Plates-bandes de J-C. Menu (2)

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88. Coacho - 13/01/06 12:27
Petite remontée de sujet pour vous faire partager la chronique de Monastorio sur Bubulle.
Je la copie ici et vous colle le lien à la fin.
On peut ne pas partager son point de vue (c'est mon cas) sa chronique mérite le détour pour le sourire ! ;o)

Jean-Christophe Menu : un nouveau talent comique.


On connaît Jean-Christophe Menu, le fondateur de l’association, adulé par les uns, honni par les autres, craint par la plupart. Il combine en effet, en plus de son activité d’auteur-éditeur un singulier talent pour la polémique. Cependant, si on pouvait déplorer jusqu’ici que l’humour soit un absent de marque parmi les multiples qualités de l’individu, c’est maintenant du passé, puisque, avec « Plates-bandes », dernière sortie de la nouvelle collection « essai » de l’Asso, Jean-Christophe nous régale avec un texte revisitant l’histoire de la bande-dessinée vue de la lorgnette indépendante. C’est d’un esprit très bon enfant et plein de second degré. Ca ne se prend pas une minute au sérieux et c’est plein de charmantes énormités, qui font que, très vite, on comprend que l’auteur vise au rire.
Et avec quel succès !

Débutant son livre comme un essai pamphlétaire par une profession de foi d’indépendant enragé, Jean-Christophe fait un petit cours de vocabulaire au lecteur, peut être néophyte en français, redéfinissant tour à tour ce que signifient les terme « indépendant », « avant-garde », « alternatif » et autres fioriture syntaxique qui feront la joie des grammairiens en herbe. Et quels risques ne prend-il pas en feignant de s’assimiler au Surréalisme, clin d’œil qui n’échappera pas à ceux qui connaissent quelque peu leur Histoire de l’Art : le retour en arrière pictural de ces jeunes gens principalement préoccupés par leurs egos, comparé aux Œuvres Editoriales de l’Association (Révolution Formelle ou Narrative Totale et Sans Concession dans leurs Albums les plus connus, Slaloms ou Persépolis par exemple) semble bien peu de choses. Il me semble que Jean Christophe appelle plutôt le génie comique d’André Breton, qui comme lui, aimait faire semblant de distribuer des bons points aux gens qui l’entouraient, se déguisant en souverain de droit divin. Avec la même légertée bon enfant, il excommunie de la Vraie Bande-Dessinée d’Auteur (VBDA, car Jean-Christophe aime bien les abréviations) pêle-mêle toutes les têtes qui dépassent : Manu Larcenet, l’immonde vulgarisateur (qui, aux dernières nouvelles, vivait bien sa mise à l’index), le jeune Craig Thomson, ce sale imitateur de Blutch, (et qui a le mauvais goût de faire un carton avec son « Blankets » alors que Menu lui avait pourtant dit que c’était pas bien, pas bien du tout) et même Joann Sfar (un copain pourtant) qui a eu le culot de se prendre récemment pour Jean-Christophe Menu (pas moins, le cuistre !) en critiquant avec une mauvaise foi remarquée la sélection d’Angoulême.

Et ce sacré Jean-Chri nous a ainsi préparé le terrain pour un énorme gag, car, après avoir fait sa déclaration d’indépendance, et écorché, comme il se doit, bon nombre d’éditeurs grand public, JC donne, l’air de rien, un de ses certificats de bonne conduite, véritable déclaration d’amour, à Dargaud (l’éditeur de XIII et autres régalades alternatives) expliquant que Dargaud, à travers sa collection Poisson Pilote, c’est « l’Association en couleur »…

Après avoir voué aux gémonies le format album cartonné 44 pages couleurs, on rit de bon cœur devant cette déclaration d’allégeance, à peine soulignée par une absence totale de référence à Dupuis (récemment racheté par Dargaud) et Delcourt (qui a édité Jean-Christophe). Evidemment, quand on est un vrai indépendant, on ne goûte pas à la vilaine soupe des grands éditeurs… Ha ha ha, c’est tellement bon de rire.

Venant de la part de celui qui s’attaquait, il y a une dizaine d’années, à la présence d’éditeurs ultra-cathos à Angoulême, il est cocasse de voir son retour au sein du giron clérical du très chrétien groupe Media Participation (Dargaud-Dupuis). Jésus Marie Joseph, que c’est chouette : il y a plus de joie dans le ciel pour un pêcheur qui se repent, que pour cent justes fervents.

Mais ce n’est pas tout, car JC a plus d’un ressort comique dans son sac. Prenant le contre-pied de l’exigence intellectuelle qui le caractérisait d’habitude, le grand polémiste mégalomaniaque explique humblement, que non, ce n’est pas l’Association qui a inventé le noir et blanc. Tant de modestie, c’est touchant. Que les lecteurs se rassurent : l’Asso a inventé tout le reste, et spécialement les cases non tracées à la règle et les gros mots, sans lesquels il ne serait pas de vraie bande-dessinée indépendante.

Car l’Asso sait tout, voit tout, connaît tout.
Jean-Christophe est truculent dans son rôle de gourou de secte détenteur de la vérité vraie. Il passe d’ailleurs sous silence tout concurrent pouvant faire une ombre au tableau de la légende associationnaire. Ego comme X, la petite maison angoumoisine, disparaît ainsi du paysage culturelle de la VBDA, Frémok (des franco-belge, pouah !)et Cornélius sont expédiés en deux lignes, quant aux Suisses…, quels Suisses ? Y a de la VDBA en Suisse ? Atrabile, Drozophile, Bülb Comix ? Connaît pas. Ah, vous voulez parlez de Paquet ? Caca, Paquet, dégueu Paquet, pas dans la bouche.

