David CHAUVEL répond aux billets de Thierry BELLEFROID

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2. Li-An - 23/01/00 10:58
J'interviens ici en tant qu'ancien critique...et même pas pour parler des albums de mon confrère Chauvel. Il y a plus loin dans ce forum un débat sur la critique qui rejoint celui qui porte sur le cinéma et le thème m'est assez familier pour en avoir longuement débattu avec diverses personnes. Bref, passons au sujet qui m'amène: David Chauvel se réjouit que l'on parle de son oeuvre (et je le comprends) mais se plaint que les textes manquent d'argumentation et contiennent force phrases lapidaires qui se révèlent imprécises. C'est une critique de la critique que j'ai souvent entendue (et énormément ces derniers temps) et qui me laisse perplexe. Pour commenter entièrement et exhaustivement une oeuvre qui a demandé plusieurs mois de gestation (argument à éviter svp) il paraitrait logique que l'on prenne...au moins plusieurs mois.La critique doit-elle prendre la forme de l'analyse? Je ne crois pas: elle se doit d'être rapide et d'actualité. De plus il me semble déplacé de demander à quelqu'un de prendre de son temps pour argumenter longuement sur quelque chose qu'il n'aime pas a priori! Je comprends la frustration des auteurs BD qui ont peu de commentaires intéressants à se mettre sous la dent mais il me semble qu'ils attendent trop de la critique...

1. Michaël - 22/01/00 14:01 - (en réponse à : katoune@wanadoo.fr)
Cher monsieur Bellefroid,
Un ami (Michaël Le Gall, pour ne pas le citer) vient de me transmettre par fax quelques-unes unes de vos critiques « parues » sur internet, dont, vous l’aviez compris, je ne suis pas encore équipé, pauvre cromagnon que je suis.
Et une fois n’est pas coutume, je me pique au jeu de la réponse, puisque l’occasion m’en est donnée. Entendons-nous bien : je n’ai nullement l’intention de me draper dans l’étoffe de « L’Auteur offensé » mais bien d’échanger des points de vue, d’expliquer parfois… En commençant donc par votre papier concernant « Station debout ». Où je note avec intérêt que vous séparez mes (nos, car je ne suis pas seul à les faire) ouvrages en deux catégories « succès d’estime » et ceux qui remportent « l’adhésion de la critique ». Permettez-moi de vous en suggérer une troisième : le « succès public » ou bien « l’adhésion des lecteurs ». Même moi, je ne suis pas à l’abri de ce genre de choses. Je passe sur le dessin de mon compère dont vous avez capté à juste titre les qualités et les défauts (c’est un premier livre, ne l’oublions pas). J’ai du mal à saisir, en revanche, ce que vous voulez dire lorsque vous affirmez que je pratique systématiquement l’esquive et que j’ai recours au flash-back. Il n’y a, à ma connaissance, qu’un seul flash-back dans cette histoire, qui débute à la case 5 de la page 17 (planche 15) et se termine à la case 6 de la page suivante. Je ne vois donc pas où est la systématisation de la chose. Ce que, de toute évidence, vous avez pris pour des flash-back, sont des ruptures narratives, de plus en plus rapides, au sein d’une structure d’ensemble longuement mûrie et remaniées de nombreuses fois. Avec, à un moment, une rupture du réel, lorsqu’on quitte les faits avérés pour entrer dans le délire du personnage central, la crise de paranoïa qui explique son comportement… Vous en étiez-vous rendu comte ? !
Cela dit, je suis content d’obtenir un « bon point » pour la fin de l’histoire et d’avoir réussi ce portrait de looser. Il y avait « moyen de faire mieux », dites-vous. Je n’en doute pas une seconde mais me permettrait simplement de vous demander de développer cette idée qui m’intéresse au plus haut point. Et tant qu’à faire, expliquer ce « à la David B » qui me laisse songeur et la « sous-exploitation » de ce que vous appelez « vision fantasmagorique ». Peut-être êtes vous un adepte du scénario « à l’américaine » où tout doit être justifié et aucune image, aucun dialogue, aussi bref soit-il, doit trouver une justification concrète au bon déroulement de l’histoire ? !
Passons à « Arthur ». Un minimum d’honnêteté m’oblige à reconnaître que j’ai moins de choses à dire pour la bonne et simple raison que votre critique est plus positive. Je ne vais bien entendu pas ergoter lorsque vous trouvez un album réussi. J’y note sans déplaisir que vous avez apprécié le « récitatif », ce qui n’a pas été le cas de tout le monde (mais libre à eux). Mon poil se hérisse, en revanche, lorsque vous attaquez « Ce qui est à nous ». Je ne sais pas si vous avez écrit une critique plus développée de l’album pour expliquer en quoi je suis tombé dans « tous les pièges du genre ». J’espère que oui et que vous ne vous êtes pas contenté de cette petite phrase assassine et qui, excusez-moi de le penser, est un peu juste à mon goût pour « juger » plusieurs mois de travail. Affaire à suivre ? !
Ne désirant pas entrer dans des querelles personnelles, je ne ferai pas de commentaire sur le fait que vous me compariez défavorablement au « maître absolu du genre » qu’est à vos yeux Luc Brunschwig. Je me contenterai de vous mettre en garde contre des formules un peu rapide telles que « Chauvel ne cachait plus ses velléités d’écriture » ou bien « sa paresse naturelle » concernant Erwan Le Saëc. Des velléités d’écriture, comme vous l’écrivez si joliment, eh bien, il me semble que j’en ai eu dès le jour où j’ai écrit mon premier scénario. Quant à la « paresse» d’Erwan Le saëc, permettez-moi de m’étonner de voir ce mot et ce nom réunis dans une même phrase alors qu’ils font d’ordinaire bien mauvais ménage. A moins que vous ne le connaissiez mieux que moi, je pense qu’il y a méprise, ou pour le moins maladresse. « Flag » reste « superficiel et académique ». Diable, diable… Une fois encore, je me vois obligé de vous demander de développer un peu (si vous n’avez rien de mieux à faire, bien entendu). Je m’étonne de voir que vous consacrez un nombre conséquent de lignes pour présenter un album sous un jour assez favorable… Pour le flinguer (même légèrement) à la dernière ligne, et sans autres explications…
Voilà. Il ne me reste plus qu’à espérer que vous prendrez aussi bien mes quelques « critiques » que j’ai pris les vôtres. En effet, et si tout ce que vous avez dit ne me ravit pas, je ne peux que vous féliciter de prendre le temps de parler de nos livres, d’argumenter (un peu) ce que la plupart de vos «confrères » ne font pas ou bien si peu et parfois si mal… Sur ce, je retourne travailler…
Bien amicalement,
David Chauvel



 


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