? Déjà que Thierry Cailleteau en avait parlé dans un des tomes d’Aquablue avec assez de réussite d’ailleurs mais là, franchement, je n’ai pas vu l’intérêt qu’il avait de les incorporer dans un monde fantastique. De plus, le dénouement m’est apparu très pitoyable ! Bref, si vous avez l’intention de découvrir « Anachron », lisez les quatre premiers tomes qui forment un cycle complet distrayant, original et qui m’a vraiment fait marrer ; mais surtout, oubliez les deux derniers tomes !
Nicoby nous présente le récit de son séjour sur l’île d’Ouessant (Bretagne) suite à une invitation dans le cadre du festival de Penmarch où des artistes et groupes de musique s’y produisent en concert chaque année au mois de Mai. Ce séjour, c’est l’occasion pour Nicoby d’entamer un régime à base de choux. Il y découvrira la faune et la flore locales, ainsi que le quotidien des habitants de cette île. Surtout, pendant 15 jours, il y vivra dans un sémaphore au gré du scintillement nocturne du phare et de ses décibels de ses « cornes de brune »… C’est un récit très sympathique que nous propose Nicoby. En lisant, on a l’impression de se retrouver en vacances avec l’auteur. Ainsi, nombre d’anecdotes y sont racontées dans cette bd. A défaut de se marrer en lisant les péripéties de l’auteur, j’ai gardé tout au long du récit un beau sourire. Le graphisme de Nicoby est à l’image du récit : d’un style « humoristique », il se révèle sympa et très agréable à contempler. Le choix de la couleur en bichromie est pertinent ; en tout cas, il permet d’éviter l’emploi de tons flashys que l’on retrouve souvent dans ce type de bd. Frais, sympa et proposée à un tarif correct (11 euros), « A Ouessant dans les choux » m’est apparue comme une bd très plaisante à lire. J’y ai apprécié les diverses anecdotes racontées par l’auteur et son témoignage inédit de ce lieu mystique.
Il n’y a pas grand’chose à raconter sur cet album scénarisé par Loïc Dauvillier et dessiné par Tanxxx. « Neuf pieds sous terre » est un exercice oubapien. En effet, le lecteur est invité à suivre les péripéties d’un chat en 9 chapitres, pourquoi 9 parties ? Parce que la rumeur raconte qu’un chat bénéficie de 9 vies et ce sont les 9 morts qui nous sont racontées dans cette bd… Mais alors, pourquoi c’est un exercice oubapien ? Parce que chaque nouveau chapitre reprend les mêmes planches du chapitre précédent, ainsi le dernier chapitre nous présente en fait l’histoire complète. Seule différence entre chaque chapitre : le coup de patte de Tanxx se fait de plus en plus fouillé et précis quand on s’approche de la dernière partie. Cette originalité est-elle suffisamment suffisante pour me faire apprécier cet album ? Non, car la bd se lit en quelques minutes et parce que l’histoire m’est apparue quelconque. Pourtant, j’apprécie le trait en noir et blanc de Tanxxx qui est une auteure connue pour avoir réalisé des affiches de rock ou des illustrations dans le style « underground ». « Neuf pieds sous terre » est un album vite lu mais au vu de son prix de vente très correct (9 euros), cet inconvénient est estompé. Reste qu’au final, l’histoire m’est apparue très banale et ce, malgré son exercice « oubapien » assez original.