C’est beau, ça rappelle Hara Kiri, à l’époque où ça crachait sur Pilote. D’aileurs Hara Kiri trouve grâce en tant que grand ancêtre aux yeux de Jean-Jean la terreur. Un autre ancêtre adopté ? Futuropolis. Oui, mais maintenant c’est Soleil qui l’a racheté, alors Futuro, ça devient caca. D’ailleurs c’est le fondateur, Etienne Robial, qui le dit. Bah oui, il l’a revendu, mais il savait pas vous comprenez, que ça finirait pas être racheté par un Sale Grand Groupe Commercial (SGGC). Bon évidemment, c’est Soleil qui veut se refaire une vertu , mais bon, c’est louable non ? Non. Ah bon. Il vaut bien mieux que les albums Futuropolis restent sur l’étagère poussiéreuse des collectionneurs. N’essayons même pas de les rééditer, puisque « c’ était mieux avant ».
Pauvre Etienne Robial, il savait pas que quand on vendait, c’était à quelqu’un qui rachetait. Menu nous fait monter les larmes aux yeux avec le coup de la fausse naïveté. Quel talent ! Non, franchement, se lancer comme ça, à la veille de la cinquantaine, dans une carrière d’humoriste, c’est culotté mon Jean-Christouphle.

Et tant qu’on y est, Cri-Cri d’amour s’attaque à Soleil (et il aurait tort de se priver), à travers son organe de presse, Bande-Dessinée Magazine. Alors là, BD Mag, c’est vraiment pas bien, vous savez pourquoi : ça montre des photos de l’intimité des auteurs, et, tenez vous bien, des auteurs de l’Association.

Y en a qu’ont peur de rien.

Jean-christophe, tiens-toi bien mon cousin, il leur dit bien leur fait, à ces vilains : Vous faisez rien qu’à faire du Gala / point de Vue sur les auteurs, c’est vraiment bd poubelle.

Et nous de rire avec lui : c’est vrai que montrer des photos, quasi-intimes, de ces auteurs qui nous déballent leur autobio à longueur d’albums, c’est vraiment dégueulasse. C’est vraiment moche de montrer une photo de Marjane Satrapi mangeant un Kebab, elle qui nous raconte son cycle menstruel avec tellement de pudeur dans son chef d’œuvre « Persepolis » (en vente chez l’Association). Les Auteurs ont peut-être une part de responsabilité dans ce processus de starification, non ?

Merde alors, faut pas tout confondre, nous on fait de l’art (et pi de l’argent avec, aussi, faudrait l’oublier). Sacré Jeannot !

A ce stade de l’histoire, le lecteur va de surprise en surprise avec joie et délectation. Pour perdre un peu son public, Jean-Christophe Korech Menu glisse dans son essai drôlatique quelques remarques vraiment intéressantes, mais il n’oublie jamais de revenir à l’essentiel : la dérision. Car l’Association, ce singulier groupe de chouettes auteurs révolutionnaires s’est démerdée toute seule pour créer dès le départ un truc unique. C’était pas dicté par les circonstances un peu, ce choix de monter une maison d’édition regroupant les refusés ? Non môssieu, c’était le destin et la volonté intime du grand timonier. Les aides du CNL (centre National du Livre), que nenni, c’est rien.

Quant à la jeune garde, soyons clair, Menu nous l’affirme, elle n’existe pas. En effet, ça doit être dur de monter sa structure sans les aides du CNL que trustent l’Association (mais il faut bien vivre, une petite entreprise florissante, ça a des frais…). Et puis, Jean Christophe demanderait pas mieux que d’engager de la chair fraîche, mais bon, l’écurie est complète (Désolé Craig Thompson, va voir chez Casterman, ils ont peut-être de la place…) et puis, on vous l’a dit, y a pas de relève. Il y a juste… Jean-Christophe, et, un peu, ses copains.

Voilà, je crois avoir bien résumé ce grand moment de second degré que nous a offert pour un prix modique (qu’est ce que c’est que 18 euros, pour une pareille rigolade ?) ce nouveau talent de la gaudriole à la française : Jean-Christophe Menu.

Je mentionnerais juste pour terminer un peu, parce qu’il se fait tard, la jolie iconographie d’entre chapitre, tirée des manuels dentaires. Soit un subtil moyen de suggérer que Aïe !, ça va faire mal. Effectivement, tant de recul sur soi-même, ça doit faire assez mal, et puis surtout, ça doit bien permettre d’avancer, de se remettre en cause comme ça, avec esprit et mesure.

Bravo donc à Jean-Christophe Menu pour sa belle prestation, vous pouvez lire le livre pour vous faire une opinion, parce que j’ai peut être mal compris certaines subtilités du message (c’était peut être du quarantième degré, et alors là, attention, c’est vraiment à se pisser dessus, limite c’est dangereux pour la santé…).

Et reconnaissons-lui aussi la vertu de nous donner envie de réagir, de lui donner tort et de se précipiter en librairie acheter tout ce sur quoi il crache.


Plates-Bandes de JC Menu par Monastorio.

87. Moi - 01/06/05 19:42
Dans Epok (le magazine de la fnac), à l'occasion de la sortie du livre de son pote Mathias Malzieu, Joann Sfar est interviewé en marge de l'entretien avec Malzieu et termine son entretien ainsi : "D'ailleurs, en dessin comme en musique, il existe un académisme de l'alternative. Il y a des gens qui veulent rester à tout prix alternatifs, sans se rendre compte que, tout bêtement, ils deviennent juste vieux."
Je verrais bien qui ça vise, mais ça m'étonne, surtout de la part de Sfar, donc je ne tirerai aucune conclusion hâtive...

