Artpress spécial bande dessinée

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23. Moi - 16/11/05 16:06
'suis pas le seul à conseiller la lecture de ce magazine : http://www.laborderie.net/

Sérieusement, même si ça fait un peu "compilation du magazine 'neuvième art' à destination des non-initiés" je pense que cette revue est une étape importante dans la reconnaissance de la bande dessinée en tant qu'Art... L'article d'Harry Morgan est surtout important pour la synthèse qu'il fait du discours critique et journalistique de ces dernières années sur la bande dessinée et les tics de ces analyses... J'espère que cet article passera dans les mains des journalistes et chroniquers culturels de tout poil...

22. nemOrtel - 15/11/05 13:40 - (en réponse à : dracu)
Par contre, cette «institutionnalisation» que tu décris entraîne souvent l'éclosion de nouvelles génération d'auteurs, on n'a qu'à songer à la vague de l'édition indépendante suite à la crise de la fin des années 80 où on ne faisait plus que de la BD d'aventure standardisée, ou à l'émergence du cinéma indépendant aux États-Unis depuis environ Blairwitch project, en réaction à la mainmise du cinéma corporatiste.

Pas faux. Et c'est aussi vrai pour la musique depuis le numérique, le laser et internet. En fait tout est possible, le pire comme le meilleur. Grosse pression sur Artpress là :D

21. dracu - 15/11/05 05:24 - (en réponse à : Nemo)
Ça se vaut comme opinion, quoique je ne sois pas certain que les phénomènes que tu cites soient forcément liés de cause à effet.

Il est vrai que si on institutionnalise un auteur comme Baudoin pour pouvoir dire qu'il faut faire comme lui pour faire de la «bonne» BD, c'est un effet pervers, et il est vrai que la BD a beaucoup pâti de ce type d'attitude par rapport à certains «grands anciens» à un certain moment; mais sinon, je vois difficilement comment ça pourrait causer du tort.

Par contre, cette «institutionnalisation» que tu décris entraîne souvent l'éclosion de nouvelles génération d'auteurs, on n'a qu'à songer à la vague de l'édition indépendante suite à la crise de la fin des années 80 où on ne faisait plus que de la BD d'aventure standardisée, ou à l'émergence du cinéma indépendant aux États-Unis depuis environ Blairwitch project, en réaction à la mainmise du cinéma corporatiste.


20. nemOrtel - 15/11/05 02:11 - (en réponse à : dracu)
Parce que ça figerait la BD dans un domaine "sérieux" et lui ferait perdre une bonne part de son dynamisme. J'en suis profondemment convaincu. Hollywood est resté créative tant qu'il n'y avait pas d'étoiles à la con sur Hollywood Boulevard et de cérémonie des oscars. Bref l'institutionnalisation est pour moi un risque majeur d'étouffement.
Suffit de voir l'état d'Angoulème.

19. dracu - 15/11/05 01:32 - (en réponse à : Nemo)
Tu semble parler d'une pléïade de la BD comme quelque chose de condamnable... Peux-tu expliciter ton point de vue?

Pour ma part je verrais très bien un auteur comme Baudoin dans ce format... des grands auteurs qui n'ont pas nécéssairement un gros titre qui se détache de tous les autres, mais qui ont toujours entretenu au fil des albums une approche et un ton fort et personnel, et dont l'oeuvre prendrait de la valeur (au sens artistique du terme) ainsi rassemblée.

18. Vieto - 14/11/05 22:30
Que mon nombre?

17. nemOrtel - 14/11/05 20:16 - (en réponse à : vieto)
Je tire plus vite que ton ombre?

16. Vieto - 14/11/05 18:43 - (en réponse à : NemO)
Tu tires des conclusions bien hatives!
Je ne visais personne, moi!

15. nemOrtel - 14/11/05 18:31 - (en réponse à : Manu)
Tu as raison, je me fourvoie et m'éloigne du débat. Autant pour moi. En fait mon idée initiale penchait plus vers l'inflation du "beau livre" que tu évoques. L'exemple du Gaston à 80€ et du Tardi à 180€ de l'autre jour l'ont montré, les passions risquent de se déchaîner sur le sujet. Je sais que ces deux exemples n'en sont pas, justement, puisqu'il s'agit de tirages de tête particulièrement luxueux, mais c'est un peu une dérive vers ce type de marché que je crains. Et je ne vois aucune raison pour que l'indé échappe à ça, contrairement à mainstream.
En fait, je pense que c'est le format rêvé pour construire un élitisme en toc. Je sais que certains (j'entends déjà Yan arriver au galop) vont hurler que non, mais pas du tout, on roule pas sur l'or par chez nous, qu'est-ce que tu crois toi, et patati. Ok. je ne remets pas en question l'aspect passionel actuel. Je dis juste que je crains fortement une dérive très rapide vers une "Pleïade de la Bd", avec ses obligés reliés cuir à la main et ses marque-pages dorés à la feuille.
Et mieux vaut être sourd que doré de la feuille (pour Vieto qui semble s'ennuyer sans Tic & Tac).