Troubles fêtes par yannick
Lorsque j’ai feuilleté pour la première fois « Troubles fêtes » du duo Le Guirec et Loisel (c’était en 1989), j’ai reposé rapidement cet album à la vue des dessins ! En effet, l’anatomie des femmes ne me plaisait guère : je les trouve boulottes et laides (les seins qui pendent : beurk !)… bref, c’était loin d’être le style que j’appréciais le plus dans la bd. Et puis, par la suite, j’ai lu "La quête de l’oiseau du temps" qui m’a laissé un souvenir impérissable et qui m’a « habitué » au trait de Régis Loisel. C’est ainsi que je me suis remis à feuilleter « Troubles fêtes » et que j'ai apprécié enfin cette représentation graphique de la gente féminine qui me semble désormais très proche de la « vraie beauté » d’une femme (faut dire aussi qu’à la longue j’avais acquis plus d’expérience sur les femmes… ;O) ) ! Au niveau du scénario, « Troubles fêtes » est composé de trois courts récits délicieusement sensuels et savoureux ! Le lecteur découvre entre-autres une apparition poétique de la nymphe… et pour les deux autres histoires : je vous laisse la surprise ! J’ai eu le sentiment que Régis Loisel a laissé libre cours à ses fantasmes, en tout cas, il semble s’être fait énormément plaisir en dessinant cette bd ! J’ai hautement apprécié de la part des auteurs de ne pas avoir inséré dans cet album des scènes pornographiques, chaque récit est d’un érotisme « soft » à fois coquin et troublant. Les femmes débordent de charme et sont traitées avec beaucoup de respect (et non comme des esclaves sexuelles). Graphiquement, comme je l’expliquais précédemment, le dessin de Régis Loisel demande un petit effort de la part de ceux qui ne sont pas habitués à son trait (C’est le cas pour mes amis qui viennent de découvrir le monde de la bd). Pour ma part, je considère Régis Loisel comme l’un des auteurs les plus talentueux de nos jours. En tout cas, il figure -à mon avis- parmi les meilleurs dessinateurs dans la capacité à nous transmettre aisément des émotions en une seule planche ! La mise en couleurs en aquarelle est superbe ! D’ailleurs, il me semble que « Troubles fêtes » est l’ouvrage le plus abouti de cet auteur jusqu’à maintenant sur ce plan-là. Bon, je pense que vous l’avez compris : « Troubles fêtes » est, à ma connaissance, un des meilleurs albums érotiques. Cette bd est composée de trois courts récits délicieusement sensuels et coquins. Elle est illustrée par un Régis Loisel en (très) grande forme ! A découvrir (discrètement) !
Autant le dire tout de suite : je suis un peu déçu par cet album, non pas parce qu’il ne m’a pas procuré du plaisir de lecture mais parce que pour la première fois sur cette série, j’ai eu la sensation que les auteurs faisaient trainer en longueur leur récit. Dans « Ernest Latulippe », le lecteur suivra le retour de Marie parmi les siens, on suivra également le changement de comportement progressif de l’héroïne qui peu à peu laisse de côté son deuil. En parallèle, le bédéphile assistera à un nouveau drame où Ernest en est la victime… Alors, bien entendu, on retrouve les séquences d’émotion, de rires et aussi de peines entrevues dans les premiers tomes de la série. Cependant, ne vous attendez pas à y découvrir un gros rebondissement dans ce récit : c’est certainement l’album le plus « calme » des « magasins généraux » à ce jour. Au fait, dans ce tome, j’ai eu des difficultés à bien comprendre les expressions québécoises… J’ai un gros reproche à faire à Casterman : l’abandon des « arrières boutiques du Magasin Général » depuis le troisième tome qui me désole de ne pas pouvoir bénéficier des magnifiques coups de crayon des auteurs et de leurs commentaires pertinents sur la conception de chaque album. Au niveau du dessin, c’est toujours un vrai bonheur pour moi de contempler ces belles planches pleines de détails et de personnages très expressifs. La narration est toujours aussi accrocheuse. Pour la première fois depuis que je suis les aventures quotidiennes des habitants de ce bled perdu du Québec, j’ai ressenti de la lassitude au cours de ma lecture. J’ai eu la nette impression que les auteurs rallongeaient inutilement leur récit. Cependant, il serait malhonnête de dire que c’est un mauvais album, loin de là car les personnages sont toujours aussi attachants ! Mais vivement que la série se termine (enfin) en beauté au prochaine tome !