86. Kikipow - 27/04/05 22:12
J'ai lu plates-bandes (et je garde pour l'instant mes reactions pour moi) ainsi que tout ce que vous avez dit sur ce sujet, et meme sur d'autres.
Je pense qu'après ce qui a pu être évoqué tout le monde ici est d'accord pour dire que le domaine de la bd est en crise (bien sur que non tout le monde sera pas d'accord, je pourrais moi-même trouver des contre-arguments, mais on va faire comme si)
Dooooooooonc on a des problemes ("qui ça on?-Ben...Nous!-Aaaaah eux!")On en a même un paquet, tous liès les uns aux autres, mais ce que je remarque c'est qu'on a pas de solutions. Du moins moi j'en ai pas vu formulées.
Ne peut on rien faire d'autre qu'acheter les oeuvres des "bons" auteurs en esperant que ca fasse avancer les choses (et puis d'abbord qu'est ce que les bons auteurs?)
Ce n'est pas en en parlant entre gens qui sont tous d'accord mais qui trouvent quand meme des terrains de dispute qu'on fait avancer les choses (je vous en prie pardonnez moi l'emploi de ce "on qui ne veut STRICTEMENT rien dire, mais c'est tout ce que j'ai trouvé)
Alors quoi? Conseiller nos amis, ça oui on le fait tous, sans que cela aie un succes forcement retentissant. Certains sont libraires ici et on a déja evoqué la difficulté de conseiller les gens, sans parler de la necessité de "survivre" dans le milieu. Certains se sont meme lancès dans l'ouverture de petites maisons d'editions favorisant de nouveaux auteurs etc...Et ce sont exactement ceux là qui sont accusès par Menu et d'autres de surpeuplé inutilement le milieu de la bd.

Me sentant (depuis peu c'est vrai) très concerné par l'évolution de la bande dessinnée, j'ai recherché et je recherche toujours des moyens de promouvoir à plus grande echelle ce media méconnu (dans le sens de Mauvaisement connu).
J'ai pensé au devellopements de bibliothèques specialisés bd où les selections pourraient etre faite sans soucis du revenu. A Montpellier on trouve déjà la Médiahèque Fellini qui a une salle consécrée à la bande dessinée; il y a des efforts de selection mais les gens qui tiennent ce lieu ne sont absolument pas compétent, dans le sens où il ne sont pas specialiste en bande dessinée mais specialiste en gestion bibliothèque.

Si personne ne donne à la nouvelle génération des moyens concrets pour servir ses idéaux, elle risque de finir sa vie fonctionnaire derrière un bureau à zoner sur des forums Bd paradisios et des blogs Frantico pour la détente en se disant que franchement merde: tout fout l'camp

85. philma - 23/04/05 23:48 - (en réponse à : Coacho)
Ah oui, par moment, j'ai vraiment eu l'impression que c'était toi qui écrivait ce livre Phil ! Trop de phrases quasi identiques entre ce livre et certaines de tes interventions ! ;o))))

C'est me faire bien trop d'honneur mon cher!
Ca vient peut être de ma "chronique " qui n'en est pas une mais qui est plutôt un compte rendu de lecture et que j'ai faite avec le bouquin sous les yeux.
Je vais te faire un aveu, je n'arrive pas à voir en Casterman"écritures" le grand méchant qu'il décrit. Je veux dire qu'éditorialement Menu a sans doute raison, du point de vue des maquettes aussi, mais quand je regarde les livres de la collection Ecritures que j'ai, c'est à dire presque tous, les Tanigushi(bon à part le dernier),le Seth, Andy Watson(on en parle jamais pour tant c'est excellent), Toffolo(celui là il n'est pas spécialement soft), sans doute le futur Ben Katchor, le Chester Brown etc...c'est plutôt du tout bon, globalement très au dessus de Tohu-Bohu(qui a d'excellents titres mais est bien plus inégal).C'est que Peeters est derrière cette collection et s'il n'est ni graphiste ni maquettiste, il connait très bien et de manière très intelligente la bande dessinée.
Comme me le disait Yancomix en privé, Plates-bandes c'est un truc d'éditeur. En regardant globalement le monde de l'édition Menu a raison, mais en regardant auteur par auteur c'est beaucoup moins net.
Enfin content que le livre te plaise et que tu notes son bon coup de plume. Même quand le propos est vif je trouve toujours reposant de lire quelque chose de bien écrit.

84. Alex Clément - 23/04/05 20:29 - (en réponse à : Marcel)
"Alex : Pour les soldes, je m'etonnais juste qu'elles aient disparu (chez moi, a Nice) pendant dix ans et que cette pratique ne sois revenue que depuis 1 ou 2 ans.
Et il ne s'agit clairement pas de stock garde expres, etant donne le prix pratique (5 euros pour un album qui en vaut 15 ou 20)."


Pardon, je n'avais pas compris. Il faudrait vraiment que j'arrête de fumer en lisant les fora.

83. Coacho - 23/04/05 17:07 - (en réponse à : qui a fini son herbe et ses plates-bandes...)
Loin de moi l'idée de relancer la machine, d'étudier mille pistes différentes et/ou supplémentaires, car assez de choses brillantes ont déjà été écrites sur ce sujet.
Ce n'est qu'un sentiment de lecture post-fermeture du petit livre rouge.

Donc, pour être sincère, je risquais bien d'entamer a lecture avec quelques a priori suite aux 2 sujets sur le livre, et aussi suite aux nombreuses polémiques dont le forum avait pour centre Menu, mais je me suis saisi de cet ouvrage avec la ferme intention de m'en faire MON idée à moi que j'ai !

D'abord, la forme. C'est étrange, y'a pas d'images ! ;o)
Plus sérieusement, c'est bien écrit, avec talent, un phrasé agréable, une cadence intéressante et un champs sémantique qui, s'il fut raillé pour ses "ismes", n'en est pas moins complet, varié et plaisant...
De petits chapitres qui s'avalent rapidement et qui laissent la place à la culture, l'interprétation de la culture et un rappel historique de la culture bande-dessinée.