14. Vieto - 14/11/05 17:37
Ce qui ne préjuge pas de la qualité du bouquin en question, surtout si Manu le recommande!

13. Vieto - 14/11/05 17:36
C'est la grande différence entre élite et élitisme. Là où la première est naturelle, évidente, et se passe de promotion, le second est artificiel, creux et destiné aux baudruches intellectuelles qui se gargarisent d'avoir compris l'Aâââââârt.
De la pignole, oui.



Je n'aurais pas dit mieux ;-)

12. Moi - 14/11/05 16:15 - (en réponse à : elric)
En fait l'article sur la bande dessinée en France depuis 1990 est plutôt circonscrit à une étude de l'apparition des éditeurs "indépendants" et des nouvelles pratiques qui y sont liées mais les autres articles de la revue me semblent vouloir remettre les choses en perspective et éviter de parler de scission avec d'"anciens" modèles ou établir une hiérarchie entre les livres d'hier et d'aujourd'hui : la bande dessinée y est considérée dans son évolution et les articles (celui sur le silence en bande dessinée, l'article d'Harry Morgan ou celui sur la bande dessinée d'auteur aux Etats-Unis) prennent soin d'évoquer les étapes qui ont conduit à la bande desinée telle qu'elle apparaît aujourd'hui (la bande dessinée contemporaine donc, comme spécifié en couverture). C'est pourquoi cette revue me semble si exceptionnelle, tant l'Histoire de la bande dessinée est d'habitude escamotée, et a fortiori dans la presse "non spécialisée".

11. Manu Temj - 14/11/05 15:33 - (en réponse à : nemO)
pour ma part, je vois depuis plusieurs années déjà, une dérive de la BD vers l'Art de collection

Sortie de son contexte ta phrase et ma remarque n'ont plus rien à voir avec le sujet titre, mais il me semble que cette dérive vers "l'art de collection" que tu évoques est plus un corollaire fétichiste de la bande dessinée "mainstream", ou au moins des grandes séries franco-belges classiques, (planches originales, signatures, statuettes, gribouillis de tous genre en tirages limités et même jusquauboutisme des E.O. ;o)), que de la tendance "nouvelle BD", qui revendique en permanence le statut du livre, de la narration et de l'accès par l'oeuvre par la lecture.

Après, je concède une tendance à vouloir donner au "livre dessiné" un statut particulier qui aboutit quand même à une augmentation quasi-générale des prix de la production indé. mais qui ne suffit généralement pas à en faire des objets pour amateurs d'art (je ne pourrais pas suivre cette tendance).

10. elric - 14/11/05 14:02
Déjà,(j'ai juste commencé) et cela parle de la BD à partir des années 90.

Mais ça n'est pas "sectaire", et justement, je préfère qu'ils se soient appliqués sur ces années là plutôt que de faire un truc plus général mais en surface.

9. nemOrtel - 14/11/05 12:54
Je me suis mal exprimé. Il est évident que les qualités de ces BD ne me font pas chier!
Sinon, pour ajouter, je suis perso tout à fait capable de lire un Lanfeust et un Chris Ware. Et dans la même journée!
Je lis simplement chacun d'eux dans un état d'esprit différent, avec un niveau de lecture propre et que je définis tout seul, comme un grand.

8. nemOrtel - 14/11/05 12:51
Le problème Manu, c'est que je ne suis ni dans un camps ni dans l'autre! Que ce soit dans la société ou dans la BD, j'ai toujours de choisir, simplement parce que c'est absurde. Je ne crache sur aucune BD (ou l'Affaire du siècle, à la limite) ni auteur (idem), mais sur les comportements d'un CERTAIN public à leur égard. Et autant le snobisme que le populisme me font intensément chier, chacun avec leurs défauts. Et heureusement leurs qualités.
Je reçois tes arguments, mais pour ma part, je vois depuis plusieurs années déjà, une dérive de la BD vers l'Art de collection, que je trouve perso chiant et froid. Encore une fois, ce ne sont ni les oeuvres ni les artistes qui sont en cause, mais bien le public visé.
Toutefois je ne souhaitais pas relancer l'éternelle polémique, donc sur ce je me tais :)

7. Manu Temj - 14/11/05 12:40 - (en réponse à : NemO)
C'est une excellente revue. trop chère, mais excellente. Les articles sont signés des meilleures plumes et très intéressants.

Alors OUI, ce bouquin ne s'intéresse qu'à une certaine bande dessinée. Il élude volontairement tout ce qui tient à la bande dessinée dite "mainstream" (pour faire simple) et ne se focalise que sur le mouvement "indé" ou en tout cas sur une somme d'auteurs (très) internationaux, qui se placent en perpétuelle recherche sur leur mode d'expression et veulent adopter une posture artistique.