Régis Loisel est un auteur que j’apprécie pour avoir adoré ses séries « Peter Pan » et « La quête de l’oiseau du temps ». Quand est apparue « Magasin général », je ne me suis pas trop posé la question de savoir s’il fallait l’acheter ou pas, seul le choix entre l’édition noire & blanche ou couleur m’a un peu désorienté. L’histoire se déroule dans un village québécois dans les années 1920-30. « Marie » vient de perdre son mari, elle n’a pas d’enfant et se retrouve seule à s’occuper du magasin général, la seule épicerie de ce patelin perdu au fin fond fu Canada. Le scénario de ce premier tome est essentiellement basé sur le quotidien de ces habitants. C’est peut-être le seul reproche que je ferais à cet album car l’histoire n’évolue que très peu. Toutefois, ce défaut m’est apparu bien mineur par rapport à la joie de vivre des habitants que j’ai pu ressentir tout au long de ma lecture. En effet, les auteurs semblent avoir misé à fond sur la psychologie des personnages au point que je me suis senti complètement intégré au quotidien des habitants de ce village… et moi, j’adore ça ! J’aime beaucoup les récits qui nous offrent ce genre d’émotions. J’apprécie les histoires où je me mets à sourire, à rire, à espérer, à partager la tristesse, à rêver en accompagnant les protagonistes tout au long de leurs péripéties ! Régis Loisel s’est associé avec Jean-Louis Tripp pour concevoir « Le magasin général ». Loisel réalise la mise en page et le crayonnage alors que Tripp conçoit l’encrage pour cette nouvelle série. Mais Tripp ne fait pas qu’encrer, il seconde Loisel au scénario et apporte encore plus de détails à son dessin ! Le résultat donne une bd très riche graphiquement. Ce duo se complète à merveille comme si ces auteurs ne faisaient qu’un seul homme ! Les décors sont magnifiques, les personnages sont très expressifs et surtout, il y a énormément de séquences muettes qui m’ont apporté une importante touche d’émotion tout au long de la lecture. Les dialogues ont été retravaillés afin que le dialecte québécois soit compréhensible à tous les lecteurs francophones. Ce premier tome est finalement une des meilleures surprises de ce début d’année 2006, il ne me reste plus qu’à espérer que la suite fasse avancer un peu plus la trame principale de cette histoire. Pour cela, je fais confiance à Loisel (et à Tripp) en souvenir de ses fabuleux « Peter Pan » et « La quête de l’oiseau du temps » ! Au fait… n’hésitez pas à acheter l’édition« noir et blanc » même si la version couleur (mise en couleurs réalisée par François Lapierre) est sans reproche.
Ce nouvel album voit l’apparition d’un nouveau personnage qui sera par la suite l’un des principaux protagonistes de la série. Il est difficile de parler de ce tome sans dévoiler des spoilers alors je vous dirais tout simplement que ceux qui connaissent et ont apprécié le film « Le festin de Babette » seront aux anges ! Il est vrai que l’histoire évolue très peu… je pense que c’est trompeur car Régis Loisel et Jean-Louis Tripp se concentrent à fond sur les personnages et ce n’est pas par hasard ! Je suis sûr que ce duo d’auteurs à force de nous faire s’attacher aux protagonistes et de nous imbiber de cette ambiance québécoise vont nous arracher des frissons, des arrachements de cœur à la fin de la série (comme à l’habitude de faire Loisel !) ! En attendant, je me suis régalé avec cet album ! J’ai senti beaucoup de bonheurs à lire « Serge » ! Les personnages sont tous très attachants, les décors sont magnifiques, la narration est parfaite : que du bonheur je vous dis ! Certes, on ne peut pas avouer que l’histoire avance beaucoup mais il serait malhonnête de dire que les auteurs ont conçu ce tome rien pour de l’argent car « Serge » est un album qui nous prend aux tripes et nous permet de s’attacher beaucoup aux protagonistes. Ceci n’a pas été fait par hasard ! Je suis sûr que si le malheur tombe sur un des principaux personnages, vous aurez le cœur serré et vous maudirez les auteurs de l’avoir fait disparaître ! Et ça, c’est ce que je recherche dans une bd ! Alors, oui, le scénario de « Magasin général » aurait pu être plus court mais aurait-il eu la même puissance émotionnelle telle qu’elle est réalisée actuellement : ça, j’en doute énormément !