Le fonds ensuite ?
Et bien contrairement à ce que je pouvais penser, j'ai apprécié à plusieurs titres plates-bandes.
Tout d'abord, je trouve salutaire, plus qu'utile, de voir quelqu'un se pencher, même rapidement, de façon claire et simple, sur les 15 dernières années de l'édition.

Je me suis surpris plusieurs fois à être plus que d'accord avec la vision des choses qu'avait Menu.

Enfin, et c'est là ma plus grande surprise, c'est que je n'ai à aucun moment lu les propos d'un homme aigri, jaloux, revanchard ou en train de pleurer sur sa condition.

Alors je suis bien évidemment loin du microcosme et je ne connais pas tout le monde ni qui fait quoi avec qui comment et pourquoi mais l'impression que j'ai eue en fin de lecture, c'est celle d'avoir trouvé un homme, assurément pétri de talent, exigeant avec les oeuvres, les auteurs, la dialectique et surtout avec lui-même, défenseur acharné d'une mise en relief de la bande-dessinée dans ce qu'elle a de plus noble, mais surtout un homme attristé de voir le paysage de la production s'uniformiser et devenir insipide...

Je l'ai senti meurtri, blessé, et surtout malheureux de voir l'ornière rattraper ce qu'il avait réussi à en sortir et franchement, je ne peux qu'être d'accord avec son "pamphlet".
Car oui, face à de grosses machines bien huilées, qui peuvent communiquer, désinformer, commettre les impostures les plus diverses, transformer, faire de la propagande, il se défend avec des moyens qui ressemblent plus à un lance-pierres contre un tank qu'autre chose...

Ne parlons pas d'acte suicidaire, ne parlons pas d'aigreur et essayons de voir le fonds du problème...
Je n'ai rien d'un élitiste, d'un défenseur ou ordonnateur d'un qulconque bon goût mais force est de constater qu'une dilution des oeuvres existe, que les repères sont brouillés, et j'ai beau apprécier d'autres choses mainstream, je dois avouer que mon échelle de valeur a été fondamentalement modifiée par la quantité de daubes que j'ai lues ces derniers temps...

Non, Menu est une sorte de chevalier du pont que les Monty ont pu démembrer, il se battra jusqu'au bout et je trouve son combat noble, puisque presque perdu d'avance...
En effet, comment lutter contre le rouleau-compresseur en singeant ses armes ?

Cependant, je reste persuadé qu'il est une nouvelle génération (dans la salle !) qui continuera à apprécier la différence et que celle-ci décryptera le bon du mauvais, ne se laissera pas embobiner...
Si le but est tout autre, de porter la bande-dessinée à une autre dimension, là, je suis plus sceptique...
Mais il a le mérite d'essayer...

Alors ses plates-bandes sont elles piétinées ? Je ne le crois pas encore une fois car je n'arrive pas à me dissocier d'un certain contexte et d'une vision qualitative que j'ai de L'Association...
Il a sûrement raison sur beaucoup de points, mais j'en reviens à ma phrase de départ... Je ne suis pas du milieu...

Bien, pour finir, je vous recommande la lecture de ce livre, ne serait-ce que pour l'éclairage qu'il apporte sur l'auteur, et surtout pour prendre le temps de reconsidérer le monde de l'édition, et certains de ses travers...




Ah oui, par moment, j'ai vraiment eu l'impression que c'était toi qui écrivait ce livre Phil ! Trop de phrases quasi identiques entre ce livre et certaines de tes interventions ! ;o))))
La preuve, il y est fait maintes fois mention de Bazooka (Productions ?) ! ;o))

82. marcel - 19/04/05 10:06
Merci a tous, j'ai enfin l'explication. C'etait bien il y a une douzaine d'annees.

Alex : Pour les soldes, je m'etonnais juste qu'elles aient disparu (chez moi, a Nice) pendant dix ans et que cette pratique ne sois revenue que depuis 1 ou 2 ans.
Et il ne s'agit clairement pas de stock garde expres, etant donne le prix pratique (5 euros pour un album qui en vaut 15 ou 20).

81. torpedo31200 - 18/04/05 13:49 - (en réponse à : patuk)
Oui, je me souviens d' une astuce foireuse sur "l' import", où la loi Lang ne s' applique pas...

80. patuk - 18/04/05 13:44
En fait, la Fnac et les Hyper avaient trouvé une astuce : ils prétendaient acheter en Belgique, c'est pourquoi on trouvait du Dupuis, du Lombard ou du Casterman en promo, et du coup disaient que ces bouquins n'étaient pas concernés par la loi Lang, étant donné qu'il n'y avait pas de règle européenne sur le livre.
Une série de procès intentés entre autre par l'ALBD qui, à l'époque, servait à quelque chose, contre Fnac, Leclerc et Carrefour, et perdus par ceux-ci ont remis les pendules à l'heure.
Ensuite, les grandes surfaces et certains éditeurs on joué un autre jeu, en rapport avec ce que disait Alex Clément :
ils stockaient effectivement pendant 6 mois, et le diffuseur étirait les délais de paiement dans ce sens.
Mais je crois qu'ils se sont calmé là-dessus aussi, parce que le stockage coûte cher, et ils ne devaient pas s'y retrouver, ou peut-être qu'on leur a encore remonté les bretelles .

79. Manu Temj - 18/04/05 13:18 - (en réponse à : philma)
Ah mais je ne nie pas ce que tu affirmes
Encore heureux !;o)

Je voulais juste apporter quelques précisions sur les circonstances afin que l'un ou l'autre historien du prix du livre puisse éventuellement nous éclairer.