Excuse moi Nemo, mais je ne vois pas bien ce qu'Art-Press (journal artistique relativement pointu dans ses choix, et donc snob d’une certaine façon) pourrait avoir à dire d'une bande dessinée qui tient effectivement de "l'artisanat" (vieux débat), d'une manière de faire pour plaire au plus grand nombre en reproduisant autant que possible un certain nombre de schémas et d'univers narratifs à succès. Non pas que les albums qui en sortent soient moins réussis ou moins nobles, ou moins intéressants, que les auteurs soient moins talentueux ou moins honnêtes, mais ces débats infinis on n'en sortira pas. Ce sont des albums formatés pour plaire au plus grand nombre, pourquoi ne pas l’admettre, ce n'est pas insulter leurs auteurs que de l'écrire ?

C'est peut être du snobisme, mais il faut bien reconnaître que la bande dessinée est actuellement grossièrement divisée en deux mondes et que les auteurs qui arrivent à faire le pont (parce qu’ils en ont envie et qu’on leur en laisse la possibilité) sont très très rares. Je m’intéresse aux deux tendances, je les trouve complémentaires et la seule chose qui m’agace infiniment c’est que tout et tout monde concourt et se complait à les opposer frontalement. Les auteurs (Menu bien-sûr, mais Uderzo, Van Hamme ou Midam l’autre jour à la télé ne sont pas moins agressifs envers le « camp d’en face » quand ils défendent leur travail), les éditeurs, les critiques (il faut voir ressurgir à chaque coin de rue l’éternelle gueguerre entre Fillipini, Moliterni, Groensteen et Smolderen, à mourir de rire !..) et les lecteurs (tu ne fais pas autre chose).

Qui y a-t-il alors de choquant à ce qu’un journal s’intéresse à une seule de ces tendances ? Surtout s’il appartient naturellement à une presse plus proche de l’une que de l’autre ? Si VSD ou Paris-Match se fend d’un dossier sur la BD mainstream, tu refuseras de l’acheter au motif que Chris Ware et Aristophane n’y sont pas évoqués ?

Je comprends ta croisade contre la condescendance de certains, mais il me semble que ces derniers temps elle est désespérément réciproque. Inutile d’attiser les braises et profitons des bons articles qu’on nous propose ici !

6. elric - 14/11/05 10:52
Sérieusement, je pensais aussi à un truc "prise de tête" mais pour l'instant (pareil, j'ai pas fini) c'est assé intéressant.

On en reparle bientôt !

5. yan - 14/11/05 09:53 - (en réponse à : Moi)
Oui, ce numéro de Art Press est très bien réalisé, quasi intéressant de bout en bout.
Je termine ma lecture avant d'en parler plus.

4. nemOrtel - 14/11/05 09:50
Bon, je dis ça, le magazine est peut-être intéressant hein. Mais c'est vrai que le genre "je passe ma couv' en bichro, et hop, je suis artsy", ou "ohlalala, un fond microfilm façon fifties, je crois que je vais avoir un orgasme", c'est assez pathologique je trouve.

3. nemOrtel - 14/11/05 09:42
C'est la grande différence entre élite et élitisme. Là où la première est naturelle, évidente, et se passe de promotion, le second est artificiel, creux et destiné aux baudruches intellectuelles qui se gargarisent d'avoir compris l'Aâââââârt.
De la pignole, oui.

2. Black Mamba - 14/11/05 09:22
Ce numéro est dédié à la bande dessinée.
Ce numéro est dédié à une certaine bande dessinée.
Comme quoi, les clan existe.
A 15 euros le magazine, faut y réfléchir.

1. Moi - 14/11/05 08:16
Ce mois paraît un numéro spécial de la revue d'art contemporain artpress. Ce numéro est dédié à la bande dessinée. Au lieu de ce que j'avais craint, c'est-à-dire un magazine adoptant le regard du débutant et balayant de manière malhabile le champ de la bande dessinée actuelle en n'oubliant pas les poncifs sur la "nouvelle bande dessinée", on se trouve devant un recueil d'articles érudits qui n'est pas sans rappeler la revue "9e art" (dont ce numéro emprunte d'ailleurs certaines des signatures)... On y trouve ainsi des articles sur Baudoin, l'autobiographie en bande dessinée, un entretien avec Emmanuel Guibert, un article sur l'oubapo, un article sur la censure via le livre de Riad Sattouf "ma circoncision", 6 pages de bande dessinée de JC Menu ainsi qu'un article de synthèse central par Harry Morgan sur la littérature théorique consacrée à la bande dessinée et j'en passe... Bref un ensemble d'articles passionnant qui pourrait enfin annoncer les premiers feux d'une vraie critique de bande dessinée...




 


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