Ce nouvel album voit l’apparition d’un nouveau personnage qui sera par la suite l’un des principaux protagonistes de la série. Il est difficile de parler de ce tome sans dévoiler des spoilers alors je vous dirais tout simplement que ceux qui connaissent et ont apprécié le film « Le festin de Babette » seront aux anges ! Il est vrai que l’histoire évolue très peu… je pense que c’est trompeur car Régis Loisel et Jean-Louis Tripp se concentrent à fond sur les personnages et ce n’est pas par hasard ! Je suis sûr que ce duo d’auteurs à force de nous faire s’attacher aux protagonistes et de nous imbiber de cette ambiance québécoise vont nous arracher des frissons, des arrachements de cœur à la fin de la série (comme à l’habitude de faire Loisel !) ! En attendant, je me suis régalé avec cet album ! J’ai senti beaucoup de bonheurs à lire « Serge » ! Les personnages sont tous très attachants, les décors sont magnifiques, la narration est parfaite : que du bonheur je vous dis ! Certes, on ne peut pas avouer que l’histoire avance beaucoup mais il serait malhonnête de dire que les auteurs ont conçu ce tome rien pour de l’argent car « Serge » est un album qui nous prend aux tripes et nous permet de s’attacher beaucoup aux protagonistes. Ceci n’a pas été fait par hasard ! Je suis sûr que si le malheur tombe sur un des principaux personnages, vous aurez le cœur serré et vous maudirez les auteurs de l’avoir fait disparaître ! Et ça, c’est ce que je recherche dans une bd ! Alors, oui, le scénario de « Magasin général » aurait pu être plus court mais aurait-il eu la même puissance émotionnelle telle qu’elle est réalisée actuellement : ça, j’en doute énormément !
Bludzee par yannick
C’est le nom de Lewis Trondheim en couverture qui m’a donné l’envie de feuilleter « Bludzee » car pour le reste, à mon avis, le prix de cette bd et son format de poche n’encouragent certainement pas le grand public de l’acquérir. « Bludzee » ? C’est le prénom d’un chat, héros de cette aventure où le lecteur suivra ses péripéties dans l’appartement de son maitre qui est absent. Alors que je ne pensais suivre que des aventures solitaires de ce chat, et voilà qu’il se met à côtoyer des personnages aussi loufoques les uns les autres quand il apprend que son « gentil » maitre est en fait un tueur ! Alors évidemment, comme dans la plupart des récits de Lewis Trondheim, le quotidien morne et tranquille de ce chat se transformera assez vite en joyeux bordel journalier délirant où des événements improbables vont s’enchainer sans arrêt pour notre grand plaisir de lecture ! Surtout, ne croyez pas que « Bludzee » n’est qu’une succession de strips en 6 cases, l’ensemble forme une histoire complète qui se prolongera dans le prochain album. Franchement, il y a des passages où je me suis bien marré dans cette bd surtout lorsque Bludzee utilise un ersatz de facebook (ce qui permet à l’auteur de satiriser les internautes) ou lorsque ce chat a à faire avec un chien… J’apprécie ce format de cette bd car il permet de l’emmener partout : je pense surtout à ceux qui voyagent beaucoup, dans un avion par exemple, sa pagination conséquente vous fera passer plus d’une heure de (bonne) lecture. Le chat m’est apparu attachant et le faible nombre de cases par page permet une lecture aisée de cet album malgré son format mini. Quant au graphisme, c’est du Trondheim pur et dur : les fans de cet auteur ne seront guère surpris par ce dessin. Les personnages sont tous très expressifs et facilement identifiables au premier coup d’œil : c’est le minimum qu’on demande pour ce genre de bd et Lewis Trondheim le fait très bien d’autant plus sa narration est très bonne. « Bludzee » est une bd très sympa à lire, c’est exactement le genre d’albums que j’emmènerais dans mes bagages grâce à son format compact. En plus, sa pagination conséquente devrait vous permettre de passer de longs moments en compagnie de ce chat. Seul, le prix élevé de ce bouquin (25 euros) pourrait rebuter de nombreux lecteurs, c’est le principal reproche que je lui fais.