78. philma - 18/04/05 13:01 - (en réponse à : Manu)
Ah mais je ne nie pas ce que tu affirmes, simplement que ça ne peut être un problème de délais d'application de la loi Lang.
La fnac et les hypers ont tout fait pour la contourner, peut-être qu'ils essayaient de faire croire que les bd n'étaient pas vraiment des livres mais juste des cahiers avec des images (;o)?

77. Manu Temj - 18/04/05 12:50
Précision, j'ai commencé en 1990, pas 91...

76. Manu Temj - 18/04/05 12:49 - (en réponse à : philma)
Je suis pourtant absolument certain de ce que j'affirme. Mon maigre argent de poche de l'époque s'en souvient aussi.

J'ai commencé à m'intéresser à la BD en 1991. Dans mon souvenir ça n'a pas duré plus d'un ou deux ans après ça, et les prix ont été harmonisés d'un seul coup.

A l'époque je ne fréquentais pas la Fnac (il n'y en avait pas encore à Nantes), je te parle des supermarchés de la périphérie Leclerc, Super U... Ces deux enseignes là j'en suis certain, j'y ai acheté des Tuniques Bleues, des Gastons, des Tintin et des Alix pour vraiment pas cher. A l'époque, un album format classique devait se vendre couramment 21-22 francs en occasion, les Dupuis dans ce circuit hypermarchés étaient à 25-26 francs (à peine plus, donc.), et casterman un tout petit peu plus cher (mais le format était plus grand).

75. philma - 18/04/05 12:41
La loi lang n'a pas pu mettre dix ans à être appliquée!
Je me souviens d'une époque très courte où la Fnac tentait de contourner la Loi Lang en vendant de l'occasion(mais de la très belle, comme neuve), mais dans mon esprit c'était tout au début vers 82-83.

74. Manu Temj - 18/04/05 12:28
Je confirme quand même qu'il y a une quinzaine d'années (91-92... je débutais dans le mêtier de bédépathe, snif...), les albums "classiques" de Casterman et Dupuis notamment étaient vendues 20 ou 25% moins cher dans les moyennes et grandes surfaces (à l'époque, vu mes moyens financiers, j'en étais ravi).

Peut-être le délai de mise en application de la loi Lang (décrets et arrêtés d'apli. en attente, etc. ?)

73. torpedo31200 - 18/04/05 12:16 - (en réponse à : marcel)
Pour les -20 % proposés par les FNAC il y a 12 ans sur certains albums (je me souviens de Largo Winch à ses débuts, de Bourgeon et de Tardi), je crois que c' était une tentative de "forcing" ou de contournement de la loi Lang. Il me semble que ça n' avait duré qu' un temps très court (1 mois ou 2), et qu' il y avait eu des sanctions (dont j' ignore la nature).

72. Alex Clément - 18/04/05 11:43 - (en réponse à : marcel)
"Quelqu'un pourrait-il m'expliquer :
Il y a une dizaine d'annees, je me rendais systematiquement a la Fnac juste apres l'inventaire, car on pouvait trouver des BDs plus ou moins abimees pour 5 ou 10 francs. Puis ce phenomene s'est arrete d'un coup.
Aujourd'hui, et ce depuis un an (et demi ?), le Virgin comme la Fnac, pendant la periode des soldes, proposent des livres parfois abimes mais souvent neufs, a prix tres raisonnable (5 euros, parfois 10). A la Fnac, c'est plus des livres abimes, au Virgin, c'est plus des bouquins d'editeurs independants qu'ils arrivent pas a vendre (Cornelius, Ego comme X, Rackham...).

Est-ce qu'il y a eu des evolutions dans la loi Lang qui permettent ces soldes ? Recemment ?..."
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Alors, je ne comprends pas bien ta formulation donc ta question.
En substance, tu as le droit de solder un ouvrage qui a deux ans d'édition et six mois de stock. Ce sont donc généralement des ouvrages que tu ne peux pas retourner pour x y raisons (hors du délai de un an prévu pour le retour d'office chez certains ou plus simplement parce que certains éditeurs font quasiment du compte-ferme) vu que tu peux en pratique retourner n'importe quoi dans n'importe quel état (même si théoriquement, à moins de défectueux envoyé par l'éditeur, tu ne peux pas lui renvoyer ta rougne qui s'est abîmée dans tes rayons pendant deux ans).






De la meme maniere, il y a dix ans, certains editeurs (Dupuis, Lombard, Casterman) etaient vendus non pas a -5% mais -20%. Probablement (c'est le point commun que j'ai trouve) parce qu'ils etaient consideres comme "editeurs poue enfants" mais, du coup, les livres (A suivre) et les Aire Libre etaient moins chers.
(Je crois avoir deja parle de ca sur un autre sujet).
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Alors là, je ne vois pas du tout de quoi tu parles, il y a dix ans, je ne lisais pas de bédés. Mais la loi Lang date de 1981 et tous les éditeurs sont concernés. Seule dérogation, les livres contenant un CD qui ne sont pas soumis à la TVA 5,5 mais à la 19,6 donc, peuvent être mis en vente avec une remise plus importante. Si mes souvenirs sont bons en tout cas. Peu importe l'éditeur, que ce soit Milan, Marabout ou l'Association, la loi est la même pour tous, pas de différence de tranche d'âge ou autres trucs bizarres.

71. marcel - 18/04/05 10:58
Ben quoi ?
Quand j'etais etudiant, franchement, acheter une vingtaine de BD pour 100, 150 balles, avec le dos un peu abime en haut a force d'etre pris dans les rayonnages, un coin un peu enfonce... Ca m'allait tres bien !
Ca m'a surtout permis de lire plein de trucs que j'aurais jamais lus sinon.
Et je me suis surtout fait plein de volumes de la collection Atomium comme ca !

Et pis maintenant, ben... payer 5 euros une BD a 14 ou 20... Mais la, en plus elles sont neuves, souvent.