Difficile pour un amateur de peintures de ne pas plonger dans ce récit de Li-An qui nous conte les péripéties de Gauguin à Tahiti ! En effet, l’auteure nous présente une des facettes de l’un des plus grands peintres impressionnistes qu’il n’ait jamais vécu qui est méconnue du grand public : comment Gauguin a-t-il réellement vécu dans cette île qui nous est présenté habituellement comme paradisiaque ? Moi qui croyais lire une bd purement biographique et historique, je ne fus pas déçu du tout sur ce point mais j’avoue avoir été surpris par la façon dont Li-An raconte les péripéties de Gauguin : comme un récit d’aventures ! En effet, la vie de cet artiste ne fut pas de tout repos au regard des surprenantes découvertes qu’il fit à Tahiti. Il faut dire d’après Li-An que Gauguin avait une âme d’explorateur en recherchant sans cesse de nouvelles contrées pour témoigner à travers ses peintures de la réalité quotidienne de ces habitants. Gauguin était aussi un grand amateur de femmes et un tempérament curieux. Cette bd fait la part belle aussi à Tahiti (c’est encore heureux étant donné la situation de cette histoire !) en nous dévoilant comment cet île se présentait à cette époque, ce qui fait que nous avons là une bd qui devrait combler également les fans de récits historiques. Alors, évidemment, présenté de cette façon, je fus conquis par la lecture de « Gauguin ». Outre son originalité dans la manière de présenter la vie de ce peintre, j’ai apprécié la bonne narration et l’excellente mise en couleurs de Laurence Croix (coloriste aussi de nombreuses de bds réalisées par Brüno). Qu’en au dessin de Li-An, sans en être fan, je le trouve plaisant sans plus. En fait, je lui reproche de ne pas avoir essayé de s’approprier au mieux le style de Gauguin pour en faire une bd totalement imprégnée du dessin de cet artiste (un peu comme le fait Gradimir Smudja avec « Vincent et Van Gogh »). Au final, j’ai apprécié la lecture de « Gauguin ». J’ai été charmé par la façon dont Li-An à conter les péripéties de Gauguin à Tahiti : comme un récit d’aventures ! Ce choix de narration devrait permettre aux lecteurs non fans de récits biographiques de passer également un bon moment de lecture en feuilletant cet album. Une curiosité…
Asterios Polyp par yannick
Ce sont les nombreuses critiques enthousiastes des bédéphiles qui m’ont donné l’envie de lire « Asterios Polyp ». A vrai dire, à première vue, je n’étais pas attiré par ce comics parce que le dessin ne me plaisait guère. Mais je sais par expérience qu’il faut savoir mettre de côté cette impression pour apprécier une série car le scénario et le dessin forme un tout. « Asterios Polyp » a été réalisé par David Mazzucchelli, c’est un auteur que je ne connais pas. Apparemment, il a travaillé sur des comics mettant en scène des superhéros. Avec ce présent album, il change radicalement de thème en concevant son premier roman graphique où le personnage principal est un « enseignant-architecte » américain mondialement célèbre qui a tout plaqué pour devenir un simple mécanicien automobile dans un bled paumé. Bref, je crois que vous avez compris : David Mazucchelli nous propose une histoire sur un type prénommé Asterios qui a une crise existentielle. Généralement, j’aime bien ce genre de récit mais quand c’est traité sans lourdeur et avec un minimum de cohérence… ce qui n’est –à mon avis- pas vraiment le cas avec cet album… Je m’explique : faudra d’abord m’expliquer comment un gus qui voit son appartement flambé ne cherche t-il pas à rencontrer son assureur pour être dédommager de ce sinistre (d’autant plus que ça s’est déclenché à l’extérieur de l’immeuble) ? Ok, il a des problèmes existentielles, il n’a plus de sous et désirent refaire