70. larry underwood - 18/04/05 10:51
Acheter des BD... abîmées... ??!!

Je... non... il faut que je...

C'en est trop. Je quitte ce forum de sociopathes.

69. marcel - 18/04/05 10:47
Quelqu'un pourrait-il m'expliquer :
Il y a une dizaine d'annees, je me rendais systematiquement a la Fnac juste apres l'inventaire, car on pouvait trouver des BDs plus ou moins abimees pour 5 ou 10 francs. Puis ce phenomene s'est arrete d'un coup.
Aujourd'hui, et ce depuis un an (et demi ?), le Virgin comme la Fnac, pendant la periode des soldes, proposent des livres parfois abimes mais souvent neufs, a prix tres raisonnable (5 euros, parfois 10). A la Fnac, c'est plus des livres abimes, au Virgin, c'est plus des bouquins d'editeurs independants qu'ils arrivent pas a vendre (Cornelius, Ego comme X, Rackham...).

Est-ce qu'il y a eu des evolutions dans la loi Lang qui permettent ces soldes ? Recemment ?...

De la meme maniere, il y a dix ans, certains editeurs (Dupuis, Lombard, Casterman) etaient vendus non pas a -5% mais -20%. Probablement (c'est le point commun que j'ai trouve) parce qu'ils etaient consideres comme "editeurs poue enfants" mais, du coup, les livres (A suivre) et les Aire Libre etaient moins chers.
(Je crois avoir deja parle de ca sur un autre sujet).

68. patuk - 16/04/05 18:03
La loi Lang est faite pour que les librairies indépendantes continuent d'exister, car c'est par elles que se maintiennent diversité et créativité, mais que pour celà elles ont besoin de
pouvoir vendre aussi la grosse cavalerie commerciale.
La Fnac et certains Hypers ont tenté de la contourner en se servant de la loi européenne, il y a eu procès, ils ont perdu, je passe les détails.
Quand on voit l'état du marché du disque, la disparition des petits disquaires grignotés peu à peu, on imagine l'état du marché du livre et de la BD en particulier si cette loi n'existait pas.
Le débat n'est pas fini concernant l'harmonisation des lois sur le livre en Europe, soit dans le sens de la loi Lang, soit dans l'autre, et on a eu chaud plusieurs fois.
En Angleterre, où l'on est passé du prix fixe au prix libre, c'est la catastrophe, comme aux états-unis où les grosses chaînes de librairies ont tout grignoté, ou plutôt bouffé à belles dents.

67. belakun - 15/04/05 23:19
les petits libraires ont souvent du mal à lutter contre les Fnacs/Virgin... et malgré que je soit très critique, ils sont essentiels à une certaine vitalité du marché du livre.

66. torpedo31200 - 15/04/05 22:21
Et ils en parlent de plus en plus, car un paquet de librairies spécialisées belges auraient fermé l' année dernière...

65. casa - 15/04/05 22:02
Non, Ils en parlent ou en ont parlé, mais rien de concret pour l'instant.

64. belakun - 15/04/05 21:56 - (en réponse à : casa & tompouce)
y a pas une loi parallèle à la française sur le prix unique du livre en Belgique ?

63. casa - 15/04/05 20:23 - (en réponse à : tompouce)
Tiens, je ne savais pas que la Fnac faisait -20%. Mais bon, je n'ai jamais été qu'une ou deux fois à celle de Bruxelles et vu la taille du rayon bd, je n'y retournerai pas.

62. Tompouce - 15/04/05 20:19 - (en réponse à : à casa)
J'habite certainement une Belgique différente de la tienne car à la Fnac de Liège la ristourne est de -20% et -2% supplémentaire si carte adhérent.

61. casa - 15/04/05 19:30
En Belgique, la situation est inversée puisque les libraires spécialisés font -20% contrairement aux fnacs (peu nombreuses) qui vendent prix pleins. La question ne se pose donc pas.

60. patuk - 15/04/05 17:35 - (en réponse à : alban, bert, helmut)
Ouais, d'ailleurs au Quizz j'espère bien vous griller un jour au poteau mais damned, jusque là ma mémoire m' a joué des tours
et vous êtes calés, mes bougres !
Alors que, je vous le jure, toutes les BD citées depuis
que le suis, je les ai lues.

59. alban - 15/04/05 16:41 - (en réponse à : Patuk)
Si internet a pris un tel essor pour l'achat de BD c'est aussi parce que beaucoup d'acheteurs n'ont pas le choix pour se procurer des BD ;) A moins d'habiter dans une grande ville on n'a presque aucune chance d'avoir une librairie spécialisée à portée de main.
Concernant les Fnac personnellement les rares fois où je vais dans le rayon BD cela m'énerve ... avoir un "vendeur" qui consulte son ordinateur pour savoir s'il a une BD en stock ça me gonfle (surtout que généralement il ne sait même pas à quoi ressemble cette BD).
Concernant les librairies Album cela dépend surtout des vendeurs, mais généralement ils sont très bien fournis dans tous les domaines, c'est l'avantage du "groupe" d'avoir plus de surface financière pour avoir des stocks plus importants.
Personnellement je suis ravi d’avoir une librairie Album près de mon bureau car mine de rien l’ouest de Paris et sa banlieue sont plutôt des déserts au niveau libraires BD (à part St Germain, Versailles et Boulogne)

58. Bert74 - 15/04/05 16:39 - (en réponse à : Patuk)
Ben,i ci je parlais des (relativement?) gros consommateurs de BD que nous sommes, où la masse des informations (en particulier sur internet, mais aussi avec la presse spécialisée, tout ça) déjà reçue avant de se rendre en librairie, est, somme toute, importante.
Ce n'est vraiment pas rare que je me trouve beaucoup plus informé que le libraire que j'ai en face.