sa vie… mais alors pourquoi l’auteur n’a-t-il pas mis en scène un personnage qui glisse progressivement et volontairement vers la précarité par au lieu de nous proposer une scène d’incendie bidon ? Bon, supposons que ça marche… Faudra aussi m’expliquer comment il arrive à se faire embaucher tout de suite par un garagiste sans démontrer qu’il en a les compétences ? Malgré la (supposée) crise, c’est le plein emploi en Amérique ou quoi ? Bon, supposons que ça marche… Faut ensuite m’expliquer comment un homme peut se retrouver mécanicien en quelques jours en ne lisant que des bouquins dans une bibliothèque… Bon, supposons que ça marche… Et cette conclusion ? Je ne vais pas mettre de spoilers, qu’en pensent ceux qui ont lu cet album ? Bon, supposons que ça marche… J’arrête là car des incohérences de ce type, j’en ai relevé encore une bonne dizaine dans ce seul ouvrage ! Il y a quelques semaines, j’ai rencontré un auteur de bds et nous avons parlé de cinémas. A un moment donné, il m’a dit « Actuellement, les américains ne savent pas faire des films simples, ils en rajoutent des tonnes », c’est exactement à ça que j’ai pensé en refermant ce livre… Et après ? Que l’auteur veut nous apporter comme messages à travers son personnage ? Qu’un couple aux tempéraments différents ne veut pas automatiquement dire qu’ils se complètent ? Que la vie ne se résume pas à la logique pure et dure (Asterios m’apparaît comme un homme ayant peu de considération sur les rapports humains, sur les sentiments… du moins quand il était « architecte de papier ») ? Que la célébrité fait perdre à tout homme la notion de la réalité ? Franchement, je m’en fous complètement que l’auteur puisse m’apporter des réponses à ce genre de questions ! Ça me passe entièrement par-dessus la tête ! Et après ? Est-ce que ce comics m’a apporté du plaisir à sa lecture ? Comme vous pouvez en juger sur ce que je viens d’écrire sur ce bouquin, pas vraiment mais je reconnais qu’ »Asterios Polyp » m’est apparu comme un comics assez attachant parce que j’aime quand un récit me fait réagir de cette manière que ce soit positivement ou négativement, et parce que sa narration est très bonne ! En effet, David Mazucchelli intègre dans son récit beaucoup d’originalité dans la façon de mettre en page les péripéties de son personnage principal : il est agréable de constater que, de nos jours, le monde du 8ème art continue de nous proposer des bds novatrices à ce niveau ! Au fait, parlons un peu du personnage principal : arrogant, égoïste, péteux, se croyant supérieur… on a juste une envie : le tabasser ! Finalement, je ressors de cette lecture avec un avis mitigé. A mon sens, ce comics présente une excellente narration et d’un dessin bien en rapport avec le récit. Cependant, il m’est apparu doté d’un scénario rempli d’invraisemblances et de séquences mélodramatiques/philosophiques trop disproportionnées par rapport aux péripéties du personnage. Comme Roedlingen, j’ai refermé ce livre en me disant « Tout ça pour ça »… Après, il faut voir si vous êtes prêt à mettre près de 30 euros pour un comics comme « Asterios Polys » dont vous n’êtes pas sûr que ça va vous plaire… Note finale : 2,5/5