Bien entendu, je ne parle pas de relations particulières qui peuvent se nouer, ni du fait que c'est toujours plus facile de s'adresser à un libraire indépendant spécialisé pour savoir ce qu'il a en stock qu'à un vendeur d'une chaine...

57. helmut perchu - 15/04/05 16:38 - (en réponse à : Patuk (2))
Viens de m'apercevoir que je réponds pas franchement à ta question, c'est sur que c'est important d'avoir un libraire qui s'y connait mais en même temps le mien est moins calé que moi dans certains "domaines" (indé, humour trés con, manga par exemple) et je lui fait souvent chercher des trucs dont il a jamais entendu parler... mais il m'en fait découvrir d'autres alors entre les mag spécialisés, BDP et lui, ma soif de connaissance est assouvie...

56. helmut perchu - 15/04/05 16:26 - (en réponse à : Patuk)
Yep, pour ma part, je suis fidéle à mon libraire car il me connait, sait quoi me conseiller (ou me déconseiller) et puis il est plutôt sympa et c'est toujours plus agréable d'avoir un contact humain... ce qu'on ne peut avoir à la Fnac, pas pasque les vendeurs sont nuls, certains sont trés bons, mais pasque c'est jamais les mêmes qui sont là et qu'ils ont pas trop le temps de réellement s'occuper des clients...

55. patuk - 15/04/05 16:05 - (en réponse à : manu temj)
Avant de venir jeter un coup d'oeil sur ce forum, je n'avais pas réalisé quelle importance internet avait pris, c'est un peu inquiétant de savoir qu'on peut acheter sans passer par le contact humain, et c'est par contre rassurant de voir que ça discute ferme sans que ce soit juste à propos des mérites comparés des poitrines féminines chez Tarquin et Varanda.
J'avais quelques a priori, quoi...

54. patuk - 15/04/05 15:53 - (en réponse à : bert74, helmut perchu)
En dehors de la remise, ce qui normalement devrait entrer en ligne de compte c'est la possibilité d'avoir de la part du libraire un conseil, un avis, ce qu'on ne trouve pas souvent en Fnac. Je veux dire, c'est là qu'on est censé faire la différence
quand on est spécialisé, est-ce que c'est le cas pour vous ?

53. Manu temj - 15/04/05 15:41 - (en réponse à : patuk)
Quelque part dans ce forum, quelqu'un disait que les librairies spécialisées n'étaient faites que pour les collectionneurs, et que les lecteurs de l'Association allaient plutôt en librairie générale.

Pour ma part, je n'ai jamais senti cet effet là. Les librairies spé que j'ai pu fréquenter étaient en règle générale mieux fournies en indé que la plupart des fnacs et équivalent de la région.

Après, c'est vrai que les libraires spé ne sont pas toujours de très bon conseil dans ce domaine, mais - replaçons nous aussi dans le contexte - je suis un acheteur de 15-20 albums neufs par mois, dont grosso-modo 1/2 à 2/3 d'indé, je fais un travail important de sélection avant achat, sur le web et en lisant la presse, je sais ce que je veux acheter, l’important pour moi c’est de le trouver.

Je regrette que – peut-être – le libraire en question ne soit pas très motivé pour conseiller un chef-d’œuvre indé à un nouveau client qui entrerait chez lui pour découvrir quelque chose. C’est regrettable, mais – comme le disait un autre plus bas – la réaction du-dit nouveau client à une proposition indé est souvent aussi « bâh ! c’est intello, il dessine comme ma petite sœur ! Vous n’avez rien de plus…classique ? Moi ce que j’aimais c’est Tintin et Astérix… D’ailleurs on m’a parlé d’un truc, je ne sais plus… Largo Vinche ou…»… (bref, la même réponse que j’obtiens 7 fois sur 10 quand moi, je veux prêter une BD à un ami qui n’y connaît rien. Sauf que moi je n’ai rien à vendre et que je ne risque pas de perdre un copain si ce que je lui ai refilé en insistant ne lui a finalement pas plu !)

Je peux donc comprendre la position des libraires, même s’ils finissent par vendre Le Grand Pouvoir du Schninkel ou Peter Pan, c’est pas très original, mais c’est déjà une BD pas trop mauvaise qui sera lue. Ça n’influe pas mon choix. Dès l’instant où ce libraire - c'est un minimum de conscience professionnelle - continue de faire son boulot en ayant un rayon indé qui tient la route, je continuerai à le privilégier pour ne pas avoir un jour à acheter tous mes bouquins par internet sans pouvoir les toucher avant ! (et je ne fais pas une seconde confiance à la fnac et consors pour "défendre" l'indé le jour où elles seront les seules à pouvoir le faire, la faiblesse du marché emportera vite la passion de quelques chefs de rayon)

Evidemment, si mon petit libarire laisse complètement tomber l’indé, ou le manga, ou le comic, ou n’importe quelle branche de la BD, mérite-t-il encore le titre de "libraire BD" ? C’est une autre paire de manche, en tout cas, moi, je ne le suivrai plus… Mais c’est peut-être un effet corollaire de ma bullencyclopédite aiguë, d’autres acheteurs forcenés n’y trouveraient peut-être rien à redire.

La question des 5% n’influe pas chez moi non plus. Mais je reconnais que c’est parce que j’ai maintenant les moyens de cette politique, et aussi que j’aime bien le solide bon d’achat de fin d’année qui me permet « hors-budget » de me lâcher un peu plus !:o)

52. Bert74 - 15/04/05 15:12 - (en réponse à : helmut)
Oui, c'est celui-là que j'évoquais en fait ;0)

51. helmut perchu - 15/04/05 15:07 - (en réponse à : Bert74)
Mon libraire que tu connais me fait aussi les 5% systématique, aprés faut les comprendre, ils ont plus besoin que la Fnac de fidéliser leur clientéle...