« L’Héritage du Kaiser » est incontestablement l’album le plus sombre de la collection « Le Casse », il a été réalisé par deux auteurs qui me sont inconnus : Trevor Hairsine au dessin et Herik Hanna au scénario. Comme on peut le deviner en lisant le titre de l’album, le récit se déroule avant la seconde guerre mondiale, le lecteur est invité à suivre les péripéties d’un espion nazi. Le moins qu’on peut dire en suivant cette histoire, c’est que le personnage principal est un homme extrêmement énigmatique ! Et le récit aussi puisqu’on ne saura ce que cet espion charismatique voudra que dans les dernières pages ! Pendant tout le long de ses « aventures », je me suis demandé ce que je voulais cet homme, pourquoi il faisait telle ou telle chose. D’ailleurs, certaines de ses actions resteront dans le flou une fois la lecture terminée : c’est pour ça que j’en suis ressorti avec un sentiment mitigé car j’aurais aimé savoir davantage sur ce personnage et ceux qui ont cherché à l’éliminer. L’autre raison de mon impression moyenne sur cet album est sur la façon dont cet espion arrive assez facilement à se tirer des situations difficiles, la dernière séquence m’a sidéré : sans aller jusqu’à exprimer des spoilers, je dirai qu’il ait impossible –à mon avis- de prendre l’identité d’une autre personne de cette façon ! Pour le reste, l’ambiance malsaine, noire et étrange y est particulièrement bien transcrite grâce au coup de patte et à mise en couleurs de Trevor Hairsine ! Pour moi, au niveau graphisme, cet album est le plus réussi de la collection grâce notamment au le style de cet auteur qui m’est apparu très personnel (les autres bd de cette collection était soit réalisées par des dessinateurs connus ou par des auteurs au style classique). Bien que je n’aie pas été convaincu par ce sixième et dernier album de la collection « Le Casse », je vous demande vivement l’achat de cet assortiment car les bds me sont apparues dans l’ensemble suffisamment originales et captivantes pour que les lecteurs y passent un excellent moment de lecture. Mais revenons un peu sur « L’Héritage du Kaiser », à mon avis, cette bd aurait pu être une des meilleures de cette collection si le scénario avait été plus démonstratif et le personnage principal plus convaincant. Parmi ses qualités, son graphisme et son ambiance particulière m’ont charmé mais pas assez pour que j’appréciasse pleinement cet album.
Après un troisième tome surprenant où les auteurs nous présentent une histoire fondée sur la guerre froide, J. Diaz Canales et Juanjo Guarnido nous proposent avec « L’Enfer, le silence », un album qui reprend plus ou moins les bases du premier tome de la série (« Quelque part entre les ombres »). La grosse différence de cet album par rapport aux autres tomes de « Blacksad » est sa situation à La Nouvelle-Orléans. Les auteurs expliquent ce choix par leur coup de foudre pour cette ville à l’occasion d’une visite effectuée sur place. Il en résulte une histoire qui fait la part belle au Blues de La Nouvelle-Orléans et à la pratique du Vaudou. Bref, je pense que vous l’avez compris, « L’Enfer, le silence » met l’accent sur l’atmosphère si particulière de cette contrée au détriment de l’histoire qui se résume en quelques lignes. En effet, l’enquête policière menée par Blacksad et Weeky m’est apparue très linéaire. Pour le reste, encore une fois, Juanjo Guarnido a fait un magnifique travail sur le dessin (regardez un peu la pleine page sur le carnaval de La Nouvelle-Orléans !). Il suffit de feuilleter rapidement l’album pour s’apercevoir et imaginer à quel point cet auteur a peaufiné son trait, a réalisé de nombreuses recherches sur la mise en page et en couleurs pour réaliser cet album ! Aucune mauvaise surprise n’est à déplorer sur la représentation animale des protagonistes et le bédéphile découvrira de nouveaux visages. Pour moi, il est clair que sans le coup de crayon de Juanjo Guarnido, « L’Enfer, le silence » aurait été un album banal. En effet, le scénario est sans originalité. De toutes les bds de la série parues à ce jour, j’ai une préférence particulière pour « Artic-Nation » et « Ames rouges » dont les récits me sont apparus riches et pleins d’intérêts. Note finale : 3,5/5
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