50. Bert74 - 15/04/05 15:03 - (en réponse à : Tant quon parle des librairies)
Un fort argument commercial de la FNAC auprès des gros acheteurs (10-20 BD par mois ?) : le retour du 5% systématique.

Moi, ça me gave souvent d'avoir à attendre la fin de ma carte de fidelité pour en profiter (surtout que je doit en avoir 4 ou 5 en cours dans les librairies parisienne).
Je connais une librairie qui me le fait dès que j'ai un volume d'achat un peu important en un coup (genre plus de 80 euros).

Passke franchement certaine FNAC sont quand même très bien achalandée (la FNAC d'Aulnay-ss-bois, paumée en centre commercial de la banlieue Nord, est exemplaire à ce niveau).

49. Gillix - 15/04/05 14:57 - (en réponse à : patuk)
Je te rassure tout de suite, je n'achète qu'un seul et unique titre à la FNAC de ma ville (Hikaru no Go de Tonkam) car ils sont les seuls à le proposer... Tout le reste, je l'achète chez deux libraires spécialisés, un sur le franco-belge et l'autre pour le reste du monde... En fait, c'est surtout un choix de ma part, et qui tout calcul fait, me coûte relativement cher... mais mes libraires spés sont si sympathique...

En fait, la FNAC étant plus près de chez moi que mes libraires, je passe là pour voir ce qui est sorti, ou pour lire dans les rayons...

48. patuk - 15/04/05 14:14 - (en réponse à : MANU TEMJ)
Plaçons mon propos dans le contexte : je suis libraire moi-même, et je n'ai certe pas envie que les lecteurs achètent leurs BD à la Fnac.
Par contre, tous les "épiciers", comme dis Belakun, à force de dévoyer le métier à coup de Para BD, prétendant qu'elle est nécessaire à leur survie, vont envoyer les lecteurs les plus intéressants vers d'autres endroits.
Quelque part dans ce forum, quelqu'un disait que les librairies spécialisées n'étaient faites que pour les collectionneurs, et que les lecteurs de l'Association allaient plutôt en librairie générale.
Effectivement, à force de repli sur soi, c'est ce qui risque d'arriver, de la même façon que le lectorat féminin augmente peu parce qu'on continue de mettre en avant des séries qui ne risquent pas de les intéresser.
Bon sang, on a l'impression que les mecs ont envie de rester entre eux à baver sur les copines de Lanfeust plutôt que de parler avec des vraies filles.
On dirait qu'ils veulent faire perdurer tous les clichés attachés à la Bande Dessinée, alors que tout est là pour l'ouvrir à un large public.

47. Manu Temj - 15/04/05 11:52 - (en réponse à : patuk)
Habitant et travaillant à cheval sur deux villes bien "équipées" en librairies BD, je me fais une sorte de devoir de privilégier les libraires spécialisés.

C'est peut-être stupide, mais j'imagine que si les gros acheteurs dans notre genre ne contribuent pas à les faire vivre, je ne vois pas bien qui le fera.

Or, leur disparition signifierait immanquablement une nette restriction des capacités de diffusion des oeuvres un peu plus confidentielles (ceci sans présager de leur compétence à chacun).

Alors, oui, les commandes par internet resteront, mais faut-il souhaiter qu'elles restent seules ?

46. patuk - 15/04/05 11:40 - (en réponse à : gillix)
Oui, bien sur,c'est vrai que ça dépend de la personne qui tient le rayon, mais les bons sont rares.
Un truc qui m'interpelle, c'est que beaucoup d'entre vous ne semblent pas privilégier le libraire par rapport à la fnac, est-ce parce qu'ils sont d'accord avec belakun ou ce que j'ai dit plus haut ?
Si on en est arrivé là, avec l'expansion d'Album, ça ne va pas très bien évoluer.

45. L Rullier - 15/04/05 09:41 - (en réponse à : Elric)
Il n'y a rien de secret. En juin ce sera la sortie d'un polar historique dans la collection Dédale des Humanos. C'est dessiné par un jeune auteur Italien encore inconnu sous nos cieux, Alessio Lapo.

44. torpedo31200 - 14/04/05 23:19 - (en réponse à : belakun)
Pour gagner du temps, tu n' as qu' à nous communiquer les villes où existent des libraires compétents selon toi...

43. belakun - 14/04/05 22:51
Qui a dit qu'il n'y avais pas de librairie spécialisée à Angers ? j'ai dit qu'elle étaient minables.

42. alban - 14/04/05 22:32
Angers dépourvu en librairies spés ???? euhh il doit aussi y avoir erreur
J'y vais souvent en vacances et même en étant parisien j'y découvre toujours des nouvelles BD ...
Donc 2 libraires de neuf + 1 fnac il me semble
3 libraires qui font de l'occasion
1 qui vient de fermer ...
j'ai connu pire ;)

41. elric - 14/04/05 22:16 - (en réponse à : L.Rullier)
Et on peut la connaitre cette actu ?

J'suis curieux, je sais.

40. torpedo31200 - 14/04/05 19:29 - (en réponse à : patuk)
A part Delsol et Dargaud ? Peut-etre Abert René ? T' en vois d' autres ?

39. Gillix - 14/04/05 19:15 - (en réponse à : patuk)
Tu sais, même sur les FNAC faut pas généraliser comme ça, pas plus tard qu'il y a une demi-heure, j'ai vu dans les rayonnages de la FNAC locale "66 apparitions de Killhofer", "Au passage du pourquoi-pas" (Stanislas), "Holmenkollen" (Matti Hagelberg), "-22°C" (Jimmy Beaulieu) et "La nuit du canard-garou" ( G. Bouzard)... entre autres... donc, cela dépend surtout du tenancier du rayon...



 


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